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1. Introduction et mise en contexte
La première étape de ce deuxième travail consiste à introduire une séquence
d’apprentissages d’un cours spécifique du niveau collégial. Bien que quelques uns des
membres de notre équipe n’aient jamais eu la nécessité de recourir à des notions de
physiologie cardiovasculaires, la section du cours qui fera l’objet de notre travail
consistera en la physiologie cardiaque, c’est-à-dire tout ce qui a trait au fonctionnement
du cœur humain, à partir du fonctionnement des cellules du muscle cardiaque jusqu’à la
détection de pathologies reliées à un dysfonctionnement du cœur. Nous croyons que le
sujet est approprié car il peut impliquer des notions de mécanismes physiques ou
électrophysiques du cœur (électrocardiogramme), ce qui plaira sans doute au seul homme
du groupe, lui-même spécialiste en génie physique.
1.1 Présentation du programme
La séquence d’apprentissage sélectionnée fait partie du cours de «Physiologie
humaine et homéostasie (101-046-RO)
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qui est à la deuxième session du programme
d’«Acuponcture» (112.AO). L’acuponcture (ou acupuncture) est un mot latin qui
provient des termes acus, « aiguille » et pungere, « piquer ». Cette médecine
traditionnelle chinoise ne date pas d’hier ! L'acupuncture remonte au 2e siècle avant JC.
En 1822, elle sera interdite par l'Empereur de Chine, comme obstacle au progrès de la
médecine. Siècle après siècle, l’acuponcture a été à maintes reprises successivement
acceptée et proscrite. Les raisons de ces nombreuses condamnations ont principalement
été reliées au manque de connaissances scientifiques, c’est-à-dire de notions
physiologiques et anatomiques, de ceux qui la pratiquaient. Bien que l’acuponcture soit
de mieux en mieux acceptée au Québec, les occidentaux sont des juges sévères. Ces
derniers exigent, et avec raison, des acuponcteurs sérieusement formés et plus
connaissants des notions de physiologie et d’anatomie humaine.
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Ce cours est aussi offert dans le cadre de plusieurs programmes techniques, tels le programme de «Soins
Infirmiers» et de «Technologies d’analyses biomédicales» et du programme de «Sciences de la Nature»,
mais les compétences à atteindre varient quelque peu.
1.2 Description du cours et de sa place dans le programme
Ce cours de formation spécifique est offert à la deuxième session du programme
d’acuponcture. La réussite du cours de «Physiologie humaine et homéostasie I (101-046-
RO)» est obligatoire pour suivre le cours «Physiologie humaine et homéostasie II (101-
056-RO)» qui est dispenà la troisième session du programme. Les sujets traités seront
une suite logique à ceux élaborés dans le cours d’ «Anatomie humaine en acuponcture
(101-034-RO)» offert à la session précédente.
La période d’enseignement choisie se situe au milieu de la session, tout juste
avant l’examen de mi-session. Les étudiants auront préalablement survolé les principaux
mécanismes du corps humain, la chimie du vivant, la morphologie et la physiologie
cellulaire, la distinction entre les différents types de tissus avec lesquels les organes sont
constitués et finalement, la structure du cœur. En équipes de cinq, les élèves auront eu à
disséquer, sous l’égide de l’enseignant, un cœur de bœuf. Le fait d’avoir vu l’anatomie du
cœur avant de connaître les fonctions physiologiques de ce dernier permettra
probablement aux élèves de mieux comprendre les notions à venir. Bref, dans ce
contexte, le concret précédera l’abstrait. Par conséquent, les élèves pourront établir une
relation entre les connaissances antérieures et les nouvelles informations générées par
l’enseignement sur la physiologie cardiaque
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.
