Séminaire interdiocésain de Nantes

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Introduction générale :
Plan sommaire
1. « Anthropologie théologique », « grâce divine » : c’est-à-dire ?.
a. Ce que dit la Ratio Studiorum sur l’étude de l’anthropologie théologique.
Situation de la grâce dans cette étude. Une référence essentielle : ST, IaIIæ, Q.109-114.
b. Premières approches. Enjeux pressentis. Convictions, questions, articulations.
Ancrage biblique. Quel langage pour se faire comprendre ?
2. Un cours et un parcours…
a.
b.
c.
d.
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T2, T3
Un travail personnel : la parole théologique, fruit du silence et de l’étude dans la foi.
Un travail communautaire : la parole théologique, événement de dialogue dans la foi.
Un travail dans la durée : une maïeutique de l’espérance qui est en nous, au service de la foi.
Présentation du cours et de sa pédagogie. Travail attendu. Séances de travaux dirigés.
3. L’anthropologie théologique : une compréhension de l’homme dans la foi,
confrontée à l’éclatement des approches anthropologiques.
a. Une parole qui renvoie toujours au vécu humain qu’elle interprète…
b. Une parole confessante…
c. Dans un contexte pluraliste et relativiste…
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4. Jésus comme chemin et non comme but…
a. Une conversion à vivre, une conversion du vivre.
b. Le devenir dans la grâce comme grâce du devenir.
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5. Le traité de la grâce… en disgrâce ?
a. Un constat facile à faire.
b. Des raisons prochaines, dans le « malaise de la modernité ».
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c. Des raisons lointaines, dans un héritage complexe,
où s’est estompé l’horizon christologique et pneumatologique de la théologie de la grâce.
d. Une lecture accessible à tous : Charles JOURNET, Entretiens sur la Grâce
CHAPITRE 1 :
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Quid est homo ?… (Qu’est-ce que l’homme ?)
L’homme, (plus qu’) une question pour lui-même.
A. La finitude, expérience fondatrice.
1. L’expérience de la finitude comme deuil de la toute-puissance.
a. De l’homme, centre du monde à l’homme excentré.
b. De l’homme excentré à la remise en question de la notion de centre.
2. L’expérience de la finitude comme angoisse.
3. L’expérience de la finitude comme vertige.
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B. Le mal, expérience fondatrice.
1. L’expérience du mal qui est là (mal ontique) comme absence de sens.
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2. L’expérience du mal voulu (mal moral) comme blessure de la liberté.
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3. L’expérience de la liberté blessée comme blessure dans la relation.
a. Quelques leçons tirées de la problématique girardienne du désir
dans Mensonge romantique et Vérité romanesque.
1. Une hypothèse simple.
2. La triangulation du désir décelée dans des œuvres romanesques :
un médiateur entre le sujet et l’objet. Blessure de la relation.
3. Médiation interne et médiation externe : deux types de médiateurs.
4. Perte des différences entre le sujet et le médiateur.
1
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5. La rivalité mimétique : la relation blessée.
b. Entre dépendance et autonomie, la difficulté d’être soi.
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C. Deux expériences inextricablement liées :
l’homme, une question pour lui-même.
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1. La liberté, même blessée et aliénée, est une dimension fondamentale de l’être-homme.
2. L’homme est en quête de sa propre humanité, dans la concrétude de son existence.
3. Les interdits fondamentaux comme seuil de la déshumanisation.
4. La vérité sur soi et l’accomplissement de soi dans la distance à soi :
pas de coïncidence immédiate.
D. L’accueil, catégorie fondamentale de l’existence humaine :
l’homme, plus qu’une question pour lui-même.
1. Accueillir, c’est donner de l’espace à l’autre à l’intérieur de soi.
2. Accueillir, c’est reconnaître sa propre pauvreté.
3. Accueillir, c’est donner à l’autre la possibilité de donner.
4. Accueillir, c’est s’ouvrir à une fécondité.
5. « De l’expérience de la grâce ».
