L’intérêt des inhibiteurs du système rénine-angiotensine dans le traitement de
l’HTA
L’hypertension artérielle (HTA) est la plus fréquente des maladies
cardiovasculaires, elle est également la principale cause des accidents
vasculaires cérebraux, d’insuffisance cardiaque et d’insuffisance rénale.
La prise en charge thérapeutique d’une HTA vise à réduire le risque de
survenue de ses complications. Cet objectif nécessite à la fois un abaissement
suffisant des chiffres de la pression artérielle et la prise en charge des autres
facteurs de risques cardiovasculaires (tabagisme, dyslipidémie, diabète…).
Le système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA) joue un rôle clé dans
la physiologie et la physiopathologie cardiovasculaire et rénale. En physiologie,
le SRAA intervient de façon remarquable, dans la régulation de la pression
artérielle et du bilan hydrosodé.
L’effecteur principal du SRAA est l'angiotensine II impliquée, en
particulier, dans la genèse de l'hypertension artérielle par ses actions sur les
vaisseaux (vasoconstriction) et les glandes surrénales (sécrétion d’aldostérone et
de catécholamines). Il était donc logique que la recherche d’une inhibition de
ces effets devienne un objectif majeur dans la mise au point de nouveaux
traitements pharmacologiques antihypertenseurs.
Depuis une quarantaine d’années, l’exploration approfondie du SRAA, de
la cascade enzymatique catalysée par la rénine et l’enzyme de conversion et du
mode d’action de l’angiotensine II a permis de développer successivement
plusieurs outils pharmacologiques puis thérapeutiques.