1.3 Description de la compétence
Ce cours contribue au développement de la compétence ministérielle d’ «Analyser
sur le plan physiologique les données relatives à l’état de santé de la patiente et du
patient». Ainsi, le cours de «Physiologie humaine et homéostasie I» permettra à l’élève
d’établir des liens entre les structures anatomiques et l’ensemble des principales fonctions
des systèmes physiologiques humains. Il fournira à l’élève les outils nécessaires pour
analyser les mécanismes de contrôle contribuant à l’équilibre dynamique de l’organisme
et pour comprendre le fonctionnement physiologique des systèmes cardiovasculaire,
lymphatique, respiratoire, digestif et nerveux.
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Ce processus, qui permet de mettre en commun les connaissances antérieures et les nouvelles
connaissances, a été largement décrit par Jacques Tardif. «Pour assurer la compréhension, il [l’élève] met
les informations présentées par l’enseignant en relation avec ses connaissances antérieures et construit
activement sa connaissance.» (Tardif, 1992, p.27).
1.4 Les caractéristiques des étudiants
La moyenne d’âge des étudiants de ce cours est d’environ 26 ans. Dans ce
programme, la direction du Cégep de Rosemont n’accepte pas les finissants du
secondaire. On juge que, pour suivre un tel programme dont la finalité mène à la pratique
d’un métier qui implique la santé de la population, les étudiants doivent être
suffisamment matures.
1.5 Les problématiques d’apprentissage
Une des problématiques d’apprentissage soulevée dans ce cours concerne le fait
que les élèves perçoivent mal le transfert des connaissances acquises dans ce cours à leur
domaine professionnel. Bien que ces cours de «Physiologie humaines et homéostasie»
soient spécifiques à la formation du programme technique d’ «Acuponcture», ils diffèrent
grandement des autres cours reliés de plus près à la formation de cette médecine
traditionnelle chinoise. Souvent jugés plus «scientifiques» et plus «complexes» que les
autres cours, ces cours de «Physiologie humaine et homéostasie» sont d’une importance
capitale car ils permettent au futur acuponcteur de bien saisir les enjeux et conséquences
de ses actes sur l’ensemble du fonctionnement du corps humain. Bien que ce cours soit
d’un degré de difficulté élevé, les élèves n’en sont pas plus motivés. L’enseignant de ce
cours devra utiliser des exemples pertinents et propices au métier d’acuponcteur s’il veut
stimuler adéquatement l’intérêt des élèves pour le cours. Une des solutions à ce problème
serait de rendre les élèves actifs, de manière à ce qu’ils puissent développer les
connaissances nécessaires à leur métier, soit les connaissances déclaratives, procédurales
et conditionnelles. Une seconde problématique observée concerne la différence dans la
provenance sociale et académique de chacun des étudiants du cours. L’une des membres
de notre équipe l’a elle-même constaté lors de son stage en enseignement dans le cadre
du cours PLU 6035. Bien que les étudiants proviennent pour la majorité d’un programme
post-secondaire et qu’ils soient dans l’âge adulte, il s’avère difficile d’adapter
l’enseignement du cours à un niveau adéquat pour tous. L’expérience de vie qu’ils ont
acquis diffère d’un individu à l’autre. Par exemple, une infirmière aura l’avantage de
connaître davantage les notions de physiologie cardiaque qu’un individu ayant une
formation en chimie analytique. De plus, la provenance ethnique peut aussi augmenter le
niveau de difficulté de l’enseignement. Un exemple approprié serait la perception de
l’acuponcture par un élève chinois par rapport à celle d’un élève québécois. En Chine,
l’acuponcture est depuis longtemps partie intégrante de la médecine. Dans ce pays, un
acuponcteur est un médecin. Au Québec, bien que cette méthode de traitement gagne en
popularité, elle tarde à se faire accepter pleinement au sein de la société. Il sera donc
difficile pour l’enseignant de faire valoir les vertus de cette médecine traditionnelle
chinoise à tous les apprenants tout en faisant ressortir l’importance de connaître la
physiologie cardiovasculaire.
