LES GRANDES PHASES DE LA
SECONDE GUERRE MONDIALE
Le 1er septembre 1939, l'invasion de la Pologne par
l'Allemagne nazie déclenche la Seconde Guerre
mondiale
qui, à partir de 1941, s'est étendue à tous les continents
et océans. Cet événement marque le déclin de l’Europe.
Il faudra attendre l’an 2000 pour voir le retour du vieux
continent
et encore uniquement sur le plan économique.
Les Etats Unis ressortiront vainqueurs d’un conflit
qui a coûté 50 millions de vies.
1.Les ambitions d’Hitler.
Voulant affranchir le III e Reich du Traité de Versailles, signé
le 28 juin 1919, et dominer l'Europe, Adolf Hitler lance une
série d'agressions militaires sur le continent. La campagne de
Pologne, dernière étape des coups de force allemands, est
lancée le 1 er septembre 1939. La Wehrmacht envahit la
Pologne grâce au Blitzkrieg, une tactique de guerre visant à
anéantir rapidement les forces armées adverses grâce à
l'emploi combiné de divisions blindées et de l'aviation. Deux
jours plus tard, le Royaume-Uni puis la France, conformément
aux traités d'assistance signés avec l'État polonais, déclarent la
guerre à l'Allemagne. Alliée d'Hitler depuis 1937, Mussolini
proclame l'Italie "en état de belligérance".
2. Les faiblesses des démocraties.
Même si au moment où s'ouvrent les hostilités, les Alliés
(Pologne, France et Royaume-Uni) disposent de forces
sensiblement égales à celles de l'Allemagne, la France et le
Royaume-Uni ne peuvent qu'opposer des forces terrestres et
aériennes inadaptées sur le plan stratégique. Trop tardivement
réarmés et modernisés, leurs moyens étaient insuffisants
même si sur le papier, ils disposaient d'une supériorité
économique et humaine. Ils rassemblaient 128 millions
d'habitants face à 85 millions d'Allemands. Ils possédaient une
marine puissante ainsi que d'importants empires coloniaux, qui
leur assuraient des réserves en hommes et en matières
premières. Sur le plan militaire, leurs forces terrestres étaient
supérieures en nombre à celles de l'Allemagne (138 divisions
contre 105)
Leur faiblesse était surtout morale et politique :l’esprit de
Munich. « Il vaut mieux un vaincu vivant qu’un héros mort. ».
3.En septembre 1939, l'Allemagne détient la suprématie
militaire grâce à la mise sur pied, dès 1933, d'une armée
offensive composée de troupes d'assaut motorisées et d'une
artillerie tractée, appuyées par des divisions blindées
(Panzerdivision) soutenues par une aviation moderne (4000
appareils contre 3000 aux Alliés).
I. Les faiblesses françaises
1. Dirigée par un état-major vieillissant et marqué par
l'expérience de la Première Guerre mondiale, l'armée française
ne dispose que d'une division blindée en cours de formation et
de chars d'assaut anciens et légers, dispersés entre les unités au
lieu d'être groupés en formations massives; la plupart sont
conçus pour appuyer l'infanterie, reine des batailles aux yeux
des généraux. Forts de l'expérience de la Grande Guerre, ceux-
ci se sont préparés à une guerre d'usure et ont adopté en
conséquence une stratégie défensive, qui rassure une opinion
publique pacifiste et très marquée par les tueries de 1914 -
1918.
2. L'armée française prévoit d'attendre l'attaque
allemande à l'abri derrière la ligne Maginot, une double
ligne de fortifications souterraines construites de 1926 à 1937
le long des frontières entre Sedan et la Suisse. Les quelques
officiers - tel le colonel de Gaulle - partisans de l'offensive et
de l'utilisation des chars en formations massives sont alors peu
écoutés. Cette stratégie rejoint celle des généraux allemands
(Guderian), qui prônent la guerre éclair ( Blitzkrieg ).
