Non, vous n'êtes pas folle ! Hormones TSH
Estrogènes et TSH
Source : L’alternative à l’estrogène – Le guide hormonal naturel. Dr Judi
Gerstung et Raquel Martin. Ed. Exclusif. 2006
Extrait p 71
Puisqu'il existe des traitements naturels et sans danger, il n'y a aucune raison
pour que, de nos jours, une femme active souffre de déséquilibre hormonal. La
vie nous réserve suffisamment de défis à relever sans que nous ayons besoin
d'en rajouter. Si nous ne nous donnons pas les moyens nécessaires, de menus
travaux ou des petits problèmes pourront nous paraître insurmontables.
Répondre aux questions d'un enfant ou indiquer sa route à quelqu'un peuvent
nous sembler hors de portée. Les gênes, les vertiges, la fatigue, qui
accompagnent les menstruations ou la ménopause diminuent notre énergie et
notre enthousiasme. Facilement, nous perdons notre force intérieure, notre
assurance et la faculté de nous prendre en charge et d'aider ceux qui nous
entourent. Pourtant, il n'est pas très difficile d'agir en amont pour éviter un tel
gâchis.
Les femmes d'aujourd'hui doivent s'approprier ce que la nature met à leur
disposition. Autrefois, elles n'en savaient pas autant que nous sur les
traitements hormonaux. Elles n'avaient pas non plus d'autres alternatives
thérapeutiques. Vous avez peut être eu la chance d'avoir une de ces « super-
mamans» qui a surmonté l'épreuve de la ménopause avec force et vitalité. Bien
des femmes ont pourtant souffert de maladie cardiaque, d'ostéoporose et de
cancer à cause du déséquilibre hormonal qui s'est progressivement installé
entre leur taux d'estrogène et de progestérone.
Maintenant, avec le nombre impressionnant d'hormones artificielles qui ont été
introduites (cf. annexe B), les femmes sont susceptibles de se mettre à souffrir
d'effets secondaires aussi inattendus que regrettables, tels que des
ballonnements, des prises de poids, une émotivité certaine et des crises
d'insomnies. Si elles poursuivent leur traitement, un certain nombre de
pathologies peuvent apparaître: endométriose, dysfonctionnement de la
thyroïde, kystes fibreux, maladies cardiaques, ostéoporose et cancers. Souvent
décrites comme des insatisfaites chroniques, certaines deviennent dépendantes
d'un soutien psychiatrique pour les aider à surmonter leurs douleurs physique et
émotionnelle. Il nous faut donc regarder de plus près les signes précurseurs
d'une déficience hormonale et les symptômes de ce mal cruel.
VOUS N'ÊTES PAS FOLLE, CE SONT VOS HORMONES QUI S'EXPRIMENT
Il Y a longtemps, on traitait de folles et on enfermait les femmes qui souffraient
de PMS ou de troubles liés à la ménopause. En 1931, bien après qu'on ait classé
les PMS et la ménopause comme déséquilibre émotionnel et psychologique, des
publications sur ce sujet ont laissé entendre que des problèmes physiques
accompagnaient ce « changement de vie ».
Aujourd'hui, on n'enferme plus toutes les femmes souffrant de stress hormonal.
Mais, sujettes à des sautes d'humeur, à de l'hypertension, à des crises
d'irritabilité, à des dépressions et à des crises de larmes on les catalogue
souvent comme souffrant de «dépression nerveuse ». Des sédatifs aux
relaxants musculaires, le spectre des médicaments prescrits est large. Sterling
Morgan rapporte qu'en Grande Bretagne « les traitements à base de
progestérone (naturelle) sont tellement acceptés que dans trois différents cas
de meurtre, les femmes inculpées devaient suivre un traitement à base de
progestérone... leur ligne de défense étant qu'elles avaient commis un meurtre
parce qu'elles étaient en période prémenstruelle!
Le Docteur Katarina Dalton partage son expérience dans son livre, Once a
Month. Elle y décrit une corrélation entre les syndromes prémenstruels de ses
patientes et leurs troubles psychologiques et physiques (crimes « cycliques»
dont infanticides et abus sur enfants, tendances suicidaires, crises d'asthme et
prises de poids excessives). En remontant à l'origine de ces tendances, elle a
remarqué que, pour chacun des cas étudiés, ces pulsions étaient apparues à la
puberté, au moment des premières règles de ses patientes. La plupart de ces
femmes étaient suivies médicalement aussi sérieusement que possible à
l'époque. Ce ne fut que lorsqu'elles passèrent à de la progestérone qu'elles se
sentirent soulagées. Certaines, même parmi les détenues, n'ont plus eu besoin
d'être placées en hôpital psychiatrique.
