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L’EVOLUTION ECONOMIQUE DE
LA FRANCE DEPUIS 1945
A savoir
Vocabulaire et notions
à vérifier
(cf. pour l’essentiel Lexique
distribué)
Repères
Reconstruction ;
nationalisations ; miracle
économique ; Révolution
Scientifique et Technique ;
taylorisation ; croissance
molle ; stagflation ; chômage;
crise/dépression
économique ; parités fixes ;
PIB/ht ; pouvoir d’achat ;
société de consommation ;
urbanisation ;
periurbanisation ; exode
rural ; baby boom ; papy
boom ; parité ;
émancipation ; familles
recomposées ; tertiarisation ;
classes moyennes ;
exclusion ; RMI ; « Restau
du cœur », ; culture de
masse ;
1944-47 : la reconstruction
économique
1945-1975 : les « 30
Glorieuses »
1971 : le choc monétaire
1973-79 : les chocs
pétroliers
1973 à nos jours : La
Récession [(« Les 20
rugueuses » /
« piteuses »…) ?]
1944 : droit de vote des
femmes
1945 : création de la S.S.
1960 : le nouveau franc (
Antoine Pinay).
1971 : fin des parités fixes
1974 : droit de vote à 18 ans
1975 : loi Veil légalisant
l’IVG
1982 : 5e semaine de congés
payés
Introduction
Problématique :
On divise le second XXe siècle en 2 phases : l’une de
croissance économique (les trente Glorieuses
L’urbanisation ; un témoin des mutations
économiques de la France » coll. Georges Duby doc 1
p268]) et l’autre de croissance molle ( « modeste » « de
récession » « les 30 piteuses »[ livre de Nicolas
Baverez « Les Trente Piteuses », Flammarion, 1997 et
« La France qui tombe » Ed. Perrin 2003]…) : cf.
lexique.
La charnière est la seconde moitié des années 70.
Durant ces deux riodes la France s’est totalement
transformée : quelles sont ces transformations ? Y a-t-il
eu 2 phases ou bien est-ce une me évolution ?
I. L’EVOLUTION ECONOMIQUE
LES TRENTE GLORIEUSES
La reconstruction et la croissance des Trente
Glorieuses (page 270)
Importance des destructions de la 2e GM. La
reconstruction est coue comme un combat à mener
(affiche Pour la reconstruction en 1945 doc 3 p. 270
« retroussons nos manches, ça ira mieux »), selon les
idéaux, qui ont animé la résistance (solidarité et
novation) et avec une domination politique des forces
de gauche : « justifications des nationalisations » (doc 6
p. 271), la SS, la planification en 1947 avec Jean
Monnet pour permettre à l’Etat de fixer les objectifs
prioritaires lectricité, charbon, acier, ciment,
transports ferroviaires, matériel agricole).
La France comme tous les pays industriels connaît une
prospéri économique remarquable. Elle est
marquée par
- une croissance forte (5% / an en moyenne) doc. 11 p.
273 - et continue (des ralentissements... jamais de recul) :
on parle de « miracle économique » (un peu comme en
Allemagne ; Italie ; Japon)
- une mutation accélérée de l'économie avec électricité
et trole comme énergies dominantes ; émergence de
secteurs de pointe (automobiles, aéronautique...) ;
concentration et modernisation des entreprises...
- une explosion des échanges
- la monnaie qui s'était affaiblie a été consolidée par la
cation du nouveau franc en 1960 (A. Pinay).
Des facteurs économiques, scientifiques et sociaux
l'expliquent :
- la demande augmente (reconstruction ; consommation ;
crédit ; publicité ; baby-boom)
- la volution Scientifique et Technologique
(exemple : 1948 le transistor ; 1960 le
microprocesseur...)
- matières premières et énergies sont bon marché (baril de brut
en 1950 = 2$ et en 1972: 2.5 $) triomphe du capitalisme
concurrentiel et de la Taylorisation du travail
- mise en place de conditions idéales pour les échanges
mondiaux par des accords internationaux d'après-
guerre (Bretton Woods en 1944 stabilise le système
monétaire international en faisant du dollar la
monnaie de référence ; le GATT en 1947 réorganise
le commerce mondial - aujourd'hui c'est l'OMC -) et
par une véritable volution des transports (rapidité avec
l'avion : masse avec les navires ; gne de l'automobile...)
- importance de l'immigration : les Algériens,
Marocains... donnent à la France la main-d’œuvre
nécessaire...
