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Pérou WT/TPR/S/189
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I. ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE
1) APERÇU GENERAL
1. L'économie péruvienne a enregistré de bons résultats depuis le dernier examen de la politique
commerciale du pays, en 2000. Entre 2000 et 2006, le PIB réel a progressé de 4,8 pour cent en
moyenne, et ce, malgré un ralentissement en 2001, dû en partie à des facteurs politiques internes et à
un environnement international défavorable. Les exportations de marchandises et de services qui, en
valeur réelle, ont augmenté au rythme annuel de 8,3 pour cent en moyenne, ont largement contribué à
la croissance enregistrée à partir de 2000. Depuis 2002, la croissance économique est proche de son
potentiel, estimé à 6 pour cent. De plus, entre 2002 et 2006, le Pérou a maintenu un faible taux
d'inflation, a amélioré sa situation budgétaire et a réduit sa dette publique. Ces résultats sont
attribuables à une politique macro-économique prudente, à la mise en place de réformes structurelles
et à un environnement international favorable qui a stimulé l'investissement étranger. Depuis 2002, le
Pérou a adopté une stratégie de ciblage de l'inflation et s'est fixé un ensemble de règles et d'objectifs
quantitatifs en matière de politique budgétaire.
2. La part du commerce de marchandises dans le PIB a considérablement augmenté, passant de
près de 27 pour cent en 2000 à environ 40 pour cent en 2006. Cette croissance rapide a été
accompagnée de changements à la fois dans la structure et dans l'orientation des échanges de
marchandises. La part des produits minéraux dans les exportations a nettement progressé, en
particulier depuis 2003, ce qui tient en grande partie à une augmentation des prix. Bien que les
États-Unis et l'Union européenne restent les principaux partenaires commerciaux du Pérou,
l'importance relative des différents partenaires d'Asie et d'Amérique a nettement progressé.
3. Malgré les bons résultats économiques de ces dernières années, l'insuffisance des
infrastructures, les carences du système de sécurité et de justice, ainsi que l'excès de réglementation,
risquent de compromettre la durabilité de la croissance économique et les récents progrès réalisés
dans la lutte contre la pauvreté. La conjoncture économique est actuellement favorable pour relever
ces défis.
2) ÉVOLUTION MACRO-ECONOMIQUE
i) Structure, croissance et emploi
4. La valeur réelle du PIB a augmenté tous les ans, entre 2000 et 2006, dans la plupart des
secteurs de l'économie. Dans le secteur primaire, la progression des industries extractives a été
particulièrement élevée, en raison de la hausse de l'investissement et des prix mondiaux (tableau I.1).
Les branches d'activité ne relevant pas du secteur primaire (industrie manufacturière non primaire,
constructions, commerce, électricité et eau, et autres services) ont enregistré dans l'ensemble un taux
de croissance supérieur ou égal à celui de l'économie ces dernières années, ce qui traduit en partie la
vigueur de la demande intérieure et son impact sur les activités non marchandes.
5. Environ 37 pour cent de la population active occupée travaille dans le secteur agricole. Le
secteur des services non personnels emploie environ 20 pour cent de la population active occupée et le
secteur commercial près de 18 pour cent. Viennent ensuite les secteurs de l'industrie et des services
personnels (qui occupent chacun environ 9 pour cent de la population active), le secteur de la
construction (3,2 pour cent), le secteur du travail domestique (3,5 pour cent) et le secteur minier
(environ 1 pour cent).