Introduction
Etant actuellement en P3 à la faculté de médecine de Besançon j’ai eu
l’opportunité de faire un stage en tant qu’externe au Ghana, à Tamale, dans le nord du pays, à
l’hôpital universitaire.
Les raisons de faire mon stage là-bas furent variées : j’ai pu ainsi travailler dans un autre
contexte, on est sur le continent africain, la culture est différente, le dépaysement total, les
méthodes d’apprentissage sont variées, le système de santé ghanéen est différent de la France,
et cela m’a permis de découvrir le pays avec la richesse de leurs paysages et leur accueil si
chaleureux.
Organisation du stage
J’ai effectué la plus grande partie de mon stage dans le service de médecine interne,
mais j’ai aussi eu l’opportunité d’aller passer plusieurs jours dans d’autres services, ce qui
m’a permis d’avoir une vision plus globale du fonctionnement de cet hôpital.
Mon stage se déroulait du lundi au vendredi, et j’ai pu profiter de mes week-ends pour
découvrir la culture du pays avec les autres étudiants étrangers, et les étudiants ghanéens qui
nous accueillaient.
Lors de mon stage, j’ai été le plus souvent avec les étudiants ghanéens de dernières
années, en stage dans ce service en même temps que moi, mais j’ai aussi eu l’occasion
pendant une semaine de participer, avec des volontaires venus du monde entier, à une
opération humanitaire « operation smile », qui s’est déroulée à l’hôpital de Tamale.
Apprentissage lors du stage
Service de médecine interne
Le service est séparé en deux : hommes et femmes. J’ai fais mon stage du côté des femmes.
Ce service se trouve dans les anciens bâtiments et est donc assez vétuste, il y a 4 chambres de
chaque côté, comptant 7 à 8 patients.
La journée débute par une présentation des nouveaux cas. On retrouve de très
nombreux cas de paludisme. En effet, le nord est la région la plus pauvre du Ghana et les gens
n’ont pas les moyens de se protéger contre cette maladie. De plus, le système de soin étant
très couteux, les gens attentent le dernier moment avant de se présenter à l’hôpital, ce qui
occasionne de nombreux décès. On retrouve aussi quelques cas d’AVC, de maladies auto-
immunes, … mais de façon beaucoup moins fréquentes.
Ensuite, la journée continue avec des présentations orales faites par des étudiants, ou
des travaux dirigés menés par des médecins.
J’ai aussi pu assister à la visite du service, avec les médecins et les étudiants. Sur le
principe, c’est similaire à ce que j’au pu connaitre en France : l’étudiant en charge du malade
s’occupe de présenter le cas aux autres, le médecin pose quelques questions pour approfondir
la réflexion et si besoin pratique un examen physique. Dans la pratique par contre, j’ai été très
surprise du déroulement et de la place donné au patient lors de cette visite. Tout d’abord, tous
les étudiants participent à cette visite, nous étions donc 25 autour du lit du malade ! Mais en
plus, personne ne s’adresse au patient pour lui expliquer ce qui se passe, la plupart du temps
personne ne lui adresse la parole, pas même pour le prévenir du début de l’examen physique,