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M. Jérôme Cahuzac, président de la commission des finances.
L’alternance ! (Rires.)
Mme Laure de La Raudière. Des discussions doivent avoir lieu au niveau
de l’Europe. Si nous l’adoptons, nous n’aurons donc pas le temps de
travailler avec l’Europe.
De plus, nous n’aurons qu’une seule loi de finances d’ici
au 1er juillet 2012, celle pour 2012, qui viendra en novembre. Si vous
voulez que je refasse la même démonstration au mois de novembre, je
serai là, mais, mes chers collègues, n’oubliez pas non plus que, derrière
tout cela, il y a notre crédibilité à nous tous, vis-à-vis des internautes et
des acteurs du secteur, s’agissant de notre compréhension du
fonctionnement d’internet. Excusez-moi, mais c’est tout de même
important !
Profitons de l’avis de sagesse émis par le ministre ; supprimons cette taxe
tous ensemble et dès aujourd’hui. Faisons confiance au Conseil national
du numérique pour travailler sur ce sujet – il s’y est engagé – et
n’oublions pas le niveau européen. Ainsi, nous aurons pour une fois réglé
le problème de façon plus judicieuse qu’en reportant d’année en année
cette taxe qui, Charles de Courson l’a dit, est stupide.
M. le président. La parole est à M. Olivier Carré.
M. Olivier Carré. Je voudrais aller dans le sens de Mme de La Raudière.
L’amendement que nous avions proposé à la commission était plutôt un
amendement de repli. L’idée était, comme l’a dit Charles-Amédée de
Courson, de corriger une erreur. L’intention a été d’ailleurs bien comprise
si j’en crois l’intervention du ministre. Il serait bon que notre assemblée
en prenne l’initiative, et cela malgré l’avis du Sénat. Je le dis d’autant plus
volontiers que je dois travailler avec des sénateurs, ce dont je me réjouis,
sur un sujet qui n’est finalement pas si éloigné, puisqu’il s’agit aussi de
taxer cette poule aux œufs d’or qu’est internet. Il serait bon que cette
poule aux œufs d’or se développe vraiment et qu’elle en ait les moyens,
comme on le voit dans d’autres débats, par exemple la fibre optique. Les
acteurs d’internet ont besoin de moyens pour structurer notre pays, qui
doit avancer dans ce domaine.
Bref, si l’on peut corriger cette erreur dès maintenant, je pense qu’il faut
voter l’amendement n° 1. Si toutefois vous considérez que le moment
n’est pas venu et qu’il vaut mieux, comme le disait Charles-Amédée de
Courson, attendre le bourreau, il y a l’amendement de repli. Mais je vous
invite quant à moi à voter le premier.