En pourcentage c'est un peu une décélération qui s'opérera par rapport à la période 1999-2005 où
l'excédent migratoire atteignait de 1999 à 2005 une moyenne annuelle de 2 400 personnes. Dans le
temps, la croissance actuelle constatée (+ 1,2 %) va rester positive mais se stabiliser autour de + 0,58à
0,72 %.
En respectant cette projection qui tient compte des tendances démographiques actuelles en fécondité (de
2 445 naissances en 2010 à 2 630 en 2 030) mortalité (de 2 300 décès en 2010 à 2 635 en 2 030) et
des migrations externes, le département va voir sa population augmenter mais surtout subir un
vieillissement progressif qui dès 2 015 aura des conséquences sur le solde naturel. On enregistrera en
effet un léger excédent des décès sur les naissances avec un plus haut prévu en 2 020 (- 58). Malgré ce
bémol, cette projection de population ne devrait laisser aucun décideur ou élu indifférent.
L'âge moyen sera de 44,7 ans
En 2006, l'âge moyen des Tarn-et-Garonnais était de 41,6ans.
Il passera en 2 030 à 44,7 ans selon le premier scénario retenu par l'INSEE avec donc poursuite du solde
migratoire sur les bases hautes (dans le second cas l'âge moyen redescendrait à 44,3 ans). Mais quelque
soit le scénario de projection retenu le vieillissement se poursuivra. La part de la population âgée de 60
ans et plus passerait de 25 % à l'heure actuelle à 35 % en 2 030. Le nombre augmentant de 60 % selon
le premier scénario ou 58 % selon le scénario alternatif.
Ce qui fait que plus d'un Tarn-et-Garonnais sur trois aurait alors 60 ans ou plus (les personnes d'au
moins 75 ans représentant dans 23 ans 14 % de la population départementale).
De l'autre côté de la pyramide des âges et quelque soit le scénario le nombre des moins de 30 ans
devrait progresser (comme le montrent les divers histogrammes et croquis fournis par l'INSEE
Midi-Pyrénées et extraits de l'étude rendu publique hier) d'environ 15 % et le nombre des 30-60
ans diminuerait de 8 %.
Quels enseignements tirez-vous de ces prévisions ?
Jean-Michel BAYLET. Président du conseil général de Tarn-et-Garonne.
Un équilibre. Ces prévisions confirment que l'équilibre entre le monde rural et le milieu urbain dépend en
grande partie du dynamisme économique, social et culturel des cantons ruraux et que c'est à cette
condition que la population s'y maintient, attirée par une certaine qualité de vie. C'est pourquoi, le
conseil général a le souci d'assumer une mission de service public structurante et de proximité.
Jean-Louis MARTY. Président de la chambre de commerce et d'industrie.
Des équipements adaptés. «A nous de nous préparer pour offrir des équipements adaptés à la population
qui va arriver.Au travers de la CDUC on sera vigilant pour que la répartition commerciale ne se concentre
pas trop.Et pour éviter les évasions commerciales d'une ville vers une autre plus importante.En espérant
que l'on mettra fin au déséquilibre qui existe parfois entre les périphéries et les centre-villes.»
Roland DELZERS. Président de la chambre de Métiers .
Nouveaux marchés . «La population des artisans augmente pour amener de nouveaux services.On a
d'ailleurs de plus en plus de créations d'entreprises.On va continuer aussi,à former les jeunes.Et trouver
les services dont va avoir besoin cette nouvelle population.Il se peut aussi que cette progression se
traduise par un nouveau marchéde l'habitat,de la rénovation par exemple.On s'adoptera.»
Philippe de VERGNETTE. Président de la chambre d'agriculture.
Territoire agricole. «La néccessité première c'est une occupation judicieuse du territoire agricole. Avec
moins d'anarchie que maintenant. et donc moins de problèmes d'infrastructures style tout à
l'égout,routes etc.Cet apport de population c'est de poursuivre la politique agricole que nous menons
avec des circuits de marchés et commercialisation courts pour des produits de qualité et labellisés.»
Guy-Michel EMPOCIELLO. Président de l'ADE 82 (Agence de développement économique).
Economie résidentielle. «L'étude sur 2025 que mène le conseil général prend tout son sens avec cette
publication.Le vieillissement de la population nous oblige à une réflexion.On va assister à une
accentuation de l'économie résidentielle (developpement des services surtout vers ces nouveaux
arrivants ) .Et il faudra éviter que l'on ne devienne un dortoir de plus de la métropole Toulousainne.»