BERGSON
Essai sur les données immédiates de la conscience
Chapitre 2
Présentation du texte
Quelques documents-supports
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I HENRI BERGSON (1859-1941) : UNE VIE DE PHILOSOPHE, UNE PHILOSOPHIE DE LA VIE
Quelques textes importants :
1889 : Essai sur les données immédiates de la conscience
1896 : Matière et mémoire
1907 : L'évolution créatrice
1934 : La pensée et le mouvant
II LE TEXTE AU PROGRAMME : QUELQUES CLES DE LECTURE
Choix de citations :
1 (p. 11) « On définit généralement le nombre une collection d'unités ou, pour parler avec plus de précision,
la synthèse de l'un et du multiple. »
2 (p. 37) « Nous allons donc demander à la conscience de s'isoler du monde extérieur, et, par un vigoureux
effort d'abstraction, de redevenir elle-même. Nous lui poserons alors cette question : la multiplicité de nos
états de conscience a-t-elle la moindre analogie avec la multiplicité des unités d'un nombre ? La vraie durée
a-t-elle le moindre rapport avec l'espace ? »
3 (p. 51) « […] on s'accorde à envisager le temps comme un milieu indéfini, différent de l'espace, mais
homogène comme lui [...] »
4 (pp. 53-55) « La durée toute pure est la forme que prend la succession de nos états de conscience quand
notre moi se laisse vivre, quand il s'abstient d'établir une séparation entre l'état présent et les états
antérieurs. »
5 (p. 57) « […] bref, nous projetons le temps dans l'espace, nous exprimons la durée en étendue, et la
succession prend pour nous la forme d'une ligne continue ou d'une chaîne dont les parties se touchent sans se
pénétrer. »
6 (p. 61) « Bref, la pure durée pourrait bien n'être qu'une succession de changements qualitatifs, qui se
pénètrent, sans contours précis, sans aucune tendance à s'extérioriser les uns par rapport aux autres, sans
aucune parenté avec le nombre : ce serait l'hétérogénéité pure. »
7 (p. 65) « Mais nous éprouvons une incroyable difficulté à nous représenter la durée dans sa pureté
originelle ; et cela tient, sans doute, à ce que nous ne durons pas seuls : les choses extérieures, semble-t-il,
durent comme nous, et le temps envisagé de ce dernier point de vue, a tout l'air d'un milieu homogène. »
8 (p. 81) « les traités de mécanique ont soin d'annoncer qu'ils ne définiront pas la durée elle-même, mais
l'égalité de deux durées [...] »
9 (p. 87) « Or, il est de l'essence même de la durée et du mouvement, tels qu'ils apparaissent à notre
conscience, d'être sans cesse en voie de formation : aussi l'algèbre pourra-t-elle traduire les résultats acquis
en un certain moment de la durée et les positions prises par un certain mobile dans l'espace, mais non pas la
durée et le mouvement eux-mêmes. »