EVOLUTION DES TONNAGES DE DECHETS VERTS
COLLECTES DANS LES DECHETTERIES SAVOYARDES
Source : DEP
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2008
2007
2006
2005
2004
2003
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2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
22
Observatoire savoyard de l’environnement n°17
LE DEVENIR
DES DECHETS VERTS
La période automnale et hivernale est souvent caractérisée par
des situations d’inversion de température favorisant des taux
de particules fines supérieurs aux valeurs limites légales. Les
feux de déchets verts en plein air constituent l’une des sources
de cette pollution, notamment dans les régions rurales. Il est
donc important de contribuer à améliorer la qualité de l’air avec
quelques comportements simples à mettre en oeuvre comme
opter par exemple pour l’acheminement vers les déchetteries ou
les plate-formes de compostage, ou l’utilisation sur place comme le
broyage ou encore le compostage.
Les feux de déchets en plein air sont très polluants
Brûler en plein air 50 kg de broussailles, sarments et autres déchets
verts émet 1 kg de poussières fines (PM10)1. Cela suffit à polluer 50
millions de m3 d’air avec des poussières très nuisibles pour la santé,
qui contiennent de grandes quantités de substances cancérigènes
telles que les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques).
1 Les données concernant les mesures de PM10 sur le département de la Savoie
en 2009 sont présentés page 47.
La pollution par les particules fines a des impacts importants
en termes de santé publique. En effet, les valeurs limites légales
pour les particules fines sont régulièrement dépassées dans notre
région, aussi bien en ville que dans les zones rurales de plaine.
Dans l’Union Européenne, plus de 100 000 personnes meurent
chaque année prématurément des suites de la pollution par les
particules fines.
Quels traitements pour les déchets verts ?
Il existe plusieurs solutions alternatives au brûlage des déchets
verts.
Portés en déchetterie, les déchets sont transférés sur une plate-
forme de recyclage afin d’être transformés en compost. Ils sont
ensuite épandus sur des terres agricoles afin de les amender.
32 000 tonnes de déchets verts ont été reçues dans les déchetteries
de Savoie en 2009, soit une augmentation de 11% par rapport à
2008 et de 102% par rapport à 1999.
Brûler en plein air 50 kg de déchets verts émet 1 kg de
poussières fines.
Pour produire un kilogramme de poussières fines :
un poids-lourd doit parcourir 5 000 km,
une usine d’incinération des ordures ménagères doit brûler
30 000 kg de déchets,
un chauffage doit consommer 100 000 litres de mazout.
Utilisés sur place, ils permettent d’enrichir les sols par leur
décomposition, évitent la pollution due à leur transport et font
économiser à la collectivité le coût de leur traitement :
- Compostés sur place : mélangés aux déchets de cuisine,
ils équilibrent le compost et permettent la réalisation d’un
amendement qui pourra servir dans un jardin potager ou
ornemental.
Cela concerne les tontes de pelouse, les feuilles mortes, les plantes
et fleurs fanées, les déchets de jardin…
- Utilisés en paillis : ils protègent les cultures ou les arbres et
permettent de limiter les besoins en arrosage. Ils jouent un rôle
pour la biodiversité en offrant des refuges à la petite faune. Un tas
de feuilles mortes dans un coin du jardin peut aussi servir d’abri
aux hérissons.
Cela concerne les tontes de pelouse séchées, les feuilles mortes, les
tailles de branches à condition d’être broyées…
Comment aller encore plus loin ?
- Au moment de planter des arbustes, faire le choix d’essences
locales à pousse lente qui nécessitent moins de taille et produisent
donc moins de déchets.
- Dans une partie des espaces verts, remplacer le gazon par de la
prairie fleurie, meilleure pour la biodiversité et demandant moins
d’entretien.
- Au moment de changer la tondeuse, acheter une tondeuse
« mulcheuse » qui broie l’herbe finement et permet donc de ne
pas la ramasser. En se décomposant, l’herbe enrichit la pelouse
d’éléments nutritifs (azote, potassium, phosphore) et elle forme
une couche protectrice qui retient l’humidité, contribuant ainsi à
accroître la résistance des pelouses aux maladies et à la sécheresse.
Pour en savoir plus sur le compost et sa réalisation, des fiches sont
téléchargeables sur le site internet de l’ADEME.
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