La mise en place de structures globales d’apprentissage tout au long de a vie
participe à cette logique de flexisécurité. Il apparaît essentiel tant pour la compétitivité des
entreprises que pour les l’aptitude à l’emploi à long terme des travailleurs de disposer de
stratégies globales d’apprentissages tout au long de la vie et d’améliorer l’investissement
dans les RH pour s’adapter à la rapidité des changements et des innovations. Cela améliore
les chances de l’entreprise de s’adapter aux changements économiques mais aussi les
chances des travailleurs de garder leur emploi ou de trouver un nouvel emploi, on peut
ainsi réduire le temps de chômage. Toutefois souvent ces investissements ne profitent
qu’aux personnes qualifiées et peu à celles qui sont en réel manque de qualifications, les
entreprises peuvent être découragées d’un tel investissement. Le partage des coûts par
exemple grâce à des fonds au niveau sectoriel peut en partie prévenir ce problème. Ces
stratégies d’apprentissage tout au long de la vie nécessitent une participation des
gouvernements, des partenaires sociaux, des entreprises et de chaque travailleur. On peut
alors dire que le learnfare (l’assistance par la formation) est préférable au workfare à
l’anglo-saxonne afin d’aider les individus à trouver un emploi et à évoluer sur les chemins
du travail.
2- La définition de nouvelles formes de contrat de travail
Une autre façon de donner vie au principe de flexisécurité consiste à réformer les cadres
de régulation du marché du L et de manière à fluidifier la gestion e l’emploi, par exemple
en développant une stratégie de refondation de contrats de travail. Dans ce sens plusieurs
formes de contrat de travail sont envisageables, parmi lesquels le contrat de nouvelles
embauches, le contrat unique et le contrat de missions.
Le CNE était un contrat dont l’échéance n’était pas définie, ne pouvant excéder deux
années consécutives et réservé aux entreprises ayant plus de 20 salariés ; s’il n’était pas
rompu dans les deux ans il était consolidé en CDI. Le contrat nouvelles embauches mis en
place à partir d’aout 2005 et à valider à la suite à la décision du CC, constitue la première
forme de déréglementation ciblée du contrat de travail. Pendant une période de deux ans le
contrat peut être rompu plus facilement : l’employeur n’a pas à motiver son choix et le
salarié peut démissionner sans préavis. Après ces deux premières années, les règles du
CDI s’appliquent. Ce contrat prévoyait la suspension de quasiment tous les articles du
Code du L. En cas de rupture précoce du contrat de la part de l’employeur, ce dernier devait
verser un au salarié des indemnités qui s’élèvent, sauf faute grave, à 8% du montant total
de la rémunération brute perçue depuis le début du contrat + 2% du même montant aux
Assedic pour financer des actions d’accompagnement. Le salarié bénéficie dans ce cas de
l’assurance chômage selon les règles en vigueur. Si le contrat a duré au minimum 4 mois et
que le salarié ne peut bénéficier de l’assurance chômage, une allocation spécifique est
prévue.
Pour homogénéiser les différents niveaux de protection de l’emploi selon les
différents type de contrat a été mis en place en 2005 le CNE. Avec le CNE le gouvernement
avait cherché à infléchir la rigueur croissante de la législation de la protection de l’emploi,
mais sans toucher à la législation touchant les CDD. Le contrat avait pour objectif de
limiter le recours des entreprises aux stages et aux CDD de courte durée, de restreindre le
contournement de la loi par les entreprise qui faisaient se succéder des CDD sur des postes
de L identiques ou encore de faciliter l’embauche des entreprises qui ne voulaient pas
contourner la loi. Ces contrats pouvaient potentiellement contribuer à réduire les
discriminations en facilitant l’intégration de certaines catégories. Un contrat moins