PSDR-3 Languedoc-Roussillon Déclaration d’intention : ClimBioRisk Titre de la déclaration d’intention : Changements climatiques et épidémio-surveillance : cas du risque Bemisia-virus en cultures légumières protégées en zone méditerranéenne 1a. Identité du porteur (personne contact) : Nom et prénom : FARGUES Jacques Titre : Directeur de Recherche Organisme : INRA Adresse postale : UMR CBGP, Campus International de Baillarguet, CS 30 016, 34988 Montferrier / Lez cedex Téléphone : 04.99.62.33.22 Mail : [email protected] 1b. Identité du co-responsable : Nom et prénom : BONATO Olivier Titre : Chargé de Recherche Organisme : IRD Adresse postale : UMR CBGP, Campus International de Baillarguet, CS 30 016, 34988 Montferrier / Lez cedex Téléphone : 04.99.62.33.06 Mail : [email protected] 2. Equipes ou services participants à la déclaration d’intention : Etablissement Equipe, unité, service Nom, prénom, fonction et compétences des participants INRA-IRD UMR CBGP, Montpellier INRA UE SAD, Alénya (P.-O.) CIRAD UMR BGPI, Montpellier CIRAD UR GREEN, Montpellier INRA UR PathoVégétale, Avignon INRA UR Biométrie, Avignon INRA UMR SAD-APT, Paris-Grignon INRA URIH Sophia-Antipolis Ecole des Mines de Paris ENGREF Pôle Cindyniques, Sophia Pôle Cindyniques, Sophia Fargues Jacques (coordinateur), Bonato Olivier (modélisation en dynamique des populations, PBI), Pellegrin Frédéric (épidémiologie du TYLCV), Vidal Claire (Bioclimatologie et Lutte biologique), Gauthier Nathalie (caractérisation moléculaire des populations de Bemisia) Jeannequin Benoît (Innovation systèmes de cultures), Ridray Gilles (PBI en cultures légumières protégées), Lagier Jacques (Bioclimatologie, effets du confinement sur la qualité ) Peterschmitt Michel (virologue, émergence de nouveaux variants du TYLCV), Urbino Cica (épidémiologiste) Müller Jean-Pierre (Informaticien) et Bousquet François (modélisateur) (systèmes multi-agents : dynamique des interactions entre ressources et sociétés) Lecoq Hervé (virologue et épidémiologiste), Jacquemond Mireille (virologue), Verdin (épidémiologiste de terrain) Chadoeuf Joël (modèles statistiques de dissémination, dynamique des foyers) Barbier Marc (Sociologie ATP, crises liées aux maladies émergentes), Raynaud Emmanuel (économie ATP) Prete Giovanni (Sociologie, Recherche-Action) Boulard Thierry (bioclimatologiste, modélisation des répercussions du CC sur le climat sous serre et tunnels) Wybo Jean-Luc (sociologue, Science des risques et de leur gestion) IRTA-Cataluňa Sica Centrex Centre de Cabrils (Barcelone) Université de Lleida Torreilles (P.-O.) ADV catalanes ADVs SELMAR & MARESME Paré-Chamontin Ainhoa et Coantic Amélie (IGREF, Science des risques et de leur gestion, domaine phytosanitaire) Gabarra Rosa, Castaňe Cristina, Agusti Nuria, Arno Judit, Alomar Oscar, Riudavets Jordi et Albajes Ramon (Ecologie des populations en protection intégrée des cultures légumières protégées en zone méditerranéenne) Schoen Leen (Protection Biologique et Intégrée, innovation, vulgarisation, épidémio-surveillance en région L.-R.) Ariňo Jordi, Matas Montse, responsables techniques des coopératives (expérimentation et développement, innovation et vulgarisation),épidémiosurveillance en Catalogne espagnole) Préciser en quelques lignes les compétences et les contributions possibles des équipes ou services participants (voir tableau ci-dessus) 3. Autres participants possibles ou envisagés : Nom et prénom Etablissement Discipline, compétence Mail Trottin-Caudal Yannie CTIFL, Ballandran (Gard) [email protected] Chabrière Catherine APREL, St Rémy Provence Systèmes de culture, PBI, Innovation, expérimentation, vulgarisation Systèmes de cultures légumières, PBI, Innovation, expérimentation, vulgarisation, épidémio-surveillance (PACA) [email protected] Pourquoi ces compétences et contributions complémentaires sont-elles importantes ? Le CTIFL est un organisme technique incontournable en matière d'expertise des cultures légumières. La SERFEL s'inscrit comme interlocuteur privilégié dans l'épidémio-surveillance à l'échelle de la région PACA au même titre que la SICA CENTREX pour la Région Languedoc - Roussillon ou que les ADV catalanes en Catalogne espagnole. 