Théories de l’Information et de la Communication Semestre II Mr GOBERT Ne pas oublier à l’examen : - Problématique en 3 temps - Plan en 2 parties - Pas de fautes d’orthographe - Citer au moins 1 auteur Corrigé : ex de problématique pour le sujet sur N. Weigner. 1- N.W. est un ingénieur qui théorise et conçoit sur des problématiques techniques. 2- Pourtant, malgré cette appréciation technique, il dimensionne son œuvre au regard d’une philosophie basée sur les écrits d’Asimov. 3- La question se pose : entre technicité et philosophie, quel est son apport à la cybernétique ? Corrigé : ex de problématique pour le sujet « du modèle religieux aux modèles mécanistes ». Problématique : les SIC proposent une vision globale ou sciences humaines, elles s’intéressent aux médias et tentent de les modéliser. Comme toute science en structuration, l’Infocom développe une historicité dans ses paradigmes. 1- Les premiers modèles abordés sont des modèles d’obédience technique, liés à la date de création de l’Infocom en 1973. 2- Pourtant l’Infocom affiche une volonté forte d’enracinement dans les sciences sociales et humaines constituées. A l’extrême, malgré cette volonté forte, l’Infocom en rejette le modèle fondateur : la théologie (« on veut faire comme les ingénieurs en puisant dans les sciences humaines et sociales, mais on rejette le modèle). 3- L’infocom reposerait-elle sur un tableau complexe de technicité et de philosophie dont les racines seraient rejetées, notamment pour des questions d’image ? Introduction Dans un premier temps, nous allons aborder, avec la description des modèles mécanistes la vision technicienne de l’Infocom puis nous mettrons en lumière les racines sous-jacentes de la discipline & les tensions structurantes dans les modèles philosophiques et religieux. Nous montrerons qu’il existe un inconscient scientifique dont le rejet peut s’exprimer par un retour du refoulé sensible, notamment par les représentations du religieux. Corrigé : ex de problématique pour le sujet « Des sciences de l’ingénieur en SIC ». 1) L’ingénierie est une approche d’invention-conception d’un produit destiné à être construit ou intégré à la construction d’un autre. 2) Or les SIC ne semblent pas investies dans leur productions de l’activité de conception et de re-conception. 3) Les sciences de l’ingénieur, principalement économiques, ont-elles une influence propre dans une science qui n’en a pas ? 1 L’apport des SIC à la vie institutionnelle et politique Une Thématique de travail est quelque chose de pratique. On va parcourir les SIC avec une ligne directrice : l’apport des SIC à la vie institutionnelle et politique. L’approche française des SIC est singulière. On crée les SIC au moment où l’éducation met en place les cycles professionnalisant (Iup, Iut, BacPro, Dess, etc). 1965 : création du bac technologique 1966 : création de l’IUT 1966 : suppression de la classe de propédeutique (classe très théorique préparant à l’université). On voulait faire de l’enseignement supérieur un cycle adapté aux entreprises pour former des étudiants ayant déjà une formation professionnelle : on met en place une filière professionnalisante propre en université. Cette mission est augmentée en 1984 avec la modification de la loi portant fondation des universités. 1984 : on instaure les 3 missions de l’université : 1- enseignement supérieur 2- enseignement professionnel 3- formation continue 1999 : modification de la loi et création des VAE (validation des acquis de l’expérience, en plus des VA professionnelles). Ces validations reposent sur une expérience de 3 ans (au lieu de 5) et ouvre les portes des 3 cycles universitaires. Les SIC sont donc créees dans ce contexte à vocation professionnelle. Problématique. 1) L’institution politique crée les filières professionnelles en même temps qu’il favorise l’émergence des SIC, qu’il reconnaîtra entre 1971 & 1973. 2) Ces filières professionnelles font concurrence aux sciences de l’ingénieur en même temps que les SIC abordent une théorisation des modèles de l’ingénieur associés aux sciences humaines. 