HEC E2
CONTRÔLE D’ECONOMIE
PROPOSITION DE CORRECTION
1-
a- A quoi correspondent les dépenses individualisables des APU ? (1 point)
Les dépenses individualisables des APU correspondent à la production de services non marchands desti-
nés aux ménages et dont les bénéficiaires peuvent être précisément identifiés. Les deux domaines princi-
palement concernés sont l’éducation et la santé.
b- A quoi correspond la FBCF des ménages ? (1 point)
La FBCF des ménages correspond aux achats de logements par les ménages et aux dépenses
d’investissement des entreprises individuelles.
c- Dégager les traits essentiels de la situation conjoncturelle de l’économie française dans la
période récente (5 points)
L’économie française a connu une forte récession en 2009, conséquence de la crise des subprime et de la
récession mondiale qui en a résulté (forte contraction du commerce extérieur). L’ampleur de la récession
est lié à la forte contraction des investissements des entreprises et au gonflement des stocks. Les dépenses
des administrations permettent de freiner la baisse de la production.
Les années 2010 et 2011 sont marquées par une certaine reprise, qui reste cependant modérée. Le dé-
stockage et les dépenses de consommation soutiennent la croissance mais l’investissement ne redémarra
pas de manière significative et la situation du commerce extérieur se dégrade en 2011. On peut donc
s’interroger sur la pérennité de cette reprise.
2- La Comptabilité Nationale permet-elle de répondre à la question suivante : « l’argent fait-il le
bonheur ? » (4 points)
Si l’on considère que le niveau de richesse d’une population est facteur de bonheur, alors la Comptabilité
Nationale permet de répondre à cette question, puisque l’indicateur clé du système est le PIB, indicateur
monétaire.
Or Easterlin a montré que le degré de satisfaction mesuré dans une population ne croît pas au delà d’un
certain niveau de revenu par tête. Si pour certains cela montre que la satisfaction ressentie dépend essen-
tiellement de facteurs relatifs, pour d’autres cela permet de souligner les limites d’une mesure exclusive-
ment monétaire du bien être et cela légitime a construction d’indicateurs alternatifs intégrant d’autres
dimensions (répartition des revenus, indicateurs sociaux, situation environnementale, …).
3- Est-il légitime d’opposer micro et macroéconomie ? (5 points)
La légitimité de l’opposition entre micro et macroéconomie se fonde essentiellement sur les principes de
construction de la macroéconomie keynésienne dans une opposition significative à la microéconomie néo-
classique. Opposition sur le niveau de l’analyse (économie nationale plutôt que comportement individuel),
opposition sur les questions posées (déséquilibres plutôt que modalités du choix des acteurs), opposition
sur la conception de l’économie (logique systémique plutôt qu’ensembliste, importance accordée au cir-
cuit plutôt qu’aux équilibres marchands).
Si cette opposition reste pertinente pour certains économistes, elle est soumise à une double remise en
cause.
Tout d’abord car elle correspond à une étape de la pensée économique. Au 19ème siècle la question de la
distinction entre micro et macroéconomie ne se pose pas, la plupart des auteurs classiques articulant les
deux types de raisonnement.
A l’heure actuelle, c’est l’idée d’un rapprochement entre les deux logiques d’analyse qui devient domi-
nante dans la réflexion macroéconomique autour de l’identification de « fondements microéconomiques
de la macroéconomie ».
4- Décrire les relations économiques qui fondent les modèles macroéconomiques (4 points)
Un modèle macroéconomique est une représentation schématique de l’activité économique sous forme
d’un système d’équations.
Ces équations renvoient à trois types de relations économiques :
les fonctions de comportement expriment des relations entre deux variables. Elles se basent sur des hypo-
thèses théoriques (fonction de consommation, d’investissement) ;
les relations de contraintes expriment l’existence de facteurs technologiques et institutionnels qui obli-
gent les agents à certaines utilisations de leurs ressources ou ont un impact sur les conditions de l’activité
économique ;
les multiplicateurs manifestent l’impact de la variation d’une variable sur d’autres éléments de l’activité
économique (fluctuation du cours du dollar ou des prix du pétrole).
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