- L’aide américaine (p.270) : « Plan Marhall6
milliards de $ à la France (dont 85 % sous forme de
dons).
Depuis la reconstruction réussie de l'après-guerre et
jusqu'en 1973, la forte croissance est la toile de fond
d'un changement qui affecte tous les secteurs de
lconomie française. Avec une progression annuelle
dépassant 5%, la France se place au 4e rang des pays
capitalistes.
1. Une économie modernisée
Une « révolution silencieuse » (cf. lexique)
transforme les structures agraires traditionnelles (
cf. doc.1 p.282) . La mécanisation permet l'amélioration
des rendements agricoles. La PAC, à l’œuvre depuis
1962, protège les exploitants et garantit l'écoulement
des productions à des prix relativement élevés. La
France redevient exportatrice nette de produits
agricoles.
La modernisation de l'industrie française. La
concentration financière donne naissance à de grands
groupes, capables de rivaliser avec les leaders
européens et mondiaux : Renault et Peugeot dans
l'automobile, Thomson et la CGE dans l'électricité et
l'électronique. L'industrie contribue au plein emploi,
en favorisant notamment l'implantation
d'établissements dans les régions faiblement
2/5
industrialisées de l'Ouest. La France tend ainsi à
devenir une grande nation industrielle.
L’essor du secteur tertiaire. Comme dans les autres
grands pays occidentaux, les services se développent,
en réponse à la demande des ménages et des entre-
prises. Conquence du baby-boom, l'État recrute
des enseignants (le nombre des professeurs du
secondaire est multiplié par 3 entre 1960 et 1970) et
des personnels hospitaliers (+ 60% entre 1968 et 1975)
pour faire face aux besoins d'éducation et de santé.
Les secteurs du commerce, du transport, du
tourisme, des banques et des assurances recrutent
en masse. En 1972, la moitié des actifs travaillent
dans le secteur tertiaire.
2. Les facteurs d'une croissance exceptionnelle
La forte hausse de la consommation. Entre 1958 et
1973, la population française passe de 45 à 52
millions, soit une augmentation annuelle moyenne de
plus de 400000 personnes, dont 300000 environ du
fait de l'excédent naturel. Le solde migratoire est
lui aussi largement positif, avec un pic en 1962,
année du retour en tropole de près d'un million
de Fraais d'Algérie. Le rajeunissement de la
population dynamise la demande intérieure et
contribue à l'évolution des mentalités. Les ménages
français adoptent de nouveaux modes de
consommation (Production et consommation de
masse. Jacques Attali, doc. 10 p.273), encouragés
par l'achat à crédit d'appareils électronagers, de
léviseurs et d'automobiles. Ils squipent en
logements neufs, pourvus du confort moderne. Cet
essor de la consommation desnages, dans un
climat de confiance en l'avenir, stimule les
investissements des entreprises. Celles-ci réorganisent
leur production en s'inspirant des méthodes
américaines et renouvellent leurs équipements afin
de répondre à l'expansion de la demande
intérieure. Enfin, les investissements de l'État et des
collectivités publiques en autoroutes, bâtiments
scolaires, hôpitaux et logements sociaux, contribuent
eux aussi, significativement, à cette expansion.
L’État joue un rôle essentiel dans l'économie
nationale. Depuis les nationalisations de la Libération,
un modèle économique français s'est mis en place,
fondé sur l'économie de marc et sur l'intervention
de l'État. Les gouvernements de la Vepublique
conduisent de façon volontariste des politiques
structurelles, orientant à long terme l'économie
nationale, et soutiennent l'expansion par des
politiques conjoncturelles d'inspiration keynésienne,
c'est-à-dire utilisant la monnaie et le budget pour
garantir croissance et plein emploi. Mais ils doivent
également surveiller l'évolution des prix, pour éviter
tout dérapage inflationniste et préserver la valeur du
franc. C'est ainsi qu'entre 1963 et 1965, le plan de
stabilisation limite l'inflation, mais freine la croissance.
L’ouverture sur les marchés extérieurs.
L'étroitesse relative du marché national risque
d'entraver l'essor de la production française qui
perd, avec les colonies, d'importants débouchés
traditionnels à l'exportation. Il faut donc conquérir de
nouveaux marchés et l'Europe, à cet égard, promet
beaucoup. De Gaulle en est conscient et accepte
d'appliquer, pour le 1er janvier 1959, les premières
baisses tarifaires prévues en mars 1957 par le traité de
Rome.
