Que donne la foi ?
Elle transforme notre vie!
Sans elle, il y a lieu de désespérer, et tout devient absurde: la souffrance, la maladie, les
échecs, la vie même!
Sans la foi, l’handicapé devient un fardeau pour sa famille et la société, le malade en phase
terminale n’a rien de mieux à espérer que l’euthanasie et le désespéré n’a qu’à se suicider.
Tandis que si j’ai la foi en un Dieu personnel révélé par Jésus, un Dieu qui m’aime et me
sauve, je suis profondément heureux, même quand surviennent les souffrances physiques et
morales. Unies aux souffrances de Jésus, elles ont valeur d’éternité.
Grâce à ma foi, je garde confiance en l’avenir, surtout au bonheur éternel que me procurera le
Christ Jésus.
Ma foi, c’est cette lumière qui éclaire mon existence et lui donne un sens.
Ma foi, c’est ma vie!
Pourquoi ai-je des doutes sur ma foi?
Donnez-moi une recette.
Est-il normal de douter que Dieu agisse directement sur les événements simplement parce
qu’on le prie?
Vous parlez de doutes sur la foi, vous parlez aussi de doutes sur l’intervention directe de Dieu
sur les événements. Il s’agit de doutes d’importance fort différente.
Que vous doutiez de l’intervention directe de Dieu sur les événements alors qu’on le prie me
semble moins grave. Évidemment, le Seigneur demeure le Maître de l’histoire et de tout ce
qui s’y déroule. Aussi peut-il intervenir sur les événements, surtout lorsqu’on le prie. Je ne
peux ni ne veux nier cette possibilité. Je puis douter qu’il le fasse toujours. Je le prie dans mes
besoins, je lui demande de changer certains événements malheureux et souffrants; il peut
m’exaucer, mais il demeure libre d’accéder ou non à ma demande. Il sait mieux que moi ce
qui peut me secourir et m’être profitable. Il ne modifie pas selon mes caprices le cours des
événements. En ce sens, vous avez raison de douter que la prière influe automatiquement sur
la Providence qui, alors, modifierait le cours des choses.
Quant à vos doutes sur la foi, ils ne me scandalisent pas. La foi n’est pas la claire-vision de
Dieu et des choses surnaturelles. Aussi, le doute peut-il s’infiltrer dans un esprit chrétien. Ne
nourrissons pas de tels doutes par la lecture de livres anti-religieux, par le visionnement de
programmes agnostiques, où Dieu est mis de côté et, parfois, ridiculisé; son Église aussi. Que
votre foi soit pure et sans alliage, nourrie de prière, des sacrements, de la Parole de Dieu.
Alors, elle sera forte, en bonne santé, et le doute volontaire sera exclu. Telle est la recette que
vous me demandez.
Cette recette n’élimine pas la possibilité de temps de sécheresse, de nuits de la foi.
Peut-on recevoir la foi sans le baptême?
Celui qui n’est pas baptisé, est-ce qu’il reçoit le don de la foi et si oui, à quel moment?
La foi peut être reçue du Seigneur au moment qu’il le juge opportun, avant même la réception
du baptême. Jésus louait la foi, même celle de païens qu’il rencontrait, celle de la Cananéenne
(Mt 15, 28), celle du centurion (Mt 8, 13). Aussi lisons-nous dans la Sainte Écriture:
"Beaucoup crurent en lui" (Jn 7, 31); "Tous ceux-là embrassèrent la foi" (Ac 13, 48).
À Jérusalem, un jour, saint Pierre dut justifier sa conduite vis-à-vis les païens qui avaient cru
au Seigneur et avaient été baptisés dans l’Esprit Saint: "Si donc Dieu leur a accordé le même
don qu’à nous, pour avoir cru au Seigneur Jésus Christ, qui étais-je, moi, pour faire obstacle
à Dieu?" (Ac 11, 17).
Ce qui n’enlève pas le besoin du baptême voulu par le Seigneur Jésus. Jésus déclare: "Celui
qui croira et sera baptisé, sera sauvé" (Mc 16, 16). "De toutes les nations faites des disciples,
les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit" (Mt 28, 19). "À moins de naître
d’eau et d’Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu" (Jn 3, 5).
