Fiches commerce 2m:fiches der - Musée départemental

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9
Arelate (Arles)
Ernaginum (Saint -Gabriel)
Ugernum (Beaucaire)
Nemausus (Nîmes)
8
6
7
Alpilles
Vers Aix-enProvence
5. Glanum (près de Saint-Rémy-de-Provence)
6. Fossae marianae (les fosses mariennes)
7. Fossae (Fos-sur-mer)
8. via Aurelia (la voie aurelienne)
9. via Agrippa (la voie agrippa)
10. via Domitia (la voie domitienne)
5
Fiche
1.
2.
3.
4.
9
2
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Repérer
Rhône
1
3
Vers Avignon, Lyon
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Mer Méditerranée
Vers Narbonne
4
© M. Lacanaud / MDAA
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DOSSIER ENSEIGNANT - COMMERCE ET ACTIVITÉS PORTUAIRES
CARTO
n°9
Situation géographique de la cité Arelate
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DOSSIER ENSEIGNANT - COMMERCE ET ACTIVITÉS PORTUAIRES
DOSSIER ENSEIGNANT - COMMERCE ET ACTIVITÉS PORTUAIRES
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Les échanges commerciaux
entre la Méditerranée et Arles
Les provinces romaines
Fiche
CARTO
n°10
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Les échanges commerciaux entre la Méditerranée et Arles
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DOSSIER ENSEIGNANT - COMMERCE ET ACTIVITÉS PORTUAIRES
DOSSIER ENSEIGNANT - COMMERCE ET ACTIVITÉS PORTUAIRES
Fiche
22. Dressel 30
(150 – 350 ap. J.-C.)
Prov. : Maurétanie césarienne /
Contenu : vin
15. Beltran 2A
légende
(50 – 125 ap. J.-C.)
Prov. : Bétique / Contenu : saumure
23. Almagro 51C
(280 – 425 ap. J.-C.)
Prov. : Lusitanie / Contenu : saumure
1. Massaliète archaïque (fin VIe av. J.-C.)
Prov. : Marseille / Contenu : vin
16. Dressel 20
(10 av. J.-C. - 280 ap. J.-C.)
Prov. : Bétique / Contenu : huile
24. Africaine 1
(125 – 380 ap. J.-C.)
Prov. : Tunisie / Contenu : huile
2. Gréco-italique (fin IIe av. J.-C.)
Prov. : Italie du sud / Contenu : vin
18. Gauloise 3
(1 – 120 ap. J.-C.)
Prov. : Narbonnaise / Contenu : vin
25. Dressel 23
(IIIe – Ve )
Prov. : Bétique / Contenu : huile
26. Keay XXXV
(350 – 440 ap. J.-C.)
Prov. : Tunisie / Contenu : saumure
20. Gauloise 5
(50 – 120 ap. J.-C.)
Prov. : Narbonnaise / Contenu : vin
3. Gréco-italique (fin IIIe av. J.-C.)
Prov. : Italie du sud / Contenu : vin
4. Dressel 1A (135 – 50 av. J.-C.)
Prov. : Italie / Contenu : vin
5. Dressel 1B (100 – 1 av. J.-C.)
Prov. : Italie / Contenu : vin
19. Gauloise 4
(80 – 350 ap. J.-C.)
Prov. : Narbonnaise / Contenu : vin
27. Spathéion
6. Dressel 1C (125 – 25 av. J.-C.)
28. Keay XXV
8. Dressel 2-4
(25 av. J.-C. – 100 ap. J.-C. )
Prov. : Tarraconaise / Contenu : vin
9. Ramon 25 (25 – 175 ap. J.-C.)
Prov. : Baléares / Contenu : vin
10. Haltern 70
(50 av. J.-C. – 75 ap. J.-C.)
Prov. : Bétique / Contenu : vin
11. Dressel 8
(25 av. J.-C. – 75 ap. J.-C.)
Prov. : Bétique / Contenu : saumure
12. Dressel 9
(50 av. J.-C. – 50 ap. J.-C.)
Prov. : Bétique / Contenu : saumure
(400 – 700 ap. J.-C.)
Prov. : Afrique du nord / Contenu :
inconnu
Prov. : Italie / Contenu : vin
(400 – 460 ap. J.-C.)
Prov. : Tunisie / Contenu : saumure
21. Tripolitaine
(1 – 300 ap. J.-C.)