3) Qu’en est-il des sciences de l’information face aux sciences de l’ingénieur dans un contexte professionnalisant où le contenu des sciences est méconnu. L’institution politique est l’Etat, L’institution universitaire est la section disciplinaire (ex : infocom = 19, socio = 11, etc.) L’institution de gouvernance internationale est la représentation du politique au niveau mondial et local (Rq : les chefs-lieux fondés par Napoléon étaient des villes où l’on pouvait se rendre en un jour de cheval). Autrefois existait une structure du type : Pays > Dep > Canton > Commune, qui est devenue aujourd'hui : Europe > Région > Pays (au sens local). Aujourd’hui en France, l’Infocom ne questionne pas l’institution politique dans ses représentations. 2 Rq : Aujourd’hui en Infocom, seuls deux projets ont été votés par l’agence nationale de la recherche. Les deux seuls appels d’offre estampillés « SIC » sont donc : - le projet « écocitoyenneté » - le projet concernant ka technologie de l’information et de la communication : comment la technologie instrumente la communication de l’Etat. Ces deux seuls projets existent pour les 500 chercheurs en SIC. Pourquoi cette carence de projet ? Les SIC ne sont elles pas reliées à la demande de l’institution ?... La question à se poser est plutôt : est ce que l’évolution des SIC n’est pas très différente de son image ? La représentation collective des SIC ne correspond peut être pas à ce qu’elles sont vraiment. Peut être y a-t-il un problème de communication autour des SIC ! La communication rend compte de l’écart entre les attentes dans les espaces sociaux et institutionnels en demande d’expertise professionnelle et la revendication de scientificité des chercheurs, éléments dissociés mais pas nécessairement opposables. Aujourd’hui, l’institution politique n’a pas conscience des enjeux que véhiculent les nouvelles technologies. Hélas, le seul à s’en être rendu compte est Sarkozy. Les modèles de droit et de politique ont toujours un retard sur l’évolution technologique : 10 ans de retard dans la sphère publique 5 ans de retard dans la sphère politique Ce retard s’explique par le fait que la politique pense d’abord en terme de droit de licence. Ex : 1997, le rapport parlementaire Baquiast se termine par « Internet va révolutionner les démocraties occidentales car il s’agit d’une communication tout azimut ». Jospin va dire à l’école d’Hourtin (université d’été qui invite chaque année un politique) : « la France est rentrée dans la société de l’information et de la communication ». Malgré cela, aucun article concernant l’Infocom ne sera publié cette année là. La seule institution à être en avance est l’administration. Par exemple en 1963, De Gaulle veut construire la bombe atomique à hydrogène. Pour cela il a besoin d’un lanceur (fourni par Dassault) et d’un ordinateur pour faire les calculs. Réaction de Gaulle : le rapport Ortoli qui met en place le « plan calcul ». Puis Bull est créé pour obtenir l’autonomie informatique. En 1981, c’est l’arrivée de Mitterrand au pouvoir et la distribution des machines Thomson, mais c’est aussi l’année de distribution des ordinateurs gratuits dans les écoles. L’administration s’équipe en 1982 mais dans le grand public, le numérique ne fera son apparition que grâce aux consoles de jeu. Les premières administrations à s’équiper sont le Fisc pus la Défense > Aujourd’hui les centres de recherche prioritaires sont : Défense > Intérieur > Finances mais les développements sont privés dans le cadre d’appels d’offres. Synthèse : Se questionner quant au rôle des SIC par rapport au public. 3 14/03/06 Les Modèles Psychologiques Depuis que le vivant existe, il y a toujours eu une préoccupation pour la psychologie. Empirique = quelque chose basée sur l’expérience, sur le sensible, sur le terrain. Une recherche empirique est une recherche sur le terrain. A la dimension empirique est opposée la dimension théorique. Expérience sensible = celle que l’on fait avec nos sens. L’expérience sensible permet de penser que nous tous été des « psychologues en herbe » avant qu’il y ait une science, nous faisons de la psychologie sans le savoir. Histoire de la psychologie : étude des commerçants de quartier. Jusqu’au 19ème siècle les forgerons connaissent le secret pour soigner la sciatique, les bouchers savaient libérer des maux de tête. > Il faut raconter sa vie et le geste n’est pas le même à chaque fois. Qu’est ce qui fait que dans la société dans laquelle on se trouve on peut en avoir « plein le dos » ? → Le fond de la croyance est dans la connaissance psychologique. La psychologie