2. L'armée française prévoit d'attendre l'attaque allemande à
l'abri derrière la ligne Maginot, une double ligne de fortifications
souterraines construites de 1926 à 1937 le long des frontières entre
Sedan et la Suisse. Les quelques officiers - tel le colonel de Gaulle -
partisans de l'offensive et de l'utilisation des chars en formations
massives sont alors peu écoutés. Cette stratégie rejoint celle des
généraux allemands (Guderian), qui prônent la guerre éclair (
Blitzkrieg ).
II.Les victoires allemandes
1. Après l'écrasante victoire de l'Allemagne en Pologne, l'URSS
réagit. Le 17 septembre, les soviétiques envahissent l'est du pays en
vertu d'une clause secrète du pacte germano-soviétique signé en août
1939 et garantissant à Hitler la neutralité soviétique en échange des
territoires perdus par la Russie en 1921. Vaincue en quatre semaines,
la Pologne est rayée de la carte et partagée entre l'Allemagne et
l'URSS. Cette dernière annexe également les États baltes (Estonie,
Lettonie, Lituanie), la Bessarabie roumaine et, devant le rejet de ses
exigences territoriales, attaque la Finlande en novembre 1939, laquelle
capitule après une vaillante résistance, en mars 1940. Pendant ce
temps, à l'Ouest, les Alliés franco-britanniques se contentent de rester
l'arme au pied. Maîtres des mers, ils font le blocus de l'Allemagne,
mais n'entreprennent aucune action militaire d'envergure, paralysés
par leur impréparation militaire, leurs divergences et leurs hésitations.
Pendant huit mois, les Français font face aux Allemands à l'abri de la
ligne Maginot, sans combattre : c'est "la drôle de guerre". L'inaction,
jointe aux rigueurs de l'hiver 1939 - 1940 et aux rumeurs lancées par
la propagande allemande, déconcerte et sape le moral des troupes.
2.Pour couper la "route du fer" suédois nécessaire à l'effort de
guerre allemand, et qui transite en hiver par le port norvégien de
Narvik, les Alliés préparent néanmoins une expédition au printemps
1940 en Norvège. La riposte allemande est foudroyante : Hitler