SYNTAXE : Emploi erroné du temps, du mode ou de la voix
Les phrases suivantes comportent des erreurs de temps, de mode et de voix (active ou
passive). Transcrivez les phrases et apportez les corrections nécessaires. Accordez la
préférence au présent plutôt qu’au passé.
Exemple : Il est important pour Céleste qu’elle vit dans son monde imaginaire.
Réponse : Il est important pour Céleste qu’elle vive dans son monde imaginaire.
EXERCICE
1. Cette question sera répondue dans le développement, sous trois aspects distincts.
2. Le fait que le narrateur décrive les pensées de Céleste, qu’il fait des comparaisons et utilise la
métaphore donne à l’imagination une place importante.
3. Malgré sa grande imagination, Céleste reste liée à la réalité, car celle-ci finit toujours par la rattraper.
Céleste passe tout son temps à transformer la réalité, mais sa situation ne change pas. Avec Pierre, par
exemple, rien ne changea. Elle dit que Pierre et ses silences ne vont plus tarder. En plus de se faire
rattraper par la réalité, certaines choses qu’elle souhaite n’étaient pas arrivées. Ainsi, pour réduire son
stress, elle souhaite que Simone Blaudelle soit emportée par le poids de sa poitrine jusqu’au fond de la
fosse d’orchestre, ce qui ne se produisait pas.
4. Dans les années 80, le Québec se voit plongé dans une période de profonde désillusion et les
nombreux revers qu’il connaît semblent insurmontables. En politique, les échecs qui se multiplièrent ne
permettent pas au Québec de progresser. En ce qui concerne l’économie, le portrait est similaire. En
effet, les deux récessions qu’a connues la province ne contribuent pas à améliorer sa situation. C’est
donc dans ce contexte de désillusion que s’inscrivit le roman de Jacques Savoie.
5. Tout au long de l’extrait, Céleste s’exprime en images : on voit apparaître l’hyperbole lorsqu’elle
souhaite que Simone Blaudelle fasse une chute à cause de son énorme poitrine. D’autre part, le cinéma
fut un élément déterminant dans la vie de Céleste, en particulier lorsqu’elle joue la pièce « On ne tuera
pas le pianiste ». Elle décrit cette scène comme si c’est un film.
6. Après qu’il ait jeté son allumette enflammée dans la paille de la crèche, Ludo s’enfuit à toutes jambes.
7. Par cette comparaison, elle inverse les rôles comme si ce serait elle qui écouterait un film du cinéma
muet.
8. Bien que la réalité est présente, l’illusion créée par l’imagination domine le roman.
9. Il sera d’abord déterminé si l’exécution musicale a la même portée dans les deux cas.
10. Voilà une question qui pourrait être longuement parlée si le temps et l’espace nous le permettaient.
Corrigé (SYNTAXE : Emploi erroné du temps, du mode ou de la voix)
1. Nous répondrons à cette question dans le développement, sous trois aspects distincts.
(Un verbe transitif indirect [qui a un complément indirect] ne peut être mis à la voix passive.)
2. Le fait que le narrateur décrive les pensées de Céleste, qu’il fasse des comparaisons et utilise la
métaphore donne à l’imagination une place importante. (Le fait que commande le subjonctif.)
3. Malgré sa grande imagination, Céleste reste liée à la réalité, car celle-ci finit toujours par la rattraper.
Céleste passe tout son temps à transformer la réalité, mais sa situation ne change pas. Avec Pierre, par
exemple, rien ne change. Elle dit que Pierre et ses silences ne vont plus tarder. En plus de se faire
rattraper par la réalité, certaines choses qu’elle souhaite n’arrivent pas. Ainsi, pour réduire son stress, elle
souhaite que Simone Blaudelle soit emportée par le poids de sa poitrine jusqu’au fond de la fosse
d’orchestre, ce qui ne se produit pas.
(Éviter les ruptures de temps : le temps de départ est le présent, qu’il faut garder tout au long de
l’explication.)
4. Dans les années 80, le Québec se voit plongé dans une période de profonde désillusion et les
nombreux revers qu’il connaît semblent insurmontables. En politique, les échecs qui se multiplient ne
permettent pas au Québec de progresser. En ce qui concerne l’économie, le portrait est similaire. En
effet, les deux récessions que connaît la province ne contribuent pas à améliorer sa situation. C’est donc
dans ce contexte de désillusion que s’inscrit le roman de Jacques Savoie.
(Éviter les ruptures de temps : le temps de départ est le présent, qu’il faut garder tout au long de
l’explication.)
5. Tout au long de l’extrait, Céleste s’exprime en images : on voit apparaître l’hyperbole lorsqu’elle
souhaite que Simone Blaudelle fasse une chute à cause de son énorme poitrine. D’autre part, le cinéma
est un élément déterminant dans la vie de Céleste, en particulier lorsqu’elle joue la pièce « On ne tuera
pas le pianiste ». Elle décrit cette scène comme si c’était un film. (On n’emploie jamais le présent après
comme si.)
6. Après qu’il eut jeté son allumette enflammée dans la paille de la crèche, Ludo s’enfuit à toutes jambes.
(Après que est toujours suivi de l’indicatif. Note : on met l’accent circonflexe sur eut ou fut seulement
lorsqu’ils sont au subjonctif : Et la lumière fut [a été] / Il fallait qu’il fût [soit] très courageux pour accomplir
cet exploit.)
7. Par cette comparaison, elle inverse les rôles comme si c’était elle qui écoutait un film du cinéma muet.
(On n’emploie jamais le présent après comme si.)
8. Bien que la réalité soit présente, l’illusion créée par l’imagination domine le roman.
(Bien que est généralement suivi du subjonctif.)
9. Nous déterminerons d’abord si l’exécution musicale a la même portée dans les deux cas.
(Abus de l’emploi du passif, qui ne convient pas ici.)
10. Voilà une question dont nous pourrions longuement parler si le temps et l’espace nous le
permettaient.
(Un verbe transitif indirect [qui a un complément indirect] ne peut être mis à la voix passive.)
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