Fiche 1 (NM) :
Ouellet, F. (2006). Socioconstructivisme et enseignement collégial. Pédagogie
collégiale, 19(3), 17-23
L’auteur, dans son article, présente deux approches pédagogiques : l’instruction
complexe et l’apprentissage en collaboration. L’instruction complexe a été
développée par Elizabeth Cohen et son équipe à l’Université Stanford.
L’apprentissage en collaboration a été développé par Kenneth Bruffee et ses
collègues dans un collège de New York. Ces deux approches pédagogiques sont
inspirées du socioconstructivisme et constituent un grand défi pour l’enseignement
collégial et universitaire. C’est un défi que le contexte de la postmodernité oblige à
chercher et à relever. La réforme de l’éducation dans les écoles primaires, depuis
2000, inspirée du socioconstructivisme, amène différentes approches pédagogiques,
dont l’approche par compétences, la pédagogie par projets et le travail en
coopération. Donc, l’enseignement collégial et universitaire doit s’adapter en
conséquence, c’est-à-dire ne plus faire de l’enseignement magistral sa principale
approche pédagogique.
Comme notre sujet est l’apprentissage coopératif, je m’en tiendrai aux propos de
l’auteur concernant l’apprentissage en coopération. Tout d’abord, il est bien essentiel
de préparer les élèves lorsqu’on décide d’introduire l’apprentissage en coopération,
dans notre classe. Ceux-ci, étant habitués à une certaine forme d’enseignement
magistral, ne saisissent pas nécessairement la différence majeure entre les deux
approches pédagogiques.
Voici quelques normes de la classe traditionnelle : "faites votre travail et ne vous
occupez pas de ce que font les autres; ne donnez ou ne demandez jamais un conseil
à un camarade lorsque vous faites un travail en classe; soyez attentif à ce que dit et
fait l’enseignant et à rien d’autre; regardez vers l’avant de la classe et taisez-vous
(Cohen, 1994)".
Voici quelques normes du travail en coopération : "on demande tout à coup à l’élève
de dépendre des autres, les élèves sont responsables non seulement de leur propre
comportement, mais aussi du comportement du groupe et du produit de l’effort du
groupe, ils doivent écouter les autres élèves plutôt que l’enseignant, ils doivent
apprendre à demander aux autres leur opinion, à leur donner la chance de parler et
de faire des contributions brèves et sensées à l’effort du groupe pour que le travail
puisse se faire sans heurt (Cohen, 1994)".
L’auteur relate quelques indications intéressantes sur la façon de mettre en œuvre
l’apprentissage en collaboration en s’inspirant des écrits de Bruffee (1995). La
démarche de Bruffee se déroule en trois temps : premièrement, les élèves sont
regroupés en petits groupes hétérogènes, ils doivent parvenir à une entente sur un
projet que leur fournit l’enseignant et choisir un membre qui présentera à la classe le
consensus de l’équipe; deuxièmement, l’enseignant anime un débat où l’on cherche
à dégager les différents points de vue de chacun des groupes et à obtenir un
consensus pour l’ensemble de la classe; troisièmement, cet accord est comparé à
celui de l’enseignant, et s’il y a convergence, on peut passer à une autre tâche,
sinon, l’enseignant renvoie les groupes discuter et chercher une solution. La