Technique d`expression II

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Théories de l’Information et de la Communication
Semestre II
Mr GOBERT
Ne pas oublier à l’examen :
- Problématique en 3 temps
- Plan en 2 parties
- Pas de fautes d’orthographe
- Citer au moins 1 auteur
Corrigé : ex de problématique pour le sujet sur N. Weigner.
1- N.W. est un ingénieur qui théorise et conçoit sur des problématiques techniques.
2- Pourtant, malgré cette appréciation technique, il dimensionne son œuvre au regard d’une
philosophie basée sur les écrits d’Asimov.
3- La question se pose : entre technicité et philosophie, quel est son apport à la cybernétique ?
Corrigé : ex de problématique pour le sujet « du modèle religieux aux modèles mécanistes ».
Problématique : les SIC proposent une vision globale ou sciences humaines, elles s’intéressent
aux médias et tentent de les modéliser. Comme toute science en structuration, l’Infocom
développe une historicité dans ses paradigmes.
1- Les premiers modèles abordés sont des modèles d’obédience technique, liés à la date de
création de l’Infocom en 1973.
2- Pourtant l’Infocom affiche une volonté forte d’enracinement dans les sciences sociales et
humaines constituées. A l’extrême, malgré cette volonté forte, l’Infocom en rejette le modèle
fondateur : la théologie (« on veut faire comme les ingénieurs en puisant dans les sciences
humaines et sociales, mais on rejette le modèle).
3- L’infocom reposerait-elle sur un tableau complexe de technicité et de philosophie dont les
racines seraient rejetées, notamment pour des questions d’image ?
Introduction
Dans un premier temps, nous allons aborder, avec la description des modèles mécanistes la
vision technicienne de l’Infocom puis nous mettrons en lumière les racines sous-jacentes de la
discipline & les tensions structurantes dans les modèles philosophiques et religieux.
Nous montrerons qu’il existe un inconscient scientifique dont le rejet peut s’exprimer par un
retour du refoulé sensible, notamment par les représentations du religieux.
Corrigé : ex de problématique pour le sujet « Des sciences de l’ingénieur en SIC ».
1) L’ingénierie est une approche d’invention-conception d’un produit destiné à être construit ou
intégré à la construction d’un autre.
2) Or les SIC ne semblent pas investies dans leur productions de l’activité de conception et de
re-conception.
3) Les sciences de l’ingénieur, principalement économiques, ont-elles une influence propre dans
une science qui n’en a pas ?
1
L’apport des SIC à la vie institutionnelle et politique
Une Thématique de travail est quelque chose de pratique.
On va parcourir les SIC avec une ligne directrice : l’apport des SIC à la vie institutionnelle et
politique. L’approche française des SIC est singulière.
On crée les SIC au moment où l’éducation met en place les cycles professionnalisant (Iup, Iut,
BacPro, Dess, etc).
1965 : création du bac technologique
1966 : création de l’IUT
1966 : suppression de la classe de propédeutique (classe très théorique préparant à l’université).
On voulait faire de l’enseignement supérieur un cycle adapté aux entreprises pour former des
étudiants ayant déjà une formation professionnelle : on met en place une filière
professionnalisante propre en université. Cette mission est augmentée en 1984 avec la
modification de la loi portant fondation des universités.
1984 : on instaure les 3 missions de l’université :
1- enseignement supérieur
2- enseignement professionnel
3- formation continue
1999 : modification de la loi et création des VAE (validation des acquis de l’expérience, en plus
des VA professionnelles). Ces validations reposent sur une expérience de 3 ans (au lieu de 5) et
ouvre les portes des 3 cycles universitaires.
Les SIC sont donc créees dans ce contexte à vocation professionnelle.
Problématique.
1) L’institution politique crée les filières professionnelles en même temps qu’il favorise
l’émergence des SIC, qu’il reconnaîtra entre 1971 & 1973.
2) Ces filières professionnelles font concurrence aux sciences de l’ingénieur en même temps
que les SIC abordent une théorisation des modèles de l’ingénieur associés aux sciences
humaines.
3) Qu’en est-il des sciences de l’information face aux sciences de l’ingénieur dans un contexte
professionnalisant où le contenu des sciences est méconnu.
L’institution politique est l’Etat,
L’institution universitaire est la section disciplinaire (ex : infocom = 19, socio = 11, etc.)