2. Extrait du cours choisi
La première section de l’activité d’apprentissage est une démonstration d’un
électrocardiogramme (ECG) de la part des enseignants. Ces derniers feront la
démonstration, en direct devant les élèves, au moyen d’un vrai ECG. Ils mentionneront
ainsi, tout au long de la démonstration, les points importants à observer ainsi que la
procédure à adopter. Dans la deuxième section, les étudiants se rendront au laboratoire
d’informatique afin d’effectuer une recherche sur l’ECG. Ils effectueront leur recherche
sur le web par l’entremise de sites spécialisés ou dans des bases de données informatisées
que renferment les bibliothèques virtuelles accessibles en ligne. Dans la troisième
section, les élèves pourront s’exercer avec un ECG virtuel. En effet, à l’aide d’un logiciel
qui s’exécute dans la fenêtre d’un navigateur, un «applet», les élèves manipuleront
virtuellement les électrodes sur un patient virtuel, liront un ECG fictif et seront placés
dans des situations de lectures problématiques diverses. Finalement, la dernière section
concernera la rédaction d’un rapport de laboratoire. Les élèves devront être en mesure de
faire une synthèse de leurs connaissances. Le rapport de laboratoire demandé devra
convenir à la méthode scientifique
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et contenir tous les éléments de compréhension qui
auront été vus dans le laboratoire.
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Des directives spécifiques ainsi qu’une grille de correction seront fournies aux étudiants en début de
session. Les rapports de laboratoires devront toujours suivre le même format d’une session à l’autre.
3. Intentions de formation
L’objectif intégrateur de la leçon vise à ce que les élèves puissent décrire et
comprendre tous les mécanismes physiologiques nécessaires à l’interprétation d’un ECG.
Au terme de cette séquence, les élèves seront aptes à interpréter de manière juste et
rigoureuse le résultat d’un ECG en se basant sur les thèmes abordés. Les principaux
objectifs d’apprentissages visés pour l’évaluation sommaire et formative sont au nombre
de quatre. Premièrement, les élèves seront capables de comprendre la nécessité d’irriguer
le muscle cardiaque puis pourront décrire comment ce même processus se déroule.
Deuxièmement, les élèves comprendront la physiologie du cœur proprement dite, c’est-à-
dire qu’ils se rappelleront les propriétés du muscle cardiaque puis se pencheront sur le
mécanisme et le déroulement de la contraction du cœur (Marieb, 1999, chapitre 19).
Troisièmement, les élèves devront savoir faire un examen d’ECG. Quatrièmement, les
élèves devront effectuer une synthèse de leurs connaissances nouvellement acquises dans
un rapport de laboratoire. Les règles pour la rédaction de ce rapport auront été
préalablement définies. Bien que complexe, la contraction du coeur est une connaissance
déclarative relativement facile à acquérir dans la mesure la matière est vue de façon
hiérarchique; en favorisant l’approche hiérarchique, on permet aux élèves d’emmagasiner
un plus grand nombre d’informations et de connaissances pour une même période de
temps donnée (Tardif, 1997, volume 11, numéro 2). Dans l’ordre, les élèves seront aptes
à décrire la physiologie de la contraction et le système de conduction du cœur. Par la
suite, ils comprendront ce qu’est un ECG et quelles sont ses composantes. Finalement, ils
seront aptes à décrire les notions de révolution et de fréquence cardiaque.
La leçon que nous avons proposée précédemment a fait état des étapes du
laboratoire. Il va sans dire qu’une telle démarche fait aussi appel à d’autres
connaissances. En effet, la partie du laboratoire qui permet à l’élève de manipuler les
éléments d’un ECG réfère à des connaissances procédurales. L’élève devra donc savoir
comment réaliser un examen d’ECG. De plus, puisque les élèves seront exposés, lors de
l’utilisation de l’applet, à une série de problèmes potentiels, ils devront alors utiliser leurs
connaissances conditionnelles. Ils devront prendre en considération plusieurs facteurs
vus précédemment afin de pouvoir poser une action en lien avec l’ECG.
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