Rapport provisoire PFNL 2012
Niger1
http://www.fao.org/forestry/nwfp/78836/fr/
Food and Agriculture Organization, FOPP
Hugo Lehoux & Anis Chakib
1
. Ce document étant encore en cours d’élaboration, il n’est en aucun cas destiné à être
diffusé comme une publication officielle de la FAO
TABLE DES MATIÈRES 1
Table des matières
1 Plantes et produits végétaux 3
1.1 Nourriture............................. 3
1.2 Fourrage.............................. 4
1.3 Médecine, Parfums et produits cosmétiques . . . . . . . . . . 5
1.4 Colorantsettanins........................ 5
1.5 Ustensiles, artisanat et matériaux de construction . . . . . . . 5
1.6 Plantes ornementales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.7 Exsudats ............................. 6
1.8 Autres produits végétaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2 Animaux et Produits Animaux 8
2.1 Animauxvivants ......................... 8
2.2 Mieletcires............................ 8
2.3 Gibier ............................... 8
TABLE DES MATIÈRES 2
Contexte
La population du Mali est estimée en 2010 à environ 15.891 millions
d’habitants [
FAOSTAT
]. Le pays occupe une superficie de 1.267 millions
de km
2
dont 1.204 millions d’hectares de forêt et 3.44 millions d’hectares
d’autres terres boisées en 2010 [FAO,2010].
Introduction
Principaux produits forestiers non ligneux
Les produits forestiers non ligneux (PFNL) importants sur le plan socio-
économique incluent le gibier, les peaux et les cornes d’animaux sauvages,
les ustensiles, l’artisanat et les matériaux de construction (bambous fibres,
Borassus aethiopum, Hyphaene thebaica), les plantes fourragères, les plantes
comestibles (racines, feuilles, fruits), les plantes médicinales, les tannins
(Acacia nilotica) et la gomme arabique.
Informations générales
Les communautés rurales récoltent des PFNL aussi bien pour les besoins
des ménages que pour la commercialisation. Le revenu issu de la commer-
cialisation des PFNL en milieu rural est estimé à près du tiers du revenu
extra-agricole. Mis à part ce montant, c’est surtout la période pendant
laquelle ce revenu est acquis qui est importante ; en effet, cette "recette"
intervient en période de soudure. Les PFNL représentent une partie très
importante de l’économie de subsistance bien qu’ils soient difficiles à quan-
tifier [
Hamissou
,2001]. La nécessité de valoriser les PFNL a été soulignée
dans le Plan d’Action Forestier de 1994 [
FAO and UNDP
,1994] qui se pose
comme objectif spécifique d’identifier et de recenser tous les PFNL y compris
les fruits, la gomme, les substances tenantes, le fourrage et les produits de
pharmacopée traditionnelle. Les sécheresses successives se sont traduites chez
les ligneux spontanés par la disparition de nombreuses espèces dans les zones
septentrionales telles que Bombax costatum ou, la perte, dans les zones sud,
de nombreux individus (jusqu’à 50% parfois) pour certaines espèces telles
que Prosopis africana, Lannea microcarpa, Sclerocarya birrea, Diospyros
mesiliformis et Acacia senegal. Pour les espèces herbacées, un changement
a été signalé dans la composition des espèces des aires de parcours, qui se
caractérise par la raréfaction, voire la disparition, de plantes pérennes telles
que Andropogon gayanus.
1 PLANTES ET PRODUITS VÉGÉTAUX 3
1 Plantes et produits végétaux
1.1 Nourriture
Beaucoup d’espèces forestières, notamment le néré (Parkia biglobosa), le
baobab (Adansonia digitata), sont très riches en protéines, en sucre et en
certains oligo-éléments tels que le fer, le manganèse et le zinc. De ce fait, les
PFNL augmentent l’apport protéique du régime alimentaire de la population
rurale du Niger, qui est essentiellement constitué de céréales, ce qui permet de
réduire les déséquilibres alimentaires en protéines et d’améliorer la santé des
populations. En période de graves crises alimentaires (famine), la population
nigérienne recourt souvent à l’usage de PFNL (feuilles, fruits, noix) de cer-
taines espèces ligneuses et herbacées comme base ou complément alimentaire.
Les espèces les plus couramment utilisées sont Boscia senegalensis (feuilles
et fruits), Parkia biglobosa (farine obtenue à partir de la pulpe), Maerua
crassifolia et Cenchrus biflorus. La plupart des fruits sauvages sont également
récoltés pour être vendus sur les marchés locaux. Au niveau des marchés des
différentes villes du Niger, une importante filière de commercialisation des
fruits de Ziziphus mauritania (750 FCFA/kg), Hyphaene thebaica, Adansonia
digitata, Balanites aegyptiaca (150 FCFA/kg), Tamarindus indica, Anona
senegalensis, Dispiros mespiliformis, Parinari macrophyla (25 FCFA/pièce),
Borassus aethiopium (50 FCFA/pièce) et des graines de Parkia biglobosa (150
FCFA/kg) est en train de se développer. Certains de ces PFNL alimentaires,
utilisés initialement en cas de famine, sont aujourd’hui intégrés dans les
habitudes alimentaires normales des populations urbaines et rurales. Les
graines du néré (Parkia biglobosa) sont appelées « la viande du pauvre » à
cause de sa teneur élevée en protéines. Le néré se rencontre surtout dans
la bande sud des départements de Zinder, Maradi, Dosso et Tillabèry. Les
peuplements les plus importants se rencontrent dans les zones humides ou
pluvieuses de la région de Gaya et le long des dallols et dans la région de
Torodi. Les paysans utilisent cette espèce qui fait partie des biens transmis
en héritage. La poudre tirée de la pulpe sert à fabriquer un gâteau et des
boissons fraîches. Les graines du néré servent à la fabrication du "soumbala"
qui a un arôme très prisé et qui fait l’objet de la fabrication industrielle au
Nigeria. Les feuilles et les fruits du Baobab (Adansonia digitata) font l’objet
d’un commerce organisé. Le baobab comme le néré est une espèce complète-
ment intégrée dans le système de production paysan et elle fait également
partie des biens légués en héritage. Le baobab et le néré sont connus pour
leur richesse en sucre et en certains oligo-éléments tels que le fer, le zinc et le
manganèse. De plus, l’écorce fournit des fibres d’excellente qualité. Les plus
grands peuplements de baobab sont surtout localisés dans la région de Torodi.
L’espèce végétale la plus importante au Niger est probablement le rônier
Borassus aethiopum. Les rôniers fournissent un revenu monétaire important
à des milliers de petits exploitants tout en leur permettant de se nourrir et de
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