Introduction à la Chine contemporaine
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LE JAPON CONTEMPORAIN (de 1945 à nos jours)
En 1937 : le Japon attaque la Chine. Le Japon profond est militariste et ultranationaliste. Il
y eut 2 millions de soldats morts et 160000 civils
15 Août 1945 : rédition du Japon
1945 : les Américains «envahissent » le Japon pour une période de 7 ans (1952), et lancent
un programme de rénovation d’ensemble : programme de démocratisation et de
désarmilisation.
En 1946 : Nouvelle constitutions mis en vigueur en 1947.
Les réformes :
- L’empereur est dépouillé de sa souveraineté, il n’est plus chef d’état.
- Le pouvoir administratif est composé d’une haute chambre et d’une basse chambre.
- Le pouvoir judiciaire se présente sous forme d’une cour suprême calquée sous le modèle
américain. Mais la justice est très secrète, les tribunaux sont des huit clos. (La peine de
mort est toujours d’actualité).
- Séparation de l’église et de l’état, il n’y a pas de religion officielle. Le Shintoïsme a été
démantelé.
L’article 9 de la constitution abolit l’armée japonaise et ôte le droit de belligérance.
En 1946 : Procès de Tokyo (Nuremberg). Il y a près de 200000 personnes «éliminées », les
trois crimes principaux sont :
- crime contre l’humanité
- crime de guerre
- Crime contre la paix (volonté d’annexer une région entière du globe).
Ce procès va générer l’exécution de nombreux généraux et du 1er ministre Tojo Hideki.
1950 1960 : Il y a un débat sur la constitution : a-t-on le droit à une armée défensive ? Mais
dans les environs des années 50, le japon met en place une force d’autodéfense et à l’heure
actuelle le japon possède la deuxième plus grande armée au monde.
L’éducation :
Le système éducatif est calqué sur le modèle américain : pas de baccalauréat ni de diplôme
d’étude secondaire. L’entrée à l’université se fait sur concours et tests. L’université a été
démocratisée assez tôt (avant la France) et le premier diplôme préparé est la licence (pas de
DEUG) en 4 ans, qui permet l’accès aux fonctions publiques, puis le graduate studie (2 ans).
La reforme des collectivités locales :
Les collectivités locales jouissent d’une plus grande autonomie locale et budgétaire mais il y a
toujours des gouverneurs et des fonctionnaires régionaux et elles sont contrôlés par le budget
central suivant la tradition de centralisation.
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Démantèlement des Zaibatsu :
Les zaibatsu sont des ensembles de conglomérats industriels ou financiers. En effet toute
l’économie japonaise est détenue par un petit groupe de personnes. La constitution démantela
tous ces conglomérats, on confisqua les parts des actions aux familles ce qui amena un débat
sur la volonté des américains à éliminer la concurrence japonaise. Mais ce démantèlement
permis l’essor d’une nouvelle génération de cadres plus jeunes.
La reforme agraire :
A l’époque médiévale, toutes les terres appartenaient à l’empereur. Avec la reforme agraire, le
japon devient un pays de petit propriétaire. Les surfaces d’exploitation sont très faibles, le
rendement est mauvais ce qui rend l’exportation impossible et surtout ce qui aboutit à des prix
de ventes très élevés. Le japon se voulait autosuffisant.
1950-1953 : Guerre de Corée
Stabilisation de la politique au Japon avec deux partis :
- Libéral
- Démocrate
En 1955 : la reconstruction du japon est achevée.
Arrivé au pouvoir du parti «libéral démocrate » qui va rester au pouvoir jusqu’en 1993 ;
L’opposition étant essentiellement socialiste.
Plan économique :
Entre 1955 et 1973 : La production intérieure est quintuplée, la progression annuelle du PIB
est de 10%. En 5 ans le pouvoir d’achat a doublé. C’est le «miracle à la Japonaise ».
Les investissements sont financés par des emprunts bancaires à faible taux d’intérêts. Cette
épargne est canalisée dans le système financier : la solidarité interentreprises évite les faillites.
« Le japon fonctionne comme une locomotive qui est tout entière tournée vers la croissance
économique du pays ».
Le tiers de la main d’œuvre travaille dans des entreprises gérées «à la Japonaise » :
- syndicat d’entreprise
- Avancement à l’ancienneté
- Emploi à vie avec retraite à 55 ans.
Les salaires font de «1 à 4 », la retraite à 55 ans est obligatoire mais elle est insuffisante pour
vivre alors les Japonais trouvent un autre travail et ce jusqu'à 70 ans environ.
Les salariés travaillent dans des PME ignorent l’emploi à vie et sont licenciés à la première
récession.
Vers le milieu des années 1960, la croissance est ralentit à cause de la pollution (maladie
nerveuse…).
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Le système politique :
Entre 1950 et 1960 : Le partie libéral démocrate (PLD) est toujours dominant et regroupe des
personnes de toutes les origines. C’est un parti très idéologique qui a du mal s’insérer dans les
entreprises très patrialistes.
Il y a deux autres partis :
- le parti bouddhiste ou Komeito
- Le parti communiste japonais
Ces deux partis font avoir un impact important dans les grandes villes et vont déclencher un
exode rural important.