Le baptême est germe de notre foi ou la fait croître.
Si j’avais une plus grande foi, est-ce que je guérirais?
On m’a déjà dit que si j’avais une plus grande foi, je guérirais de ma maladie physique.
Je ne suis pas d’accord avec la personne qui a fait une telle affirmation. Si vous n’êtes pas
guéri, n’allez pas conclure que c’est dû à un manque de foi. Autrement, beaucoup de gens qui
prient pour obtenir une guérison pourraient se culpabiliser en demeurant malades.
Le Seigneur Jésus n’est pas venu pour supprimer toute souffrance de cette terre. S’il a guéri
des malades, c’est comme signe de sa victoire sur le mal. Le salut qu’il nous a apporté ne se
limite pas à une meilleure santé physique.
Nous pouvons toujours le prier pour obtenir une guérison. Mais il demeure libre, dans sa
providence, de nous accorder cette faveur ou de nous procurer ce qui peut nous aider à
progresser vers lui, ce qui favorise notre cheminement vers son ciel qui n’est pas sur cette
terre.
Un jour, tous nous mourrons, la plupart d’entre nous par maladie. Sera-ce par manque de foi?
Nullement.
Je vous encourage, toutefois, à grandir dans la foi. Le Seigneur peut certes nous octroyer les
faveurs que nous lui demandons, même la guérison physique. Mais, laissons-lui sa liberté.
Prions, et demeurons dans la paix, en nous confiant à notre Père du ciel. Il sait mieux que
nous ce dont nous avons besoin (Mt 6, 32). Faisons-lui confiance.
On ne prêche plus le credo et les commandements
Les raisons de l’ignorance de la foi chrétienne, c’est que nous n’entendons pas
l’enseignement systématique du credo et même des commandements. On nous dit qu’il n’y a
pas de place pour cela dans les homélies.
Alors, comment le peuple de Dieu va-t-il aimer ce dont il n’entend jamais parler?
L’Église se rend de plus en plus compte de cette lacune. Les homélies gardent toute leur
importance pour nous proposer les vérités de la foi et les règles de vie chrétienne (Can. 767);
elles nous incitent à aimer le Seigneur. Mais les homélies ne suffisent pas pour nourrir notre
foi de la doctrine révélée, de la connaissance systématique du credo et des commandements.
Les évêques, les prêtres, les agents et agentes de pastorale, le constataient avec évidence lors
de l’enquête approfondie des dernières années, surtout au Québec. L’Église s’est résolue à
"risquer l’avenir", surtout en insistant sur l’éducation de la foi des adultes. En divers
diocèses, des cours sont organisés, des fraternités d’échange et de vie se créent, des
engagements transparaissent.
Regardez autour de vous, dans votre paroisse, dans votre diocèse, dans les cercles bibliques,
dans les communautés, dans les départements de science religieuse, dans les cours de
théologie et de pastorale, dans les revues, dans les associations, dans les mouvements, dans
les cours par correspondance... Regardez, écoutez, on y parle de foi, de credo, des
commandements, de vie chrétienne... On y propose la Bonne Nouvelle, le message de salut
apporté par le Christ.
L’évangélisme cesse d’être étriqué pour devenir catéchèse, évangélisation et engagement
Pourquoi parler des dix commandements?
Pourquoi parlons-nous toujours des dix commandements de Dieu donnés dans l’ancien
testament? Il me semble que l’on devrait parler davantage des deux commandements que
Jésus, qui est Dieu, nous a donnés. Car ces deux commandements: "Aimer Dieu et aimer son
prochain", renferment tous les autres.
Ne le fait-on pas?
Jésus énonçait le plus grand commandement en disant: "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de
tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit". Il ajoutait: "Le second lui est
semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. À ces deux commandements se
rattache toute la Loi, ainsi que les Prophètes" (Mt 22, 37-40). Tout se renferme dans l’amour,
mais tout ne disparaît pas pour autant. Demeure digne de mérite l’enseignement de la Loi et
des Prophètes.
Le commandement de l’amour, en deux volets, dont parle Jésus, ne doit pas faire oublier le
décalogue, les dix commandements qui valent toujours.
