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5. Identifiez les grands débats bioéthiques actuels. Débats sur la fin de vie, sur la gestion pour autrui, le
clonage, les modifications génétiques..
SYNTHESE DU COURS
I – La personne
Les personnes physiques acquièrent la personnalité juridique par la naissance et la perdent avec le décès.
Néanmoins, le droit reconnaît l’existence du fœtus lorsque celui-ci y tire un intérêt (héritage par exple) et
protège le corps de personne décédée.
Se posent alors les questions suivantes :
Quand commence la vie sur le plan juridique ? Des la conception ou le jour de la naissance ? cf IVG et IMG
Quand finit-elle sur le plan juridique ? A la mort de l’individu ou à la disparition de son corps ?
II- Inviolabilité et indisponibilité
Le principe est que la personne humaine est hors commerce (indisponibilité) mais la mort implique
l’anéantissement de la personne. De ce fait, le cadavre n’est pas un sujet de droit. Cependant il est protégé
au nom de son humanité passée. Le principe accordé à la personne peut alors s’appliquer à la dépouille
mortelle. Mais il faut distinguer le « corps mort » (le cadavre) du « corps vivant » c'est-à-dire celui dont
seul « la personnalité juridique a disparu » (cas d’une personne déclarée morte mais dont le corps survit),
les organes sont donc dotés de vie. Quel statut pour les organes alors ? Personnes ou choses ?
Le droit estime que le cadavre est une chose, il est donc permis des atteintes à son intégrité. Mais les
atteintes sont encadrées par la loi. En effet, le code civil affirme le principe d’inviolabilité du corps humain
mais l’assortit d’exception : prélèvement pour connaître les causes du décès (autopsie), dons d’organes,
prélèvements pour la recherche scientifique. Mais ces prélèvements sont soumis à condition : obtenir le
consentement du vivant de la personne. Source : Mémoire de Master 2 (extraits), M Bougardier, Faculté de
droit de Toulon, 2011
III- Dignité
Reportez la définition de dignité :
La dignité de la personne humaine est le principe selon lequel une personne ne doit jamais être traitée comme un objet ou comme un moyen, mais comme une entité
intrinsèque. Elle mérite un respect inconditionnel, indépendamment de son âge, de son sexe, de son état de santé physique ou mentale, de sa condition sociale, de
sa religion ou de son origine ethnique.
Que recouvre la dignité de la personne en droit ? C’est le respect qui est dû à toute personne vivante du
seul fait qu’elle existe. Le droit ne définit pas ces termes mais sanctionne les atteintes à la dignité de la
personne humaine. Ce droit est protégé par la Constitution, Déclaration Universelle des Droits de
l’Homme.
IV- Bioéthique
La problématique de la bioéthique est présente depuis une vingtaine d'années dans les discussions entre
médecins, juristes, hommes politiques, religieux et journalistes qui tentent d'analyser les conséquences
sociales, juridiques, morales et culturelles de l'évolution des pratiques médicales sur le corps humain. De
manière progressive, mais de plus en plus passionnée, ces débats engagent également les citoyens
"ordinaires", les associations et les ONG. En effet, de nouvelles questions surgissent : après le clonage, la
recherche sur l'embryon ou sur le génome humain, d'autres sujets de controverses sont apparus sur le
risque d'eugénisme, les mères porteuses, l'euthanasie, la transplantation d'organes, les expérimentations
médicales... Source : la documentation française.
Pour aller plus loin, consultez l’entretien avec D Thouvenin (Professeure à l’École des hautes études en
santé publique, titulaire de la chaire "Droit de la santé et éthique", Centre de recherche "Droit, sciences et
techniques", Paris 1-Panthéon-Sorbonne.) :
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/d000030-lois-de-bioethique-la-revision-2010-
2011/questions-a-dominique-thouvenin