Fondation Paul ANGO ELA de géopolitique en Afrique centrale
BP 164 Yaoundé Cameroun
tél: +237 22 22 31 49/22 23 39 01 Email: fpae@globalnet.cm Site : www.fpae.net
sécurisation collective. Il demeure difficile d’y bâtir un système solide et consistant de
régulation des tensions inter Etats et inter-sociétés ou intra-États et intra-société.
Les Etats et les sociétés d’Afrique centrale s’inscrivent dans un espace sous-régional fort
segmenté, faiblement pourvu de capacités politiques, économiques, diplomatiques, sociaux,
culturels et stratégiques à même d’y faciliter et d’y conforter l’institutionnalisation réelle et
substantielle d’un système communautaire d’intégration sérieux et consistant. Ce faisant,
l’Afrique centrale ne dispose pas d’un instrumentum pertinent et performant de mise en
convergence sous-régionale ; Cet instrumentum opérerait comme un outil approprié de
coordination capable de gérer avec efficacité la dialectique complexe entre stabilités et
instabilités, aux différentes échelles d’action et de décision dans la sous région. Où l’on voit
que l’Afrique centrale n’est que peu dotée d’un appareillage avisé de construction de
convergences en termes de gouvernement et de développement maîtrisés.
Pour le colloque, il est alors question d’étudier l’évolution des régimes de régulation des
rapports entre stabilités et instabilités aux différents échelles d’action et de décision au sein
des Etats et sociétés d’Afrique centrale ou entre eux. Il s’agit de situer toutes ces évolutions
sectorielles ou intersectorielles sur un échiquier systémique sous-régional ; ledit échiquier
devant s’appréhender dans une perspective dialectique également attentive aux processus
structurants et consistants (construction ; implantation ; coordination ; intégration ;
régulation ; civilisation ; sécurisation et stabilisation) et aux processus déstructurants et
fluctuants (déconstruction ; désimplantation ; dé-coordination ; désintégration ;
dérégulation ; décivilisation ; insécurisation et déstabilisation).
Pour pouvoir mener une démarche de visualisation géopolitique et géosystémique des
évolutions ciblées ou reliées de « la dialectique stabilités/instabilités » en Afrique centrale, il
convient effectivement d’évaluer le sens et la substance ainsi que la pertinence et la
cohérence des pratiques et conduites de régulation ou de circulation des contraintes, à
différents niveaux d’action et d’organisation ou de décision et de gestion. En s’attelant à ces
exigences théoriques et empiriques d’analyse, on peut évaluer le support de coopération et/ou
de compétition entre les formes et forces d’ordre d’une part et les formes et forces de désordre
d’autre part.
Etudier les configurations et figurations de la stabilité ou de l’instabilité a ainsi
fondamentalement à voir avec l’évaluation de l’évolution de la balance de forces et de
tensions entre l’ordre et le désordre comme états sociaux ou historiques des conduites et des
contraintes.
L’analyse à opérer des paradigmes et régimes de la stabilité et de l’instabilité dans les Etats et
sociétés d’Afrique centrale conduit à explorer théoriquement et empiriquement la question des
capacités collectives de coordination et de régulation et de leur qualité positive ou négative
ou au moins limitative. Les phénomènes et processus à étudier et à examiner, aux différentes
échelles d’existence et de référence disponibles dans l’Afrique centrale comme complexe
régional, sont à investiguer et à explorer à travers l’analyse de(s) dynamique(s) de régulation
ou de dérégulation observées aux niveaux sectoriels et/ou intersectoriels.
Ce faisant, en explorant les plans politique, économique, social et culturel, diplomatique et
stratégique, il sera possible de pouvoir évaluer dans les registres sociopolitique ou
géopolitique et socio-économique ou géo-économique, les niveaux de consistance ou
d’inconsistance et les niveaux de cohérence ou d’incohérence des conduites et pratiques
examinées ; ceci de manière à évaluer leurs propriétés stabilisantes – stabilisatrices et/ou
déstabilisantes – déstabilisatrices. En procédant de la sorte, il est question de cerner
localement ou globalement ou régionalement et généralement les capacités d’ordre ou de
désordre.