La France rompt avec la tradition protectionniste. Ses
entreprises s'insèrent dans le réseau des échanges
internationaux, au risque d'y affronter une concurrence
rude, souvent plus habituée et mieux adaptée aux
offensives commerciales.
3. Les limites de la croissance
L'inflation, un mal français. Une inflation
rampante (autour de 5 % par an) accompagne les
Trente Glorieuses. Certes, elle allège les frais financiers
liés aux investissements des entreprises, aux dettes
des ménages et à celles de l'État, ce qu'apprécie une
France jeune et ambitieuse. Mais la valeur du franc
est érodée. Épargnants, créanciers et rentiers voient
fondre leurs fortunes. Les revendications salariales sont
récurrentes, et l'inflation handicape les produits
français à l'exportation. Néanmoins, dans l'élan de
lpoque, elle semble perçue comme un « moindre
mal ».
La modernisation rapide fait des victimes. C'est
en 1963 qu'est ouvert, à Sainte-Geneviève-des-Bois,
le premier hypermarché Carrefour ( doc. 19 p.277),
suscitant l'inquiétude des commerçants. Leur
angoisse fait écho à celle des agriculteurs, qui
voient se multiplier les fermetures d'exploitations
familiales et s'amplifier l'exode rural, et à la core
des mineurs de charbon, mobilisés pour une longue
grève durant l'hiver 1962-1963 : les importations
(pétrole du Moyen-Orient) concurrencent et menacent
en effet de plus en plus les productions nationales
(charbon du Massif central, du Nord et de la
Lorraine).
La croissance s'atnue au milieu des années
1960. C'est la fin du baby-boom : l'indice de
fécondi chute de 3 à 2,4 enfants par femme entre
1950 et 1970. La demande desnages, désormais
pourvus en appareils ménagers et en automobiles,
diminue. Pressées par les revendications salariales et
les frais financiers, les entreprises voient leurs
profits se réduire et peinent à s'autofinancer. La
question de l'emploi se pose s 1967 une
orientatrice pour l’emploi dans une ANPE, années
70 » doc. 12 p.274), le en particulier à l'arrivée
des générations du baby-boom sur le marché du
travail et à la hausse du taux d'activité des femmes.
Or l'industrie, en quête de productivité, duit
progressivement ses effectifs de personnels non
qualifs. L'ANPE est créée la me ane.
3/5
Au début des années 1970, les difficuls du système
motaire international, liées à l'affaiblissement du
dollar, inaugurent une nouvelle phase de l'histoire
économique française. Le choc pétrolier d'octobre
1973 en est le douloureux révélateur. Comment
l'économie française fait-elle face à ce retournement
de la conjoncture?
DEPUIS 1973 TRENTE ANS DE CROISSANCE
MODESTE
La France est durement touchée et de façon très durable
: d'abord une crise économique (73-74) puis, comme la
situation dure on parle de dépression économique.
Les visages économiques de cette dépression
- une succession de crises et de période de reprise (73-75
puis 79-82 puis 87: phases de crise prononcée)
- une croissance brisée on parle de croissance molle (à
peine positive)
- dans les années 75-85 la situation « croissance molle
+ inflation » = stagflation. Mais l'inflation est vaincue
après 1984 par une politique déflationniste.
- une constante sociale : le chômage (culmine dans les
années 85 / 97 avec plus de 12 %)
- mais un double paradoxe car, malg cette
dépression économique : l'enrichissement global du
pays continue et le commerce ne connaît pas
d'effondrement (2 différences majeures d'avec 1929). :
cf. le livre de Jacques Marseille : « La Guerre des deux
France : celle qui avance et celle qui freine » Ed. Plon
mars 2004. « Les Fraais sont experts dans la
ploration et l’autoflagellation. Depuis trente ans, ils
sont persuadés que leur pays est en berne. C’est pourtant
le tableau d’une autre France que brosse ici Jacques
Marseille, en s’intéressant aux réalis conctes et à la
longue durée plutôt quaux impressions superficielles.
Depuis 1973, les Français ont gagné sept ans de vie,
leur pouvoir d’achat a doub et leur fortune trip.
Gce à quoi ? A la France qui travaille, produit mieux
que ses concurrents et vend de plus en plus au monde
entier ».
Pourquoi la crise ?
2 cause conjoncturelle (les « chocs ») et une cause
structurelle profonde...
