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a frappé la France en août 2003 et les inondations catastrophiques en juillet 2007 en
Grande-Bretagne.
- La fonte des glaces dans l’Himalaya entraînera une augmentation des inondations et des
éboulis de roches et, à long terme, la diminution des réserves d'eau douce en Asie, ce qui
aura des conséquences dramatiques pour plus d’un milliard de personnes d’ici les années
2050.
- En Afrique, entre 75 et 250 millions de personnes seront frappées d’ici 2020 par la pénurie
d’eau et la baisse de la production agricole. Le réchauffement de la planète aggravera
considérablement la malnutrition sur le continent. Dans certains pays, le rendement des
cultures pluviales pourrait reculer d’un maximum de 50 % d’ici 2020.
7. Il convient de noter que depuis son premier rapport en 1990, le GIEC a prédit l’avenir avec
une justesse remarquable. Les conclusions du quatrième rapport d’évaluation ont été accueillies
avec énormément d’attention, y compris par les dirigeants des grandes puissances. Néanmoins,
ces conclusions pourtant alarmantes ont été jugées par un certain nombre d’experts comme
quelque peu « édulcorées » et trop modérées. Le magazine New Scientist et d’autres sources
fiables ont recensé plusieurs problèmes graves qui ont été ignorés par le rapport :
- De nombreux glaciologues sont en désaccord avec les modestes prévisions du rapport
concernant l'augmentation du niveau de la mer. Le quatrième rapport d’évaluation suppose
que les épais blocs de glace du Groenland et de l’Antarctique vont fondre progressivement,
alors que selon les glaciologues, ces blocs vont se fracturer et se disloquer à mesure qu’ils
fondront. L’eau de mer va donc y pénétrer et accélérer considérablement leur fonte. Cela
entraînerait une élévation du niveau de la mer de plusieurs mètres au cours du siècle, et non
de quelques centimètres. Ces conclusions dérangeantes sont validées par des institutions
scientifiques respectables, comme par exemple l’Arctic Climate Impact Assessment, le
British Antarctic Survey et le Potsdam Institute for Climate Impact Research.
Elliot Morley,
député et représentant spécial du Premier ministre britannique pour le Dialogue convenu à
Gleneagles, a assuré aux membres de la Commission des sciences et des technologies que
la fonte des glaciers au Groenland et dans l'Antarctique pourrait provoquer une élévation de
12 mètres du niveau de la mer.
Si cela se produisait, plus de 600 millions de personnes
devraient abandonner leurs habitations.
Les pays pauvres sont les plus menacés.
- Le résumé du quatrième rapport d’évaluation a en outre quasiment ignoré la menace de
l’affaiblissement du Gulf Stream. Le GIEC a invoqué le « manque de preuves », alors qu’un
certain nombre d’institutions scientifiques, dont le Centre océanographique national du
Royaume-Uni, ont indiqué que ce courant avait diminué de 30 % entre 1957 et 2004.
- Le GIEC a également omis de parler de l'émission dans l'atmosphère d'autres gaz à effet de
serre provenant du réchauffement des sols, des forêts, du pergélisol et des fonds marins. Le
rejet de méthane par les sols réchauffés de la Sibérie et de l’Arctique est une menace
particulièrement réaliste.
- Une étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences (Etats-Unis) en
avril 2007 a révélé que le rythme des émissions mondiales de gaz à effet de serre
s’accélérait : entre 2000 et 2004, il a été trois fois plus élevé que dans les années 90.
La
réalité dépasse donc les prédictions les plus pessimistes du quatrième rapport d’évaluation.
- L’ampleur du réchauffement de la planète pourrait également être plus grande que ne l'a
prédit le quatrième rapport d’évaluation, car les océans risquent de ne plus être capables
“But Here’s What They Didn’t Tell Us”, Fred Pearce, New Scientist, 10 février 2007.
Visite à Londres de la Sous-commission sur la prolifération des technologies militaires,
19-20 mars 2007.
Voir l’étude de Gordon McGranahan de l’International Institute for Environment and Development,
Deborah Balk et Bridget Anderson, université de la ville de New York et université Columbia.
“But Here’s What They Didn’t Tell Us”, Fred Pearce, New Scientist, 10 février 2007.
Ibid.
“Carbon-Dioxyde Output Outstrips Expectations”, Gautam Naik, The Wall Street Journal, 21 mai 2007.