Formule succincte de statuts types d`une association déclarée

A-GRAF association loi 1901
Université François Rabelais - Département des Sciences de l’Éducation
3, rue des Tanneurs - 37041 TOURS Cedex 1
Journée A-Graf
L’Autoformation au risque
de la reconnaissance ?
Claude Debon et Yvette Moulin
Vendredi 22 janvier 2010, 9h 17h
salle des conseils 37-1-49
CNAM -2 rue Conté, 75003 PARIS
L’A-GRAF propose une journée pour contribuer à clarifier la relation complexe que
l’autoformation peut entretenir aujourd’hui avec les questions de reconnaissance. Ces questions
ont pris le devant de la scène sociale et médiatique ces derniers mois en faisant apparaître en clair
les retombées dramatiques du déni de reconnaissance : les sociologues s’interrogent ainsi sur « la
quête de reconnaissance » (dir. Alain Caillé, ed. la découverte 2007) qui envahit l’espace social
et les théories qui peuvent en rendre compte.
Question centrale : La fonction d’émancipation, de re-connaissance de soi que représente
l’autoformation permet-elle d’échapper aux risques de la reconnaissance, et aux dommages
qu’entraîne la non-reconnaissance par autrui ?
- L’autoformation, comme processus de construction et de transformation de soi, n’a-t-elle pas
besoin pour ce faire de la reconnaissance de l’autre, du regard positif, de la valeur accordée ?
Comment dépendance et autonomie peuvent-elles se conjuguer ? Peut-on sublimer les affects de
la relation de reconnaissance, sortir positivement des épreuves ?
- Comment gérer le paradoxe (double bind) d’une reconnaissance comme support et étayage à
l’auto-réalisation de soi et du piège d’une injonction à l’autonomie et à la responsabilité
individuelle formulée par les institutions, instrumentalisant ainsi l’autoformation ?
- Quels seraient les types de médiations (cognitif, relationnel, institutionnel), les différentes
formes de reconnaissance qui y seraient associées, les transactions nécessaires à la régulation des
conflits (internes, externes) et au lien entre autoréférence et reconnaissance par autrui ?
Ces questions seront travaillées par les participants avec l’aide d’apports théoriques sur les
approches sociologiques et psychanalytiques de la reconnaissance, et de témoignages sous la
forme de tables rondes sur expérience autoformative et reconnaissances.
Pas d’inscription préalable. Contacts : [email protected] ; [email protected]
Programme prévisionnel
9h15 Accueil des participants
9H30 Introduction , problématique, programme de la journée
Claude Debon- Yvette Moulin
10h Quelle légitimité à l’autoréférence ?
Gérard Gigand
Entrepreneur du bâtiment et diplômé en sciences de l’Education
10h45 Luttes sociales, dynamiques identitaires et enjeux de reconnaissance
Les apports de la théorie de la reconnaissance sociale d’ Axel Honneth
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Université François Rabelais - Département des Sciences de l’Éducation
3, rue des Tanneurs - 37041 TOURS Cedex 1
Mohamed Madoui
Sociologue, chercheur au laboratoire LISE-CNRS, CNAM
11h30 Pause
11h45 Table-ronde 1 Animation Bernadette Courtois
Trajectoires individuelles et conflits de reconnaissances
Témoignages de 4 participantes aux parcours faits de ruptures, transitions, incertitudes
13h Déjeuner
14h Entre dépendance et autonomie, la question de l’estime de soi
Comment la Psychanalyse rend-elle compte des conflits de reconnaissance ?
Janine Oxley
Psychologue-psychanalyste auprés de travailleurs sociaux
15h15 Table ronde 2 Animation Martine Morisse
Interactions entre expérience auformatrice et référents institutionnels de la formation
Rôle joué par la VAE, la formation validée, les diplômes dans la reconnaissance de soi
Apports de professionnels de la formation et chercheurs
Patrice Leguy, Yvette Moulin, Christine Snabre
16h30-17h Synthèse de la journée
André Moisan sociologue. Enseignant-chercheur au Cnam
Objectif de la journée :
L’éducation formelle apparaît dans nos sociétés occidentales comme l’un des maîtres étalons des
reconnaissances sociales attribuées aux individus. Reste la question de savoir ce que ce mode
éducatif nous amène à reconnaître en nous, en l’autre et dans notre façon de vivre ensemble? La
sociologie a depuis plusieurs années, ouvert le débat.
Mais si nous partons de l’idée que toutes les formes d’éducation et de formation travaillent les
interactions de reconnaissances à l’œuvre dans notre société, il nous semble important de saisir si
dans le cadre d’un processus d’autoformation, nous sommes amenés à vivre des reconnaissances
spécifiques.
La reconnaissance est toujours importante (cruciale dit la psycho dynamique du travail) mais au
delà de notre désir « d’être reconnu » l’autoformation nous ouvre sur l’interaction
« reconnaître ». Cette reconnaissance ne s’exprime-t-elle pas différemment selon les contextes,
du non formel vers le formel par exemple ?
Pourquoi pouvons nous penser que l’autoformation représente une dynamique dans les processus
de reconnaissance ? En quoi la reconnaissance interpelle-t-elle l’autoformation ?
L’approche des processus d’autoformation tout au long de la vie, par la modélisation d’une
reconnaissance complexe permettrait-elle d’éclairer l’idée de « l’auto » (En particulier de
l’autonomie) ?
Nous ciblerons lors de cette journée les enjeux des reconnaissances dans les processus et les
effets de l’autoformation, avec le souci d’ouvrir questionnements et débats.
Quelques questions préalables
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3, rue des Tanneurs - 37041 TOURS Cedex 1
Que sommes nous amenés à attendre, à discerner, à exprimer dans un processus auto formatif qui
ne peut se concevoir sans autrui, et sans un contexte culturel ?
Vivons-nous une part des reconnaissances mutuelles indispensables au développement
identitaire de l’individu ? Dans un souci d’émancipation, ces reconnaissances ne seraient-elles
« qu’un moyen » pour travailler à l’altérité de chacun ? Comment ces reconnaissances tant
attendues, peuvent-elles conjuguer ensemble les dimensions affectives, cognitives, contributives
et du droit qui positionnent chacun?
La reconnaissance, c’est aussi l’importance de l’autre, c’est une décentration de soi et la marque
de notre incomplétude. Dans cette interaction formatrice d’identité, mais aussi de liens
intersubjectifs, « les tiers », l’institué, le droit, sont les cadres organisateurs et protecteurs.
Nous sommes alors amenés à reconnaître l’importance sociale des transmissions culturelles, et
intergénérationnelles les mieux instituées : Reconnaître serait-il alors « adhérer » volontairement
aux savoirs existants, /générer les institutions existantes ? Le « Re » de reconnaissance
n’apporterait-il alors qu’une sorte de continuité sociale ? Comment, en s’appuyant sur un
processus autoformateur, pourrait-il être aussi déstabilisant et trans-formateur de soi, de l’autre et
des organisations sociales ? La reconnaissance et l’autoformation ne nous poussent-elles pas
alors vers le débat démocratique ?
Enfin, si la formation tout au long de la vie, se conçoit de façon formelle, informelle et non
formelle, il en est de me pour la reconnaissance qui peut être à la fois visible et non visible.
L’autoformation peut-elle pousser chacun d’entre nous vers une renégociation des
reconnaissances établies ? Mais si tel était le cas, l’autoformation ne serait-elle pas au cœur de la
dynamique de formalisation des reconnaissances ?
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