biographies

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BIOGRAPHIES
Louis-Napoléon Bonaparte, Napoléon III
20 avril 1808 à Paris - 9 janvier 1873 à Chislehust (Kent, Angleterre)
neveu de Napoléon 1er, devient à la faveur de la première élection au suffrage universel, en décembre 1848, le
premier président de la République française. Il commet un coup d'État et se fait proclamer empereur le 2 décembre
1852, prenant pour nom de règne Napoléon III (celui de Napoléon II étant réservé au fils de Napoléon 1er, qui n'a
jamais régné !).
La société française se transforme sous le Second Empire plus vite qu'en aucune autre période de son Histoire. C'est
à ce moment qu'elle accomplit sa révolution industrielle. L'empereur signe un traité de libre-échange avec le
Royaume-Uni. Il institue aussi une union monétaire qui englobe jusqu'à la Première Guerre mondiale de nombreux
pays. Il accorde le droit de grève aux ouvriers et relance l'instruction publique. Outre-mer, au Sénégal, au
Cambodge, en Cochinchine, en Nouvelle-Calédonie, les troupes marines jettent les bases d'un nouvel empire
colonial que la IIIe République aura à cœur d'étendre.
Mais l'empereur, imbu de principes humanitaires et désireux de faire prévaloir en Europe le «principe des
nationalités» (une nation, un pays), mène par ailleurs une diplomatie brouillonne. Il s'engage avec les Anglais dans
la guerre de Crimée, secourt les chrétiens d'Orient puis subit de graves déconvenues au Mexique comme en Italie.
Affaibli par la maladie et poussé de l'avant par l'opinion publique, il engage une guerre désastreuse contre la Prusse
et les autres États allemands qui va lui coûter son trône et ternir le bilan de son règne.
Alfred Dreyfus
Né à Mulhouse le 09 octobre 1859
Décédé à Paris le 12 juillet 1935
La vocation militaire d'Alfred Dreyfus a pour origine l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne en 1871 alors
qu'il n'a que 12 ans. Il décide alors de s'engager dans l'armée pour rendre l'Alsace à la France. En 1878, il entre à
Polytechnique d'où il sort officier d'artillerie. En 1893, il est capitaine attaché à l'état-major de l'armée au ministère
de la Guerre. C'est là qu'un an plus tard, on l'accuse de trahison pour avoir livré des renseignements sur l'artillerie
française à l'Allemagne. Sa fonction et ses origines juives alsaciennes font de lui le coupable idéal. Après un
jugement sommaire, il est condamné à l'exil à vie au bagne de l'Ile du Diable en Guyane. Il est dégradé en janvier
1895 dans la cour de l'Ecole militaire de Paris, sous les cris antisémites de la foule. En 1896, le Colonel Picquart
intercepte un document accusant l'officier Esterhazy. Un procès est ouvert, mais Esterhazy est acquitté en 1898.
Emile Zola publie alors son célèbre 'J' accuse !' à la une de L'Aurore. C'est le début de ce qui deviendra 'l' affaire
Dreyfus', la plus grave crise politique de la IIIe République. En 1899, des faux sont découverts. Le procès est une
nouvelle fois révisé, et Dreyfus une nouvelle fois condamné, mais cette fois-ci, avec des circonstances atténuantes.
Dix jours plus tard, la gauche dreyfusarde au pouvoir, il bénéficie d'une grâce présidentielle. Alfred Dreyfus n'est
réhabilité que le 12 juillet 1906. Il meurt d'une crise cardiaque, un autre 12 juillet, en 1935.
Jules Ferry
Né à Saint-Dié le 05 avril 1832
Décédé à Paris le 17 mars 1893
Comme son père, avocat au barreau de la ville de Saint-Dié, Jules Ferry poursuit des études de droit une fois son bac
en poche. Devenu secrétaire de la Conférence des avocats en 1854, il effectue pour l'occasion un discours dans
lequel ses convictions politiques se laissent déjà entendre : laïcité, justice sociale et liberté de conscience font partie
de ses principes, et il entend bien les défendre. C'est ainsi qu'il s'en prend régulièrement au Second Empire dans des
articles pamphlétaires, qui lui valent plusieurs condamnations. Le 6 mai 1869, il est élu député de la Seine, après
avoir réclamé durant sa campagne la séparation de l'Eglise et de l'Etat, la décentralisation et une réforme de la
justice. En avril 1870, son discours à l'Assemblée insiste particulièrement sur le problème de l'enseignement : neuf
ans plus tard, nommé ministre de l'Instruction publique, il est ainsi à l'origine de la loi sur la laïcité du 28 mars 1882
et de l'avènement de l'instruction civique à l'école. Président du Conseil en 80, il sème le trouble en relançant la
conquête coloniale, afin de redorer le blason d'une France blessée depuis une décennie par la défaite contre la
Prusse. Elu au sénat en 1891, il meurt en 1893 d'une crise cardiaque, laissant derrière lui une carrière politique bien
remplie malgré son âge peu avancé.