L’institution de gouvernance internationale est la représentation du politique au niveau mondial
et local (Rq : les chefs-lieux fondés par Napoléon étaient des villes où l’on pouvait se rendre en
un jour de cheval). Autrefois existait une structure du type : Pays > Dep > Canton > Commune,
qui est devenue aujourd'hui : Europe > Région > Pays (au sens local).
Aujourd’hui en France, l’Infocom ne questionne pas l’institution politique dans ses
représentations.
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Rq : Aujourd’hui en Infocom, seuls deux projets ont été votés par l’agence nationale de la
recherche. Les deux seuls appels d’offre estampillés « SIC » sont donc :
- le projet « écocitoyenneté »
- le projet concernant ka technologie de l’information et de la communication : comment la
technologie instrumente la communication de l’Etat.
Ces deux seuls projets existent pour les 500 chercheurs en SIC.
Pourquoi cette carence de projet ? Les SIC ne sont elles pas reliées à la demande de
l’institution ?... La question à se poser est plutôt : est ce que l’évolution des SIC n’est pas très
différente de son image ?
La représentation collective des SIC ne correspond peut être pas à ce qu’elles sont
vraiment. Peut être y a-t-il un problème de communication autour des SIC !
La communication rend compte de l’écart entre les attentes dans les espaces sociaux et
institutionnels en demande d’expertise professionnelle et la revendication de scientificité
des chercheurs, éléments dissociés mais pas nécessairement opposables.
Aujourd’hui, l’institution politique n’a pas conscience des enjeux que véhiculent les nouvelles
technologies. Hélas, le seul à s’en être rendu compte est Sarkozy.
Les modèles de droit et de politique ont toujours un retard sur l’évolution technologique :
10 ans de retard dans la sphère publique
5 ans de retard dans la sphère politique
Ce retard s’explique par le fait que la politique pense d’abord en terme de droit de licence.
Ex : 1997, le rapport parlementaire Baquiast se termine par « Internet va révolutionner les
démocraties occidentales car il s’agit d’une communication tout azimut ». Jospin va dire à
l’école d’Hourtin (université d’été qui invite chaque année un politique) : « la France est
rentrée dans la société de l’information et de la communication ». Malgré cela, aucun article
concernant l’Infocom ne sera publié cette année là.
La seule institution à être en avance est l’administration. Par exemple en 1963, De Gaulle
veut construire la bombe atomique à hydrogène. Pour cela il a besoin d’un lanceur (fourni par
Dassault) et d’un ordinateur pour faire les calculs. Réaction de Gaulle : le rapport Ortoli qui met
en place le « plan calcul ». Puis Bull est créé pour obtenir l’autonomie informatique.
En 1981, c’est l’arrivée de Mitterrand au pouvoir et la distribution des machines Thomson, mais
c’est aussi l’année de distribution des ordinateurs gratuits dans les écoles.
L’administration s’équipe en 1982 mais dans le grand public, le numérique ne fera son
apparition que grâce aux consoles de jeu.
Les premières administrations à s’équiper sont le Fisc pus la Défense > Aujourd’hui les centres
de recherche prioritaires sont : Défense > Intérieur > Finances mais les développements sont
privés dans le cadre d’appels d’offres.
Synthèse : Se questionner quant au rôle des SIC par rapport au public.
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14/03/06
Les Modèles Psychologiques
Depuis que le vivant existe, il y a toujours eu une préoccupation pour la psychologie.
Empirique = quelque chose basée sur l’expérience, sur le sensible, sur le terrain. Une recherche
empirique est une recherche sur le terrain. A la dimension empirique est opposée la dimension
théorique.
Expérience sensible = celle que l’on fait avec nos sens. L’expérience sensible permet de penser
que nous tous été des « psychologues en herbe » avant qu’il y ait une science, nous faisons de la
psychologie sans le savoir.
Histoire de la psychologie : étude des commerçants de quartier. Jusqu’au 19ème siècle les
forgerons connaissent le secret pour soigner la sciatique, les bouchers savaient libérer des maux
de tête. > Il faut raconter sa vie et le geste n’est pas le même à chaque fois. Qu’est ce qui fait
que dans la société dans laquelle on se trouve on peut en avoir « plein le dos » ?
→ Le fond de la croyance est dans la connaissance psychologique.
La psychologie est toujours liée à la médecine. On connaît l’effet placebo décrit par
Hippocrate ; ou les romains qui demandaient l’avis d’un psy pendant leurs procès ; ou la
déviance sociale qui s’accompagne d’une incompréhension des mécanismes sociaux, c’est la
déviance sociale qui nous entraîne entre le normal et le pathologique.