CHAPITRE 2 :
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Ecce homo ! (Voici l’homme !) [en hommage au Père Joseph CAILLOT.]
La christologie, vérité de l’anthropologie théologique.
A. L’homme, c’est Jésus tenté.
1. A la rencontre du mystère.
2. Selon un récit paradigmatique : Lc 4, 1-13.
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3. …Où Jésus-Christ révèle Adam.
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4. …Et les enjeux décisifs de l’histoire de la liberté.
a. L’homme testé : le travail de deuil.
a. L’homme tenté : le travail pascal.
B. L’exercice de la relation : lecture anthropologique de Lc 4, 1-13.
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1. La première tentation : la question du pain, ou les enjeux de la relation aux autres.
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2. La deuxième tentation : la question du pouvoir, ou les enjeux de la relation à Dieu.
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3. La troisième tentation : la question de Dieu, ou les enjeux de la relation à soi-même.
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C. Jésus-Christ, « principe de la création de Dieu ».
1. Le Fils, engendré, non pas créé,
Celui qui nous révèle la grâce de la création.
2. Le Juste sans péché,
Celui en qui et par qui nous advient l’Evangile de la justification.
a. Victorieux en lui-même : le récit d’un Vivant.
b. Victorieux pour nous : l’Unique entre tous est l’Unique pour tous.
c. Victorieux avec nous :
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la gratuité d’une présence, la force d’une présence, l’historicité d’une présence.
3. Le Juge des vivants et des morts (Ac 10,42),
Celui grâce auquel s’exerce dans l’histoire le jugement d’espérance.
3
D. « Je ne connais pas cet homme » : la tentation de l’Eglise.
1. Eléments de réflexion sur Mt 26,65-75.
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2. Le Christ souffrant, scandale pour l’Eglise.
3. Le rejet du Christ souffrant, tentation de l’Eglise.
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E. Sequela Christi : attachement personnel et intégration au Corps :
perfection de tout homme et constitution de l’homme parfait.
1. Suivre / imiter le Christ : il y a plus qu’une imitation éthique à poser
2. La perfection : perspective trinitaire et sociale.
Un perfectionnement qui ne dépasse jamais l’humanité du Christ.
3. Vivre ce que vit tout homme, selon la mort et la résurrection du Christ.
Le martyre d’Ignace d’Antioche comme humanisation et confession de cette humanisation. T45
Note : Gaudium et Spes §22 : Le Christ, vérité de l’homme.
CHAPITRE 3 :
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Quis est homo ? (Qui est l’homme ?)
La pneumatologie, principe de l’anthropologie théologique.
A. Une dynamicité originaire à conserver.
1. La condition humaine : structure trinitaire et christologique. (Dalmazio MONGILLO)
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2. De l’importance d’articuler pneumatologie et théologie de la grâce. (Louis BOUYER)
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B. L’Adoption filiale :
le don de l’Esprit ou la grâce d’être fils dans le Fils unique.
1. Un autre paraclet.
2. Paul : une causalité réciproque entre venue du Saint-Esprit et appartenance au Christ.
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3. Paul : la kharis, don de l’Esprit lui-même, manifesté par l’agapè.
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C. La Divinisation :
le don de l’Esprit ou la grâce d’être frère de Jésus, vrai Dieu.
1. Etre des dieux ou être comme Dieu ? Le péché de la comparaison.
2. Participants de la nature divine (2 P 1,4).
3. De la différence entre filiation par adoption et filiation par nature.
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CHAPITRE 4 :
De l’expérience à sa nomination :
l’émergence biblique du concept de grâce.
Introduction : Continuité et discontinuité des Testaments
dans l’expérience de la révélation de la grâce.
A. Gratia Dei. La grâce de Dieu selon l’Ancien Testament.
1. Quelques Récits fondateurs :
a.
b.
c.
d.
L’Alliance avec Abraham (Gn 12, 1-9).
Le don de la manne (Ex 16 ; Dt 8,1-6 ; Nb 11).
Le don de la loi (Ex 19,1—20,21).
