Toute personne rencontrée par les institutions membres ou partenaires du SMES-B (maisons d’accueil, services de
santé mentale, gardes psychiatriques, travailleurs de rue, organisation non gouvernementale, …) et présentant des
troubles mentaux, réactionnels ou non aux situations d’exclusion prolongée.
Les caractéristiques essentielles de ces personnes sont d’une part, la rupture majeure des liens sociaux et, d’autre
part, l’existence d’un blocage du projet social, un épuisement ou des inquiétudes des intervenants à leur égard.
Depuis un an, le nombre d’institutions faisant appel à la Cellule tend à sortir du cadre des partenaires initiateurs du
SMES-B. De plus, nous constatons qu’au delà de cette hausse quantitative du nombre d’institutions demandeuses,
la nature des activités de ces institutions se diversifie fortement (maisons médicales, logements sociaux, …).
5. LES MODALITÉS D’INTERVENTION
Toutes les demandes d’intervention sont sollicitées soit par contact téléphonique, soit par contact direct lors des
rencontres avec les institutions partenaires. Elles peuvent être formulées par toute l’équipe ou par un des
intervenants privilégiés de la situation qui pose problème.
Après analyse de la requête en réunion d’équipe, deux membres de la Cellule sont désignés en fonction de leurs
disponibilités, mais surtout de leurs compétences particulières vis-à-vis de la situation exposée.
Tout en évitant d’agir dans la précipitation, un temps maximum d’une semaine s’écoule entre la demande et
l’intervention proprement dite.
Se référant au principe de mobilité, les membres de la Cellule rencontrent préférentiellement le « système
demandeur » sur son lieu de travail et le « système client » sur son ou ses lieux de vie.
Etant donné la diversité des institutions avec lesquelles nous sommes amenés à travailler, ainsi que des
problématiques pluridimensionnelles des usagers, nous ne pouvons appliquer une méthode standardisée mais, au
contraire, une approche flexible et créatrice.
Un autre aspect particulier de notre travail réside dans les sollicitations multiples émanant des réseaux du social et
de la santé mentale confondus. Ces demandes consistent essentiellement en une présentation du projet qui est
considéré comme novateur et répondant à un besoin ressenti par les professionnels du terrain.
Une liste des rencontres est consultable dans le chapitre H de ce rapport d’activités.
6. EVALUATION DE LA MÉTHODOLOGIE DE TRAVAIL
Au terme de sept mois de fonctionnement, une évaluation de l’impact des interventions de la Cellule a été réalisée
sous la supervision des deux personnes qui avaient mené les deux recherches accompagnant la mise en place du
projet (Rina Horowitz et Patricia Schmitz).
Deux réunions ont eu lieu, desquelles il ressort que les partenaires font appel à la Cellule dans trois cas de figure :
Ils se sentent démunis face à la souffrance d’une personne, face à son « comportement » ; parce qu’ils estiment
ne pas avoir de « formation adéquate » et « d’outils » « quand un problème de santé mentale prend le pas sur le
reste ». Dans ce premier cas, la demande institutionnelle est une demande « d’avis d’un spécialiste »,
d’échange d’informations, de discussion de cas et de dédramatisation des problèmes de santé mentale.