est toujours liée à la médecine. On connaît l’effet placebo décrit par Hippocrate ; ou les romains qui demandaient l’avis d’un psy pendant leurs procès ; ou la déviance sociale qui s’accompagne d’une incompréhension des mécanismes sociaux, c’est la déviance sociale qui nous entraîne entre le normal et le pathologique. Pourquoi ressentons nous parfois les gens comme normaux et d’autres non ? C’est la question du normal, du bizarre et du pathologique. Celui qui est normal est celui qui épouse la norme, et la norme est dictée par le social, elle est culturelle et donc géographique. Dès Louis XIV, les normes sociales s’opposent avec l’arrivée des premiers noirs : on prend alors conscience qu’il faut créer une science qui étudie les comportements dans les autres sociétés. C’est d’ailleurs considérer que le comportement observable ailleurs témoigne d’un comportement existant dans l’espèce humaine. Il existe des cultures comportementales différentes, chaque comportement appartient au répertoire comportemental de l’espèce humaine : l’Ethogramme. S’il existe bien une espèce, il y a néanmoins plusieurs normes comportementales et il faut donc créer une science de l’homme : l’anthropologie. Mais un psychologue qui appartient à une norme social peut il en comprendre une autre ? A l’origine la psychologie est toujours établie dans un contexte de société. En grec, « psyché » signifie « âme ». L’âme est une représentation sociale qui propose un rapport de l’individu (du latin « indivis » : indivisible) avec le divin par le medium de la spiritualité ou de la religion. Ce medium est profondément culturel, il est enraciné depuis la sédentarisation qui donne lieu à la culture de la terre et à la création de valeur en rapport avec celle-ci. 4 La psychologique scientifique, ou l’approche sans jugement des états mentaux. Traditionnellement les déviations sociales et mentales sont gérées par la société de 2 façons : par la répression ou par la prise de rôle social. - Dans les sociétés occidentales monothéistes on tente de contrôler les déviations soit en les soignant, soit en les isolant, soit par la répression. - Dans les sociétés non-occidentales polythéistes on tente l’insertion sociale de la déviance en l’acceptant comme un incontournable culturel. Ex : en Océanie la déviation mentale est perçue comme une ouverture d’esprit. Plus l’individu s’institutionnalise, plus il devient réceptif à la déviance, plus il devient client de la norme. La demande du client en psychologie est de se rapprocher de la norme pour normaliser ses liens sociaux. Dans les sociétés occidentales, la limite est le danger physique. Dans les sociétés non-occidentales, la limite de la norme est le danger d’enchantement du monde, c'est-à-dire d’oublier son histoire son histoire et ce que l’on doit à ses ancêtres. La limite normative dans les sociétés non-occidentales est le danger de mémoire et d’oubli. Ces sociétés érigent une norme collective où chaque personne constitue une organisation qui représente chez l’homme la nature. La nature est habitée par les dieux donc chaque homme est Dieu en ce qu’il représente de la nature. Le rapport au divin est universel mais interroge des anthropologies opposées : d’une part l’individu et de l’autre la personne. La normativité sociale va être tantôt individuelle, tantôt personnelle, et les phénomènes de migrations humaines provoquent des dissonances cognitives sociales. Dans notre vie coexistent une convergence spirituelle entre individu et personnalité. Les grandes théories psychologiques naissent au 19ème siècle dans les sociétés occidentales. C’est officiellement l’étude des mécanismes de la psyché. Pour d’autres il s’agit de l’étude des faits de la personnalité. Pour d’autres encore c’est l’étude des réalisations mentales dans l’espèce humaine. La psychologie c’est une recherche engagée dans une pragmatique (elle sert à quelque chose immédiatement). Sigmund FREUD Il écrit en 1923 un ouvrage incroyable Totem et Tabou dans lequel il fait le lien entre psychologie et anthropologie. Freud et Emile Durkheim ne se sont jamais connus mais dans un livre un auteur les fait dialoguer ensemble. Dans Totem et Tabou, Freud met en scène une mémoire collective : il y a un meurtre rituel du père qui va créer une névrose sociale à la base de la construction de la communauté. Freud écrit ce livre très tard car il lui a fallu beaucoup de temps pour aborder l’anthropologie en psychanalyse. 