Prov. : Tripolitaine / Contenu : huile
n°11
Les amphores du musée :
provenances géographiques
légende suite
17. Gauloise 1
(1 – 150 ap. J.-C.)
Prov. : Narbonnaise / Contenu : vin
CARTO
29. Keay LXI
7. Dressel 10 (1 – 100 ap. J.-C.)
(550 – 700 ap. J.-C.)
Prov. : Tunisie / Contenu : saumure
Prov. : Bétique / Contenu : saumure
13. De Forlimpopoli
(25 av. J.-C. – 200 ap. J.-C.)
Prov. : Italie/ Contenu : vin
14. Beltran 2B (15 – 150 ap. J.-C.)
Prov. : Bétique / Contenu : saumure
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Fiche
TEXTE
n°8
[...SOURCES LITTÉRAIRES...]
PLINE L’ANCIEN,
Caius Plinius Secundus (23 – 79).
Après des études à Rome, où il rencontre notamment le philosophe Sénèque, il entame une carrière militaire (commandant d’un corps de cavalerie) ce qui l’amène à voyager en Gaule, en
Espagne et en Germanie. Il poursuit sa carrière civile comme procurateur dans ces provinces. Il
rédige une encyclopédie en 37 volumes, Histoire naturelle, qui rassemble des données scientifiques et techniques sur le savoir de son époque. Il meurt d’asphyxie en voulant se rendre sur les
lieux de l’explosion du Vésuve.
Extrait : Histoire naturelle, III, 5, 4, éd. Les Belles Lettres.
« Quant au reste (on trouve) des bourgs fortifiés, clairsemés au milieu d’eaux stagnantes :
Agde, autrefois aux Marseillais, et la région des Volques Tectossages, et (l’endroit) où fut
Rhodes, (colonie) des Rhodiens, et d’où tire son nom le fleuve de loin le plus fertile des Gaules,
le Rhône, qui se rue des Alpes à travers le lac Lémanet et emporte indolent Arar et l’Isère et la
Durance qui ne sont pas moins impétueux que lui. Ses deux bouches moyennes sont appelées
Libiques, l’une de celle-ci est « l’Espagnole » l’autre la « Metapine ». La troisième est aussi
plus large, la Massaliotique. Il y a des auteurs (qui disent qu’)une place forte, Héraclée, a existé aussi à l’embouchure du Rhône.
Plus loin se voient un canal qui joint le Rhône et qu’illustre le nom de Marius, son auteur ; un
étang, Mastramela ; une place forte, Maritima (qui appartient aux) Avatiques. Et aussi se
voient la plaine des pierres, souvenir d’un combat d’Hercule, la région des Anatiliens et, à l’intérieur (celle des) Desviates et des Cavares. »
« Oppida de cetero rara, praejacentibus stagnis : Agatha quondam Massiliensium, et
regio Volcarum Tectosagum : atque ubi Rhoda Rhodiorum fuit, unde disctus multo
Galliarum festilissimus Rhodanus amnis, ex Alpibus se rapiens per Lemannum lacum,
segnemque deferens Ararim, nec minus seipso torrentes Isaram, et Druentiam. Libica
appellantur duo ejus ora modica : ex his alterum Hispaniense, alterum Metapinum :
tertium, idemque amplissimum, Massalioticum. Sunt auctores, et Heracleam oppidum in
ostio Rhodani fuisse.
Ultra, fossae ex Rhodano C. Marii opere, et nomine insignes ; stagnum, Mastramela ;
oppidum, Maritima Avaticorum ; superque Campi lapidei, Herculis proeliorum memoria ;
regio Anatiliorum, et intus Desuviatium, Cavarumque. »
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Fiche
TEXTE
n°9
[...SOURCES LITTÉRAIRES...]
AUSONE
(Decimus Magnus Ausonius) (vers 310-395)
Professeur de grammaire et de rhétorique dans sa ville natale de Bordeaux, puis précepteur à
Trèves, il est nommé consul. Il écrivit des poèmes, des discours et une liste des villes célèbres où
il évoque vingt villes de l’Empire.
Extrait : Œuvres en vers et en prose, Tome I, Classement des villes célèbres.