Philippe Pétain
24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-de-Calais, France) - 23 juillet 1951 à Port-Joinville (île d'Yeu, France)
Le futur vainqueur de Verdun est issu d'une famille de paysans honnêtes et pieux. Officier républicain, indifférent à
la religion, il s'attire des inimitiés à l'École de Guerre en raison de son opposition aux théories alors en vogue, qui
prônent l'offensive à outrance.
Pendant la Grande Guerre, sa nomination en février 1916 à la tête de la 2e armée avec mission de défendre Verdun
lui ouvre les portes de la célébrité. En novembre 1918, il éclate en sanglots quand le généralissime Foch lui interdit
de poursuivre l'offensive jusqu'à Berlin. Le 8 décembre 1918, il n'en reçoit pas moins son bâton de maréchal.
En juillet 1940, la France ayant été envahie par l'armée allemande, le Maréchal, doté des pleins pouvoirs par la
Chambre des députés, met sa popularité au service de la collaboration avec l'occupant. Il croit ce faisant servir les
intérêts de la France. Ses compromissions lui valent d'être condamné à mort après la Libération. De Gaulle, chef du
gouvernement provisoire, le grâcie en considération de son grand âge et il va finir ses jours en prison.
Charles de Gaulle
22 novembre 1890 à Lille - 9 novembre 1970 à Colombey-les-deux-Églises (Haute-Marne, France)
Issu d'un milieu traditionnaliste et catholique, Charles de Gaulle est admis à Saint-Cyr, puis débute sa carrière
militaire sous les ordres de Pétain. Blessé durant la Première Guerre, il est envoyé en Pologne - où il se bat contre la
Russie soviétique - en Allemagne et au Liban. La Seconde Guerre éclate, sous-secrétaire à la Défense nationale dans
le gouvernement Raynaud, il s'oppose à l'armistice et rejoint Londres. De là, il lance le fameux appel du 18 juin
1940 en faveur de la poursuite de la lutte armée, et organise la Résistance. Paris fête son retour en août 1944. Il
forme alors un gouvernement provisoire, dont il démissionne deux ans plus tard. Commence une 'traversée du
désert', qui s'interrompt lorsque René Coty le rappelle au pouvoir en 1958, en pleine guerre d'Algérie. Président du
Conseil disposant des 'pleins pouvoirs', il fait approuver la nouvelle constitution : il est élu premier président de la
Ve République en décembre. Durant les négociations des accords d'Evian, il échappe à un attentat de l'OAS. Réélu
en 1965, son pouvoir est affaibli par la crise de mai 68. L'échec du référendum sur la réforme du Sénat le décide à se
retirer du jeu politique un an après.
Jean Moulin
Né à Béziers (France) le 20/06/1899 ; Mort à Metz (France) le 08/07/1943
Né d'un père professeur d'histoire, Jean Moulin fait ses études de droit à Montpellier, puis devient Secrétaire général
de préfecture à Montpellier. En 1925, à l'âge de vingt-six ans, il est le plus jeune sous-préfet de France. Il collabore
notamment au cabinet ministériel de Pierre Cot. En 1938, il devient le plus jeune préfet de France d'Eure-et-Loir.
Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, il veut rejoindre l'armée mais il est obligé de rester à son poste. Le
17 juin 1940, il refuse de se plier aux exigences des Allemands. Torturé et enfermé, il tente de se suicider dans sa
cellule en se tranchant la gorge, mais il est sauvé in extremis. Révoqué par le gouvernement de Vichy, il s'enfuit en
zone libre et prend contact avec les réseaux de résistance. Après avoir gagné Londres en 1941, il est chargé par le
général de Gaulle d'unifier la résistance en zone libre. Parachuté près d'Avignon avec des moyens de transmission, il
adopte le pseudonyme Rex. En 1943, il parvient à fondre les organisations Combat, Libération et les Francs-tireurs
dans les Mouvements unis de résistance (MUR). Il se fait appeler Max et devient le chef de la Résistance. Son
travail aboutit à la constitution du Conseil national de la Résistance (CNR) dont il est le premier président. Victime
d'une trahison, il est arrêté par la Gestapo à Caluire, puis emmené à Paris. Torturé, Jean Moulin meurt le 8 juillet
1943 dans le train qui le conduit en Allemagne, sans jamais avoir parlé.