L’Alliance et son renouvellement (Ez 16, 6-15. 35-40.59-63 ; Ez 36,26-27).
2. La grâce de Dieu : faveur et bienveillance du Dieu de l’Alliance (Ex 34,6-7 ; Os 2,21-22).
a. Mot hébreu usuel : hanan (regarder en se penchant, incliner le regard)
Mots associés : rahamim (une tendresse des entrailles)
hèsèd (un devoir de bienveillance et un attachement profond)
sèdèq (une justice qui apporte le salut)
michpat (un droit, un jugement particuliers)
emunah (fidélité)
c. Mot grec kharis : charme, beauté, faveur.
3. La grâce de Dieu : purification et renouvellement des cœurs (Jr 31, 31-34 ; Ez 36, 25-28).
B. Gratia Christi. La grâce de Dieu en Jésus-Christ selon le Nouveau Testament.
1. Le message évangélique. L’esprit filial.
2. L’élaboration progressive de la théologie de la grâce chez saint Paul.
a.
b.
c.
d.
Première Lettre aux Corinthiens.
Seconde Lettre aux Corinthiens.
Lettre aux Galates.
Lettre aux Romains.
C. Gratia creationis et Gratia salutis :
opportunité et nécessité d’une priorité logique et / ou chronologique.
1. Création-Salut, Salut-Création ?
a. La création comme salut.
b. Le salut comme re-création.
c. Le cercle herméneutique de la confession de Dieu.
2. Pour une démarche décidément trinitaire.
a. L’indispensable passage par la Croix.
b. Aporie d’une réduction sotériologique de la christologie :
contre un durcissement indu des formules du Credo.
D. Quelques distinctions et articulations : l’héritage biblique et sa tradition.
1. Image et ressemblance : un espace pour le travail de la grâce.
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2. Défiguration et transfiguration : le visage de la grâce.
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3. Intériorité et extériorité : une dimension nouvelle pour la rencontre.
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4. Gratuité et vénalité : le prix de la grâce, gage de sa gratuité.
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5. Recherche et découverte : la grâce comme dépassement du repli sur le don reçu.
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CHAPITRE 5 :
Gratia contra libertatem ? (La grâce contre la liberté ?)
une question récurrente, au coeur de la crise pélagienne.
A. Saint Augustin : une théologie de l’indigence essentielle de l’homme.
Int : Une pensée qui intègre les données de la Tradition qui la précède
et s’adapte au fil du temps aux questions qu’elle rencontre.
a. L’adoption filiale et la divinisation, au coeur de la pensée augustinienne.
b. Plusieurs combats pour défendre la gratuité de l’économie du salut.
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1. L’homme est capable de Dieu, fondamentalement orienté vers Lui.
Il est créé à son image et à sa ressemblance, qui croissent ou décroissent ensemble.
a. Fecisti nos ad te : capacité et connaissance.
b. La temporalité, marque de la finitude de l’homme,
induit une distensio, qui peut être surmontée par son intentio.
c. La liberté se distingue du libre arbitre, au sein des trois états de la nature humaine.
Elle consiste en l’amour (dilectio) du Bien.
2. La nature de l’homme est viciée par le péché originel, sans être foncièrement mauvaise.
L’intelligence et la volonté n’ont plus la force de se tourner
en direction de ce vers quoi elles tendent pourtant naturellement.
a. Une désorientation du désir, qui témoigne encore de la vocation de l’homme.
b. Dans l’aliénation et l’altération de la liberté, persistance de la capacité du libre-arbitre.
c. Non seulement l’ordre moral mais aussi l’ordre théologal sont touchés par le péché.
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3. Par la grâce du Christ, l’homme est restauré dans le Bien.
a. La grâce du Christ est sanans (médicinale)…
b. …Sans cesser d’être elevans (élevante).
4. La doctrine de la prédestination, terme d’une logique théologique.
B. Pélage et le pélagianisme :
une doctrine de la suffisance de l’homme, contrée par saint Augustin.
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1. Un différend initial sur la pratique du baptême des enfants pour la rémission des péchés.
a. Les protagonistes. Historique de la crise.
b. Retour sur la réaction prudente puis vigoureuse d’Augustin.