4. Définir en quelques lignes la ou les questions posées et la problématique envisagée, sous le double aspect recherche et valorisation ? L’intensification des échanges à l’échelle mondiale a considérablement accru les risques phytosanitaires liés à l’introduction et l’acclimatation de nouvelles espèces nuisibles d’origine tropicale. Dans la perspective du réchauffement global du climat, la question des bioinvasions et de l'émergence de maladies nouvelles se pose avec une acuité particulière en Région L-R, notamment dans le bassin de production légumière du Roussillon. Le climat y est déjà favorable aux introductions acclimatations de bioagresseurs d'origine tropicale et les risques liés au transit de produits frais (5 à 10000 tonnes/jour de fruits et légumes commercialisés sur la plateforme multimodale du marché Saint-Charles International à Perpignan) ou à l'importation légale ou domestique de plants espagnols sont loins d'être négligeables. Le projet ClimBioRisk se propose de traiter des répercussions du changement climatique sur les risques phytosanitaires émergents dans les cultures abritées dans ce contexte de vulnérabilité territoriale et de gouvernance régionale. Le modèle le plus adapté pour aborder cette problématique reste l’aleurode Bemisia tabaci et les phytovirus qu'il transmet (notamment le TYLCV). L'extrême dangerosité du pathosystème BemisiaTYLCV, qui en 2003 a constitué un risque de crise phytosanitaire majeure pour les cultures légumières intensives sous abri, subsiste. L'augmentation de la fréquence des épisodes caniculaires au cours des années à venir pourrait remettre en cause certaines productions légumières sensibles au TYLCV en serres lourdes dans le Bassin Rhône-Méditerranée et au premier chef dans le Roussillon. Le projet ClimBioRisk s'inscrit dans l'approche globale (intégration des composantes biotechniques, socio-économiques, réglementaires et organisationnelles) de l'épidémiologie des risques émergents, développée dans le programme du projet ANR-ADD BemisiaRisk. A ce titre, il met en œuvre les outils issus du projet ADD dans la compréhension et l'élaboration de solutions en matière de protection et d'épidémio-surveillance à l'échelle du bassin de production légumière de référence dans le Roussillon. Le projet se décline en trois thèmes majeurs : (i) (ii) l'épidémiologie du système Bemisia-Virus dans ce bassin avec l'analyse des sites d'hibernation et des plantes refuges/réservoirs des deux protagonistes, des filières d'introduction, de la dynamique des foyers à l'échelle des plants dans une serre et à l'échelle du bassin, des prévisions de réémergence/acclimatation en fonction des scénarios de réchauffement climatique à l'échelle régionale, etc. Au plan pratique il s'agit d'estimer la propagation du vecteur et de la maladie et d'évaluer les possibilités de circonscrire les foyers en prenant en compte l'évolution climatique dans les prochaines années; la gestion des systèmes de culture, compte tenu de l'épidémiologie du système BemisiaVirus dans le bassin du Roussillon en comparaison avec les systèmes de culture du bassin catalan espagnol. L'intérêt de cette comparaison est multiple. On retiendra ici qu'en raison des réglementations locales et des marchés visés en Roussillon, la serre est confinée (stratégie prophylactique avec pose de filets insect-proofs) alors qu'en Catalogne espagnole, les tunnels restent largement ouverts (stratégie écologique). Ces deux contextes (iii) permettent ainsi d'analyser par simulation les conséquences du réchauffement climatique dans une perspective de développement durable (cf projet BemisiaRisk). L'épidémio-surveillance, il s'agit d'élaborer des outils opérationnels de gouvernance en matière de gestion des risques phytosanitaires émergents à l'échelle régionale (LanguedocRoussillon) et inter-régionale (Bassin Rhône-Méditerranée et Catalogne espagnole) en partenariat. Au-delà des outils il importe de conforter un réseau de compétences complémentaires et interactives doté d'une forte réactivité à l'échelle régionale. 