IFSI Ollioules Cours de Stéphanie ANQUETIL
PROMOTION 2010/2011 Cours 3 Psychologue clinicienne
1
Cours n°3
Le 29 avril 2011
Psychopathologie
IFSI Ollioules Cours de Stéphanie ANQUETIL
PROMOTION 2010/2011 Cours 3 Psychologue clinicienne
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1. DEFINITION
Les psychoses aigues sont des affections propres à la nomenclature psychiatrique
française.
Ce sont des délires transitoires à début brutal qui se résolvent rapidement (sous
traitement en quelques semaines ou quelques mois). Mais il y a un risque de récidive. Le sujet
est en situation de vulnérabilité.
Nous allons étudier la bouffée délirante aigue (BDA) et la psychose puerpérale.
2. STRUCTURE ET DECOMPENSATION DANS LES
PSYCHOSES AIGUES
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LES PSYCHOSES AIGUES
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1. DEFINITION.
On en parle dans la littérature médicale comme "d'un coup de tonnerre dans un ciel serein". Il
s'agit d'un épisode psychotique transitoire caractérisé par un délire à thèmes polymorphes,
souvent accompagné de troubles hallucinatoires multiples, survenant brusquement chez un
sujet jusque-là indemne de troubles psychiques et disparaissant spontanément au bout de
deux à trois semaines et guérissant la plupart du temps sans laisser de séquelles.
Pathologie qui se trouve uniquement dans la classification française.
2. TERRAIN EPIDEMIOLOGIE
La BDA survient le plus souvent chez les adolescents et les jeunes adultes, entre 18 et 30 ans,
chez des personnes fragiles, vulnérables, sans personnalité bien posée, mal adaptés sur le
plan social et dans des carrières professionnelles ou des situations qui les satisfont peu.
3. CIRCONSTANCES D'APPARITION ETIOLOGIE
- Début brutal, apparemment sans cause décelable.
- Parfois comportement inhabituel 3 à 4 jours avant le début de la crise / troubles du sommeil.
Cependant cette décompensation peut se manifester souvent à la suite d’un événement
traumatisant, physique ou psychique :
- Choc émotionnel.
- Echec professionnel ou scolaire.
- Surmenage
- Maladie
- Séparation, deuil.
- Emprisonnement.
- Service militaire.
Les drogues hallucinogènes (LSD), le cannabis, les psychostimulants peuvent provoquer des
états délirants aigus, de même que certains médicaments (corticoïdes, isoniazide).
Des troubles endocriniens (dysfonctionnement thyroïdien) ou des atteintes du système
LA BOUFFEE DELIRANTE AIGUE
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nerveux central (épilepsie, tumeur cérébrale) peuvent se manifester par des délires aigues.
L’examen clinique et les explorations complémentaires permettront de rétablir le diagnostic.
4. LES FORMES CLINIQUES
Elles sont décrites par référence aux mécanismes qui élaborent l'expérience délirante :
- des formes hallucinatoires aiguës : hallucinations et automatisme mental
- des formes interprétatives aiguës : grande part émotionnelle avec jalousie, idée de préjudice
- des formes imaginatives aiguës : fabulation monumentale, imagination romanesque,
exubérance
5. TYPES DE DELIRE
5.1. Idées délirantes polymorphes.
- S'enchaînent, se chevauchent, se mélangent : grande impression d'incohérence.
- Il y a toujours un automatisme mental : le sujet se plaint que ses idées sont devinées.
- Les hallucinations sont très riches : auditives, acoustico-verbales, visuelles.
- Cénesthésie.
- Olfactives.
5.2. Les mécanismes.
Les mécanismes sont polymorphes avec :
- Intuition surtout.
- Hallucinations.
- Illusion.
- Interprétation.
5.3. Thèmes multiples et variables.
Il y a plusieurs thèmes à la fois, qui peuvent être :
- Mystique.
- Messianisme
- Mégalomanie : grandeur, puissance.
- Persécution.
- Erotisme.
- Modification corporelle.
- Empoisonnement, etc.
Les thèmes délirants se mélangent et se succèdent les uns aux autres, sans qu’un thème
particulier n’émerge.
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5.4. Points importants sur le délire :
NON SYSTEMATISE : flou, incohérent, sans logique interne, les idées ne s’organisent pas
entre elles, sont mal enchaînées. Il va dans tous les sens.
EN RESEAU c’est-à-dire étendu à toute la vie du sujet
L'adhésion du patient à son délire est totale (aucune critique du délire). Ce n’est qu’après la
crise qu’il sera en mesure de le critiquer.
5.5. Dépersonnalisation
Sentiment angoissant de dépersonnalisation, de changement total de soi.
La dépersonnalisation (ou déréalisation) désigne l'expérience d'un sentiment de perte de sens
de la réalité. Une personne souffrant de ce trouble a l'impression qu'elle a changé et que le
monde paraît moins réel (il est flou, comme dans un rêve, ou manque de sens). Le DSM-IV
classe la dépersonnalisation comme étant une forme de trouble dissociatif, bien que la
dépersonnalisation en elle-même soit le plus souvent caractéristique d'un traumatisme
psychologique différent.
5.6. Perturbation de l’humeur
L'humeur du patient va osciller selon les phases délirantes. Oscillations très rapides et
fréquentes, tantôt euphorie et agitation tantôt abattu triste et angoissé, avec des idées de mort
(l’humeur suit les variations des thèmes délirants et le désordre des idées)
La BDA peut induire des troubles du comportement :
- Excitation psychomotrice.
- Stupeur.
- Logorrhées ou mutisme.
- Fugue.
- Des actes médico-légaux.
Important ! Dans la BDA, il n'y a pas de désorientation temporo-spatiale et le sujet sera
capable de se remémorer l’épisode délirant, à la différence de la confusion mentale.
6. EVOLUTION.
Episode régressif et unique.
- Dans 50 % des cas, il n'y a jamais aucune récidive de bouffée délirante aiguë. La BDA peut
aussi disparaître de façon aussi brusque que son arrivée. Le sujet peut alors critiquer ce qui
lui est arrivé et en garder le souvenir.
- La guérison se fait en quelques jours ou quelques semaines avec un mois d'hospitalisation.
Evolution intermittente avec récidive.
- Parfois identique à la première bouffée délirante aiguë ou différente.
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