Teva ROHFRITSCH séance du 27082013 – résolution 90-2013
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usages, nos modes de consommation de l’énergie et modifier nos comportements :
diminuer notre consommation énergétique, c’est diminuer nos émissions de gaz à
effet de serre, c’est, aussi, rendre notre économie plus forte et plus
performante en réduisant notre facture et en accroissant notre sécurité
énergétique globale.
Mais où en est le monde globalement ? Le résultat de la conférence de Durban,
fin 2011, a été de dire qu'en 2015, on discuterait d'engagements pour 2020...
Que va-t-on faire entre 2012 et 2020 ? On n'en sait rien. En fait, depuis
Copenhague en 2009, la négociation ne porte plus sur les engagements de
réduction quantitative des émissions de gaz à effet de serre, alors que c'est ce
qui compte. On ne discute que sur des sujets accessoires, tels que les modalités
du Fonds vert pour le climat. Le problème, c'est que dans quinze ans, nous disent
les scientifiques, il n'y aura plus rien à faire pour empêcher le changement
climatique, il sera trop tard. S'il n'y pas d'électrochoc, la négociation climat est
morte. Aujourd'hui, soit on reste dans l'hypocrisie en parlant d'un engagement
pour 2020, soit on affirme qu'on veut vraiment stabiliser les émissions
Ouvrons les yeux, les Etats-Unis, les grands pays émergents et les pays
producteurs de pétrole ont le même intérêt à ne pas aller au fond de la
discussion. L'idée qui reste dominante aux Etats-Unis est que le changement
climatique existe, mais que l'homme n'en est pas responsable, et que ce n'est pas
en prenant des mesures sur l'activité humaine qu'on va le régler. Même si ce
n'est pas la position de l'administration de Barack Obama, c'est celle du
Congrès, qui bloque toute avancée.
Quant à la Chine, ses dirigeants veulent continuer leur développement à un
rythme soutenu. Ils cherchent des modes de production plus économes. Mais ils
ne veulent pas prendre d'engagement tant qu'ils n'auront pas ces solutions. Ils
ne veulent pas se lier les mains.
Il existe plus de 200 fonds dévolus au climat, des petits, des moyens, des
multilatéraux, des bilatéraux... Chacun dispose de son secrétariat et de ses
procédures. C'est une déperdition de ressources, car la gestion absorbe au moins
10 % de chaque fonds. Trois structures émergent de cette galaxie : le Fonds
pour l'environnement mondial, le plus important, les "Climate investment funds",
gérés par la Banque mondiale, et le Fonds d'adaptation du protocole de Kyoto.
Ensemble, ils représentent 2 milliards de dollars par an.
Le Fonds vert pour le climat a pour ambition de venir les concurrencer. Les pays
en développement ont compris qu'il y aurait un flux d'aide budgétaire de 100
milliards par an. Mais pour les Etats donateurs, ces 100 milliards doivent