Pierrot funambule
Je suis Pierrot funambule, dans mon habit de papier,
Né pour être noctambule
J’allume les étoiles et je pleure en secret.
Car comme veut la coutume, et dans mes petits souliers,
Je regarde une à une, mes larmes de Pierrot…
Je la revois si frêle, riant sous son ombrelle,
En se moquant de moi,
« Un pierrot d’aquarelle n’aime pas une belle,
Un pierrot n’aime pas ».
Si la farce se termine, sur un air de mandoline,
Je volerai jusqu’à toi,
Et mon amie la lune se cachera pour moi.
Ou es-tu Colombine, ton absence me mine,
Et j’ai cueilli pour toi,
Une rose de Chine,
J’ai sonné les mâtines,
Mais tu ne réponds pas…
Mais il faut que je pardonne,
Tu n’es pas une Madonne,
La comédie est finie,
Et pierrot funambule,
Je pars sans faire de bruit.
Je la revois si frêle, riant sous son ombrelle,
En se moquant de moi,
« Un pierrot d’aquarelle n’aime pas une belle,
Un pierrot n’aime pas »
Je suis pierrot funambule, dans mon habit de papier,
Né pour être noctambule,
J’allume les étoiles et je pleure en secret…