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INTRODUCTION
Lors de la Seconde Guerre mondiale, une partie des Français s’est opposée à l’envahisseur
nazi : c’étaient les Résistants. Il y avait une Résistance extérieure basée à Londres composée
des Forces Françaises Libres qui se battaient aux côtés des Anglais et une Résistance
intérieure, d’abord spontanée qui s’est ensuite organisée en réseaux et en maquis.
Nous nous sommes demandés quelles avaient été les différentes formes de communication
utilisées par les Résistants et pour quoi faire.
Nous avons recensé dix formes de communication que nous allons exposer dans notre dossier
en en regroupant certaines.
GRAFFITIS ET TRACTS : DES ECRITS SPONTANES POUR DENONCER
Les graffitis sont les plus anciennes formes de résistance spontanée. Ils ont fleuri sur les murs
des villes et villages de France dès juin 1940, à cette époque on voit inscrit des « Vive de
Gaulle » écrits à la craie sur les murs. Puis à l'occasion du 14 juillet, du 11 novembre, les
graffitis patriotiques et anti-nazis se multiplient.
Certains y dénonçaient aussi la collaboration et les collaborateurs comme « A bas Pétain » ou
« A bas Laval ». D'autres gravaient des V comme victoire avec dedans la croix de Lorraine
qui était l'emblème de la résistance pour lutter contre une autre croix : la croix gammée des
nazis. Ces graffitis était faits pendant la nuit pour ne pas se faire attraper. Si jamais les nazis
les attrapaient, ils étaient envoyés en prison ou déportés en camp de concentration.
Aux archives départementales de Saint Brieuc nous avons retrouvé des photos de ce type de
graffitis envoyées par un notaire de Collinée à la préfecture de Saint Brieuc. Il se plaignait que
ces graffitis aient été tracés sur la porte de son garage comme nous pouvons le voir sur la
photo ci- dessous :
Source : Archives départementales des Côtes d’Armor à Saint Brieuc