- les chocs troliers (1973 et 1979) ont fragilisé les
économies occidentales très dépendantes
- le dérèglement monétaire que la fin de la convertibilité du
dollar en or annoncée par Nixon en 1971 (et la fin des
parités fixes) a entraîné l'inflation...
- structurellement, on atteint les limites d'un modèle économique
qui visaient les gains de productivité et la consommation de
masse. En effet la consommation de masse s'essouffle et
cela re de la surproduction (aggravée par la
concurrence)... Résultat : le chômage s'envole...
2 politiques de lutte contre la crise
La solution dite keynésienne (sur le modèle de 1929)
consiste à relancer la consommation par une intervention
forte de l'Etat. Adoptée dans les anes 70 parfois but
80 Jacques Chirac en 1975-1976 ou Pierre Mauroy en
1981-1982). Cela échoue à cause du poids énorme des
déficits, de l'inflation et de la perte de compétitivité
mondiale...
- Les solutions de type libéral consistent à favoriser la
production dans un cadre de maîtrise des déficits et de
l'inflation : l'Etat intervient moins en matière économique
et il laisse faire le marché. Cette politique accentue les
séquilibres sociaux car les aides sont moins importantes
et les licenciements sont peu contrôlés. En France cette
solution sera toujours appliquée en laissant un rôle malgré
tout à l'Etat pour corriger et modérer ces aspects sociaux
négatifs de cette politique (par exemple on parle d'un «
traitement social du chômage ») en France l'Etat-
providence continue son rôle. Lorsque la droite est au
pouvoir (1986-1988; 1993-1997) la tendance libérale est
plus forte (exemple : les privatisations de 1986) ; lorsque
c'est la gauche la préoccupation sociale semble plus forte
mais le cadre reste libéral.
Le choc pétrolier de 1973 brise l'élan des Trente
Glorieuses. Une récession durable s'installe, marqe par
le chômage de masse. Pourtant, la croissance se poursuit
à un rythme annuel modeste, proche de 2 %. L’économie
fraaise doit s'adapter, mais tente de préserver
l'originalité de son modèle.
1. Les manifestations de la récession
La fin de la haute croissance. À partir de 1973, la France
connaît une croissance moyenne de 2% sur 30 ans
La croissance ralentie » doc. 16 p.275). De 1973 à
1983, la stagflation cumule croissance faible et inflation
forte (10 % par an en moyenne). L'inflation est
progressivement endiguée (doc 15 p.275) , mais la
croissance reste molle, alternant des phases de reprise
(1987-1991; 1997-2001), puis des phases de repli (1993,
2003).
L’industrie, première victime de la cession. Le
premier choc pétrolier fait échouer la relance
volontariste de l'industrialisation et révèle la fragilité des
entreprises fraaises, insuffisamment ares pour
lutter contre la concurrence des anciens et nouveaux pays
industrialis. La crise se traduit par un recul de la part
de l'industrie dans le PIB (de 33% en 1970 à 21%
aujourd'hui), mais surtout par la destruction du tiers des
emplois industriels depuis 1973. Certains secteurs sont
sinistrés : le textile et la sidérurgie perdent
respectivement les 9/10 et les 2/3 de leurs emplois.
Les friches industrielles se multiplient dans le Nord
ou en Lorraine, bastions miniers et sidérurgiques
frappés de plein fouet (doc. 13 p.275).
Le chômage de masse est le principal symptôme de la
récession.
Le nombre de chômeurs passe de 400000 en 1973
(3% de la population active) à 1 million en 1975, 2
millions en 1982, plus de 3 millions en 1993, soit 12% des
actifs. Malgré une baisse entre 1997 et 2001, le
4/5
chômage affecte encore un actif sur dix. Les jeunes, les
femmes et les quinquagénaires sont les plus touchés.
2. Les facteurs de la récession et les
solutions politiques
Les contraintes extérieures. Ébranlée par les chocs
troliers de 1973 et 1979 et par les fluctuations du dollar,
l'économie française subit aussi la concurrence soutenue
des pays asiatiques (Japon, Corée du Sud, Chine). Les
anes 1990 sont marquées par l'accélération de la
construction européenne et par la mondialisation qui, pour
certains, contrarie, directement ou indirectement, le
retour de la prospérité.