2. Le péché originel et sa transmission : un enjeu pour la conception de la grâce et de son action.
a. La transmission du péché originel : imitation ou propagation ?
b. La grâce : une aide pour la rémission des péchés ou une aide à la liberté elle-même ?
3. La condamnation du pélagianisme :
a. L’Indiculus pseudo-célestinien (entre 435 et 442).
b. Le Concile d’Ephèse (431). Le concile Concile d’Orange (529).
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C. Le « semi-pélagianisme » : l’accueil de la grâce est-il une grâce ?
1. Une appellation dont la pertinence est remise en question.
a. Les semi-pélagiens n’étaient pas et ne sont pas aujourd’hui des disciples de Pélage…
(Jean CASSIEN [env. 360- env. 435], Vincent de Lérins [†450], Fauste de Riez [env. 405- env. 490]…)
b. L’expression date de la fin du XVI° siècle (qualification de la pensée de Molina par les Dominicains).
c. Une expression utile à l’apologétique protestante,
dans sa critique de la tradition catholique médiévale.
2. Une réaction compréhensible à la doctrine de la prédestination.
a. Quelle place pour la liberté de l’homme dans l’accueil du salut ?
b. La question de l’initium fidei, indicielle et fondamentale.
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3. La condamnation du semi-pélagianisme au concile Concile d’Orange.
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CHAPITRE 6 :
Homo coram Deo. (L’homme devant Dieu)
La justification,
dans l’horizon du débat entre Catholiques et Protestants.
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« Nous estimons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la Loi. » (Rm 3,28)
« Vous voyez que c’est par des œuvres que l’homme est justifié et non par la foi seulement. » (Jc 2,24)
A. Rm 3,28 et Jc 2,24 : deux affirmations qui ne s’opposent pas,
malgré une apparente contradiction.
1. La justice de Dieu, une justice justifiante : c’est toujours Dieu qui sauve et qui rend juste.
a. C’est Dieu qui sauve, c’est Dieu qui justifie.
b. Jésus, l’homme juste qui accomplit toute justice.
c. Statut « instrumental » de la foi et des œuvres,
toujours précédées par l’initiative gratuite de Dieu.
2. Paul : du régime de la loi au régime de la foi.
a. Marcher sous l’emprise de l’Esprit.
b. "Si, par la loi, on atteint la justice, c’est donc pour rien que Christ est mort."
c. Seule est efficace la foi agissant par l’amour.
3. La position de Jacques n’est pas en opposition directe avec la position de Paul.
a. Une apparente contradiction.
b. Jacques parle des fruits que doit produire la vie de foi.
B. Concilier l’absolue gratuité du salut et la coopération de l’homme :
recherche des intuitions de la tradition
à travers les traits saillants de ses débats.
1. Augustin : la grâce du salut, libération de la liberté de l’homme déchu par le péché.
a. L’acte libre comme participation à la source de tout bien et de toute liberté.
b. Etre justifié par Dieu : passer de l’état de pécheur à celui de juste.
c. La grâce de la justification, réalité inséparable de justice et de charité,
doit rencontrer un accueil actif.
- Carthage (418) : la grâce de la justification comme remissio et adjutorium.
- Orange (530) : la grâce nous précède, nous libère et nous permet de persévérer.
* L’accession à la liberté se réalise comme avènement à soi-même
dans la condition de créature et la dépendance radicale du Créateur.
2. Thomas d’Aquin : la foi comme acte propre de l’homme, naturellement capable de Dieu.
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a. L’homme, par nature capable de Dieu, reçoit la grâce comme un habitus.
b. La justification, transformation réelle de l’homme.
c. La præparatio est un moment interne à la justification, réalisée in instanti.
* La grâce, principe et fin du mouvement du libre arbitre, proportionne la nature à sa fin surnaturelle.
3. Le Concile de Trente, en réaction contre les idées de la Réforme :
« non modo reputamur, sed vere justi nominamur et sumus. » (Dz 1529)
Etude du Décret sur la justification, 6° Session du 13 Janvier 1547.