II.Les victoires allemandes
1. Après l'écrasante victoire de l'Allemagne en Pologne,
l'URSS réagit. Le 17 septembre, les soviétiques envahissent
l'est du pays en vertu d'une clause secrète du pacte germano-
soviétique signé en août 1939 et garantissant à Hitler la
neutralité soviétique en échange des territoires perdus par la
Russie en 1921. Vaincue en quatre semaines, la Pologne est
rayée de la carte et partagée entre l'Allemagne et l'URSS.
Cette dernière annexe également les États baltes (Estonie,
Lettonie, Lituanie), la Bessarabie roumaine et, devant le rejet
de ses exigences territoriales, attaque la Finlande en novembre
1939, laquelle capitule après une vaillante résistance, en mars
1940. Pendant ce temps, à l'Ouest, les Alliés franco-
britanniques se contentent de rester l'arme au pied. Maîtres des
mers, ils font le blocus de l'Allemagne, mais n'entreprennent
aucune action militaire d'envergure, paralysés par leur
impréparation militaire, leurs divergences et leurs hésitations.
Pendant huit mois, les Français font face aux Allemands à
l'abri de la ligne Maginot, sans combattre : c'est "la drôle de
guerre". L'inaction, jointe aux rigueurs de l'hiver 1939 - 1940
et aux rumeurs lancées par la propagande allemande,
déconcerte et sape le moral des troupes.
2.Pour couper la "route du fer" suédois nécessaire à l'effort
de guerre allemand, et qui transite en hiver par le port
norvégien de Narvik, les Alliés préparent néanmoins une
expédition au printemps 1940 en Norvège. La riposte
allemande est foudroyante : Hitler envahit aussitôt le
Danemark et la Norvège, qui succombent en quelques
jours (avril 1940).
3. Le 10 mai, l'Allemagne passe à l'offensive à l'ouest,
envahissant la Belgique et les Pays-Bas, États neutres.
Aussitôt les Alliés, tombant dans le piège qui leur est tendu
par Hitler, lancent leurs meilleures troupes au secours de
l'armée belge, tandis que les divisions blindées ennemies,
contournant la ligne Maginot, traversent les Ardennes
considérées comme infranchissables par l'état-major français,
percent le front à Sedan le 15 mai et foncent vers la mer du
Nord.
4. Encerclées, les armées franco-britanniques engagées en
Belgique capitulent ou sont en partie évacuées de Dunkerque
vers l'Angleterre après avoir abandonné leur matériel (26 mai -
4 juin 1940). Un front hâtivement établi sur la Somme est
immédiatement enfoncé. C'est la débâcle, suivie d'un exode
massif de millions de civils et de militaires fuyant l'avance de
la Wehrmacht sur les routes vers le sud, sous les bombes de la
Luftwaffe (l'armée de l'air allemande).
III. L'aviation allemande maîtresse du ciel
1. Le 10 juin 1940, l'Italie de Mussolini, soucieuse de
participer aux futures négociations de paix en position de
force, déclare la guerre à une France sur le point d'être
vaincue. Le 14, Paris est pris et le 17, le maréchal Pétain,
nouveau chef du gouvernement, demande l'armistice qui est
signée à Rethondes le 22 juin, tandis que de Londres, le 18
juin, le général de Gaulle a lancé un appel à continuer la
guerre aux côtés des Anglais.
2. Isolé par le retrait de la France vaincue en cinq
semaines, le Royaume-Uni poursuit seul la lutte, sous la
direction de son nouveau Premier ministre Winston Churchill,
qui, comptant sur l'appui américain et les ressources de
l'Empire britannique, refuse toute paix de compromis et
galvanise l'énergie des Anglais unis derrière lui. Afin de
s'assurer la maîtrise du ciel pour permettre un débarquement
de ses troupes en Angleterre, Hitler lance son aviation à
l'assaut de l'archipel britannique d'août à octobre 1940. La
Luftwaffe bombarde alors les aérodromes, puis les villes du
sud du pays, s'acharnant durant plusieurs semaines sur
Londres lors de la célèbre bataille d'Angleterre.
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