« Ouvre, Arles, douce hôtesse, ton double port, Arles, petite Rome gauloise, voisine de
Narbonne et de cette Vienne qu’enrichissent les colons des Alpes ; tu es coupée par le cours
impétueux du Rhône au milieu duquel un pont de bateaux forme une place où tu reçois les
marchandises du monde romain ; tu ne les retiens pas et tu enrichis les autres peuples et les
autres villes que possèdent la Gaule et le vaste sein de l’Aquitaine. »
« Pande, duplex Arelate, tuos blanda hospita portus,
Gallula Roma, Arelas, quam Narbo Martius et quam
Accolit Alpinis opulenta Vienna colonis,
Praecipitis Rhodani sic intercisa fluentis
Ut mediam facias navali ponte plateam,
Per quem Romani commercia suscipis orbis
Nec cohibes, populosque alios et moenia ditas,
Gallia quis fruitur gremioque Aquitania lato. »
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DOSSIER ENSEIGNANT - COMMERCE ET ACTIVITÉS PORTUAIRES
Fiche
TEXTE
n°10
[...SOURCES LITTÉRAIRES...]
JULES CÉSAR
(Caius Julius César, 100 av. J.-C. – 44 av. J.-C.)
Général romain puis dictateur.
De Bello Civili est un commentaire sur la guerre civile écrit par Jules César. Il relate le conflit entre
Jules César et Pompée en 49 av. J.-C.
« Tandis qu’ont lieu ces explications, Domitius arrive à Marseille avec sa flotte : les habitants
l’accueillent et le mettent à la tête de la cité ; on lui donne la direction suprême des opérations.
Sur ses ordres, les bâtiments de la flotte sont envoyés de tous côtés : ils saisissent, partout où ils
le peuvent, les vaisseaux de charges et les ramènent au port : ceux qui sont insuffisamment
pourvus en fer, en bois ou en agrès, sont utilisés par armer et radouber le reste ; tout ce qu’on a
trouvé de blé est rassemblé dans un grenier public ; les autres marchandises et approvisionnements sont réservés en vue du siège éventuel de la ville. César, outré de ces procédés offensants,
amène devant Marseille trois légions ; il fait construire des tours et des mantelets pour donner
l’assaut à la place, et mettre en chantier, à Arles, douze vaisseaux de guerre. Ces vaisseaux sont
achevés et armés en trente jours à compter du moment où le bois pour leur construction a été
abattu ; on les amène devant Marseille ; il en donne le commandement à D. Brutus, et il laisse
le légat C. Trébonius pour conduire le siège de la ville. »
Extrait de La guerre civile, tome I, 36. Ed. Belle lettres, p.30
Haec dum inter eos aguntur, Domitius nauibus Massiliam paruenit atque ab iis receptus
urbi praeficitur summa ei belli administrandi permittitur. Eius imperio classem quoquo
uersus dimittunt ; onerarias naues quas ubi possunt deprehendunt atque in portum deducunt, parum claius aut materia atque armamentis instructis ad reliquas armandas reficiendasque utuntur ; frumenti quod inuentum est in publicum conferunt ; reliquas merces
commeatusque ad obsidionem urbis, si accidat, reseruant. Quibus iniuriis permotus Caesar
legiones tres Massiliam adducit ; turris uineasque ad oppugnationem urbis agere, naues
longas Arelate numero XII facere instituit. Quibus effectis armatisque diebus XXX a qua
die materia caesa est, adductisque Massiliam, his D. Brutum praeficit, C. Trebonium legatum ad oppugnationem Massiliae relinquit.
César, Bellum Civile ; liber I, XXXVI
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Fiche maquette
MAQ
n°9
Fiche d’identité
g
Important carrefour routier, fluvial et maritime, la
cité d’Arles suscite la convoitise des Romains qui, pour
développer les échanges commerciaux et franchir le
Grand Rhône, doivent apporter des aménagements. Un
pont de bateaux est alors construit pour relier le centre
de la cité (situé sur la rive gauche) au faubourg de
Trinquetaille (situé sur la rive droite). Un ouvrage fixe
en pierre est impossible à réaliser de façon durable sur
le Rhône, sa profondeur et son courant étant trop importants. Le pont de bateaux d’Arles est donc érigé dans
l’axe de l’amphithéâtre, là où le fleuve est le plus large
(270 m), le moins profond et où le courant est moins
fort. Cet édifice en bois est soutenu par des bateaux
ancrés dans le fleuve, d’où son appellation.
La traversée du fleuve
aujourd’hui
g
Les sources antiques, notamment les
textes d’Ausone et de Cassiodore ainsi
que la mosaïque retrouvée sur le forum
des corporations d’Ostie attestent de
l’existence d’un pont de bateaux à Arles.