Des contraintes propres à la France. La réduction de
la demande intérieure, de la consommation des
ménages aux investissements privés et publics, est un
facteur déterminant pour les keynésiens. Ceux-ci sont
de ce fait partisans de la relance, même au prix d'une
inflation plus forte. Pour les libéraux, il faut au
contraire agir sur l'offre, qui est bridée par les
pressions pesant sur les entreprises : le coût élevé du
travail, les impôts, les réglementations réduisent les
profits et dissuadent l'investissement et l'embauche;
l'État est accusé de ne pas lutter efficacement contre
l'inflation.
Les hésitations des politiques gouvernementales. Le
spectre des anes 1930 hante les gouvernements qui
veulent éviter que la crise économique ne débouche sur
une crise politique. Un traitement social spécifique du
chômage est de ce fait assoc à la lutte contre la cession
et mis en oeuvre par tous les gouvernements. De 1973 à
1988, cette lutte subit les aléas des changements
politiques. En 1976, Raymond Barre mène une politique
libérale de désinflation compétitive (cf. lexique). En
1981-1982, Pierre Mauroy associe une politique de
relance de la consommation populaire à une politique
structurelle de nationalisations. L'échec économique le
conduit à adopter en mars 1983 une politique de rigueur.
En 1986, Jacques Chirac opte pour une politique libérale
associant rigueur, privatisations et déréglementations.
Depuis 1988, les politiques sont plus pragmatiques. La
désinflation compétitive est maintenue. À gauche
comme à droite, les gouvernements successifs
privilégient un environnement liral, favorable aux
entreprises françaises (doc. « Les 15 premières entreprises
françaises » doc. 27 p. 279). La reprise est enfin possible
grâce au retour de la confiance (stimulant la
consommation des nages et les investissements (
« Evolution des investissements directs de la France » doc.
21 p. 277) des entreprises) et au développement de la
demande extérieure.
3. Les mutations de l'économie
françaises
On constate 2 évolutions majeures
- bien que 4e puissance industrielle mondiale, la France se
désindustrialise : l'industrie emploie moins de monde et
marque moins le paysage concentration des grandes
firmes ; tertiarisation ; gains de productivité ;
délocalisations ( « Stratégie mondiale de Michelin » doc.
18 p.277) ...
- la mondialisation affecte l'économie française : la
concurrence est très dure ; vaste mouvement de
localisation des entreprises licenciements...
Vers une économie post-industrielle. Déjà majoritaire à la
fin des Trente Glorieuses, l'économie des services devient
prépondérante, contribuant pour plus de 70% au PIB.
L'industrie subit des restructurations et tente des
diversifications.
Au marasme du textile et de la sidérurgie s'oppose le
dynamisme retrouvé de nombreux secteurs : l'automobile,
l'aéronautique, la pharmacie, l'agroalimentaire, par
exemple. Renouant avec le profit au milieu des années
1980, les entreprises se restructurent, investissent dans les
nouvelles technologies et s'internationalisent, souvent au
prix d'une réduction d'emplois et de délocalisations. Ces
évolutions contrastées se traduisent dans l'espace avec
l'attractivi des grandes tropoles, des nouvelles
technopoles et globalement des régions du Sud et de
l'Ouest.
Le virage libéral fait évoluer le modèle économique
français. Les années 1980 et 1990 voient la France se
rapprocher des grandes puissances capitalistes. Ce virage
libéral se traduit par le recul de l'intervention de l'État dans
l'économie et notamment par la privatisation des entreprises
publiques (banques, Renault, TF1). Le capitalisme français
entame une série de mutations : diversification des activités,
essor de la concentration des entreprises et insertion dans le
cadre européen et mondial. L'État cherche à stimuler la
croissance ; mais ses capacités d'intervention sont
désormais limitées, du fait des contraintes budgétaires et
des transferts de compétences monétaires à l'Union
européenne.
Avec l'intégration européenne et la mondialisation,
l'économie française perd de sa spécificité. Le tournant
libéral coïncide avec la progression rapide de la
construction européenne. La mise en place de l'Union
économique et monétaire en est une étape déterminante.
Dans cette évolution complexe, entre croissance
modeste, évolution libérale et ouverture extérieure,
l'économie française s'est peu à peu éloignée de son
modèle traditionnel.
II. Les transformations sociales
1. L'enrichissement et les mutations du cadre
de vie
Trois idées-clefs pour caractériser les mutations liées à
l'élévation du niveau de vie depuis 50 ans:
Un enrichissement généralisé ( « L’évolution de la
consommation des Français » doc. 13 p.285) de la
5/5
population : augmentation globale et générale du
PIB/ht et du pouvoir d'achat.