Georges Pompidou
5 juillet 1911 à Montboudif (Cantal, France) - 2 avril 1974 à Paris
Fils d'instituteurs, agrégé de lettres après un passage par la rue d'Ulm et par l'Ecole des Sciences Politiques, Georges
Pompidou rencontre de Gaulle en 1944 ; celui-ci lui confie la direction de son cabinet. Même durant 'la traversée du
désert' du général, la collaboration des deux hommes se poursuit. Directeur général de la banque Rothschild en 56,
Pompidou abandonne ce poste pour celui de Premier ministre en 62. Le contexte socio-politique n'est pas simple :
conséquences des accords d'Evian, projet controversé de l'élection du Président au suffrage universel, grève des
mineurs... jusqu'à la crise de mai 1968. Pompidou conseille alors au général de dissoudre l'assemblée pour obtenir
une plus large majorité, misant sur la peur des français face à l'anarchie. En dépit de cette stratégie gagnante, Couve
de Murville lui succède à la tête du gouvernement... pour peu de temps. Suite à la 'retraite' du général, Pompidou est
élu Président de la République. Malade, il n'achève pas son mandat. Valéry Giscard d'Estaing lui succèdera
Valéry Giscard d'Estaing
Né à Coblence, Allemagne le 02 février 1926
Après des études à l'Ecole polytechnique et l'ENA, Valéry Giscard d'Estaing remplit la fonction d'inspecteur des
finances avant d'être élu député du Puy-de-Dôme en 1956. Secrétaire d'état aux Finances puis ministre des Finances
sous les gouvernements de Pompidou et Debré puis Chaban-Delmas et Messmer, il est élu président de la
République en 1974. Des réformes considérables telles que la loi Veil légalisant l'avortement, le droit de vote à 18
ans et la généralisation de la mixité des écoles marquent son septennat dont les Premiers ministres sont Jacques
Chirac puis Raymond Barre. Il fonde le parti centriste UDF en 1978 dont il sera le président de 1988 à 1996. Battu
par François Mitterrand aux élections présidentielles en 1981, il est élu plusieurs fois député et siège au Parlement
européen de 1993 à 1996. En effet, Giscard d'Estaing a toujours oeuvré pour une promotion de l'Union européenne à
la fois politique et monétaire. Il a, entre autres, collaboré avec le chancelier allemand Helmut Schmidt avec qui il
met en marche le Système monétaire européen et le Comité pour l'union monétaire de l'Europe en 1986. En 2001, il
est président de la Convention européenne et en profite pour poursuivre la promotion de ses convictions concernant
l'Europe. 2003 le fait accéder au fauteuil de l'Académie française. Après sa défaite aux régionales de 2004, il entre
au Conseil constitutionnel. Toujours fidèle à l'Europe Valérie Giscard d'Estaing milite pour le 'oui' à la Constitution
européenne en 2005. Depuis, il poursuit ses activités constitutionnelles dans le château d'Estaing dans le Lot, à la
fois centre de manifestations culturelles et d'activités politiques.
François Mitterrand
26 octobre 1916 à Jarnac (Charente, France) - 8 janvier 1995 à Paris
Après ses études secondaires au collège Saint-Paul d'Angoulême, François Mitterrand s'installe à Paris pour étudier
le droit et les lettres. Mobilisé en 1939, puis prisonnier en Allemagne, il parvient à s'évader, puis rejoint la
Résistance. A Vichy, il travaille au commissariat au reclassement des prisonniers de guerre. Après la libération de
Paris, il est secrétaire général aux prisonniers de guerre. Il entre en politique en devenant notamment député de la
Nièvre en 1946, ministre des anciens combattants dans les gouvernements Ramadier et Schuman, ministre de
l'Intérieur dans le gouvernement Mendès France et ministre de la justice dans celui de Guy Mollet. Rival du Général
de Gaulle, il est battu par ce dernier aux élections présidentielles de 1965. Au Congrès d'Epinay, en 1971, il devient
premier secrétaire du nouveau Parti socialiste en parvenant à unir la gauche. Il échoue une nouvelle fois aux
élections présidentielles anticipées de 1974, qui l'opposent à Valéry Giscard d'Estaing. Mais il ne renonce pas : le 10
mai 1981, après des années de gouvernement de droite, il est élu président de la République, puis réélu le 8 mai
1988. Son double septennat, marqué par des cohabitations, a été quelque peu entaché par des scandales politicofinanciers, ainsi qu'une violente polémique sur son rôle dans le gouvernement Pétain. François Mitterrand meurt,
rongé par un cancer, peu après que Jacques Chirac lui succède à la présidence.
Jacques Chirac
Né à Paris le 29/11/1932
Après des études au lycée Louis Le Grand, ce fils d'un administrateur de sociétés intègre Sciences po, puis l'ENA.