5. Adéquations entre la proposition ainsi définie et les attendus de l’appel à déclaration d’intention. Enjeux : Question du maintien de certaines filières de production végétale face aux bioinvasions et aux maladies émergentes d'origine tropicale dans les zones méditerranéennes particulièrement fragilisées par le changement climatique. A partir d'une meilleure compréhension de la dynamique du système emblématique Bemisia-Virus, se doter des outils, des moyens et des structures (réseau) pour limiter voire anticiper l'acuité des crises phytosanitaires dans une perspective de développement durable des territoires concernés. 6. Lieux et échelles de travail envisagés en région LR et éventuellement collaborations et terrains dans d’autres régions Le bassin de production légumière sous abri en Roussillon est le territoire de référence du projet. Les enquêtes épidémiologiques (équipes CBGP, INRA Alénya, Avignon, CIRAD, SICA Centrex, etc.) y sont programmées de manière systématique (maillage, transect et 5 stations permanentes) et de manière ponctuelle (sondages, enquêtes dans les jardineries sur plantes ornementales susceptibles d'héberger et donc de disséminer des Bemisia, etc.). Aux investigations d'ordre épidémiologique et biotechnique (PBI) viennent s'ajouter les enquêtes sociologiques coordonnées entre les équipes INRA/SAD APT et le Pôle Cindyniques de Sophia Antipolis (Ecole des Mines de Paris et ENGREF). Des opérations similaires sont montées en collaboration avec les équipes catalanes de l'IRTA et des ADV. Des investigations plus ponctuelles devraient être menées en PACA par l'APREL et le CTIFL. Des collaborations sont déjà en cours avec les bassins d'importation vers la France du Maroc (collaboration CIRAD, épidémiologie in situ des variants du TYLCV) de Tunisie (équipe INRATMeknès-IRA associée au CBGP/IRD, dissémination des Bemisia et épidémiologie virale) et avec le NAGREF (Heraklion) et l'Université d'Athènes (caractérisation des gènes de résistance aux insecticides chimiques chez Bemisia). 7. Résultats attendus vers différents publics (recherche, opérateurs régionaux, formation) : Acquis en épidémiologie (approche géoclimatique) à différents niveaux d'échelle imbriqués et en PBI dans un contexte particulièrement vulnérable aux bioinvasions d'origine tropicale (INRA, IRD et CIRAD, Montpellier, Alénya, Avignon; IRTA, Cabrils ; SICA Centrex; ADV catalanes, etc.) ; Acquis en matière de modélisation du développement des foyers de Bemisia et de virus à différents niveaux d'échelle (couplage de modèles déterministes, de modèles statistiques et intégration dans des systèmes multi-agents) (CBGP-IRD, INRA-Biométrie et CIRAD-GREEN) Acquis en sociologie de l'organisation en matière de gestion des risques (INRA SAD-APT, Pôle Cindyniques) ; Acquis en matière d'analyse de la capacité de la recherche à répondre à des questions de gouvernance relatives au développement durable des territoires (INRA SAD-APT) ; Elaboration d'un module de formation à la "culture des risques émergents en production végétale" (Pôle Cindyniques) et appui à la création d'un réseau d'épidémio-surveillance avec l'ensemble des acteurs concernés (ensemble des laboratoires et partenaires régionaux) ; 8. Partenariats envisagés ou souhaités avec d’autres équipes de recherche ou réseaux d’acteurs que ceux signalés en page 1 dans des régions autres que PSDR ou d’autres régions : Région PACA et surtout Catalogne espagnole en raison de la proximité avec le bassin de référence du Roussillon et de l'intérêt de l'analyse comparative de situations techniques et réglementaires contrastées.