LE DEVENIR DES DECHETS VERTS EVOLUTION DES TONNAGES DE DECHETS VERTS COLLECTES DANS LES DECHETTERIES SAVOYARDES 35 000 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 99 20 00 20 01 20 02 20 03 20 04 20 05 20 06 20 07 20 08 20 09 98 19 97 19 96 19 19 95 0 19 La période automnale et hivernale est souvent caractérisée par des situations d’inversion de température favorisant des taux de particules fines supérieurs aux valeurs limites légales. Les feux de déchets verts en plein air constituent l’une des sources de cette pollution, notamment dans les régions rurales. Il est donc important de contribuer à améliorer la qualité de l’air avec quelques comportements simples à mettre en oeuvre comme opter par exemple pour l’acheminement vers les déchetteries ou les plate-formes de compostage, ou l’utilisation sur place comme le broyage ou encore le compostage. Source : DEP Les feux de déchets en plein air sont très polluants Brûler en plein air 50 kg de broussailles, sarments et autres déchets verts émet 1 kg de poussières fines (PM10)1. Cela suffit à polluer 50 millions de m3 d’air avec des poussières très nuisibles pour la santé, qui contiennent de grandes quantités de substances cancérigènes telles que les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques). 1 Les données concernant les mesures de PM10 sur le département de la Savoie en 2009 sont présentés page 47. Brûler en plein air 50 kg de déchets verts émet 1 kg de poussières fines. Pour produire un kilogramme de poussières fines : un poids-lourd doit parcourir 5 000 km, une usine d’incinération des ordures ménagères doit brûler 30 000 kg de déchets, un chauffage doit consommer 100 000 litres de mazout. La pollution par les particules fines a des impacts importants en termes de santé publique. En effet, les valeurs limites légales pour les particules fines sont régulièrement dépassées dans notre région, aussi bien en ville que dans les zones rurales de plaine. Dans l’Union Européenne, plus de 100 000 personnes meurent chaque année prématurément des suites de la pollution par les particules fines. Quels traitements pour les déchets verts ? Il existe plusieurs solutions alternatives au brûlage des déchets verts. Portés en déchetterie, les déchets sont transférés sur une plateforme de recyclage afin d’être transformés en compost. Ils sont ensuite épandus sur des terres agricoles afin de les amender. 32 000 tonnes de déchets verts ont été reçues dans les déchetteries de Savoie en 2009, soit une augmentation de 11% par rapport à 2008 et de 102% par rapport à 1999. Utilisés sur place, ils permettent d’enrichir les sols par leur décomposition, évitent la pollution due à leur transport et font économiser à la collectivité le coût de leur traitement : - Compostés sur place : mélangés aux déchets de cuisine, ils équilibrent le compost et permettent la réalisation d’un amendement qui pourra servir dans un jardin potager ou ornemental. Cela concerne les tontes de pelouse, les feuilles mortes, les plantes et fleurs fanées, les déchets de jardin… - Utilisés en paillis : ils protègent les cultures ou les arbres et permettent de limiter les besoins en arrosage. Ils jouent un rôle pour la biodiversité en offrant des refuges à la petite faune. Un tas de feuilles mortes dans un coin du jardin peut aussi servir d’abri aux hérissons. Cela concerne les tontes de pelouse séchées, les feuilles mortes, les tailles de branches à condition d’être broyées… Comment aller encore plus loin ? - Au moment de planter des arbustes, faire le choix d’essences locales à pousse lente qui nécessitent moins de taille et produisent donc moins de déchets. - Dans une partie des espaces verts, remplacer le gazon par de la prairie fleurie, meilleure pour la biodiversité et demandant moins d’entretien. - Au moment de changer la tondeuse, acheter une tondeuse « mulcheuse » qui broie l’herbe finement et permet donc de ne pas la ramasser. En se décomposant, l’herbe enrichit la pelouse d’éléments nutritifs (azote, potassium, phosphore) et elle forme une couche protectrice qui retient l’humidité, contribuant ainsi à accroître la résistance des pelouses aux maladies et à la sécheresse. Pour en savoir plus sur le compost et sa réalisation, des fiches sont téléchargeables sur le site internet de l’ADEME. 22 Observatoire savoyard de l’environnement n°17