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COMMUNIQUER POUR RESISTER
Dossier collectif
Bazin Corentin 2nde8
Ferey Carl 2nde8
Gouya Alexis 2nde7
Harivel Briac 2nde6
Jouanno Charles 2nde 8
Moragues maxime 2nde6
Nivet Croislebois Alane 2nde7
Poupiot Mathis 2nde8
Robert Léo 2nde8
Lycée H. Avril
Lamballe
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SOMMAIRE
INTRODUCTION p.3
GRAFFITIS ET TRACTS : DES ECRITS SPONTANES POUR DENONCER p.3
LA PRESSE CLANDESTINE : DES ECRITS POUR INFORMER p.13
LES ECHANGES AVEC LONDRES : DES MOTS POUR AGIR p.19
CHANSONS : DES MOTS POUR FAIRE REFLECHIR p.22
FAUX PAPIERS : DES ECRITS POUR RESTER DANS LA CLANDESTINITE p.28
UNE COMMUNICATION QUI DERANGE : LES MESURES DES OCCUPANTS ET DE
VICHY POUR CONTRER LES COMMUNICATIONS DE LA RESISTANCE p.34
DERNIERES LETTRES : COMMUNIQUER POUR RESISTER JUSQU’AU BOUT p.39
COMMUNIQUER POUR FAIRE REVIVRE L’ESPRIT DE LA RESISTANCE : LE
TEMOIGNAGE D’UN ANCIEN RESISTANT p.47
CONCLUSION p.50
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INTRODUCTION
Lors de la Seconde Guerre mondiale, une partie des Français s’est opposée à l’envahisseur
nazi : c’étaient les Résistants. Il y avait une Résistance extérieure basée à Londres composée
des Forces Françaises Libres qui se battaient aux côtés des Anglais et une Résistance
intérieure, d’abord spontanée qui s’est ensuite organisée en réseaux et en maquis.
Nous nous sommes demandés quelles avaient été les différentes formes de communication
utilisées par les Résistants et pour quoi faire.
Nous avons recensé dix formes de communication que nous allons exposer dans notre dossier
en en regroupant certaines.
GRAFFITIS ET TRACTS : DES ECRITS SPONTANES POUR DENONCER
Les graffitis sont les plus anciennes formes de résistance spontanée. Ils ont fleuri sur les murs
des villes et villages de France dès juin 1940, à cette époque on voit inscrit des « Vive de
Gaulle » écrits à la craie sur les murs. Puis à l'occasion du 14 juillet, du 11 novembre, les
graffitis patriotiques et anti-nazis se multiplient.
Certains y dénonçaient aussi la collaboration et les collaborateurs comme « A bas Pétain » ou
« A bas Laval ». D'autres gravaient des V comme victoire avec dedans la croix de Lorraine
qui était l'emblème de la résistance pour lutter contre une autre croix : la croix gammée des
nazis. Ces graffitis était faits pendant la nuit pour ne pas se faire attraper. Si jamais les nazis
les attrapaient, ils étaient envoyés en prison ou déportés en camp de concentration.
Aux archives départementales de Saint Brieuc nous avons retrouvé des photos de ce type de
graffitis envoyées par un notaire de Collinée à la préfecture de Saint Brieuc. Il se plaignait que
ces graffitis aient été tracés sur la porte de son garage comme nous pouvons le voir sur la
photo ci- dessous :
Source : Archives départementales des Côtes d’Armor à Saint Brieuc
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Le notaire avait aussi joint à sa lettre de réclamation une deuxième photo du V de la porte de
gauche du garage, V dans lequel était inscrit le mot traître :
Source : Archives départementales des Côtes d’Armor à Saint Brieuc
Les résistants faisaient leurs graffitis dans pleins de lieux différents comme dans les trains,
sur les gares, les murs de prison, ou sur les murs dans les rues des villes. On trouvait des
graffitis dans les zones occupés par les nazis et les Italiens mais aussi en zone libre et dans
l'Alsace annexée par les allemands. L'historienne Marie Claire Vitoux dans sa conférence
« les mots font de la résistance » évoque le témoignage poignant de marie Joseph Bopp qui a
tenu un journal personnel pour résister a la pression nazi. Il y racontele 31 mai 1940: « Je me
rends à Strasbourg. Dans le train, je constate qu’on avait changé plusieurs inscriptions. «
Achtung ! Verduklung ! » (attention à l’obscurcissement des trains) a donné : « Achtung :
Verdun ». Ce changement a été fait comme j’ai pu le constater dans presque tous les
compartiments. Et là où il y avait « Offen » (ouvert), une main vengeresse a ajouté un H et on
lit maintenant « Hoffen ! » (espérez). Le « raucher » (fumeur) a donné très adroitement «
Rache » (vengeance). C’est de cette façon que les Alsaciens font leur contre-propagande qui
est chez nous plus efficace que la propagande nazie. »
J. M. Bopp recherche partout les marques de Résistance par les mots en Alsace : il relève les
détournements de slogans de la propagande nazie. Ainsi,le 13 juin 1941, il note :
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« Partout, chez nous, on voit depuis quelques temps des banderoles avec des inscriptions : «
Der Führer hat immer recht ! » (le Fürher est infaillible) et « des Führer handelt wenn die
Zeit ist reif » (le Führer agit quand le temps est mur). Or, à Guebwiller, un joyeux luron a
changé cette dernière inscription en changeant le H de « handelt » en W et ainsi on a pu lire :
« Der Führer wandelt, wenn… » (Le Führer ménagera quand…). Un Mulhousien un peu
matois a corrigé : « Der Führer baumelt, wenn… » (le Führer sera pendu…).
A part ce type de graffitis avec lesquels les Alsaciens ont fait leur contre propagande contre
les nazis, on peut aussi trouver des graffitis dans les cellules des prisonniers qui ont inscrit sur
les murs du fort de Romainville qui a servi de prison pendant la guerreO. n peut trouver des
graffitis qui dénoncent le régime de vichy et la collaboration et qui luttent pour la liberté de la
France, comme le montre l'exemple ci-dessous de Graffitis laissés par un groupe de femmes,
résistantes communistes, Jeanne Chauviré, Andrée Bonavita, Norma Nicoletti, Eugénie
(Yvonne) Fournier arrivées de la prison de Rennes et internées à Romainville le 6 avril 1944.
Elles ont été déportées le 18 avril à Ravensbrück. Photo E jacquot / AD93
:
Source : http://archives.seine-saint-denis.fr/Graffiti-de-Resistants-Sur-les.html
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