5 En Autriche à la fin du 19ème siècle on sort de la guerre qui opposa Prusse & France. Après une guerre on s’interroge toujours sur la société et les hommes. La ville de Vienne au 19 ème est très libertine > ce qui questionne la petite communauté juive dont Freud fait partie. Freud travaille sur la psyché et met en rapport 3 choses : ● Le rapport au sacré Freud est juif et croit donc que l’écrit stabilise la société. Il pense que le texte fondateur sont les textes sacrés. Pour lui le texte fondateur est l’ancien testament. Freud affronte alors l’institution universitaire mais aussi sa communauté avec des références théologiques fortes. ● Le rapport à la personnalité Freud fait œuvre d’anthropologie (« Le cas Dora »). « Celui qui se trahit par tous ses pores, il bavarde avec le bout des doigts. Quelque soit la société dans laquelle il se trouve, l’homme va avoir des mécanismes comportementaux identiques ». ● Le rapport à l’individu : la psychanalyse. Psycha = psyché + âme. Analyse = étude dans le détail, étude en profondeur. C’est donc l’étude des mécanismes profonds de la personnalité. C’est aussi une étude pragmatique qui donnera lieu à une analytique. 2 aspects : la théorie et la pragmatique. Théorie = état de la personnalité Pragmatique = le travail du terrain empirique clinique (du grec Kliné : secte qui assiste les mourants sur leur lit de mort). Le versant théorique. Dans sa jeunesse Freud est un praticien de l’hypnose. Il est médecin t se destine à la neurologie. Puis il rencontre Charcot qui travaille sur l’hystérie. Il hypnose alors les femmes hystériques et leur plante une lame dans la peau sans qu’elles sentent la douleur. Il y aurait des forces sousjacentes qui guident notre vie. Freud remarque alors que certains cas sont plus graves que d’autres. IL existe un continuum qui va du normal au pathologique, du fond de personnalité à la pathologie. L’hystérie devient une tendance, un agrégat de la personnalité : nous en avons tous en nous. Une personnalité riche est riche de toutes ses constituantes pour peu que l’une d’elles ne prenne pas le dessus sur les autres. La pathologie est signée par l’innovation d’une constituante de la personnalité du champ de l’existence. 6 03/05/06 Précision sur l’examen : - pas de questions sur les cours du premier semestre mais la méthodologie reste la même. - réviser plus particulièrement : « Y a-t-il une différence entre communauté et société ? » « En quoi Freud a-t-il créé un modèle de communication » Freud et la psychanalyse Introduction / Historique Freud, bien que athée, a conservé durant ses recherches l’influence de ses raines juives. IL est avant tout biologiste, médecin, neurologue et se comportera comme tel en faisant de la psychologie, avec ses propres paramètres. Maître de conférence, il enseignera la neurologie, ce qui lui permet de développer sa pédagogie. Freud est un passionné de voyage, attiré comme un aimant par la ville de Rome : « aller dans une ville étrangère, c’est comme découvrir une autre phase de l’inconscient ». Freud est quelqu’un qui fait le lien entre théorie et pratique : il crée la théorie analytique, sur laquelle il fondera une pratique : la Psychanalyse. Ainsi, en tant que biologiste et voyageur lettré, Freud crée des cartes, qu’il appelle « topiques », la première en 1900, la seconde en 1920. - Ferdinand de Saussure inspira Freud en disant que « la langue et les mots permettent de structurer la pensée » & « ils doivent structurer aussi la perception », d’où le mécanisme « si je sais avec des mots ce que je veux percevoir, je le percevrai mieux que sans les mots ». - Freud fut aussi inspiré par Von Exküll, auteur du début du 20ème siècle, passionné par la médecine psychosomatique (soma = le corps). Von Exküll va dissocier la perception chez l’espèce de la perception chez l’individu : « Chaque espèce dispose d’un répertoire perceptif qui est propre à l’équipement sensoriel ». L’ontogenèse des sujets (c'est-à-dire l’histoire des sujets) va influer sur l’évolution de l’équipement perceptif. Ex : habiter à coté d’une voie ferrée > la gêne auditive du début s’évanouit progressivement grâce au développement d’un scotome (une coupure) aux fréquences de passage du train. ►L’adaptation à l’environnement diminue ou accentue des qualités perceptives et si la perception fonde ce que je suis (c'est-à-dire on se construit grâce çà elle), donc la théorie de Freud est fondamentalement une théorie de l’InfoCom. Si on parle de perception, on parle d’émission/réception, donc on parle d’InfoCom ! 