Quant à la ménopause, bien peu a été fait pour aider les femmes qui en
souffrent. Elles peuvent pourtant développer parfois de graves maladies, telles
que l'ostéoporose, oh combien invalidante ! Il en est de même pour les PMS qui
dépassent encore le corps médical. Dans What Your Doctor Didn't Learn in
Medical School, le Docteur Stuart Berger va jusqu'à affirmer que le PMS« est
toujours une énigme pour les médecins» qui continue de faire couler de l'encre.
Les médecins sont d'accord sur le fait que 40 à 60 % des femmes de moins de
cinquante ans souffrent de PMS. Pour les femmes en âge de procréer, les
statistiques descendent à 20-40 % de cas mais pour un quart d'entre elles, les
symptômes sont si sévères que le cours normal de leur vie en est affecté.
Le Docteur Katarina Dalton fait remarquer que « les cellules cibles, contenant
des récepteurs de progestérone, se trouvent éparpillées dans l'organisme, bien
que la majorité se situe dans le cerveau, particulièrement dans la zone limbique
(près du tronc cérébral) siège des émotions, de la colère et de la violence. » Les
autres récepteurs de progestérone se trouvent dans les yeux, le nez, la gorge,
les poumons, les seins, le foie, les glandes surrénales, l'utérus et le vagin. Selon
le Docteur Dalton, « tous ces lieux peuvent être affectés par des perturbations
liées au PMS.» Ainsi on peut souffrir de «céphalée, d'asthme, de laryngite, de
pharyngite, de rhinite, de sinusite... de mastite, d'intolérance à l'alcool, de
dysménorrhée congestive. » En fait, dans l'ensemble de l'organisme, on a
comptabilisé jusqu'à 150 symptômes liés au PMS.
Carol Petersen, R. Ph, du Women's International Pharmacy, soutient que lors de
la ménopause, ou quand les symptômes se font de plus en plus nombreux, la
prédominance de l'estrogène, déjà importante, est renforcée par l'introduction
de progestatifs synthétiques, tels que le Provéra, qui empêchent les récepteurs
cérébraux de capter la progestérone naturelle. Le cahot que peut entraîner un
déséquilibre hormonal, sans même l'impact d'un traitement, est décrit ainsi par
le Docteur John R. Lee: « Des cycles sans ovulation entraînent une faible
production de progestérone, chez la femme préménopausée. Parallèlement, le
taux d'estrogènes dans l'organisme devient plus important, conduisant à une
situation de carence en progestérone, juste avant que n'apparaisse la
ménopause. Typiquement, cinq ans avant la ménopause, les cancers du sein ou
de l'utérus se déclenchent. Mais ce n'est pas tout. Cette carence en
progestérone provoque une réaction de biofeedback qui déclenche une élévation
des GnRH (hormone qui stimule la sécrétion des gonadostimulines
hypophysaires) et la libération de FSH et LH. Ces deux hormones peuvent
entraîner l'augmentation de la production d'estrogènes, un ralentissement de la
production de corticostéroïdes et des œdèmes intracellulaires. Le
développement de l'activité de l'hypothalamus, une partie du cerveau limbique,
peut entraîner l'hyperactivité de noyaux limbiques adjacents responsables de
sautes d'humeurs, de fatigue, de sensations de froid et de réponses inadaptées
à d'autres stimuli... On suspecte aussi des cas d'hypothyroïdie malgré des taux
d'hormones thyroïdiennes normaux. »
Pour résumer ce paragraphe, revenons aux propos de John T. Hart, M.D., ci
dans l'avant-propos de la troisième édition de ce livre: « Ainsi, on aura recours
au Prozac en cas de dépression, à des diurétiques pour la rétention d'eau, à des
coupe-faim pour lutter contre les prises de poids. Il existe pourtant une solution
toute simple pour maîtriser l'excédent d'estrogènes : avoir recours à la
progestérone que l'organisme n'arrive plus à produire par lui-même. »
ORIGINE DES CRAMPES PRÉMENSTRUELLES
Ma vie aurait été bien plus douce si j'avais pu jeter un œil sur le futur! Ceci dit,
bien souvent, on tire plus d'enseignements lors de notre cheminement qu'une
fois notre but atteint et ce sont de petits pas qui contribuent à de grandes
avancées.
C'est en recoupant deux informations que je me fis cette réflexion. D'un côté,
j'ai appris que les crampes surgissaient quand la réserve en cortisone des
glandes surrénales était épuisée et de l'autre, grâce à un article paru dans le
Cancer Forum de la Foundation for Advancement in Cancer Therapy, j'ai appris
que la progestérone était un précurseur de la cortisone produite par les glandes
surrénales et qu'elle agissait comme un antispasmodique.