1973 : Choc pétrolier. Le japon va perdre de sa compétitivité car le pays va être sous
l’influence du choc et de l’inflation. En effet, le dollar est la monnaie internationale et avec le
choc il va perdre de sa valeur.
Le japon doit restructurer son économie :
- emprunt
- relance budgétaire
La croissance chute de 10% à 5% mais le chômage se développe très peu (2%). Le japon
exporte des automobiles et des matériaux électroniques vers l’occident ce qui lui permet de se
maintenir.
Les dilemmes de la puissance 1980 - 1992 :
En 1990 : la puissance japonaise est à son apogée. Son PIB équivaut à 70% de celui des USA
pour une population de 125 millions d’habitants et le niveau de vie est de 23000 $ par an et
par habitant. Le revenu par an est élevé mais la vie étant chère, le japon ne se place pas dans
les pays où le niveau de vie est le plus élevé.
Mais le japon va devoir faire face à une série de crises financières. Le japon dont la
puissance semble se tenir sur un flux d’exportation est accusé de «s’enrichir sur le dos des
autres » .
La production locale va augmenter et en même temps la pénétration de l’industrie japonaise
en Asie va s’accroître, le continent asiatique étant le principal collaborateur du japon.
L’accumulation de surplus est très importante et aboutit à l’enrichissement des ménages et
donc à l’augmentation des placements. L’indice boursier va flamber : le Nikkei
est à 39.985 yens fin 1989.
La croissance japonaise s’est acculé sur l’ouverture du marché américain ce qui a entraîner un
mouvement de contestation contre cette mondialisation.
Le marché foncier :
Les prix des terrains ayant fortement augmentés (double ou plus), les entreprises possédant
des terrains empruntèrent de l’argent aux banques et investissaient dans ces terrains. Ainsi
44000 milliards de yens sont engagé par les banques dans le domaine foncier ce qui
représente 11% du PIB.
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Mais ces transactions sont basées sur une économie de spéculation. En effet, en absence de
punition pour délit d’initié, les banques utilisent des agents de change pour investir dans la
bourse à leur place. Les pratiques douteuses ont la main libre, les yakuzas s’immiscent dans
des transactions : argent refusé aux politiciens…
Vers la fin 1989 : la spéculation s’évanouit et toutes ces pratiques douteuses éclatent au grand
jour, le Nikkei perd 50% de sa valeur, il passe de 39.985 à 14.903 yens en août 1992 et tous
les ménages ayant fais des placements ont perdu de l’argent : ils ne peuvent plus acheter de
logement. Les banques et les organismes de crédits se retrouvent avec une montagne de
créances irrécouvrables.
La crise gagne le secteur industriel. La production commence à reculer en 1992 et chute en
1994.
Le taux de croissance tombe de 5.1% en 1991 à 1.5% en 1992. Il est négatif en 1993,
stagne en 1994…
Le chômage progresse de 2% en 1992 à 3.3% en 1995, pour s’établir à 4.6% en 1999.
Le commerce extérieur semble toujours aussi brillant : 125 milliards de dollars
d’excédents en 1999.
Les profits chutent chaque année de 10% en moyenne à partir de 1990.
La consommation intérieure s’affaisse.
De plus, on assiste à un vieillissement de la population :
En 1989 : 12% de la population à plus de 65 ans.
En 2000 : 16% de la population à plus de 65 ans.
En 2010 : les statistiques prévoient plus de 24%.
Déséquilibre de la croissance sociale :
Depuis 1990, le japon connaît une véritable stagnation (on parle de décennie perdue). Le
gouvernement et l’administration sont sur la corde raide et ce principalement pour des
problèmes d’essais nucléaires, de traitement des déchets…
Le pouvoir japonais est marqué par un triangle :
Politique (très peu populaire)
Bureaucratie (très populaire)
Patronat (les entreprises sont riches pas le pays)
Le système politique japonais a explosé en 1993.
Le PLD est entaché par la corruption, les phénomènes mafieux et les pratiques douteuses de
certains hommes politiques.
En 1994 : retour du PLD grâce à une étrange alliance avec le parti socialiste. Le LPD a
retrouvé son hégémonie mais cette alliance ne permet pas de changement, les deux partis
s’étant alliés.
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Plan économique :
La dernière décennie connue une croissance languissante et un endettement. Le système des
ressources humaines est remis en cause. La gestion à la Japonaise n’est plus au goût du jour.
Au niveau international :
Des casques bleus ont été envoyés dans plusieurs pays en guerre, un japonais, Yasushi
Akashi, fut un émissaire de la paix en Yougoslavie… Le japon dépense beaucoup d’argent
dans les aides humanitaires (surtout au niveau l’aide au développement de l’Asie). Mais la
stratégie amorcée pour élever la stature internationale de l’archipel a porté peu de fruits.
Problèmes intérieurs :
- Désaccord sur le contenu des manuels d’histoires en rapport avec la deuxième guerre
mondiale.
- La présence de troupes américaine à Okinawa est contestée.
- La crise de la contamination du sang.
- Le harcèlement sexuel
- La participation des étrangers à la vie politique. (1% de la population)
Le japon souffre toujours des trois handicaps majeurs hérités de sa défaite :
- la limitation de ses forces armées
- les divisions de son opinion et de ses élites
- Les contentieux territoriaux avec tous ses voisins qui tendent à se rallumer.
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