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BTS IG ECONOMIE année scolaire 2008-2009
Chap 9 : La monnaie et la masse monétaire.
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I- L’évolution de la monnaie.
Au fil des temps, la monnaie n'a cessé de se développer tout en changeant de forme, et en allant vers une
dématérialisation croissante.
La monnaie-marchandise, comme les coquillages, le bétail, le sel, était celle des premières civilisations.
Pour des raisons pratiques (divisibilité, conservation), ces marchandises ont été supplantées par des
métaux, bronze, argent et surtout or; cela a permis la création de pièces (monnaie divisionnaire).
À partir du XIXème siècle, la monnaie fiduciaire (du latin fiducia qui signifie « confiance ») s'est
développée. Des billets (monnaie-papier) ont été émis au départ avec possibilité de les changer à tout
moment en or; ils ont obtenu ensuite un cours forcé non représentatif d'une quantité métallique mais
reposant sur un consensus social.
La monnaie divisionnaire + la monnaie fiduciaire forment la monnaie manuelle.
La monnaie scripturale (écriture) devint ensuite largement majoritaire pour sa commodité et sa curité.
Les chèques et leur utilisation (virements, prélèvements automatiques, etc.) en sont les instruments de
paiement principaux.
La monnaie électronique avec les cartes bancaires est en pleine progression, surtout depuis l'accord
interbancaire de 1984 instituant une carte unique pour tous les réseaux bancaires.
II- Les fonctions de la monnaie.
On attribue à la monnaie trois fonctions primordiales :
Une fonction d'échange : Toutes les transactions deviennent possibles.
Une fonction de mesure de valeur : C'est une référence, un étalon de valeur unique, qui permet
de comparer facilement les valeurs de tous les biens entre eux.
Une fonction de réserve : La monnaie peut être conservée (épargne) et permettre de différer une
dépense; cependant, sa valeur doit rester la même pour remplir correctement cette fonction.
III- Les agrégats monétaires.
Ce sont les indicateurs statistiques reflétant la capacité de dépense des agents économiques. On les
classe par ordre de liquidités décroissantes en groupes qui s'emboîtent comme des poupées russes,
appelés M1, M2, M3, M4.
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M4
Billets de trésorerie, bons du Trésor
M3
Comptes à termes, certificats de dépôts
M2
Comptes sur livrets
M1
Pièces, billets, dépôts à vue
Ml = Agrégats moyens de paiement.
M2 = Ml + comptes relativement liquides.
M3 et M4 = M2 + comptes à terme et titres du marché monétaire.
Définition et fonctionnement du compte a terme
Le compte à terme, appelé également dépôt à terme, est un compte épargne où l'argent investi est bloqué
pendant une certaine période contre une rémunération prévue au départ. Cette période s'étend de 1 mois
à 5 ans selon les établissements bancaires.
Le compte à terme est donc une forme d'épargne qui offre une rémunération et un capital garantis, et
plus la durée d'immobilisation des fonds est longue, plus la rémunération est élevée.
On distingue deux types de compte à terme (CAT) :
* Les comptes à terme à taux fixe où la rémunération est définie par un document contractuel établi
entre l'épargnant et sa banque lors du dépôt.
* Les comptes à terme à taux progressif où la rémunération augmente régulièrement (trimestre ou
semestre).
Pour ces deux cas, la rémunération est liée aux taux d'intérêt à court terme.
Lorsque ces taux sont bas, le compte à terme n'est pas plus intéressant qu'un autre placement de court
terme. Inversement, lorsque les taux à court terme sont élevés, le CAT devient attractif.
Source : http://www.compte-a-terme.com/
Certificats de dépôts, Bons à moyen terme négociables
Principe :
Vous souhaitez placer vos excédents de trésorerie à court ou moyen terme et en toute sécurité ?
Les Certificats de Dépôts et Bons à moyen terme sont des titres de créances négociables émis par la
banque. Ils sont utilisables pour un montant minimum de placement de 200 000 (pas de maximum).
Vous pouvez choisir entre 2 supports de placement, ayant chacun leur spécificité :
Les Certificats de Dépôt pour une durée inférieure à 1 an.
Les Bons à moyen terme négociables pour une durée supérieure à 1 an.
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Avantages clés :
- Une solution sur mesure : vous définissez la durée de votre placement en fonction de vos prévisions de
trésorerie.
- Une solution souple : vous conservez la possibilité de négocier vos titres de créances avant échéance.
- Une solution sûre : un taux et une rémunération connus à l'avance.
Caractéristiques et fonctionnement :
Vous choisissez les modalités de votre placement selon vos besoins
Vous déterminez la durée exacte de votre placement :
- Un Certificat de dépôt négociable (CDN) pour une durée comprise entre 1 jour et 1 an.
- Un Bon à moyen terme négociable (BMTN) pour une période supérieure à 1 an.
Dans les deux cas, vous connaissez à l'avance les caractéristiques de votre contrat : montant, date de
prise d'effet, date d'échéance, mode de calcul des intérêts, taux de rémunération sur la durée de votre
placement.
Le taux de rémunération de votre placement est fonction des conditions du marché monétaire.
Vous maîtrisez la gestion de votre trésorerie
À tout moment, et sous réserve d'une contrepartie à l'achat, vous avez la possibilité de céder votre titre
de créance sur le marché secondaire avant son échéance. La valeur de cession dépend du taux du marché
pour la durée restant à courir (en cas de remboursement anticipé, une partie des intérêts est donc versée).