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C. Perspectives œcuméniques : un document récent.
1. La Déclaration commune
de la Fédération luthérienne mondiale et de l’Église catholique romaine.
Cette déclaration commune est parue dans la DC n°2168, 19 octobre 1997.
(officiellement signée le 31 octobre 1999)
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2. La Réponse officielle de l’Eglise Catholique
et sa présentation par le Cardinal Edward Idris Cassidy,
Président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens (25 juin 1998).
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3. Le communiqué du Conseil Œcuménique des Eglises (COE) (28 octobre 1999).
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D. Maintenir la tension entre le déjà-là et le pas-encore :
quelques enjeux dogmatiques.
1. Justification et sanctification :
deux pôles d’un même acte du Dieu qui fait tout en tous.
2. Consistance propre et dépendance mutuelle des 3 vertus théologales : une organicité à tenir.
3. Le régime de la foi comme régime de la grâce, diffractée en foi, espérance et charité.
CHAPITRE 7 :
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Gratia contra naturam ? (La grâce contre la nature ?)
Naturel / Surnaturel : enjeux d’un débat.
A. « Participants de la nature divine » : la « nature » en question.
1. Quelle « nature » pour Dieu ?
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a. La notion de « nature », inadéquate pour Dieu… et pourtant nécessaire.
b. Le critère de Chalcédoine : norme pour la christologie, référence pour l’anthropologie.
2. Quelle nature pour l’homme ?
3. La grâce vient-elle tellement transformer la nature qu’elle la nie ?
a. Finitude de la créature et infinité de l’essence divine.
b. Finitude de la créature et infinité de son devenir.
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B. Naturel / surnaturel : éléments de la synthèse thomiste (H.RONDET).
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1. La fin pour laquelle l’homme a été créé est absolument hors de proportion avec sa nature.
Par nature il est capable de Dieu.
2. Pour atteindre la béatitude, il lui faut le secours divin, librement offert, librement accepté.
La vision béatifiante ne saurait être naturelle à aucun être, si ce n’est à Dieu lui-même.
3. La finalité surnaturelle de la créature raisonnable donne à l’ordre naturel sa véritable consistance.
Cela suppose une distinction entre la fin naturelle et la fin surnaturelle.
4. Si la fin est surnaturelle, les moyens le seront aussi :
la créature ne peut y tendre efficacement qu’en posant des actes proportionnés à cette fin.
5. Seul le don de la grâce, participation de la nature divine,
comble un abîme qui autrement serait à jamais infranchissable.
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C. Henri DE LUBAC et la controverse sur le surnaturel :
quelle portée donner au desiderium naturale videndi Deum
pour préserver la gratuité de la grâce ?
1. Le désir naturel de voir Dieu est inhérent à la structure essentielle de l’homme.
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a. Il en constitue la finalité surnaturelle…
b. …tout en restant inefficace en lui-même…
c. …à moins que l’homme ne soit destiné effectivement à cette vision.
2. La vision de Dieu est un don surnaturel.
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a. Ce don est gratuit…
b. non seulement par rapport à une nature générique, abstraite et non réalisée…
c. mais bien par rapport à la nature concrète dont je participe hic et nunc.
3. La question de la « nature pure »,
point d’achoppement avec une interprétation traditionnelle de la doctrine thomiste.
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a. La mise en garde de Pie XII dans Humani Generis et sa réception par DE LUBAC.
b Le concept de nature pure nécessaire à la préservation de la gratuité du surnaturel ?
"Dieu pouvait créer l’ange et l’homme sans les destiner à la béatitude surnaturelle,
ce qui est précisément le contenu central du concept de nature pure,
et ... l’exact contraire de la thèse du Père de Lubac !"
4. Par-delà les débats, la « mystérieuse claudication de l’homme ».
Conclusion.
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Annexe : Eléments sur le nominalise, la baïanisme et le jansénisme.
En référence : Grâce et justification (CEC §1987-2016)
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