Complétées par des sondages et des
relevés archéologiques, elles ont permis
de proposer une restitution de l’édifice
antique, cependant la question de sa
datation reste entière.
g
Date
g
Plusieurs hypothèses ont été avancées mais la question
reste entière :
Longtemps considéré comme contemporain de la construction de l’amphithéâtre, le pont s’inscrirait dans la politique
d’urbanisation de la cité d’Arles à partir de la période flavienne. Toutefois, le dégagement récent (janvier 2009) des
vestiges du pont sur la rive droite montre que ce dernier à
été construit dans la seconde moitié du IVe siècle. Il y a
peut-être eu un premier pont ailleurs.
L’existence de l’ouvrage est attestée au IVe siècle par l’auteur
Ausone et encore au VIe siècle par l’auteur Cassiodore.
Cf. Fiche texte n°9 Ausone, Classement des villes célèbres
Archéologie
La traversée du Rhône
Les ponts de bateaux ont été remplacés
par des ouvrages fixes grâce à l’invention de la poutrelle en acier au XIXe
siècle. Du pont ferroviaire construit en
1866 près des vestiges du pont de
bateaux romain, on peut encore observer
les avancées en pierre surmontées de
gigantesques statues de lions. Le reste
de l’ouvrage a été fortement endommagé
pendant la seconde guerre mondiale.
Aujourd’hui, les deux rives du Rhône
sont reliées par deux ponts modernes :
le pont de Trinquetaille (1875) et le
pont de la voie rapide Nîmes - Marseille
(1970).
© M. Lacanaud / MDAA
• Mise en situation
Face au Rhône (terrasse du
musée ou derrière les vitres) :
interroger les élèves sur l’utilité d’un pont ou comment
traverser un tel fleuve.
© D. PINZÒN
Le pont
de bateaux
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Fiche maquette
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n°9
Fiche descriptive
Souvent destinés à un usage militaire, les ponts de
bateaux sont des ouvrages temporaires, voire à usage
unique. Rapides à ériger, ils sont composés de
bateaux fluviaux de type « ponto ». Leur coque en
forme d’étrave s’achève en éperon, ce qui servait à
éventrer les bateaux ennemis. Celui d’Arles est cependant un ouvrage d’art complexe qui a perduré plusieurs siècles.
© M. Lacanaud / MDAA
g Particularité
Le pont de bateaux était probablement constitué de deux culées en pierre
(d’une longueur de 45 m) servant de base solide pour relier le rivage au
reste de l’ouvrage. Ces deux constructions latérales sont surmontées d’un arc
de triomphe et décorées de statues ou de trophées. Elles ne sont pas bâties
sur le même axe afin de résister plus efficacement à la force des crues. Le
tablier de bois, permettant de traverser le pont, est soutenu par un platelage de fortes poutres reposant sur des bateaux fluviaux de type « ponto ».
Ces embarcations sont fermement ancrées dans le fleuve et attachées, pour
les quatre premières, à deux bittes d’amarrage maçonnées. Aux extrémités,
deux ponts-levis assurent, avec les culées, une liaison souple afin d’étaler
les crues violentes du Rhône et de permettre le passage des bateaux qui
pouvaient ainsi remonter le fleuve, de la Méditerranée jusqu’à Lyon. La longueur totale de l’ouvrage est estimée à 192 mètres.
© D.R.
Le pont de bateaux entraîne une rupture de charge. Seuls les navires de
faible tonnage peuvent le franchir. Arles possède donc un double port, en
amont et en aval du pont. L’un est destiné au commerce fluvial, l’autre au commerce maritime.
Les marchandises qui descendent le fleuve sur des péniches sont transférées sur des navires de
mer, tandis que celles qui remontent le fleuve sont placées dans des bateaux fluviaux.
g Lexique
Culée : élément de maçonnerie d’un pont permettant de contenir la poussée d’une ou de plusieurs
voûtes.
Tablier : partie horizontale d’un pont.
Platelage : plancher de charpente.
Ponto : navire marchand romain très utilisé au IIe
siècle. Il s’agit d’un bateau creux à la proue très
relevée, caractéristique des navires de guerre.
Etrave : pièce saillante qui forme la proue
(l’avant) d’un navire.
Eperon : pointe de la proue d’un navire.
