
pantomimes dans lesquelles réapparaissent ces anciens personnages aimés de nos pères : 
Arlequin,  Pierrot,  Cassandre,  Léandre,  et  Colombine. »  (Dictionnaire  historique  et 
pittoresque du théâtre, 1885). 
A  propos  de  l’arlequinade,  A.  Pougin  écrit :  « Lorsque  des  comédiens  italiens vinrent 
pour  la  première  fois  s’établir  à  Paris,  ils  importèrent  chez  nous,  sur  leur  théâtre,  les 
personnages comiques de leur pays, en tête desquels se trouvait Arlequin. Cet Arlequin 
était presque toujours le principal héros de leurs comédies, et les théâtres de la Foire, les 
imitant en cela, transportèrent bientôt Arlequin sur leurs scènes populaires, si bien que 
pendant plus d’un demi-siècle tous les personnages de la comédie italienne prirent leurs 
ébats sur tous nos théâtres secondaires. L’habitude était si bien prise que, même lorsque 
les comédiens italiens abandonnèrent les pièces de leur pays pour se vouer au genre de la 
comédie  française,  plusieurs  auteurs  continuèrent  d’employer  le  type  d’Arlequin,  entre 
autres Saint-Foix, Marivaux et Florian. Ce sont les pièces de ce genre qui prirent le nom 
d’Arlequinades.  Aujourd’hui,  on  ne  désigne  ainsi  que  les  petits  pantomimes  dans 
lesquelles réapparaissent ces anciens personnages aimés de nos pères : Arlequin, Pierrot, 
Cassandre,  Léandre,  et  Colombine » (Dictionnaire  historique  et  pittoresque  du  théâtre, 
1885). 
Arlincourt 
(d’) 
(Charles)  
Ecrivain français, né en 1789, au château de Mérantris, près de Versailles, mort à Paris en 
1856. D’abord écuyer de Madame mère sous l’Empire, puis auditeur au Conseil d’Etat, il 
se rallie aux Bourbons. En 1818, il publie son grand poème de la Caroléide, et donne 
successivement des romans comme Ipsiboé (1823); et surtout le Solitaire (1821), chef-
d’oeuvre  célèbre,  de  bizarre  emphase ;  puis, après  la révolution  de Juillet,  une série  de 
romans pseudo historiques, et qui n’étaient pas des pamphlets contre le régime nouveau : 
les Rebelles sous Charles V (1832), les Ecorcheurs ou l’Usurpation et la Peste (1833), le 
Brasseur  du  roi  (1833),  etc.  D’une  tragédie  qu’il  fit  représenter  au  Théâtre-Français en 
1827, le Siège de Paris, on a retenu ces vers pleins d’équivoque : 
« On m’appelle à régner... 
Mon père, en ma prison, seul à manger m’apporte. 
J’habite la montagne, et j’aime la vallée... » 
Depuis 1864, la liberté de l’industrie théâtrale était redevenue complète, par l’effet d’un 
décret  impérial,  comme  à  l’époque  de  la  Révolution.  Auparavant,  cette  industrie  était 
réglementée de multiples façons. Les plus grandes villes ne pouvaient avoir plus de deux 
théâtres, les autres un seul. A part les grandes villes qui avaient des troupes dramatiques 
sédentaires, c’est-à-dire consacrées à elles seules et ne se déplaçant pas, le territoire de la 
France était divisé en vingt-cinq circonscriptions formant chacune un « arrondissement 
théâtral ». Ces circonscriptions étaient exploitées simultanément par une, deux ou trois 
troupes de comédiens fixes ou ambulantes. 
Mélodrame  en  trois  actes,  de  Benjamin  Antier,  Saint-Amand  et  Paulyanthe  (Ambigu-
Comique, 2 juillet 1823). L’auberge des Adrêts est sur la route de Grenoble à Chambéry. 
A l’occasion  du  mariage  de Charles,  fils adoptif  de l’aubergiste, deux  scélérats,  Robert 
Macaire et Bertrand, entrent dans l’auberge, assassinent et volent pendant la nuit un riche 
convive.  Une  pauvre  femme,  Marie,  est  accusée,  mais  elle  se  disculpe  ;  puis, 
reconnaissant  son  fils dans Charles,  et  dans Macaire son mari  qui l’a abandonnée  jadis, 
elle veut aider le meurtrier à fuir. Macaire, arrêté, reporte l’horreur du crime sur Bertrand, 
et celui-ci, exaspéré, le blesse dangereusement d’un coup de pistolet. Frédérick Lemaître 
fit de Macaire un type plein d’audace et d’originalité, qui consacra sa réputation. 
Mélodrame  en  trois  actes  de  Benjamin  Antier,  Saint-Amand  et  Paulyanthe  (Ambigu-
Comique, 2 juillet 1823).  
L’Auberge  des Adrêts se  trouve sur  la route  de Grenoble  à Chambéry.  A  l’occasion du 
mariage  de  Charles,  fils  adoptif  de  l’aubergiste,  deux  scélérats,  Robert  Macaire  et 
Bertrand,  entrent dans l’auberge,  assassinent et  volent pendant  la  nuit un riche  convive. 
Une  pauvre  femme,  Marie,  est  accusée,  mais  elle  parvient  à  se  disculper  ;  puis, 
reconnaissant  dans  Charles  son  fils,  et  dans  Macaire  son  mari  qui  l’avait  jadis 
abandonnée,  elle  tente  d’aider  le  meurtrier  à  fuir.  Macaire,  arrêté,  reporte  l’horreur  du 
crime sur Bertrand, et celui-ci, exaspéré, le blesse dangereusement d’un coup de pistolet. 
Frédérick Lemaître fit de Macaire un type plein d’audace et d’originalité, qui consacra sa 
réputation. 
Audinot, ancien directeur de la Comédie-Italienne, construisit en 1768 une loge à la foire 
Saint-Germain  pour  y  donner  des  spectacles  de  marionnettes.  Ayant  fait  de  bonnes 
affaires,  il  inaugura  en  1769  un  théâtre  sur  le  boulevard  du  Temple,  et  il  l’appela