Source : http://www.bnpparibas.net/banque/portail/entrepros
Les contreparties de la masse monétaire, c'est-à-dire les sources de la création monétaire, sont:
- les devises étrangères;
- les crédits à l'économie;
- les crédits à l'État.
IV- La création monétaire.
A. Création monétaire exogène.
C'est la partie la plus spectaculaire mais aussi la plus réduite de la création monétaire. Elle comprend la
fabrication des pièces (monnaie divisionnaire) et des billets (monnaie fiduciaire) par l'institut d'émission.
Il s'agit ici de mettre à la disposition du public suffisamment de moyens de paiement liquides tout en
limitant au maximum les contrefaçons. Depuis de 2002 en Europe, c’est la Banque Centrale Européenne
(BCE) qui se charge de l’émission de la monnaie. La fabrication est déléguée aux anciennes banques
nationales, telles que la Banque de France.
B. Le multiplicateur de crédit.
Les agents peuvent toujours disposer à tout moment des dépôts disponibles dans leurs banques; celles-ci
sachant qu'une faible part des dépôts (monnaie scripturale) sera retirée en monnaie fiduciaire vont prêter
(en crédits accordés) une partie de ces dépôts.
Le nouveau crédit sera déposé dans un compte et sera ainsi la base d'un autre crédit de la part de la
banque.
Chaque fois qu'une banque accorde un crédit à un agent économique, il y a création monétaire puisque
les moyens de paiement mis à la disposition de l'économie sont augmentés d'autant. Il y a donc bien
multiplicateur de crédits et création monétaire.
C. Le diviseur du crédit.
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Les banques accordent des crédits sans avoir le financement. Elles se tournent alors vers la banque
centrale pour proposer sur le marché monétaire des titres de créance et obtenir de la monnaie. La banque
centrale fixe le coût du refinancement par variation des taux d'intérêt ou en limitant le volume des
crédits disponibles (taux d'intervention sur le marché monétaire, politique d'open market). La Banque
Centrale Européenne (BCE) fixe le taux qui sert de référence à tous les pays européens de l'Euroland
(Zone Euro).
V- Monnaie et théories économiques.
A. Les libéraux et les classiques.
Ils ignorent en grande partie le rôle de la monnaie, considérée comme un bien semblable aux autres et
qui ne sert qu'à faire des échanges.
Pour les classiques, la monnaie étant neutre, une augmentation de la masse monétaire ne modifie pas les
choix réels, et provoque simplement une hausse des prix.
B. Les keynésiens.
La monnaie sera recherchée (préférence pour la liquidité) selon trois motifs:
le motif de transaction pour réaliser les échanges prévus;
le motif de précaution pour faire face à des imprévus;
le motif de spéculation pour réaliser des gains, et qui sera fonction du taux d'intérêt.
La monnaie n'est donc pas neutre pour les keynésiens, une variation du taux d'intérêt influençant la
demande de monnaie mais déterminant aussi l'investissement, et donc (par le multiplicateur) le niveau
de revenu et l'emploi.
Le Multiplicateur keynésien:
« Un investissement initial entraîne dans l’économie une cascade de revenus et de consommations, qui
fait que la consommation finale est supérieure à l'investissement initial. »
Cependant, le rôle de la politique monétaire restera secondaire, son effet sur l'activité économique étant
plus faible que la politique budgétaire. Elle devra simplement accompagner cette dernière.
C. Les monétaristes.
Pour M. Friedman (né en 1912) et « l'école de Chicago », la demande de monnaie est fonction du revenu
permanent des agents. L'évolution du taux d'intérêt n'aura alors qu'une influence réduite sur la demande
de monnaie.
La création monétaire n'aura qu'un impact inflationniste, et doit donc être sévèrement contrôlée.
Le Revenu permanent: c’est le revenu raisonnablement prévisible d'un agent qui modifie ses opérations
monétaires pour le maintenir.
La théorie du revenu permanent ou l'hypothèse du revenu permanent est une théorie de Milton
Friedman, élaborée en 1957, période où la doctrine keynésienne est dominante. Il construit un modèle se
basant sur des comportements intertemporels liés à la richesse. Par la même occasion, Friedman
introduit en économie la notion de revenu et consommation permanente. Du reste, cette théorie est
construite pour remettre en cause la fonction de consommation keynésienne. Elle s'enregistre dans ce
que les économistes appellent fonction de consommation.
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Friedman, dans ses observations, arrive à la conclusion selon laquelle le revenu réel n'est jamais régulier,
la consommation des ménages est plus stable dans le temps que ce dernier. Une baisse de revenu ne
correspond pas toujours à une baisse de consommation (l’effet de cliquet de Duesenberry en est une
raison). Selon lui, cette situation trouve son explication dans la réalité selon laquelle la consommation
n'est pas seulement fonction du revenu courant, mais des revenus (revenus passés et revenus futurs c'est-
à-dire la richesse de l'agent). Donc, les agents ne déterminent pas leur consommation courante en
fonction du revenu courant mais plutôt du revenu permanent.
Par ailleurs, cette théorie se vérifie statistiquement. Franco Modigliani a développé une théorie similaire
appelée Cycle de vie. Malgré son succès auprès des certains économistes, cette théorie n'a pas toujours
été concluante.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Revenu_permanent
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