© M. Lacanaud / MDAA
g Description
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DOSSIER ENSEIGNANT - COMMERCE ET ACTIVITÉS PORTUAIRES
Fiche ARCHÉO
n°6
l’épigraphie latine
Cippe en marbre avec inscription latine, retrouvé à Trinquetaille et daté de la fin du IIe
siècle ou du début du IIIe siècle
Musées et CC(aio)
sitesCOMINIO
archéologiques
F(ilio)
CLAVD(ia tribu) BO (-) IO
AGRICOLA (e Aur) ELIO
APRO PRAEF(ecto) COHOR(tis)
TERT(iae) BACARAVGVSTANO(rum)
TRIBVN(o) LEG(ionis) (i) ADIVT(ricis) PROCVR(atori)
AUVGVSTORVM AD ANNONAM
PROVINCIAE NARBONENSIS
ET LIGVRIAE PRAEF (ecto) A(lae) MILIARIAE
IN MAVRETANIA CAESARIENSI
NAVIC(ulari) MARIN(i) AREL (atenses)
CORP(orum) QVINQ (ue) PATRO (no)
OPTIMO ET INNOCENTIS
SIMO
A Caius Cominius bo_ius
Agricola Aurelius Aper fils de (x) de la tribu Claudia, préfet de la 3e cohorte des Bracaraugustini,
tribun de la 1ère légion Adiutrix, procurateur des Augustes pour l’Annone de la province de
Narbonnaise et de Ligurie, préfet d’une aile militaire en Maurétanie césarienne, les naviculaires marins d’Arles des cinq corporations, à leur patron excellent et irréprochable.
g
Intérêt sur :
g
g
le système de nomination et filiation des
noms de familles romains ;
les statuts sociaux qui composent la
société romaine ;
g Définition :
g
le cursus honorum : charge militaire,
charge sociale, charge religieuse qui
régissent la société romaine ;
le cas particulier des commerçants
navales : les naviculaires d’Arles.
Dédicaces honorifiques : souvent
les seuls vestiges pour parler d’un
lieu public.
g donner une datation ;
g connaître les institutions et le
témoins d’un culte ou d’un rite.
(relation entre maîtres et esclaves,
magistrats, militaires, corps
civiques, consuls, affranchis…) ;
g étudier les noms propres (formation des noms, leur transmission).
Qu’est-ce que l’épigraphie ?
droit (terminologie de l’administraQuelle est son utilité pour les Dédicaces aux divinités : dans tion, des finances) ;
historiens et les archéologues ? les temples, sanctuaires, seuls
g connaître les statuts sociaux
C’est l’étude des inscriptions gravées
sur des matériaux non périssables
(pierre, métal, argile) et qui sont
des témoignages authentiques bien
que souvent fragmentaires.
Inscriptions funéraires : sur les
tombes, dans les nécropoles.
L’intérêt de l’épigraphie :
g comprendre l’évolution de l’écriture
(à chaque époque correspondent des
abréviations, des ligatures, des
styles précis) ;
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DOSSIER ENSEIGNANT - COMMERCE ET ACTIVITÉS PORTUAIRES
g Description
Cursus honorum / statut social
Nom du personnage : Caius Cominius.
C’est une inscription honorifique. La stèle est
dédiée à [C(aius)] Cominius Bo[-]ius Agricola
Aurelius Aper, fils de [X], de la tribu Claudia.
Chez les notables romains, le nom se compose
du nomen (prénom) : Caius ;
du gentilice (nom ): Cominius ;
d’un cognomen (surnom) : Agricola.
Il s’agit d’un cas peu fréquent d’une accumulation de surnoms, dont le plus important est
sans doute Agricola. En effet, notre Cominius
doit peut-être être identifié à Caius Cominius
Agricola, connu par une inscription
de Concordia en Vénétie, qui
correspond à la tribu
Claudia en Italie.
La carrière montre qu’il s’agit d’un membre de l’ordre
équestre (chevalier romain). L’inscription donne le
cursus honorum en ordre direct, c’est-à-dire en ordre
chronologique en commençant par deux rangs
militaires. Il a commencé en tant que préfet d’une
cohorte auxiliaire, dont la localisation demeure
inconnue. Il est ensuite devenu tribun de la légion I
adiutrix, stationné en Pannonie supérieure
(actuellement en Hongrie).