Ce même Jésus n’enseignait-il pas son estime de la Loi, donc des commandements, lorsqu’il
déclarait: "N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes: je ne suis pas
venu abolir, mais accomplir... Celui donc qui violera l’un de ces moindres préceptes, et
enseignera aux autres à faire de même, sera tenu pour le moindre dans le Royaume des
Cieux; au contraire, celui qui les exécutera et les enseignera, celui-là sera tenu pour grand
dans le Royaume des Cieux" (Mt 5, 17. 19).
Pour les observer, il faut les connaître, il faut en parler.
Cependant, nous devrons toujours prendre garde à une observance extérieure et formaliste,
toujours nous devrons les imbiber d’amour de Dieu et du prochain.
Les dogmes sont-ils infaillibles?
Si nous refusons un dogme, ne faisons-nous pas notre propre religion? Ne prenons-nous pas
tout simplement ce qui fait notre affaire?
Les dogmes sont des énoncés de notre foi, tels qu’exprimés officiellement par l’Église. Ils
sont infaillibles en ce sens qu’ils sont l’expression de vérités inchangeables.
Le Catéchisme de l’Église catholique stipule: "Le Magistère de l’Église engage pleinement
l’autorité reçue du Christ quand il définit des dogmes, c’est-à-dire quand il propose, sous une
forme obligeant le peuple chrétien à une adhésion irrévocable de foi, des vérités contenues
dans la Révélation divine ou des vérités ayant avec celles-là un lien nécessaire" (No 88). Ils
sont "des lumières sur le chemin de notre foi" (No 89).
Aujourd’hui, si beaucoup sont troublés par les avancées de la libre expression, même dans les
données de la foi chrétienne, nous pouvons trouver sécurité dans les dogmes proposés par
l’Église. En 1990, la Commission théologique internationale publiait un document intitulé
"De l’interprétation des dogmes".
Les dogmes, comme l’exprime le Catéchisme, sont en lien avec l’Écriture Sainte, la Tradition
et aussi avec le Magistère de l’Église dont l’autorité fut reçue du Seigneur. Ils touchent des
vérités révélées fondamentales. Ils ne sont pas qu’une expression d’un courant transitoire de
pensée.
Le retour au dogme et à la théologie marqua le Mouvement d’Oxford, en Angleterre, au 19e
siècle, et influença la conversion d’Anglicans aussi prestigieux que le futur cardinal Newman.
L’enseignement de l’Église, évidemment, ne se limite pas aux dogmes, mais à d’autres
déclarations d’importance qui réclament notre respect et notre obéissance, selon leur
importance. Nous prenons connaissance de cet enseignement à travers la prédication, la
catéchèse, les écrits.
Ne suffit-il pas d’enseigner le catéchisme?
Rassembler des questions pour tenter d’y répondre... Pourquoi ne pas plutôt enseigner le
catéchisme de l’Église? Le Saint-Père s’est donné beaucoup de peine pour nous en faire le
don. Mère Térèsa et Père Macial en vivent et ne peuvent plus répondre à la demande des
vocations que Dieu leur envoie.
Mère Teresa et père Macial en vivent et ne peuvent plus répondre à la demande des
vocations... Déjà, avant la parution du Catéchisme, leurs communautés comptaient beaucoup
de vocations.
Le Saint-Père nous a fait le don du Catéchisme. Ce qui ne l’empêche pas de livrer chaque jour
de l’enseignement, de répondre lui-même à des questions qu’on lui pose sans cesse.
Le Catéchisme de l’Église catholique est un cadeau du ciel, un don que plusieurs n’ont pas
encore déballé. Mais le Catéchisme de l’Église catholique ne dispense pas des autres efforts
pour faire connaître le Christ et sa doctrine, y compris les réponses aux questions. Celles-ci,
d’ailleurs, s’inspirent du Catéchisme de l’Église catholique et vulgarisent sa connaissance.
Mais vous faites bien de rappeler la valeur et l’importance du Catéchisme de l’Église
catholique!
Est-il préférable de se débarrasser du petit catéchisme d’autrefois?
Depuis quelques années, on a cessé d’enseigner le petit catéchisme du Québec des années 40.
Est-il préférable de se débarrasser de ces anciens petits catéchismes qu’on possède pour ne
pas être trop mêlé?
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