Introduction à la Chine contemporaine
©Fleurdeprunus
Mais ces transactions sont basées sur une économie de spéculation. En effet, en absence de
punition pour délit d’initié, les banques utilisent des agents de change pour investir dans la
bourse à leur place. Les pratiques douteuses ont la main libre, les yakuzas s’immiscent dans
des transactions : argent refusé aux politiciens…
Vers la fin 1989 : la spéculation s’évanouit et toutes ces pratiques douteuses éclatent au grand
jour, le Nikkei perd 50% de sa valeur, il passe de 39.985 à 14.903 yens en août 1992 et tous
les ménages ayant fais des placements ont perdu de l’argent : ils ne peuvent plus acheter de
logement. Les banques et les organismes de crédits se retrouvent avec une montagne de
créances irrécouvrables.
La crise gagne le secteur industriel. La production commence à reculer en 1992 et chute en
1994.
Le taux de croissance tombe de 5.1% en 1991 à 1.5% en 1992. Il est négatif en 1993,
stagne en 1994…
Le chômage progresse de 2% en 1992 à 3.3% en 1995, pour s’établir à 4.6% en 1999.
Le commerce extérieur semble toujours aussi brillant : 125 milliards de dollars
d’excédents en 1999.
Les profits chutent chaque année de 10% en moyenne à partir de 1990.
La consommation intérieure s’affaisse.
De plus, on assiste à un vieillissement de la population :
En 1989 : 12% de la population à plus de 65 ans.
En 2000 : 16% de la population à plus de 65 ans.
En 2010 : les statistiques prévoient plus de 24%.
Déséquilibre de la croissance sociale :
Depuis 1990, le japon connaît une véritable stagnation (on parle de décennie perdue). Le
gouvernement et l’administration sont sur la corde raide et ce principalement pour des
problèmes d’essais nucléaires, de traitement des déchets…
Le pouvoir japonais est marqué par un triangle :
Politique (très peu populaire)
Bureaucratie (très populaire)
Patronat (les entreprises sont riches pas le pays)
Le système politique japonais a explosé en 1993.
Le PLD est entaché par la corruption, les phénomènes mafieux et les pratiques douteuses de
certains hommes politiques.
En 1994 : retour du PLD grâce à une étrange alliance avec le parti socialiste. Le LPD a
retrouvé son hégémonie mais cette alliance ne permet pas de changement, les deux partis
s’étant alliés.