Pourquoi ressentons nous parfois les gens comme normaux et d’autres non ? C’est la question
du normal, du bizarre et du pathologique.
Celui qui est normal est celui qui épouse la norme, et la norme est dictée par le social, elle
est culturelle et donc géographique. Dès Louis XIV, les normes sociales s’opposent avec
l’arrivée des premiers noirs : on prend alors conscience qu’il faut créer une science qui étudie
les comportements dans les autres sociétés. C’est d’ailleurs considérer que le comportement
observable ailleurs témoigne d’un comportement existant dans l’espèce humaine. Il existe
des cultures comportementales différentes, chaque comportement appartient au répertoire
comportemental de l’espèce humaine : l’Ethogramme.
S’il existe bien une espèce, il y a néanmoins plusieurs normes comportementales et il faut
donc créer une science de l’homme : l’anthropologie.
Mais un psychologue qui appartient à une norme social peut il en comprendre une autre ?
A l’origine la psychologie est toujours établie dans un contexte de société.
En grec, « psyché » signifie « âme ». L’âme est une représentation sociale qui propose un
rapport de l’individu (du latin « indivis » : indivisible) avec le divin par le medium de la
spiritualité ou de la religion. Ce medium est profondément culturel, il est enraciné depuis la
sédentarisation qui donne lieu à la culture de la terre et à la création de valeur en rapport avec
celle-ci.
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La psychologique scientifique, ou l’approche sans jugement des états mentaux.
Traditionnellement les déviations sociales et mentales sont gérées par la société de 2 façons :
par la répression ou par la prise de rôle social.
- Dans les sociétés occidentales monothéistes on tente de contrôler les déviations soit en les
soignant, soit en les isolant, soit par la répression.
- Dans les sociétés non-occidentales polythéistes on tente l’insertion sociale de la déviance
en l’acceptant comme un incontournable culturel.
Ex : en Océanie la déviation mentale est perçue comme une ouverture d’esprit.
Plus l’individu s’institutionnalise, plus il devient réceptif à la déviance, plus il devient
client de la norme. La demande du client en psychologie est de se rapprocher de la norme
pour normaliser ses liens sociaux.
Dans les sociétés occidentales, la limite est le danger physique.
Dans les sociétés non-occidentales, la limite de la norme est le danger d’enchantement du
monde, c'est-à-dire d’oublier son histoire son histoire et ce que l’on doit à ses ancêtres.
La limite normative dans les sociétés non-occidentales est le danger de mémoire et d’oubli. Ces
sociétés érigent une norme collective où chaque personne constitue une organisation qui
représente chez l’homme la nature. La nature est habitée par les dieux donc chaque homme
est Dieu en ce qu’il représente de la nature.
Le rapport au divin est universel mais interroge des anthropologies opposées : d’une part
l’individu et de l’autre la personne.
La normativité sociale va être tantôt individuelle, tantôt personnelle, et les phénomènes de
migrations humaines provoquent des dissonances cognitives sociales.
Dans notre vie coexistent une convergence spirituelle entre individu et personnalité.
Les grandes théories psychologiques naissent au 19ème siècle dans les sociétés occidentales.
C’est officiellement l’étude des mécanismes de la psyché. Pour d’autres il s’agit de l’étude des
faits de la personnalité. Pour d’autres encore c’est l’étude des réalisations mentales dans
l’espèce humaine.
La psychologie c’est une recherche engagée dans une pragmatique (elle sert à quelque chose
immédiatement).
Sigmund FREUD
Il écrit en 1923 un ouvrage incroyable Totem et Tabou dans lequel il fait le lien entre
psychologie et anthropologie. Freud et Emile Durkheim ne se sont jamais connus mais dans un
livre un auteur les fait dialoguer ensemble.
Dans Totem et Tabou, Freud met en scène une mémoire collective : il y a un meurtre rituel du
père qui va créer une névrose sociale à la base de la construction de la communauté.
Freud écrit ce livre très tard car il lui a fallu beaucoup de temps pour aborder l’anthropologie en
psychanalyse.
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En Autriche à la fin du 19ème siècle on sort de la guerre qui opposa Prusse & France. Après une
guerre on s’interroge toujours sur la société et les hommes. La ville de Vienne au 19 ème est très
libertine > ce qui questionne la petite communauté juive dont Freud fait partie.