Dès 30 ans, il entre au cabinet de Georges Pompidou, alors Premier ministre. Sa carrière politique est lancée : il
alterne, voire cumule, mandats locaux - conseiller municipal de Sainte-Féréole, député de Corrèze, maire de Paris... et postes gouvernementaux - Agriculture, Economie... Premier ministre de Giscard, puis de François Mitterrand sous
la première cohabitation, il échoue deux fois, en 1981 et 1988, contre ce même Mitterrand aux élections
présidentielles. Elu une première fois en 1995 contre Lionel Jospin, sur le thème de la 'fracture sociale', il est réélu
en 2002, contre Jean-Marie Le Pen. Caméléon, à l'engagement européen relativement récent, il est gaffeur et
démagogue selon certains, fustigeant notamment sa décision de reprendre les essais nucléaires. Hyperactif et
courageux, il est l'un des seuls députés de droite à voter pour l'abolition de la peine de mort et à s'opposer à
l'intervention en Irak. D'autres vantent son humanisme et son indéniable bonhomie. Après un septennat et un
quinquennat, il se retire de la scène politique en laissant la place à Nicolas Sarkozy. Il se consacre dorénavant à la
Fondation Jacques Chirac pour le développement durable et le dialogue des cultures et comme tous les anciens
présidents de la République, il est membre de droit à vie du Conseil constitutionnel.
Adolf Hitler
20 avril 1889 à Braunau-am-Inn (Haute-Autriche) - 30 avril 1945 à Berlin (Allemagne)
Après une enfance plutôt heureuse, le futur Führer vit dans la bohême à Vienne puis à Munich, en Allemagne. Août
1914 va changer son destin comme celui du monde. Hitler s'engage comme volontaire. Après la Grande Guerre, son
talent d'orateur lui vaut d'être employé par l’armée pour infiltrer les mouvements révolutionnaires... Mais lui-même
s'engage dans un groupuscule dont il va faire le parti national-socialiste (en abrégé «nazi»). Il promet de restaurer la
grandeur de l'Allemagne, mise à mal par les vainqueurs de la Grande Guerre, prétendument sous l'influence des Juifs
cosmopolites !
La crise économique mondiale de 1929 lui vaut d’être entendu par des millions de chômeurs et de pauvres qui
aspirent à une revanche sur le destin. Fort du succès de son parti aux élections législatives, Hitler est appelé à former
le gouvernement de la République allemande le 30 janvier 1933. Dans les mois qui suivent, profitant des
maladresses des démocrates, il s’empare de tous les pouvoirs avec le titre de Führer (Guide). Il installe un État
totalitaire et se fixe deux objectifs maléfiques : agrandir l’Allemagne au prix d’annexions et de conquêtes ;
débarrasser d’une façon ou d’une autre le pays de ses Juifs !
Les mesures se succèdent (annexion de l’Autriche puis de la Tchécoslovaquie, mise à l’écart des juifs, multiplication
des pogroms et des humiliations) jusqu’à ce que la France et l’Angleterre, poussées à bout, lui déclarent la guerre.
La guerre, très vite, devient mondiale. En 1941, à défaut d’expulser les millions de juifs présents dans les territoires
conquis par son armée, Hitler entreprend de les exterminer par des exécutions collectives puis par la déportation et
les chambres à gaz. Le Führer se suicide misérablement peu avant la capitulation sans conditions de l’Allemagne.
Heinrich Himmler
naît au sein d'une famille catholique en 1900. Il est d'abord ingénieur agricole dès 1922, puis s'intéresse de plus en
plus à la politique. Il prend part au putsch de 1923, à Munich, avant d'être engagé comme secrétaire de Gregor
Strasser. Ses considérations nationalistes socialistes le poussent à intégrer les SS. Il en devient le chef en 1929 puis
est nommé à la tête de la Gestapo en 1934. Particulièrement fidèle au gouvernement hitlérien, il noie le pays, puis
l'Europe, sous la repression et la terreur. C'est lui qui met en place les camps de concentration et d'extermination
juifs. Ministre de l'Intérieur dès 1943, il met un terme au complot du 20 juillet 1944 et multiplie ses pouvoirs
militaires. Proche de la défaite, il tente de contacter les alliés mais Hitler le limoge. Sur le point d'être arrêté par les
Anglais, il met fin à ses jours en 1945.
Joseph Staline
21 décembre 1879 à Gori (Géorgie, Russie) - 5 mars 1953 à Moscou (URSS)
Successeur de Lénine à la tête de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS), Staline a été l'objet de
passions extrêmes. Dans le monde entier, des millions d'hommes l'ont adoré ou vilipendé, souvent à en mourir.
Il est né dans une famille misérable de Géorgie et a fréquenté le séminaire, seul moyen d’ascension sociale qui lui
fut accessible. C’est là qu’il a découvert le marxisme. Après la Révolution d'Octobre 1917, qui consacre la mainmise
des bolcheviques sur l’ancien empire russe, il devient commissaire du peuple (ministre) aux nationalités puis, en
1922, secrétaire général du Comité central du parti communiste.
Navigant entre l’aile gauche et l’aile droite du parti, Staline s’impose après la mort de Lénine en maître absolu du
pays, multipliant les exécutions d’opposants et les déportations de minorités. Il collectivise en 1928 l'agriculture. Il
s'ensuit une grande famine et environ six millions de morts.
