2- La Comptabilité Nationale permet-elle de répondre à la question suivante : « l’argent fait-il le
bonheur ? » (4 points)
Si l’on considère que le niveau de richesse d’une population est facteur de bonheur, alors la Comptabilité
Nationale permet de répondre à cette question, puisque l’indicateur clé du système est le PIB, indicateur
monétaire.
Or Easterlin a montré que le degré de satisfaction mesuré dans une population ne croît pas au delà d’un
certain niveau de revenu par tête. Si pour certains cela montre que la satisfaction ressentie dépend essen-
tiellement de facteurs relatifs, pour d’autres cela permet de souligner les limites d’une mesure exclusive-
ment monétaire du bien être et cela légitime a construction d’indicateurs alternatifs intégrant d’autres
dimensions (répartition des revenus, indicateurs sociaux, situation environnementale, …).
3- Est-il légitime d’opposer micro et macroéconomie ? (5 points)
La légitimité de l’opposition entre micro et macroéconomie se fonde essentiellement sur les principes de
construction de la macroéconomie keynésienne dans une opposition significative à la microéconomie néo-
classique. Opposition sur le niveau de l’analyse (économie nationale plutôt que comportement individuel),
opposition sur les questions posées (déséquilibres plutôt que modalités du choix des acteurs), opposition
sur la conception de l’économie (logique systémique plutôt qu’ensembliste, importance accordée au cir-
cuit plutôt qu’aux équilibres marchands).
Si cette opposition reste pertinente pour certains économistes, elle est soumise à une double remise en
cause.
Tout d’abord car elle correspond à une étape de la pensée économique. Au 19ème siècle la question de la
distinction entre micro et macroéconomie ne se pose pas, la plupart des auteurs classiques articulant les
deux types de raisonnement.
A l’heure actuelle, c’est l’idée d’un rapprochement entre les deux logiques d’analyse qui devient domi-
nante dans la réflexion macroéconomique autour de l’identification de « fondements microéconomiques
de la macroéconomie ».
4- Décrire les relations économiques qui fondent les modèles macroéconomiques (4 points)
Un modèle macroéconomique est une représentation schématique de l’activité économique sous forme
d’un système d’équations.
Ces équations renvoient à trois types de relations économiques :
les fonctions de comportement expriment des relations entre deux variables. Elles se basent sur des hypo-
thèses théoriques (fonction de consommation, d’investissement) ;
les relations de contraintes expriment l’existence de facteurs technologiques et institutionnels qui obli-
gent les agents à certaines utilisations de leurs ressources ou ont un impact sur les conditions de l’activité
économique ;
les multiplicateurs manifestent l’impact de la variation d’une variable sur d’autres éléments de l’activité
économique (fluctuation du cours du dollar ou des prix du pétrole).