Freud travaille sur la psyché et met en rapport 3 choses :
● Le rapport au sacré
Freud est juif et croit donc que l’écrit stabilise la société. Il pense que le texte fondateur sont les
textes sacrés. Pour lui le texte fondateur est l’ancien testament. Freud affronte alors l’institution
universitaire mais aussi sa communauté avec des références théologiques fortes.
● Le rapport à la personnalité
Freud fait œuvre d’anthropologie (« Le cas Dora »). « Celui qui se trahit par tous ses pores, il
bavarde avec le bout des doigts. Quelque soit la société dans laquelle il se trouve, l’homme va
avoir des mécanismes comportementaux identiques ».
● Le rapport à l’individu : la psychanalyse.
Psycha = psyché + âme.
Analyse = étude dans le détail, étude en profondeur.
C’est donc l’étude des mécanismes profonds de la personnalité. C’est aussi une étude
pragmatique qui donnera lieu à une analytique. 2 aspects : la théorie et la pragmatique.
Théorie = état de la personnalité
Pragmatique = le travail du terrain empirique clinique (du grec Kliné : secte qui assiste les
mourants sur leur lit de mort).
Le versant théorique.
Dans sa jeunesse Freud est un praticien de l’hypnose. Il est médecin t se destine à la neurologie.
Puis il rencontre Charcot qui travaille sur l’hystérie. Il hypnose alors les femmes hystériques et
leur plante une lame dans la peau sans qu’elles sentent la douleur. Il y aurait des forces sousjacentes qui guident notre vie.
Freud remarque alors que certains cas sont plus graves que d’autres. IL existe un continuum qui
va du normal au pathologique, du fond de personnalité à la pathologie. L’hystérie devient une
tendance, un agrégat de la personnalité : nous en avons tous en nous. Une personnalité riche est
riche de toutes ses constituantes pour peu que l’une d’elles ne prenne pas le dessus sur les
autres.
La pathologie est signée par l’innovation d’une constituante de la personnalité du champ
de l’existence.
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03/05/06
Précision sur l’examen :
- pas de questions sur les cours du premier semestre mais la méthodologie reste la même.
- réviser plus particulièrement  :
« Y a-t-il une différence entre communauté et société ? »
« En quoi Freud a-t-il créé un modèle de communication »
Freud et la psychanalyse
Introduction / Historique
Freud, bien que athée, a conservé durant ses recherches l’influence de ses raines juives. IL est
avant tout biologiste, médecin, neurologue et se comportera comme tel en faisant de la
psychologie, avec ses propres paramètres. Maître de conférence, il enseignera la neurologie, ce
qui lui permet de développer sa pédagogie.
Freud est un passionné de voyage, attiré comme un aimant par la ville de Rome : « aller dans
une ville étrangère, c’est comme découvrir une autre phase de l’inconscient ». Freud est
quelqu’un qui fait le lien entre théorie et pratique : il crée la théorie analytique, sur laquelle il
fondera une pratique : la Psychanalyse.
Ainsi, en tant que biologiste et voyageur lettré, Freud crée des cartes, qu’il appelle « topiques »,
la première en 1900, la seconde en 1920.
- Ferdinand de Saussure inspira Freud en disant que « la langue et les mots permettent de
structurer la pensée » & « ils doivent structurer aussi la perception », d’où le mécanisme « si je
sais avec des mots ce que je veux percevoir, je le percevrai mieux que sans les mots ».
- Freud fut aussi inspiré par Von Exküll, auteur du début du 20ème siècle, passionné par la
médecine psychosomatique (soma = le corps). Von Exküll va dissocier la perception chez
l’espèce de la perception chez l’individu :
« Chaque espèce dispose d’un répertoire perceptif qui est propre à l’équipement sensoriel ».
L’ontogenèse des sujets (c'est-à-dire l’histoire des sujets) va influer sur l’évolution de
l’équipement perceptif.
Ex : habiter à coté d’une voie ferrée > la gêne auditive du début s’évanouit progressivement
grâce au développement d’un scotome (une coupure) aux fréquences de passage du train.
►L’adaptation à l’environnement diminue ou accentue des qualités perceptives et si la
perception fonde ce que je suis (c'est-à-dire on se construit grâce çà elle), donc la théorie
de Freud est fondamentalement une théorie de l’InfoCom.