En politique étrangère, peu désireux de faire les frais de l'expansionnisme allemand, Staline conclut un pacte de nonagression avec Hitler. Mais lorsque celui-ci rompt le pacte et envahit l’URSS le 22 juin 1941, Staline réveille le
nationalisme grand-russe. Le sacrifice au combat de 13 millions de Soviétiques et la victoire de Stalingrad vaudront
au dictateur le respect des dirigeants occidentaux en dépit de ses crimes innombrables.
Après la capitulation allemande, le vieux dictateur place sous sa coupe les territoires d'Europe centrale libérés de
l'oppression nazie. Jamais la Russie (ou l’URSS qui en tient lieu) ne semble aussi puissante qu’à ce moment-là… Le
«rideau de fer» qui sépare ainsi les deux Europe survivra jusqu’en 1989, bien après la mort de Staline en 1953.
Winston Churchill
30 novembre 1874 à Blenheim (Angleterre) - 24 janvier 1965 à Londres (Angleterre)
Winston Churchill, qui descend du célèbre duc de Marlborough, est un génie de la politique doté de multiples dons
(courage physique, mémoire et imagination phénoménales,…).
En dépit d'études médiocres, il s'illustre comme journaliste de guerre et officier de cavalerie avant de faire ses
preuves comme député et ministre. Lord de l'Amirauté en 1914, il lance la Navy dans la Première Guerre mondiale.
Mais son tempérament imprévisible l'empêche de déployer toutes ses ressources.
Après une longue traversée du désert dans les années 1930, durant laquelle il prend conscience du danger que
constituent Hitler et le nazisme, il est appelé en catastrophe à la tête du gouvernement britannique le jour même où
la Wehrmacht envahit la Belgique et la France.
Il a 67 ans quand, sous sa direction, la Grande-Bretagne va, seule pendant un an («the lonely year»), tenir tête à
Hitler... Cette année précieuse laissera aux Américains et aux Soviétiques le temps d'entrer en scène et d'écraser le
nazisme.
En un an, le «vieux lion» aura servi l'humanité mieux qu’aucun homme politique avant lui, sans jamais trahir les
idéaux de la démocratie. Écrivain prolifique, au demeurant plein d'humour, il trouvera encore le temps d'obtenir le
prix Nobel de littérature avec ses Mémoires.
Franklin Delano Roosevelt
30 janvier 1882 à Hyde Park (New York, États-Unis) - 12 avril 1945 à Warm Springs (États-Unis)
Franklin Delano Roosevelt devient président des États-Unis en 1933, alors que sévit depuis 1929 la plus grave crise
économique de l’époque moderne. Il multiplie les interventions de l’État pour sortir le pays de la crise. C’est le
«New Deal» (Nouvelle Donne). Mais le redressement est à peine engagé que l’Europe entre en guerre. Les ÉtatsUnis sont eux-mêmes attaqués par le Japon, allié de l’Allemagne hitlérienne.
Le pays s’engage de toutes ses forces dans le conflit mondial. Roosevelt meurt brutalement d'une hémorragie
cérébrale le 12 avril 1945, dans sa treizième année à la Maison Blanche (un record !), quelques semaines avant le
suicide de Hitler et la capitulation de l’Allemagne. Il appartiendra à son successeur, le vice-président Harry Truman,
de conclure la guerre et bâtir la paix.
Harry Truman
Né à Lamar (Etats-Unis) le 08/05/1884 ; Mort à Kansas City (Etats-Unis) le 26/12/1972
Après une enfance et une adolescence qui ne présageaient en rien son avenir politique, Harry Truman se retrouve
sénateur démocrate du Missouri à partir de 1935. A peine dix ans plus tard, il est élu vice-président auprès de
Roosevelt, auquel il succède à la tête des Etats-Unis en avril 1945. Face aux derniers temps des conflits de la
Seconde Guerre mondiale, Truman prend la décision de lancer la bombe atomique sur Hiroshima, puis sur Nagasaki.
Par la suite, il marche plus ou moins dans les pas de son prédécesseur en appliquant une politique de contrôle des
prix, immédiatement suivie d'une loi antigrève et d'une loi limitant l'immigration (exigées par les républicains et
certains démocrates). Pour ce qui est de la politique extérieure, Truman soumet en 1947 le plan Marshall, destiné à
venir en aide économiquement aux pays européens. Réélu en 1948, il poursuit sa politique d'aide, notamment vers
les pays peu développés. Dans le contexte de la Guerre Froide, il participe à la mise en place de l'OTAN, puis
intervient plus tard dans les conflits entre Corées du Sud et du Nord. C'est alors qu'il prive de ses fonctions le
général MacArthur, désireux de propager les troubles jusqu'en Chine. Truman laisse finalement sa place à
Eisenhower en 1952 puis s'attelle à ses Mémoires. Sa bibliothèque est inaugurée en 1957, dans le Missouri.