La société de consommation (publicité et de loisirs
- doc. 12 p.289 - par l'abaissement des coûts de
production (production de masse) ; par l'ouverture au
monde ; par l'essor irrésistible du secteur de la grande
distribution (large avance de la France en ce domaine)
Le cadre de vie change
- urbanisation : exode rural ; mais actuellement l'exode
rural est terminé et on constate même un certain retour vers la
campagne ;
- les banlieues ont été la réponse à la crise du logement
des années 60/70 (notion de «grands ensembles »
Destruction de barres d’immeubles à Vénissieux en
1994 ». doc. 12 p. 110)
- actuellement ce sont les espaces périurbains qui
absorbent l'essentiel de la croissance de la population ;
- l'étalement des villes et de l'habitat périurbain a entraîné
de massifs déplacements quotidiens de population : ce
sont les mouvements pendulaires
2. Mutations sociales et professionnelles
2 grandes évolutions
- Une volution familiale avec : Indices
mographiques » doc. 5 p. 285) puis passage du baby-
boom (années 50 et 60) au papy-boom actuel
vieillissement (doc. 3 p.285) ; (cf. le dossier sur les
jeunes depuis 1945)
- libéralisation des mœurs émancipation des jeunes et
des femmes (loi Veil sur I'IVG en 1975 par exemple ;
actuellement combat pour la parité) ; recul du mariage et
veloppement du divorce et des familles recomposées...
- mutations socioprofessionnelles avec
- recul du nombre de paysans : Henri Mendras écrit son
livre, « La fin des paysans », en 1967 ( « La redistribution
desles de la famille paysanne » doc. 9 p.287), mais
amélioration globale du mode de vie - modernisation et
disparition progressive des plus petites exploitations
- tertiarisation de l'économie (65 %)
- diversification de l'ancienne « classe ouvrière » : OS / OQ /
OP
- essor d'une vaste classe moyenne (OP + cadres +
employés)
3. La persistance des inégalités
Des inégalités gionales (crise des régions industrielles
anciennes et des espaces ruraux profonds) et sociales
(inégalité ; crise des banlieues ; exclusion...). La dépression
des années 80/90 accentuent 3 pnomènes
- crise des régions industrielles anciennes
- l'exclusion (on parle de nouveaux pauvres ; RMI ;
restau du cœur ( doc. 15 p.290) mais toute la société est
touchée ;
- la crise sociale s'exprime avec acuité dans les grands
ensembles des banlieues parmi les jeunes et les jeunes
immigrés de « 2nde ou 3e »génération ( « Jeunes des cis »
doc. 16 p. 291 et « Une socié duale » doc. 17 p. 291).
III. Les mutations culturelles
1. La culture de masse
Ce termesigne l'accès de tous à la culture. Elle est
indissociable de lducation de masse un des phénomènes
majeurs des années 60/90. Elle s'appuie sur des dias de
masse : livre de poche (1953) ; presse magazine ; radio
(généralistes puis FM après 1982) ; lévision (années 60 et
80). Elle s'appuie aussi sur les efforts de l'Etat (Maisons de
la Culture, A Malraux).
Mais la culture de l'élite reste vivace : littérature et
cinéma (Cannes ; Nouvelle Vague). Entre les 2 il y a
toujours une forte différence.
2. De nouvelles pratiques culturelles
Pratique culturelle des Français » doc 20 p.
305)
Le « second XXe scle » est marq par
Le recul de l'influence des grandes idéologies :
- le marxisme et le courant gauchiste atteint son apoe en
1968 ( « Le manifeste des 121 » 1960 doc. 10 p.301 ; Jean-
Paul Sartre et Simone de Beauvoir, doc. 8 p. 300 ; « Une
invention du siècle : l’univers concentrationnaire » André
Glucksman 1975 doc. 11 p. 301 ; « Un intellectuel en
Bosnie » B.H.L. à Sarajevo 1993 doc. 9 p. 301) puis
connaît un grand reflux (mais il subsiste toujours : cf. la
percée de Lutte Ouvrre de Arlette Laguiller) ;
- la pratique religieuse srode et se diversifie voire parfois elle
se radicalise (intégrisme)
L'essor de nouvelles pratiques :
- le sport et les loisirs dont l'essor est l à l'enrichissement, à la
RU, aux progrès sociaux ;
- on constate l'émergence d'une culture-jeune (rock des
années 60 rap et techno des années 90)
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