Ces acquisitions m'ont rappelé qu'adolescente, j'avais souffert de crampes très
douloureuses. La douleur était si importante que souvent je m'évanouissais et
devais être transportée à l'hôpital. J'y restais jusqu'à la fin de la journée avec
une bouteille d'eau chaude, du thé et de l'aspirine à prendre toutes les deux
heures. Dans la mesure où de nombreuses femmes menstruées continuent de
souffrir des mêmes maux, il est inconcevable que des solutions naturelles ne
soient pas plus souvent proposées par nos docteurs. A la place, sont prescrits
des médicaments de synthèse qui ne mettent pas un terme aux souffrances.
Beaucoup de femmes ont néanmoins trouvé du réconfort en ayant recours à de
la progestérone. En assistant les glandes surrénales dans la production de
cortisone, la progestérone permet de réduire l'importance des crampes. Selon
Betty Kamen, Ph. D., certains médecins préconisent «l'application d'une demi-
cuillère à thé de crème sur l'abdomen toutes les demi-heures jusqu'à disparition
des crampes. »
Le Docteur Linda Force apporte un témoignage utile en la matière.
Avant d'utiliser la crème de progestérone, elle avait des caillots pendant ses
règles. Mais en y ayant recours, elle a eu des flux normaux, fluides et réguliers.
Elle l'applique maintenant le matin et le soir jusqu'à l'apparition de ses règles et
recommence une fois qu'elles sont terminées.
Gardez à l'esprit que la majorité des médecins n'associe pas les symptômes
dont nous souffrons à la ménopause ou à un PMS. Traditionnellement, ils ne
pensent pas qu'une carence en progestérone puisse être à l'origine de nos
troubles et cherchent uniquement à en traiter les symptômes. Une bonne
illustration de notre propos est le fait que la plupart des femmes ménopausées
n'ont pas conscience des implications liées à la baisse de leur taux de
progestérone. Elles constatent que bien qu'elles suivent un régime pauvre en
matière grasse, leur taux de cholestérol a augmenté. Parce qu'elles ne suivent
pas de traitement conjugué, leur taux de cholestérol LDL (le plus mauvais) sous
l'influence d'une trop forte présence d'estrogènes n'a pas cessé d'augmenter.
Au lieu de contrer l'impact de cette hormone en utilisant de la progestérone, les
médecins préfèrent avoir recours à d'autres médicaments pour baisser le taux
de cholestérol. Pendant ce temps, les estrogènes continuent leur travail de
sape.
Il est primordial de ne pas perdre de vue l'existence de thérapeutiques
naturelles (cf. annexe F pour savoir comment obtenir de la progestérone
naturelle avec ou sans ordonnance). L'existence de la progestérone naturelle,
élaborée uniquement à partir de produits naturels, permet de pallier de façon
efficace aux déficiences de notre organisme. En retrouvant un meilleur équilibre
estrogène/progestérone, on arrive alors à éloigner des maux bien inquiétants.
ÉPILEPSIES ET DÉPRESSIONS PRÉMENSTRUELLES
Le Docteur Ray a trouvé que des thérapies à base de progestérone pouvaient
soulager les crises d'épilepsie, survenant avant l'apparition des menstruations.
Ces thérapies s'avèrent aussi efficaces pour traiter les cas de dépression à
tendance suicidaire, de phénomène de Reynaud, de la maladie de Mesniere
(oreille interne), de problèmes rénaux et de dysfonctionnement hépatique.
Le Docteur Dalton appuie cette démarche puisqu'elle affirme qu'« une des
expériences les plus gratifiantes est celle de suivre une femme souffrant
d'épilepsie prémenstruelle ». Elle explique en effet qu'« en la soignant avec de
la progestérone, elle peut se débarrasser de ses anticonvulsifs, aux effets
secondaires aussi nombreux que déplaisants ». Elle fait part de cas de patientes
qui ont très bien répondu au traitement et à qui on a même restitué leur permis
de conduire. Les propos du Docteur Betty Kamen, dans son livre. Hormone
Replacement Therapy: Yes or No? vont également dans ce sens :
Elle a trouvé qu'en ayant une action proche de celle des barbituriques sur les
métabolites du cerveau, la progestérone avait un impact sur les crises
d'épilepsie.