Si on parle de perception, on parle d’émission/réception, donc on parle d’InfoCom !
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Première Topique – 1900
Exercice pédagogique fait par Freud pour nous expliquer ce que serait la psyché.
Freud dit que nous sommes malades de choses en nous que nous ne connaissons pas. On range
ces boîtes dans un réservoir qui est l’inconscient, dans lequel on trouve :
- des pulsions
- beaucoup d’énergie
- toute l’histoire du sujet (réveillé Et endormi)
- des reliquats de l’évolution de l’espèce humaine
Nos pulsions sont chargées d’une tonalité de vie (Eros) ou de destruction (anatos). La pulsion,
en tant que force, peut tourner en rond dans l’inconscient ou essayer d’atteindre le
PRÉconscient.
Pour franchir la « rivière » et la censure, la pulsion doit s’adapter. Si la pulsion ne franchit pas
la rivière, elle est « refoulée ». La pulsion va alors se grimer. En insistant, quelques bouts de
pulsions parviendront à la conscience. Il y a 4 exceptions qui permettent à certaines pulsions de
passer :
● La drogue. Dans son article « de la coca », Freud vante les mérites de la cocaïne, auquel il
ajoutera une étude sur la dépendance un an près (1897).
● L’hypnose : l’hypnose et l’autohypnose sont des moments de relâchement de la conscience
qui laisse plus facilement libre cour
● La situation de rêve qui est une période de relâchement de la censure, et dont l’analyse peut
mettre à jour certaines parcelles d’inconscient.
● Les lapsus, de plusieurs types. Ex : en regardant une femme, on peut féminiser un mot
masculin par « sommation ». Mais les lapsus sont très rarement dérangeants, sauf dans le cas
d’une vérité qu’on ne veut surtout pas dire.
Attention : ces signes sont à analyser au regard de l’individu dans sa vie, son « anamnèse »
(histoire de la vie d’un sujet). Cette première topiques s’inscrit dans les « stades de
développement ».
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Stades de développement.
►0 à 1 an : stade ORAL
► 1 à 3 / 4 ans : stade ANAL
► 4 / 5 à 7 ans : stade PHALLIQUE
A chaque stade du développement Freud associe une angoisse / un mécanisme de défense /
une préoccupation de la libido
« Libido » = énergie vitale (pas de relation directe avec le sexe) qui maintient l’individu en vie
et lui donne envie de se reproduire, de transmettre son héritage.
Orthogenèse = apport de l’histoire du sujet à l’évolution de l’espèce
Phylogenèse = histoire du développement de l’espèce
Anamnèse = histoire de l’individu par rapport à lui-même.
La succession des stades représente l’anamnèse des sujets.
Stade ORAL
C’est la prise de contact avec le monde extérieur. Il faut un an pour que l’enfant se remette de
l’accouchement, année pendant laquelle il vit une relation symbiotique avec sa mère ou son
substitut maternel.
Cette relation est caractérisée par 2 préoccupations : l’alimentation et la prédominance du sein.
Il existe au stade oral une certaine angoisse : celle de la séparation. On remarque qu’à cet âge
là il n’y pas de dissociation du corps. Donald Winniscott met en place une théorie où il dit que
l’enfant a « besoin que sa mère soit suffisamment bonne pour lui permettre d’acquérir
confiance en lui ». En effet au départ la mère est tellement proche qu’elle peut devancer le
désir de son enfant, c’est une « good illness ». Si elle est suffisamment bonne, elle doit savoir
instaurer un temps d’attente de plus en plus long, ce qui apprend à l’enfant à se savoir
autonome jusqu’à pouvoir se sentir capable de se détacher de sa mère. En cas de non-maman, il
y a le « doudou ».
Freud nomme toute puissance magique le fait que l’enfant croie que, quand il a faim, la
nourriture arrive d’elle-même.
L’angoisse du stade oral = angoisse du morcellement du corps.
Les acquis dans tous les stades sont conservés lors de la fabrication de la personnalité de
l’individu.
Stade ANAL
C’est le moment où l’enfant retient ses selles, qu’il considère comme des choses sales à retenir
ou détruire. L’autonomie du « caca » est aussi celle de la vie.
Le stade anal est aussi celui du « NON ! » et de la quête d’autonomie.
> 1ère phase : phase sadique où l’érotisme est lié à l’expulsion des matières fécales qui sont des
objets à détruire.