Cominius quitte ensuite l’armée et entre dans l’administration civile, en tant que procurateur des
Augustes pour l’Annone de la province de
Narbonnaise et de Ligurie (Gaule et
Italie). Il s’agit d’une mission extraordinaire, ponctuelle, dont l’interprétation est objet de discussion. Il est
possible qu’il s’agisse d’un fonctionnaire
chargé de l’importation de blé en
Narbonnaise et en Ligurie. En effet,
ces deux régions ne sont pas réputées
pour être des producteurs de blé,
notamment la Ligurie. Pour d’autres
chercheurs, il s’agirait en revanche de
l’exportation de blé de Narbonnaise et
de Ligurie vers Rome.
Enfin, Cominius est nommé préfet
d’une aile milliaire en Maurétanie
césarienne (Algérie), une unité de
1000 cavaliers auxiliaires.
Corporation
des naviculaires
La stèle a été élevée
par les naviculaires
maritimes d’Arles des
cinq corporations.
L’interprétation de cette
expression demeure
inconnue : Y avait-il cinq corporations de naviculaires d’Arles ou
la corporation de naviculaires d’Arles faisait-elle partie des cinq
corporations ? En tout cas, on trouve cette même mention sur une
inscription retrouvée près de Beyrouth, qui mentionne un décret
adressé à un procurateur équestre, probablement installé en
Narbonnaise. Il n’est pas impossible qu’il s’agisse de Cominius mais
une autre identification est également possible
Il s’agit d’un cas assez unique où une corporation rend hommage à
un patron, extérieur à la cité, qui s’explique par le fait que
Cominius était certainement basé à Arles quand il était procurateur
de l’Annone. Les naviculaires d’Arles, avec qui il a travaillé pour
réaliser sa mission de ravitaillement, l’ont remercié, sans doute au
moment où il quittait la ville pour se rendre en Afrique.
Datation
L’inscription est généralement datée
des années 166/167, date d’une disette
importante qui a pu justifier cette
mission de ravitaillement. La mention
de l’aile milliaire en Maurétanie
césarienne invite toutefois à descendre
jusqu’à la fin du IIe siècle ou le début du
IIIe siècle. Les deux empereurs seraient
alors Septime Sévère et Caracalla.
L’inscription de Beyrouth date probablement du tout début du IIIe siècle ; même
si elle ne concerne pas forcément le
même procurateur, elle peut être contemporaine de l’inscription de Cominius.
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L’amphore,
objet du quotidien
Fiche ARCHÉO
n°4
Fiche d’identité
g
Définition
Du grec, amphi : double et phoreus : porter. Ce qui définit une amphore, ce sont les deux anses qui
permettent une manipulation plus facile.
Ce récipient est utilisé durant l’Antiquité pour le transport maritime et fluvial des denrées, à l’image
de la boîte de conserve aujourd’hui.
L’argile permettant une production en grande série (plus que le verre et le métal), l’amphore est un
élément très important dans la vie économique en Méditerranée.
g
Lèvre
Description d’une amphore :
Col
Anse
Epaule
Panse
Pointe
g
Le contenu
D’après les textes anciens et l’archéologie, les amphores pouvaient transporter :
- de l’eau ;
- des salaisons, de la saumure ;
- de l’huile ;
- du miel ;
- du vin ;
- des olives et des aromates.
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DOSSIER ENSEIGNANT - COMMERCE ET ACTIVITÉS PORTUAIRES
L’amphore, objet du quotidien
g
Fabrication
Le potier façonne d'abord une panse puis y ajoute un col, la pointe et les anses. Une fois mise en
forme, il la fait sécher au soleil et cuire dans un four pendant plusieurs heures. Le poissage est parfois utilisé pour la rendre plus étanche. On verse à l'intérieur de l’amphore de la poix liquide fabriquée à partir de résine, de manière à former un enduit imperméable. Une fois remplie, elle est fermée par un bouchon de liège ou d’argile surmonté d'un opercule de chaux.
g
Réutilisation
L’amphore est un emballage jetable, détruit dans la plupart des cas, comme en témoigne le Monte
Testaccio à Rome, une colline formée d’amphores cassées (environ 50 millions d’amphores). Elle
peut aussi faire l’objet de réutilisation comme élément de composition du béton de tuileau (mortier
de chaux et de débris de poteries), comme canalisation ou encore comme sépulture pour les plus
démunis.
g
Inscriptions
Des inscriptions sont parfois lisibles sur les parois. Peintes ou estampillées, elles mentionnent le
plus souvent le produit, sa qualité, son poids, le nom du commerçant et le lieu de production.