Nikita Khrouchtchev
Né à Kalinovka (Russie) le 17/04/1894 ; Mort à Moscou (Russie) le 11/09/1971
Nikita Khrouchtchev, après avoir participé à la révolution bolchevique en 1917, entame une carrière politique qui lui
fera intégrer le Comité central du Parti communiste d'URSS en 1934 et le Soviet suprême en 1937. Suite à son rôle
actif dans la Seconde Guerre mondiale où il participe notamment à la défense de l'Ukraine et de Stalingrad, il est
nommé général. En 1953, il succède à Staline comme premier secrétaire du Parti communiste d'URSS et mène une
politique de "déstalinisation", dénonçant le culte de la personnalité instauré par son prédécesseur. Khrouchtchev
devient Premier ministre en 1958, mais ses réformes agricoles sont un échec, de même que sa politique étrangère,
qui mène à la crise des missiles de Cuba. Il est donc démis de ses fonctions en 1964.
Mikhaïl Gorbatchev
Né à Privolnoïe le 02 mars 1931
Issu d'une famille paysanne, Mikhaïl Gorbatchev entre aux Jeunesses communistes dès l'âge de quinze ans. Il suit
des études de droit à Moscou et adhère au parti communiste en 1952. Il mène par la suite une carrière d'apparatchik
en province et rentre dans l'appareil du parti en 1962. Il y progresse en s'occupant notamment des questions
agricoles. D'abord secrétaire pour sa ville puis pour la région, il est muté à Moscou, où il devient secrétaire général
du parti à la mort de Tchernenko. Il entame alors des réformes dont la transparence - glasnost - et la restructuration perestroika - sont les mots d'ordre. En 1988, il accède à la présidence de l'URSS. Mais le bloc soviétique se dissout,
sa volonté de maintenir l'URSS n'est pas partagée de tous et il doit faire face au putsch du 19 août 1991. Ce coup
d'Etat permet à Boris Eltsine d'accroître sa cote de popularité alors que Mikhaïl Gorbatchev démissionne. Apprécié
en Occident, Mikhaïl Gorbatchev ne l'est pas dans son pays, mais ceci ne l'a pas empêché de recevoir le prix Nobel
de la paix en 1990
John Fitzgerald Kennedy
Né à Brookline (Etats-Unis) le 29/05/1917 ; Mort à Dallas (Etats-Unis) le 22/11/1963
Diplômé de Harvard en 1940, John Fitzgerald Kennedy commence sa carrière politique après la Seconde Guerre
mondiale. A vingt-neuf ans, il est élu à la Chambre des représentants. Il devient par la suite sénateur du
Massachusetts de 1935 à 1960. En 1960, candidat du parti démocrate, JFK bat Nixon à l'élection présidentielle avec
seulement 100.000 voix d'avance. Il est élu grâce à un programme novateur sur le plan social et au thème de 'la
nouvelle frontière'. En matière de politique extérieure, il doit faire face à la 'menace du communisme' et organise
alors le débarquement de la Baie des cochons qui s'avère un véritable échec. Au Vietnam, il appuie le conflit en
envoyant des troupes américaines. John Fitzgerald Kennedy est assassiné le 22 novembre 1963, lors d'un voyage
électoral au Texas, dans des conditions qui demeurent encore obscures aujourd' hui. Cette mort 'en direct' a marqué
les esprits du monde entier.
Richard Nixon
Né à Californie (Etats-Unis) le 09/01/1913 ; Mort à New York (Etats-Unis) le 23/04/1994
Richard Nixon est issu d'une famille modeste et doit obtenir une bourse pour poursuivre ses études. D'abord avocat,
il rejoint la marine puis se présente comme candidat au Parti républicain californien en 1946. Il apparaît alors
comme un des principaux acteurs de l'anticommunisme. Il est élu vice-président en 1952 et porte le pouvoir durant
la maladie d'Eisenhower. Il connaît une défaite politique à la présidence contre Kennedy en 1960 mais est
finalement élu à la tête des Etats-Unis en 1968. Il se démarque par sa politique de désengagement militaire au
Vietnam et par les accords nucléaires signés en URSS. Nixon est réélu à la présidence en 1972. Durant les années
suivantes, il doit faire face à une certaine instabilité économique et au scandale du Watergate. Il abandonne ses
fonctions en 1974, laissant la place à Ford.
Ronald Reagan
Né à Tampico, Illinois le 06 février 1911
Décédé à Los Angeles, Californie le 05 juin 2004
Ronald Reagan n'est pas 'tombé dans la politique étant petit'. Son père, Jack, est vendeur de chaussures, catholique
irlandais et démocrate convaincu, et sa mère Nelle affiche un puritanisme protestant militant. Tout d'abord militaire
puis reporter sportif à la radio, il devient acteur de cinéma à partir de 1937. Mais sa carrière n'évoluant pas, Ronald
Reagan se tourne vers la télévision et acquiert ainsi une grande popularité dans les années 60. C'est alors qu'il
s'engage en politique. Il devient alors le chef de file du parti républicain et est élu gouverneur de Californie de 1967
à 1975. Ses idées conservatrices et anticommunistes lui valent alors une renommée nationale. Candidat en 1980, il
est élu à la présidence des Etats-Unis. Bien que conservateur, sa politique sur le plan économique est libérale. Réélu
en 1984, il encourage le programme d'armements de la 'guerre des étoiles', hostile à l'URSS. Mais en octobre 1986,
il signe des accords de désarmement. Bien que son second mandat ait été entaché par l'Irangate, sa notoriété n'a
jamais diminué. Il quitte la Maison Blanche en janvier 1989, peu avant son 80e anniversaire. Atteint de la maladie
d'Alzheimer depuis une dizaine d'années, il meurt à l'âge de 93 ans.