7 Première Topique – 1900 Exercice pédagogique fait par Freud pour nous expliquer ce que serait la psyché. Freud dit que nous sommes malades de choses en nous que nous ne connaissons pas. On range ces boîtes dans un réservoir qui est l’inconscient, dans lequel on trouve : - des pulsions - beaucoup d’énergie - toute l’histoire du sujet (réveillé Et endormi) - des reliquats de l’évolution de l’espèce humaine Nos pulsions sont chargées d’une tonalité de vie (Eros) ou de destruction (anatos). La pulsion, en tant que force, peut tourner en rond dans l’inconscient ou essayer d’atteindre le PRÉconscient. Pour franchir la « rivière » et la censure, la pulsion doit s’adapter. Si la pulsion ne franchit pas la rivière, elle est « refoulée ». La pulsion va alors se grimer. En insistant, quelques bouts de pulsions parviendront à la conscience. Il y a 4 exceptions qui permettent à certaines pulsions de passer : ● La drogue. Dans son article « de la coca », Freud vante les mérites de la cocaïne, auquel il ajoutera une étude sur la dépendance un an près (1897). ● L’hypnose : l’hypnose et l’autohypnose sont des moments de relâchement de la conscience qui laisse plus facilement libre cour ● La situation de rêve qui est une période de relâchement de la censure, et dont l’analyse peut mettre à jour certaines parcelles d’inconscient. ● Les lapsus, de plusieurs types. Ex : en regardant une femme, on peut féminiser un mot masculin par « sommation ». Mais les lapsus sont très rarement dérangeants, sauf dans le cas d’une vérité qu’on ne veut surtout pas dire. Attention : ces signes sont à analyser au regard de l’individu dans sa vie, son « anamnèse » (histoire de la vie d’un sujet). Cette première topiques s’inscrit dans les « stades de développement ». 8 Stades de développement. ►0 à 1 an : stade ORAL ► 1 à 3 / 4 ans : stade ANAL ► 4 / 5 à 7 ans : stade PHALLIQUE A chaque stade du développement Freud associe une angoisse / un mécanisme de défense / une préoccupation de la libido « Libido » = énergie vitale (pas de relation directe avec le sexe) qui maintient l’individu en vie et lui donne envie de se reproduire, de transmettre son héritage. Orthogenèse = apport de l’histoire du sujet à l’évolution de l’espèce Phylogenèse = histoire du développement de l’espèce Anamnèse = histoire de l’individu par rapport à lui-même. La succession des stades représente l’anamnèse des sujets. Stade ORAL C’est la prise de contact avec le monde extérieur. Il faut un an pour que l’enfant se remette de l’accouchement, année pendant laquelle il vit une relation symbiotique avec sa mère ou son substitut maternel. Cette relation est caractérisée par 2 préoccupations : l’alimentation et la prédominance du sein. Il existe au stade oral une certaine angoisse : celle de la séparation. On remarque qu’à cet âge là il n’y pas de dissociation du corps. Donald Winniscott met en place une théorie où il dit que l’enfant a « besoin que sa mère soit suffisamment bonne pour lui permettre d’acquérir confiance en lui ». En effet au départ la mère est tellement proche qu’elle peut devancer le désir de son enfant, c’est une « good illness ». Si elle est suffisamment bonne, elle doit savoir instaurer un temps d’attente de plus en plus long, ce qui apprend à l’enfant à se savoir autonome jusqu’à pouvoir se sentir capable de se détacher de sa mère. En cas de non-maman, il y a le « doudou ». Freud nomme toute puissance magique le fait que l’enfant croie que, quand il a faim, la nourriture arrive d’elle-même. L’angoisse du stade oral = angoisse du morcellement du corps. Les acquis dans tous les stades sont conservés lors de la fabrication de la personnalité de l’individu. Stade ANAL C’est le moment où l’enfant retient ses selles, qu’il considère comme des choses sales à retenir ou détruire. L’autonomie du « caca » est aussi celle de la vie. Le stade anal est aussi celui du « NON ! » et de la quête d’autonomie. > 1ère phase : phase sadique où l’érotisme est lié à l’expulsion des matières fécales qui sont des objets à détruire. > 2ème phase : phase de retenue qui se manifeste par le contrôle et la possession. Il y a un primat et une angoisse : celle d’être dépossédé et mangé. 