La politique extérieure de Napoléon III

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Appel à communications :
La politique extérieure de Napoléon III
Colloque international à Iasi, Roumanie 4 et 5 juin 2009
Organisateurs :
Centre d’Histoire des Relations Internationales, Faculté d’Histoire de l’Université Alexandru
Ioan Cuza
Centre Culturel Français de Iasi
Dans le cadre de ce colloque, les organisateurs attendent chaleureusement des interventions portant sur
la politique extérieure de Napoléon III, son impact dans le monde et sur le rayonnement de la France sous le
Second Empire. L’organisation d’un colloque sur la politique extérieure de Napoléon III à Iasi en Roumanie n’a
plus besoin d’une argumentation très élaborée. En 2009, la Roumanie célèbre 150 années de l’union de la
Moldavie avec la Valachie, un événement politique européen qui représente peut-être l’héritage le plus important
en matière de relations internationales de la diplomatie du Second Empire.
Dans le contexte politique d’après la guerre de Crimée, surtout après la conclusion du traité de Paris en
1856, la question du statut international des principautés de Moldavie et de Valachie a éveillé l’attention des
diplomates des puissances maritimes, particulièrement des Français qui ont proposé une réorganisation de la
Turquie d’Europe, toujours en proie aux invasions des puissances limitrophes. Il s’agissait en fait de la création
d’une barrière stratégique au nord du Danube pour que l’Empire Ottoman puisse mieux protéger ses frontières.
Les principautés de Moldavie et de Valachie demeuraient dans l’Empire Ottoman, mais, selon le plan français
accepté dans le cadre des négociations de Paris, seule l’union politique de ces deux provinces, réalisée sous la
garantie collective du concert européen pouvait constituer une source de paix à l’échelle internationale. Mieux,
le traité de Paris avait déjà institué une garantie collective supplémentaire concernant l’intégrité territoriale et
administrative de la Moldavie et de la Valachie qui s’interposait entre les autorités de l’Empire Ottoman et la
classe politique locale. Puisque le traité de Paris impose l’idée de la consultation de la population à l’égard de
l’union, l’affaire produit des tensions entre les puissances qui se sont manifestées généralement contre le projet
politique de Napoléon III. Puisque l’idée de l’union mettait en question l’autorité de l’Empire Ottoman au nord
du Danube, la seule façon de bloquer l’entrée des unionistes aux assemblées consultatives était l’épuration des
listes électorales. Il a suffi de la seule constatation de l’échec du plan français dans l’assemblée moldave, à Iasi,
pour que l’initiative de Napoléon III soit anéantie. Dans la bataille diplomatique pour la cause unioniste, deux
facteurs se sont avérés redoutables. D’un part, il s’agissait de l’activité des diplomates français (le consul Victor
Place à Iasi) et de l’empereur Napoléon III qui, durant les négociations engagées avec la reine Victoria de
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l’Angleterre à Osborne (1857), avait obtenu l’annulation du scrutin organisé en Moldavie et la reconfiguration
des listes électorales sans aucune ingérence de la part de l’administration locale ou ottomane. De l’autre côté, le
plan napoléonien a ouvert la voie au mouvement national des Roumains qui a pu se développer dans ce nouveau
contexte surtout après l’accord d’Osborne en 1857. En 1859 l’union de la Moldavie et de la Valachie sous le
prince Alexandru Ioan Cuza dépasse tous les calculs politiques des puissances européennes. Mais l’événement
reste le fruit de la convergence de l’imagination visionnaire de Napoléon III, comme promoteur des nationalités,
et des hommes politiques roumains, notamment des quarante-huitards, qui ont su accomplir ce que pour les
Français, à la fin de la guerre de Crimée, n’était qu’une affaire locale aux confins de l’Europe. Si aujourd’hui la
Roumanie est un pays francophone, c’est précisément le mérite de Napoléon III qui a doublé les liens culturels
entre le peuple roumain et le peuple français par une dimension politique qui n’a pas disparu après le désastre de
1871.
Dans les dernières années, l’historiographie du Second Empire a beaucoup avancé, donnant lieu à des
interprétations très nuancées à l’égard de la nature du régime et de sa politique extérieure. Nous renvoyons à un
nombre de livres parmi lesquels on compte la contribution classique d’Alain Plessis (De la fête impériale au mur
des fédérés1852-1871,1979), celle d’Alain Gouttman (La guerre de Crimée 1853-1856, 1995) et celle de Pierre
Milza (Napoléon III, 2004) qui a réalisé un portrait réfléchi de l’empereur. S’ajoutent les textes très raffinés de
Roger Price (The French Second Empire : An Anatomy of Political Power, 2001) et récemment de Lucian Boia
(Napoléon III. Le mal-aimé, 2008).
Tout en laissant le champ ouvert aux suggestions et aux propositions novatrices, les organisateurs
retiendront prioritairement dans le cadre du colloque des interventions s’inscrivant dans les axes suivants :
1. Napoléon III et le système des États en Europe
2. Les Principautés Roumaines dans la politique extérieure de Napoléon III
3. Les échanges culturels/scientifiques entre la France et l’Europe Centrale et du Sud-est pendant le Second
Empire
4. L’Europe du Sud-est, la Méditerranée Orientale, l’Empire Ottoman et la diplomatie du Second Empire
5. La France et le monde germanique pendant le Second Empire
6. Les relations franco-russes pendant le Second Empire
7. La France, la Papauté et l’Italie depuis la Deuxième République jusqu’à la fin du Second Empire
8. L’image de Napoléon III en historiographie
9. Napoléon III et l’Angleterre
Renseignements pratiques
La durée prévue pour chaque communication ne doit pas dépasser 20 minutes. Nous acceptons
également des interventions groupées autour d’un axe, autre que ceux indiqués ci-dessus, mais strictement liés à
la thématique du colloque. Tous les participants doivent envoyer aux responsables du colloque le titre de leur
communication avec résumé (400 mots maximum) et CV (une page).
Les propositions peuvent être envoyées par courrier électronique, fax ou par la poste régulière à
l’adresse suivante : Gabriel Leanca, Universitatea Alexandru Ioan Cuza, Facultatea de Istorie, Catedra de Istorie
Moderna, Bd. Carol I, nr.11, RO-700506, fax +40 (232) 201156, ROUMANIE. Le colloque privilégiera le
français comme langue de communication, mais, à titre exceptionnel, des interventions en anglais et en roumain
peuvent être retenues. La participation des jeunes chercheurs au colloque est encouragée par les organisateurs.
Le délai de rigueur pour les propositions est 30 février 2008. La publication des actes est prévue par les
organisateurs.
Les frais de voyage et d’hébergement seront remboursés en fonction de l’obtention de financements pour
lesquels des démarches seront faites.
Les organisateurs :
Dr. Gabriel Leanca,
Université Alexandru Ioan Cuza, Faculté d’Histoire ([email protected];[email protected])
José-Maria Queiros, Directeur du Centre Culturel Français de Iasi ([email protected])
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Université Alexandru Ioan Cuza Iasi
Département d’Histoire Moderne
Centre d’Histoire des Relations Internationales
Bd. Carol I, no.11, RO-700506
Tel. +40 (232) 201056; fax +40 (232) 201156
ROUMANIE
Fiche d’inscription au colloque (Iasi, 4-5 juin 2009)
1. NOM et prénom :
2. Sexe :
3. Université/établissement d’origine :
4. Adresse, courrier électronique, téléphone :
5. Statut et laboratoire/unité de rattachement/directeur de thèse (pour les doctorants) :
6. Titre de la communication:
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