George Bush
Né à Milton, Massachusetts le 12 juin 1924
Fils de Prescott Sheldon Bush, sénateur du Connecticut, et de Dorothy Walker, George Bush grandit au sein du
domaine familial à Greenwich. Diplômé de la Phillips Academy d'Andover, il entre à Yale mais interrompt ses
études en s'engageant dans l'US Navy. Major en économie de cette université, il participe à la création de la Zapata
Petroleum au Texas et prend la présidence de la filiale Zapata off shore. Son épouse Barbara lui donne six enfants :
George Walker, Robin, décédé à l'âge de 3 ans des suites d'une leucémie, John, Neil, Marvin et Dorothy. Il se lance
dans la politique en devenant président de la section républicaine du comté de Harris en 1962. En 1970, il est
nommé représentant permanent des Etats-Unis auprès des Nations unies par le président Nixon. Après le scandale du
Watergate, celui-ci cède son siège à Gerald Ford, qui offre à George Bush la direction de la CIA. En 1980, il se
lance dans la course à la présidence. Même si Ronald Reagan est élu, il est vice-président, et cela pendant huit ans.
Le 8 novembre 1988, à 64 ans, il est le 41e Président des Etats-Unis. Sa diplomatie lui permet de forger la plus
grande coalition de pays, engageant près de cinq cent mille soldats contre les forces de Saddam Hussein. George
Bush, qui n'est pas réélu pour un second mandat en 1992, coule une retraite sereine, deux de ses fils ayant pris son
relais politique : George W. Bush est le 43e Président des Etats-Unis, John est gouverneur de l'Etat de Floride depuis
1998.
George W. Bush
Né à New Haven le 06 juillet 1946
Diplômé de Yale et titulaire d'un MBA de Harvard, il débute sa carrière professionnelle dans l'industrie du pétrole.
George W. Bush entre sur la scène politique lorsqu' il soutient la campagne présidentielle de son père. Il devient
ensuite gouverneur du Texas de 1995 à 2000. En 2000, George W. Bush, candidat républicain, se présente à la
présidence contre Al Gore. Son programme est très conservateur, il se positionne contre l'avortement et pour la
peine de mort. Il prévoit également une réduction des impôts et de la dette publique ainsi qu'un renforcement sur le
système de santé et la défense. Après une bataille juridique, concernant le décompte des voix en Floride, George W.
Bush est élu président. Après les attentats du 11 septembre 2001, qui ont profondément choqué l'Amérique, il
déclare la guerre au terrorisme : il mène une guerre en Afghanistan et met fin au régime taliban. S'ensuit une
campagne irakienne, sans justification liée au 11 septembre, qui oppose les Etats-Unis à l'ONU et à une grande
partie des Etats qui refuse de les suivre dans cette guerre. L'ONU finit par la légitimer a posteriori. Les milliers de
soldats morts et l'embourbement irakien n'empêchent par George Bush de triompher face à John Kerry en 2004. Dès
2005 toutefois, son second mandat est troublé par une série de scandales
Fidel Castro
Né à Biran le 13 août 1926
Fils d'un planteur émigré de Galice, Fidel Castro adhère au Parti du peuple cubain et ouvre un cabinet d'avocat pour
défendre la cause des déshérités. Condamné avec son frère à quinze ans de prison pour avoir attaqué une caserne et
tenté par là même d'ébranler le pouvoir du dictateur cubain Batista, il part se réfugier au Mexique. C'est là qu'il
rencontre Ernesto 'Che' Guevara. Les deux hommes entament alors une guérilla depuis le maquis de la Sierra
Maestra, qui se solde par la fuite de Batista en 1959. Premier ministre, Fidel Castro mène alors une politique de
nationalisation et de collectivisation agraire, désireux de briser la tutelle économique américaine. Proche de l'URSS,
Cuba devient une république socialiste en 1961, et le terrain d'affrontement des deux 'blocs' durant la guerre froide :
débarquement manqué des Américains sur la baie des Cochons, déploiement de missiles soviétiques dans l'île...
Castro, chef d'Etat depuis 1976, a instauré un régime de parti unique. L'île est actuellement soumise à un strict
embargo. Il doit céder temporairement le pouvoir à son frère Raul en 2006, suite à des problèmes de santé. Après de
longs mois de rumeurs et de démentis, Fidel Castro quitte définitivement le pouvoir en février 2008 et désigne Raul
comme héritier.