Chargement et transport
Cet arrimage qui faisait s’emboîter les amphores les unes entre les autres avait un double objectif :
économiser l’espace et imbriquer solidement l’ensemble de façon à empêcher que les amphores ne
bougent et se brisent avec les balancements du navire.
Schéma : remplissage à fond de cale
D'après P. Pomey, J.-M. Gassend.
g
©
Schéma : encastrement d’amphores
© D.R.
g
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DOSSIER ENSEIGNANT - COMMERCE ET ACTIVITÉS PORTUAIRES
Qui suis-je ?
L’amphore gréco-romaine ancienne
J’ai une panse en forme de toupie et un pied assez pointu. Mes lèvres
sont courtes et mon col peu élancé. Je ne suis pas très grande ;
je mesure entre 65 et 80 cm.
g
Je suis utilisée aux IIIe et IIe siècles av J.-C.
Je proviens d’Italie du sud.
Je suis l’amphore massaliète archaïque : N°1
L’amphore, objet
d’étude archéologique
Fiche ARCHÉO
n°5
L’amphore italienne classique
Je suis très grande, pouvant atteindre 1,30 m de hauteur. J’ai une
panse en forme d’ogive et un pied massif et cylindrique. Mes lèvres
sont verticales, mon col et mes anses très longs.
Découvertes en grande quantité dans les épaves antiques, les amphores sont un témoin
primordial de l’intensité des échanges économiques. Leur étude par les archéologues permet
de reconstituer les routes commerciales en Méditerranée.
g
Chaque amphore retrouvée fait l’objet d’une analyse :
Je suis utilisée aux IIe et Ier siècles a J.-C.
Je proviens d’Italie.
Je suis l’amphore Dressel 1B : N°5
L’amphore espagnole ovoïdale à col évasé
J’ai une panse ovoïde (en forme d’œuf) et des lèvres évasées. Je
possède de petites anses et ne suis pas très grande ; je mesure entre
65 et 80 cm.
g
Je suis utilisée aux I et II siècles.
Je proviens du sud de l’Espagne.
Je suis l’amphore Dressel 20 : N°16
er
e
g photographie et relevé de l’amphore ;
g restauration et analyse des matériaux ;
g dessin à l’aide d’un conformateur ;
g informatisation des données.
Ces analyses ont permis d’établir une classification
internationale des amphores.
L’amphore espagnole piriforme
Ma panse piriforme (en forme de poire) et sans épaulement me caractérise.
Je possède un col évasé en forme de corolle et un très gros pied souvent creux.
Je suis en général très grande.
g
Je suis utilisée aux Ier et IIe siècles.
Je proviens de Bétique.
Je suis l’amphore Beltran II : N°15
L’Amphore d’Afrique du nord
Ma panse cylindrique (allongée et arrondie) est à peine plus large vers le haut ou vers le
bas. Je suis grande, mes anses sont petites et rattachées à la partie supérieure de mon col,
qui est en général très court.
g
Je suis utilisée entre le IIe et le Ve siècle.
Je proviens d’Afrique du nord (Libye).
Je suis l’amphore Tripolitaine II : N°21
Vue d’un conformateur
La typologie
Elle dépend de plusieurs critères :
g la forme ;
g la composition de la pâte ;
g l’origine c’est-à-dire le centre de production ;
g l’époque ;
g le contenu.
À partir d’une amphore, un archéologue peut dater la couche stratigraphique où elle a été retrouvée, ou encore l’épave du navire qui la contenait. Ainsi on a pu établir une typologie où chaque
amphore porte un nom, un numéro et des caractéristiques propres permettant de l’identifier.
Ces noms renvoient souvent aux savants qui ont établi la chronologie, comme Henrich Dressel
(1845-1920), ou à l'origine géographique de l'amphore (Gauloise, Africaine).
L’amphore gauloise
Mon pied à fond plat me caractérise. Ma panse est sphérique (dans la partie haute et en
ogive dans la partie basse). Mon col est très court. Je suis de petite taille (60 à 70 cm).
g
Je suis utilisée entre le Ier et le IIIe siècle.
Je proviens de Gaule.
