Origine Sénéçon du Cap (Asteracées) Senecio inaequidens appelé aussi Séneçon de Mazamet Description générale Plante herbacée formant de petits buissons assez denses. Taille de 40 à 110 cm Feuilles linéaires, 6-7 cm de long et 2-3 mm de large, entières ou dentées et alternes Tiges glabres et grêles, nombreuses, très ramifiées dès la base et légèrement ligneuses Fleurs jaunes, les bractées se terminent par une pointe brune de 15-25 mm de diamètre, au nombre de 10 ou 15. Fruits secs, environ 5 mm de long Très faible abondance Reproduction/propagation Le Séneçon du Cap se reproduit de façon sexuée. Les fruits sont munis de soies plumeuses qui facilitent leur dispersion, chaque pied peut en produire de 10 000 à 30 000 par an ! Cette espèce fleurit toute l’année, avec une pollinisation entomogame (par les insectes). La fécondation peut être autogame. Les graines, d’une grande longévité, sont facilement dispersées par le vent et les poils des animaux. Elles résistent bien aux incendies, qui semblent même faciliter son expansion. Habitat Envahissante le long des voies ferrées, chemins, lieux incultes, éboulis, jachères, prairies sèches et parfois dans les vignes, l’espèce se rencontre jusqu’à l’étage collinéen – montagnard (1 900 m d’altitude). Origine Cette espèce toxique pour le bétail a été introduite accidentellement d’Afrique du Sud par le commerce de la laine. Les graines ont voyagé dans la laine des moutons importés. L’invasion a débuté en France en 1935, à partir de centres de traitement de la laine à Calais. Si le Séneçon du Cap ne s'est pas développé dans le Nord, il s'est vite répandu dans le Sud, en particulier dans l'Aude et dans les Pyrénées-Orientales, où beaucoup le considèrent comme un fléau. Nuisances Sur le milieu naturel Concurrence et étouffe les espèces indigènes en occupant rapidement de grandes surfaces. Forme des peuplements très denses qui diminuent la diversité biologique. La prolifération de cette plante risque également de dégrader de plus en plus les pâturages. Sur l’Homme La présence d'alcaloïdes toxiques rend ce séneçon immangeable par les animaux, la plupart des insectes y compris. Les milieux agricoles doivent assurément rester vigilants. Mesures préventives Le séneçon du Cap est très difficile à éradiquer car il profite de tout terrain ouvert. La durée de vie des graines est estimée à 30-40 ans. - arracher et détruire par le feu les pieds isolés, - labourer et désherber régulièrement les surfaces cultivables, - éviter le pâturage intensif aux alentours des zones infestées, - éviter les incendies, - ne pas lui proposer de milieux neufs, ouverts, - pratiquer le sur-semis d’espèces qui couvrent le sol très facilement : trèfle, luzerne. Le meilleur moyen reste la prévention et sa destruction dès son arrivée.