Ce témoignage, recueilli sur Internet, d'une dame ayant souffert d'épilepsie,
confirme ce point de vue. « Il Y a plusieurs années, au plus fort de ma maladie,
je subissais 30 à 50 attaques par jour. Depuis que je prends 200 mg de
progestérone naturelle (sous forme de pilule), je n'ai quasiment plus eu
d'attaques. Je sais que les vitamines et les nutriments que je prends également
contribuent à cette amélioration. »
L'expérience et le travail du Docteur Dalton sont parfaitement clairs sur le sujet:
la majorité des troubles qu'on associe communément au cycle menstruel de la
femme surviennent juste avant et pendant les premiers jours des menstruations
et parfois au moment de l'ovulation. Ce n'est pas rare de ressentir des douleurs,
de souffrir de dépression ou de céphalées durant toute la journée du premier ou
les deux premiers jours des règles. Cependant, en palliant à un manque de
progestérone (en prenant de la progestérone naturelle) on peut se débarrasser
de tous ces symptômes, renforcés par le stress et son impact négatif sur la
progestérone. Que l'on soit une adolescente ou une femme ménopausée, nous
avons toutes à apprendre des études qui sont portées à notre connaissance.
Nous devons aussi être reconnaissantes envers le Docteur Katarina Dalton qui
nous indique le chemin pour ne plus souffrir d'une carence hormonale.
PROGESTÉRONE, STRESS ET GLANDES SURRÉNALES
Que ce soit dans des magazines de santé ou sur les sites Internet de certains
médecins, nous sommes de plus en plus exposés aux discours des détracteurs
de la progestérone. Leurs propos manquent néanmoins de consistance lorsqu'on
en vient à parler de la progestérone en profondeur. Ils nous présentent des
listes récapitulant les vertus de la progestérone naturelle puis des phrases de
mises en garde telles que « attention », «utiliser avec prudence la
progestérone» ou « perturbe le fonctionnement des glandes surrénales ». Ils
lancent des affirmations sans prendre la peine ou le temps de les appuyer par
des études ou des recherches sérieuses.
En qualité de chercheurs, auteurs et utilisatrices de crème de progestérone
depuis plus de dix ans, nous pouvons témoigner de son efficacité. Elle a
développé notre potentiel énergétique, notre densité osseuse et amélioré notre
santé en général. On trouvera ce qui est vrai en puisant notre connaissance
auprès des premiers à avoir exploré ce sujet. Par exemple, Raymond Peat
rapporte que la progestérone «redonnera même de la vitalité aux glandes
surrénales et a la thyroïde. »
Norman Shealy, MD, Ph Dr, affirme que la progestérone est « un des principaux
régulateurs d'estrogène, de testostérone et de cortisol... elle est l'hormone la
plus versatile de l'organisme. » Un autre grand nom, feu John R. Lee, M.D.,
soutient que « puisque la progestérone naturelle est sans danger, une grande
marge de manœuvre nous est laissée. » De nombreux docteurs sont aussi
d'accord pour dire que les efforts pour stabiliser l'activité des glandes surrénales
passent par un régime alimentaire adapté mais aussi par un apport de
progestérone, essentielle à leur bon fonctionnement.
Notre conseil à ceux qui lisent les commentaires négatifs émis sur l'utilisation de
la progestérone est de « faire attention» et de « rester prudent» vis-à-vis de ce
qu'ils lisent. Nous disposons maintenant de toute l'information nécessaire pour
ne pas nous laisser déstabiliser.
Même si la progestérone que nous produisons est émise par nos ovaires, le
Docteur John Lee affirme que la progestérone est aussi produite par les glandes
surrénales (les glandes « gérant notre stress») où elle est convertie en hormone
corticostéroïdienne. Cette forme de progestérone est immédiatement utilisée
par les surrénales afin de pourvoir à leur bon fonctionnement.
Niels H. Lauersen, M.D., nous signale que « lorsque le taux de progestérone
naturel chute, la conversion qui s'opère normalement au sein des glandes
surrénales ne peut avoir lieu. Notre niveau en sel augmente, on peut souffrir de
problèmes de rétention hydrosodée et d'hypoglycémie. Les progestatifs de
synthèse ne font, en général, qu'aggraver les symptômes de PMS si bien qu'en
cas de prescription de progestérone, il faut bien s'assurer qu'il s'agit de
progestérone naturelle. » Selon le Docteur Lee, cela fera contrepoids à l'impact
des estrogènes, dont l'excès contribue au développement de ces symptômes.
Expert en ostéoporose, le Docteur Robert Lindsay confirme que les hormones de
synthèse augmentent notre stress. Il explique que « beaucoup de femmes
ressentent des symptômes prémenstruels, deviennent grincheuses et irritables,
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