Je suis l’amphore Gauloise 5 : N°20
Fiches commerce 2m:fiches der
18/09/09
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Les amphores d’Arles
Retrouvées à Arles, dans le Rhône ou à son embouchure vers Fos-sur-mer, les amphores du musée
proviennent d’Espagne (province de Bétique et Tarraconaise), du Portugal (Lusitanie) et des
Baléares, d’Afrique du nord (Tunisie, Algérie), de Libye, d’Italie et de Gaule (province de la
Narbonnaise et cité de Marseille). Elles contenaient de l’huile d’olive, du vin et de la saumure.
© M. Lacanaud / MDAA
Le tableau ci-dessous synthétise l’ensemble des informations livrées par les amphores présentées
dans le musée sur une vague d’acier. Les archéologues en charge de la muséographie ont voulu
montrer un échantillon représentatif des amphores conservées dans les réserves.
Utiliser la vague d’amphores avec une classe :
« à la recherche des indices »
La vague d’amphores peut servir de support à l’acquisition d’un vocabulaire spécifique :
g les élèves décrivent l’amphore à partir du vocabulaire acquis lors de la visite ;
g les élèves retrouvent l’amphore à partir d’une description donnée.
Cette activité peut devenir interactive, les élèves devant deviner l'amphore décrite par un autre
groupe. On peut ainsi facilement obtenir des textes courts avant de les enrichir en classe.
Une autre activité possible avec la vague d'amphores est de demander aux élèves de reporter, à
partir des cartels, les amphores découvertes (à l'aide d'un dessin ou du nom) sur une carte du bassin méditerranéen. Cela permet ensuite de retracer les flux et les échanges commerciaux.
cf. fiche carto n° 11 : Les amphores du musée : provenance géographique
Noms
Contenu
Provenance
Date
1. Massaliète
archaïque
2. Gréco-italique
3. Gréco-italique
4. Dressel 1A
5. Dressel 1B
6. Dressel 1C
7. Dressel 10
vin
Marseille
fin
vin
vin
vin
vin
vin
saumure
Italie du sud
Italie du sud
Italie
Italie
Italie
Bétique
fin IIe av. J.-C.
fin IIIe av. J.-C.
135 – 50 av. J.-C.
100 – 1 av. J.-C.
125 – 25 av. J.-C.
1 – 100 ap. J.-C.
8. Dressel 2-4
vin
Tarraconaise
25 av. J.-C. – 100 ap. J.-C.
Rhône
9. Ramon 25
10. Haltern 70
11. Dressel 8
12. Dressel 9
13. De Forlimpopoli
14. Beltran 2B
vin
vin
saumure
saumure
vin
saumure
Baléares
Bétique
Bétique
Bétique
Italie
Bétique
25 – 175 ap. J.-C.
50 av. J.-C. – 75 ap. J.-C.
25 av. J.-C. – 75 ap. J.-C.
50 av. J.-C. – 50 ap. J.-C.
25 av. J.-C. – 200 ap. J.-C.
15 – 150 ap. J.-C.
Rhône
Rhône
Arles
Arles
Rhône
Arles
15.
16.
17.
18.
saumure
huile
vin
vin
Bétique
Bétique
Narbonnaise
Narbonnaise
50 – 125 ap. J.-C.
10 av. J.-C. - 280 ap. J.-C.
1 – 150 ap. J.-C.
1 – 120 ap. J.-C.
Rhône
Arles
Rhône
Rhône
19. Gauloise 4
20. Gauloise 5
vin
vin
Narbonnaise
Narbonnaise
80 – 350 ap. J.-C.
50 – 120 ap. J.-C.
Rhône
Rhône
21. Tripolitaine II
22. Dressel 30
huile
vin
Tripolitaine
Maurétanie césarienne
1 – 300 ap. J.-C.
150 – 350 ap. J.-C.
Arles
Rhône
23. Almagro 51C
24. Africaine 1
25. Dressel 23
saumure
huile
huile
Lusitanie
Tunisie
Bétique
280 – 425 ap. J.-C.
125 – 380 ap. J.-C.
IIIe – Ve
Rhône
Rhône
26. Keay XXXV
saumure
Tunisie
350 – 440 ap. J.-C.
Arles
27. Spathéion
inconnu
Afrique du nord
400 – 700 ap. J.-C.
Arles
28. Keay XXV
29. Keay LXI
saumure
saumure
Tunisie
Tunisie
400 – 460 ap. J.-C.
550 – 700 ap. J.-C.
Arles
Arles
Beltran 2A
Dressel 20
Gauloise 1
Gauloise 3
VIe
Découvert
av. J.-C.
mer (Var)
mer (Var)
mer (Var)
Rhône
Arles
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