ANNEXE I du Chapitre XXVI Pour une autre Genèse La genèse de l’univers, dans le cadre du modèle standard cosmologique, à laquelle nous sommes habitués de penser, s’appuie sur la thèse qu’à partir de rien a pu surgir dans un extraordinaire Big-Bang le début de notre univers. Big-Bang veut dire cataclysmique c. à d. qu’aucune pensée rationnelle ne peut en rendre compte. En conséquence arrêtons de fantasmer vis-à-vis de celui-ci. Au-delà du temps de Planck, jusqu’à maintenant, c.-à-d. 13 milliards 800 millions d’années plus tard, nous pensons avoir décrypté, en bonne partie, l’évolution de l’univers que nous habitons. La découverte du rayonnement fossile a constitué un événement scientifique majeur pour construire un scénario vraisemblable de l’évolution de l’univers. Nous continuons de l’ausculter pour tenter d’en extraire encore plus d’informations. Le modèle standard de la cosmologie intègre dans son corpus l’ensemble de ce qui constitue une succession d’événements et d’évolutions qui se sont effectivement produits pour aboutir à cet univers structuré que nous connaissons (observons) aujourd’hui. Ce résultat est aussi le fruit d’un certain nombre d’hypothèses non encore vérifiables, mais nécessaires, pour assurer une continuité, et une cohérence de ce modèle standard. Je pense évidemment à la thèse de la séquence de la période inflatoire, à la nécessité du boson de Higgs, de la matière noire, de l’énergie sombre, et de la dissymétrie matièreantimatière. Rappelons-nous qu’au tout début il n’y a que du rayonnement à la température hypothétique de 1032K, c’est après, au bout de l’ordre de 10-12s à 1015K que les particules acquièrent leur masse. La période inflatoire est déjà finalisée puisqu’en 10-32s l’univers a pu se dilater d’un facteur 1027, soit la dilatation d’un noyau atomique devenant aussi grand qu’une sphère centrée sur le soleil dont la circonférence engloberait les étoiles les plus proches. D’hypothèses en hypothèses cette cosmologie risque d’être plutôt une cosmogonie mais inavouée (inconsciente), il est peut-être plus approprié de reconnaître que nous ne pouvons concevoir que des cosmogonies mais assumées comme telles. L’autre Genèse que j’envisage donc, n’est pas celle correspondant à un univers en voie de formation et d’évolution mais à une genèse qui est centrée sur nos facultés de conception. En fait nous créons une histoire d’un univers qui correspond à ce que nous sommes, à nos capacités intellectuelles. Ceci ne veut pas dire que cet univers est factice, pas du tout, il est parmi tous les possibles celui que nous pouvons identifier. Les autres possibles ne sont pas concrètement exclus, tout simplement, ils ne sont pas de notre ressort. Il est même possible d’attribuer, à celui qui nous appartient, une origine, mais celle-ci pourrait correspondre à la pointe extrême de nos capacités de conception, là où il n’y a que du rayonnement. Elle n’est en rien une origine de l’origine. Au lieu de mettre en avant (comme dans le modèle standard) une chronologie de ce qui aurait dû physiquement se produire, il est à mes yeux plus approprié de considérer que nous mettons plutôt en avant une chronologie de la profondeur d’un temps qui justifie notre présence actuelle au sein de notre univers. Entre ces deus versions, il y a évidemment des superpositions possibles. En premier lieu, j’énonce l’idée que : Notre monde premier est celui de la lumière, plus justement celui du rayonnement. Il constitue le fond, dans lequel nous ne pouvons pas nous situer concrètement mais que nous pouvons tangenter, et à partir duquel se décline notre compréhension du monde et la mise en forme de ses propriétés. On ne peut s’y situer mais nous pouvons abstraitement, partiellement, l’investir grâce à nos capacités cérébrales de raisonnement (à développer). Se décline : implique que le rayonnement et ses propriétés soient considérés comme constituant le paradigme absolu. C’est à travers ce rapport primordial que nous identifions ce qui est la matière avec ou sans boson de Higgs. Est-ce que j’ai besoin d’introduire cet écran pour passer du rayonnement à la matière ?