Début des pourparlers au Kenya Jean-François Cadet : Voici un mois que la crise a débuté au Kenya, et déjà on atteint les 1000 morts. Et c’est donc pour éviter que la situation n’empire que les deux adversaires de cette crise ont accepté de se revoir ce mardi. Le président Mwai Kibaki et le leader de l’opposition Raila Odinga ont entamé des pourparlers, des discussions, en présence de l’ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, qui joue le rôle de médiateur. Romain Farrugia : Et les deux hommes ont appelé à la paix dans le pays. Mwai Kibaki s’est dit attristé de voir les Kényans s’affronter violemment les uns contre les autres. Pour Raila Odinga, le plus urgent est de régler les résultats, profondément imparfaits, injustes, de l’élection présidentielle. De son côté, Kofi Annan a, lui, fixé un objectif : résoudre les problèmes les plus urgents d’ici 4 semaines. Jean-François Cadet : Et ce mardi, plus d’une vingtaine de personnes ont péri dans des violences interethniques à travers le pays. À Naivasha, dans la région occidentale de la vallée du Rift, des hélicoptères de l’armée kényane ont, pour la première fois, tiré afin de disperser des manifestants. Romain Farrugia : Oui… et puis la colère des partisans du leader de l’opposition est montée d’un cran ce mardi après le meurtre d’un député. Il a été tué par balles devant sa maison, dans un quartier de Nairobi. La situation dans le pays a en tout cas été jugée inacceptable par le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon. Les États-Unis, de leur côté, ont déclaré être profondément préoccupés par ces violences.