9 Le passage du stade oral à anal, de la symbiose à la possession, est celui de la psychose à la névrose. C’est le passage où l’on vainc l’absence de confiance, « je fais la différence entre moi et ce que je croyais être moi : la mère ». On peut alors se fixer partiellement ou pleinement au stade anal : une fixation pleine amène la paranoïa, où l’homme a peur de se faire voler son identité sexuelle, c’est pourquoi les paranos entendent des voix qui les traitent d’homosexuels. Le stade anal pousse la création de l’ambivalence, du sadisme et du masochisme. Freud dit que nous développons des bouts de fixation partielle à chaque stade. Deuxième topique : 1920. « Le ça est le correspondant de l’inconscient dont une partie se trouverait dans le moi »… « Le ça est le pôle pulsionnel de l’appareil psychologique qui cherche ici et maintenant à satisfaire ses pulsions ». Le ça est indéfini (ni homme, ni femme) Le Moi représente des intérêts de la totalité de la personne. Il s’agit d’une instance. Le lien entre « ça » et « moi » est le « surmoi », l’intériorisation de la morale. C’est une instance moralisatrice, que Freud appelle « héritier du complexe d’oedipe ». Dans la psychose, le surmoi est minimum alors qu’il est très développé dans la névrose. Pour Freud, ce qui construit le noyau de la personne c’est le fait de surmonter des conflits psychiques. Pour Freud la personnalité n’existe que si on a accédé à la névrose, à la constitution d’un noyau névrotique. - Il y a des conflits manifestes, qui paralysent la personne : on parle de pathologie - Il y a des conflits qu’on ne voit pas, ce sont les « fonds de personnalité » Si je me fixe à un stade, mes mécanismes de défense adultes seront ceux du stade auquel je me suis fixé. Freud fait le lien entre le vécu émotionnel et l’histoire sociale du sujet au regard de la construction du psychisme. Il y a des états entre la névrose et la psychose : l’Etat BorderLine. Névrose = angoisse de castration, on nous enlève notre identité = angoisse de faute > « c’est de ma faute » Border Line = angoisse d’abandon, perte de l’objet aimé (Cf. jalousie) = identification projective, je me dis que quelqu’un a fait ce que l’autre a fait = défense Psychose = angoisse principale de morcellement = angoisse de repli, de mort > amène à des « boudages et des moments où on ne peut pas aller vers les autres. = délires et hallucinations > paranoïa. Ex : paranoïa de palier ; paranoïa avec voix homophobes et fantasmes de rapports sexuels avec des personnes de rang social supérieur. 10 La psychanalyse est l’art d’exploiter les matériaux verbalisés ou non verbaux du sujet pour reconstituer le conflit intrapsychique sur lequel le patient a fait une fixation. Liens entre les théories freudiennes et la communication 1- Dans la psyché, quelque soit la topique, les instances communiquent entre elles par l’intermédiaire des pulsions. 2- Notre monde intérieur, dans le cadre perceptif, se nourrit de l’ici et maintenant, ce sont des informations du monde extérieur qui interagissent avec des informations du monde intérieur qui constituent la théorie de l’information adaptée au psychisme. 3- en 1923, Freud publie « Totem & Tabou » dans lequel il utilise ses 2 topiques pour les adapter à la société. Ainsi donc Freud propose une théorie psychanalytique d’Infocom de la société. 4- La cartographie est déjà une communication en soi : on est bien dans l’Infocom 5- La cure analytique formée sur la verbalisation : c’est donc déjà un modèle d’Infocom. La psychanalyse est très profondément un modèle de SIC car il y a une vision du monde psychanalytique : Freud voit le monde comme une mise en forme progressive de ce qui émerge de l’inconscient. Il y aurait un inconscient social (différent du collectif) où dans chaque société un père est tout puissant et possèderait l’ensemble des femelles disponibles et donc rapidement un grand nombre d’enfants. Un jour ces mêmes enfants entrent en concurrence avec le père pour les femelles. Le père est alors mis à mort et c’est la naissance du sentiment de culpabilité : c’est le complexe d’Œdipe à l’échelle sociale. C’est sur cette culpabilité que se crée la société sociale. 11