> 2ème phase : phase de retenue qui se manifeste par le contrôle et la possession. Il y a un
primat et une angoisse : celle d’être dépossédé et mangé.
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Le passage du stade oral à anal, de la symbiose à la possession, est celui de la psychose à la
névrose. C’est le passage où l’on vainc l’absence de confiance, « je fais la différence entre
moi et ce que je croyais être moi : la mère ».
On peut alors se fixer partiellement ou pleinement au stade anal : une fixation pleine amène la
paranoïa, où l’homme a peur de se faire voler son identité sexuelle, c’est pourquoi les paranos
entendent des voix qui les traitent d’homosexuels.
Le stade anal pousse la création de l’ambivalence, du sadisme et du masochisme.
Freud dit que nous développons des bouts de fixation partielle à chaque stade.
Deuxième topique : 1920.
« Le ça est le correspondant de l’inconscient dont une partie se trouverait dans le moi »…
« Le ça est le pôle pulsionnel de l’appareil psychologique qui cherche ici et maintenant à
satisfaire ses pulsions ».
Le ça est indéfini (ni homme, ni femme)
Le Moi représente des intérêts de la totalité de la personne. Il s’agit d’une instance.
Le lien entre « ça » et « moi » est le « surmoi », l’intériorisation de la
morale. C’est une instance moralisatrice, que Freud appelle « héritier du
complexe d’oedipe ». Dans la psychose, le surmoi est minimum alors qu’il
est très développé dans la névrose.
Pour Freud, ce qui construit le noyau de la personne c’est le fait de
surmonter des conflits psychiques. Pour Freud la personnalité n’existe que si on a accédé à la
névrose, à la constitution d’un noyau névrotique.
- Il y a des conflits manifestes, qui paralysent la personne : on parle de pathologie
- Il y a des conflits qu’on ne voit pas, ce sont les « fonds de personnalité »
Si je me fixe à un stade, mes mécanismes de défense adultes seront ceux du stade auquel je me
suis fixé. Freud fait le lien entre le vécu émotionnel et l’histoire sociale du sujet au regard de la
construction du psychisme.
Il y a des états entre la névrose et la psychose : l’Etat BorderLine.
Névrose = angoisse de castration, on nous enlève notre identité
= angoisse de faute > « c’est de ma faute »
Border Line = angoisse d’abandon, perte de l’objet aimé (Cf. jalousie)
= identification projective, je me dis que quelqu’un a fait ce que l’autre a fait
= défense
Psychose = angoisse principale de morcellement
= angoisse de repli, de mort > amène à des « boudages et des moments où on ne peut
pas aller vers les autres.
= délires et hallucinations > paranoïa.
Ex : paranoïa de palier ; paranoïa avec voix homophobes et fantasmes de rapports sexuels avec
des personnes de rang social supérieur.
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La psychanalyse est l’art d’exploiter les matériaux verbalisés ou non verbaux du sujet
pour reconstituer le conflit intrapsychique sur lequel le patient a fait une fixation.
Liens entre les théories freudiennes et la communication
1- Dans la psyché, quelque soit la topique, les instances communiquent entre elles par
l’intermédiaire des pulsions.
2- Notre monde intérieur, dans le cadre perceptif, se nourrit de l’ici et maintenant, ce sont des
informations du monde extérieur qui interagissent avec des informations du monde
intérieur qui constituent la théorie de l’information adaptée au psychisme.
3- en 1923, Freud publie « Totem & Tabou » dans lequel il utilise ses 2 topiques pour les
adapter à la société. Ainsi donc Freud propose une théorie psychanalytique d’Infocom de la
société.
4- La cartographie est déjà une communication en soi : on est bien dans l’Infocom
5- La cure analytique formée sur la verbalisation : c’est donc déjà un modèle d’Infocom.
La psychanalyse est très profondément un modèle de SIC car il y a une vision du monde
psychanalytique : Freud voit le monde comme une mise en forme progressive de ce qui
émerge de l’inconscient. Il y aurait un inconscient social (différent du collectif) où dans chaque
société un père est tout puissant et possèderait l’ensemble des femelles disponibles et donc
rapidement un grand nombre d’enfants. Un jour ces mêmes enfants entrent en concurrence avec
le père pour les femelles. Le père est alors mis à mort et c’est la naissance du sentiment de
culpabilité : c’est le complexe d’Œdipe à l’échelle sociale. C’est sur cette culpabilité que se crée
la société sociale.
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