pupilles qui rendent les yeux très sensibles à la lumière et explique en partie les « flashes » et les
« blancs » décrits par les consommateurs. On observe également de graves troubles musculaires
(tremblements, convulsions, mauvaise coordination motrice), cardiovasculaires (hypertension,
arythmie cardiaque), digestifs (nausées, vomissements), etc.
Parfois, la première consommation d'une drogue hallucinogène peut engendrer une expérience très
négative. C'est ce qu'on appelle le « bad trip » :l'individu subit généralement une crise de panique
qui peut déboucher sur des envies suicidaires. Des troubles psychotiques peuvent également
apparaître au moment de la diminution des effets, la « redescente ».
D'autres substances psychotropes modifient une partie ou l'ensemble des perceptions sensorielles :
• l'ecstasy empêche la recapture de sérotonine après la transmission de l'influx nerveux, elle entraîne
des nausées, sueurs, maux de tête, de la fièvre, parfois une déshydratation, et un syndrome
dépressif au moment de la descente ;
• l'alcool et le cannabis sont responsables entre autres de nombreux accidents de la route : l'alcool
réduit considérablement le champ visuel, le conducteur voit mal les panneaux, les voitures et
les piétons qui viennent de côté. Le cannabis provoque, entre autres, une diminution de la
concentration, un allongement du temps de réaction et une mauvaise appréciation des
distances.
4. Quelles sont les conséquences individuelles et sociétales de la consommation de drogue ?
La consommation d'une drogue peut entraîner différentes conséquences :
• la dépendance psychologique : le consommateur ne peut plus se passer de la drogue, il ressent une
envie irrépressible de consommer à nouveau pour retrouver les sensations agréables perçues la
première fois (« consommer pour être bien ») ;
• l'accoutumance : l'organisme va s'adapter progressivement à la dose de drogue absorbée, si bien
que les effets produits vont être de moins en moins intenses, et qu'il faudra augmenter les doses
pour obtenir l'effet de départ ; on dit que l'organisme tolère de mieux en mieux la substance ;
• la dépendance physique : elle est mise en évidence par l'effet de manque, particulièrement pénible,
lorsque la drogue ne produit plus d'effet ; le consommateur doit donc se droguer de plus en
plus souvent pour que l'effet de manque cesse (« consommer pour ne plus être mal »)
La place du consommateur dans la société évolue souvent dans un sens défavorable :
• la consommation de drogue ne peut se faire au vu et au su de tout le monde, sous peine de sanction,
le consommateur va donc progressivement modifier son réseau social, ne plus voir ses anciens
amis et s'entourer d'autres consommateurs. Cette attitude peut conduire à la mise en marge de
la société ;
• la plupart des drogues modifient la concentration, la mémorisation, les perceptions du monde en
général (voir l'exemple du cannabis plus haut), les jeunes consommateurs peuvent se retrouver
rapidement en situation d'échec scolaire, ce qui risque de les éloigner du monde du travail et
renforcer leur marginalisation.
Bilan
• La perception repose sur la transmission de messages nerveux de nature électrique entre neurones,
au niveau de synapses, par l'intermédiaire de substances chimiques : les neurotransmetteurs.
• Certaines substances hallucinogènes perturbent la perception visuelle. Leur action est due à la
similitude de leur structure moléculaire avec celle de certains neurotransmetteurs auxquels
elles se substituent.
=> exo 7 p 79