I. La citoyenneté sous l’Empire romain.
A. L’empereur et l’Empire romain.
L’Empire romain a été instauré en -27 par Auguste (petit-neveu et fils adoptif de Jules César). Le
pouvoir sous l’Empire est détenu par un empereur qui exerce sa souveraineté sur tout l’empire. La
succession impériale est dynastique mais elle donna régulièrement lieu à des troubles et des guerres
entre prétendants. Le territoire de l’Empire est organisé en provinces contrôlées par Rome et défendues
par les légions romaines aux ordres de l’empereur.
Le chef de l’Empire est l’empereur. Il s’appuie sur une puissante administration impériale pour
gouverner. Les provinces romaines sont dirigées par des gouverneurs. Le Sénat de Rome (la Curie) est
l’Assemblée la plus prestigieuse de Rome même si elle n’exerce plus de réel pouvoir depuis l’instauration
de l’Empire. Cependant toutes les hautes fonctions de l’Empire sont détenues par des membres du Sénat
et la qualité de sénateur est la plus haute distinction que peut recevoir un Romain.
B. Être citoyen romain.
La citoyenneté (= droit de cité, civitas) s’acquiert par naissance (fils ou fille de citoyen) ou par
décision de l’empereur. Les femmes sont citoyennes mais n’ont pas de droits politiques.
Le citoyen romain s’identifie par son tria nomina (prénom, nom, surnom) et le port de la toge. La
citoyenneté donne accès à des droits civils (mariage, propriété), à une protection juridique (procédure
d’appel devant l’empereur), à des exemptions fiscales et le droit à participer à la vie publique. Le
statut de citoyen romain confère à son propriétaire un véritable privilège dans l’empire. Néanmoins,
contrairement à Athènes, tous les citoyens ne participent pas à la vie politique, seuls les plus riches
(ordres sénatorial et équestre) accèdent aux magistratures et peuvent faire carrière (cursus honorum).
Ces riches citoyens doivent pratiquer l’évergétisme c'est-à-dire construire à leur frais des édifices publics
(thermes, fontaines, théâtres…) ou offrir des spectacles, des jeux, des distributions de blé… La plèbe
urbaine, c'est-à-dire les classes populaires des villes, réclame aux dirigeants des cités « du pain et des
jeux ».