Ernesto Guevara
14 juin 1928 à Rosario (Argentine) - 9 octobre 1967 à La Higuera (Bolivie)
Né en Argentine, dans une famille bourgeoise de Rosario, Ernesto Guevara suit des études de médecine puis voyage
en Amérique latine malgré un asthme chronique. Il fait la connaissance au Mexique de Fidel Castro et s'engage à ses
côtés dans la lutte contre le dictateur cubain Fulgencio Batista. Après leur triomphe, il organise en personne la
répression, inaugure le «goulag tropical» et procède à de nombreuses exécutions. Ministre de l'économie, il
nationalise sans ménagement les entreprises cubaines.
Écarté des responsabilités par Castro en 1965, Guevara crée un maquis révolutionnaire dans l'ex-Congo belge avec
Kabila (le futur «tombeur» de Mobutu). C'est l'échec. Empêché de revenir à Cuba, il tente à nouveau sa chance en
Bolivie avec quelques Européens épris de révolution (parmi eux, le Français Régis Debray). Mais le «Che» (c'est
son surnom) ne bénéficie d'aucun soutien parmi les paysans indiens. Il est traqué par l'armée bolivienne et, le 9
octobre 1967, au lendemain de sa capture, sommairement exécuté.
Sa fougue révolutionnaire, son physique de jeune premier et sa mort vont faire de lui un mythe révolutionnaire. Son
icône, reproduite sur des millions d'affiches, dérive de la photo ci-dessus, prise lors d'un meeting à La Havane par
Alberto Korda, le 6 mars 1960.
Hô Chi Minh
19 mai 1890 à Kimlien (Viet-Nâm) - 3 septembre 1969 à Hanoi (Viet-Nâm)
Hô Chi Minh, de son vrai nom Nguyên Tat Thanh ou Nguyên Ai Quôc, fonde en 1941 le Vietminh ou Front pour
l'indépendance du Viêt-nam (on écrit aussi Viêt-Minh). Réfugié à Canton, il est jeté en prison par le chef chinois
anticommuniste Tchang Kaï-chek mais les Alliés anglo-saxons forcent celui-ci à le libérer. Adoptant le surnom d'Hô
Chi Minh (Celui qui éclaire), le révolutionnaire prend la direction de la résistance contre les Japonais en Indochine
même.
Hô Chi Minh proclame l'indépendance de son pays le 2 septembre en fondant la République Démocratique du Viêtnam. Confronté aux velléités hégémonique de la Chine, il négocie en 1946 un accord d'autonomie avec Jean
Sainteny, le représentant de la France.
Les accords de Genève consacrent en 1954 la partition du pays et ouvrent la voie à une terrible guerre civile, dans le
contexte de la «guerre froide» entre les États-Unis et les puissances communistes (1963-1975).
Hô Chi Minh mène une seconde guerre d'Indochine contre les États-Unis et leur allié sud-vietnamien avec l'aide de
la Chine populaire et de l'URSS, tout en profitant de l'aide fournie par ces deux pays. Il meurt avant le triomphe de
son camp. Saigon, capitale du Sud-Vietnam, est rebaptisée de son nom.
Mao Zedong
26 décembre 1893 à Shaoshan (Hunon, Chine) - 9 septembre 1976 à Pékin (Chine)
Fils d'un riche paysan, Mao Zedong (Mao Tsé-toung dans l'ancienne graphie chinoise) participe à la fondation
discrète du Parti communiste chinois (PCC), en 1921, à Shanghai.
L'alliance de raison entre les communistes et le parti nationaliste Guomindang de Tchang Kaï-chek se clôt sur une
rupture brutale. Mao doit fuir sa province du Hounan. C'est la Longue Marche qui le mène au Shaanxi au terme d'un
périple de 12000 km. Désormais en sécurité et fort d'une autorité sans faille sur ses troupes, Mao introduit la
révolution dans les campagnes par le partage des terres… et le massacre des mécontents.
Pour faire face aux Japonais qui ont envahi le pays, Mao se rapproche de Tchang Kaï-chek. Mais sitôt la Chine
libérée, la guerre fratricide reprend. Elle se termine en 1949 par la fuite de Tchang Kaï-chek à Taiwan et la
proclamation par Mao de la République populaire de Chine.
Surnommé le «Grand Timonier», Mao Zedong entraîne les Chinois dans des entreprises hasardeuses qui se soldent
par des millions ou des dizaines de millions de morts : «campagne des Cent Fleurs», «Grand bond en avant»,
«révolution culturelle». Il se brouille aussi avec les Soviétiques. À sa mort, il laisse le pays exsangue mais, contre
toute attente, son successeur, le réformiste Deng Xiaoping, le «Petit Timonier» (à peine plus de 1m 50 de taille !), va
engager la Chine dans la voie d’un redressement aussi rapide que spectaculaire
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