Bulletin de conservation 2013 | 2014 7
RÉFÉRENCES
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vol. 131, n° 1, p. 67-75.
Gingras, J., et P. Graillon. 2012. « L’expertise de 72 scientifiques permet de bonifier le programme
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Graillon, P. 2010. « Le Programme de suivi de l’intégrité écologique : détermination d’un facteur
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Hébert-Marcoux, S. 2009. Les écosystèmes riverains, les bandes riveraines et les corridors
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Lefebvre, C. 2005. Aires marines protégées, les enseignements du premier congrès mondial
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Paré, S., et J. Bergeron. 2010. Analyse de la marée rouge meurtrière de 2008 dans le Saint-
Laurent – Évènement isolé ou symptôme d’un développement non durable?, essai, Université
de Sherbrooke, 113 p.
Certains indicateurs communément utilisés dans les parcs terrestres ont été retirés
de la liste, parce que jugés peu appropriés à l’environnement marin. C’est le cas
du suivi de la « densité des infrastructures », qui permet aux gestionnaires de
parcs terrestres d’évaluer l’impact potentiel de la présence d’infrastructures sur
le milieu naturel (Graillon, 2010). Comme les aménagements permettant l’accès
au territoire sont positionnés à l’extérieur du parc marin, dans les municipalités
périphériques, l’indicateur de densité des infrastructures est apparu moins
pertinent pour le suivi du parc marin que, par exemple, la « concentration de bateaux
sur les sites d'observation », qui permet de mesurer l’intensité des pressions
anthropiques sur les mammifères marins durant les activités d’observation en
mer. En permettant d’intervenir sur l’organisation spatiale du territoire, ce nouveau
type d’indicateurs contribue à définir l’état d’équilibre entre la conservation du
milieu et l’accessibilité des lieux, au profit des visiteurs.
DES COLLABORATIONS QUI BONIFIENT
LA RÉCOLTE DES DONNÉES
La recherche est au cœur de la mission du parc marin. La richesse et la com-
plexité de ses écosystèmes suscitent en effet l’intérêt de différents ministères,
universités ou organisations non gouvernementales de recherche. On recueille
depuis nombre d’années diverses données scientifiques sur le territoire, données
associées à plusieurs indicateurs pertinents. Grâce à une collaboration avec les
intervenants concernés, ces données comblent la plupart des indicateurs du
PSSE du parc marin. À titre d’exemple, le Groupe de recherche et d’éducation
sur les mammifères marins (GREMM), qui étudie l’écologie des grands rorquals
et évalue l’impact des activités d’observation en mer sur les mammifères marins,
fournit annuellement plusieurs données scientifiques essentielles. De même, le
Service canadien des forêts (SCF) nous renseigne sur les tendances des popu-
lations d’oiseaux marins.
ROBUSTESSE DU PROGRAMME DE SUIVI
Bien que le choix des indicateurs et la façon dont les données sont récoltées
et traitées aient fait l’objet de plusieurs changements, le PSSE du parc marin
est évalué par le même processus d’analyse hiérarchique que celui appliqué en
milieu terrestre. Ce processus attribue une puissance écologique à chacun des
indicateurs, selon sa capacité à refléter le niveau de santé écologique du territoire.
On fait appel à l’expertise et au jugement de plusieurs scientifiques externes
pour attribuer une importance relative à chaque indicateur, selon des critères
prédéfinis (Gingras et Graillon, 2012). Cette procédure contribue à l’exactitude
du suivi effectué au parc marin.
PERSPECTIVES
Avec le temps, le PSSE devrait outiller les gestionnaires et les amener à mieux
comprendre les différentes pressions anthropiques exercées sur le milieu. Ces
derniers pourront réagir promptement, par l’ajout ou la modification de mesures
de gestion, si nécessaire. Par exemple, au moyen du suivi de la qualité des eaux
des systèmes d’épuration, les gestionnaires pourront recommander des initiatives
concrètes aux autorités concernées dans le but de diminuer les impacts des
pressions anthropiques sur l’environnement.
En conclusion, la mise en place du PSSE dans le parc marin du Saguenay–Saint-
Laurent, en combinaison avec le suivi de l’état du parc effectué par Parcs Canada,
permettra de suivre de près l’évolution de l’état de santé des écosystèmes en
présence, au fil du temps. C’est un pas de plus vers le rehaussement du niveau
de protection des écosystèmes du fjord du Saguenay et de l’estuaire du Saint-
Laurent au profit des générations actuelles et futures.
Information : bergeron.nathael@sepaq.com