JOURNÉES NATIONALES A.P.M.E.P. GÉRARDMER 3-6 novembre 1999 LES GROUPES DE DÉBAT Au cours de ces Journées nationales de Gérardmer, vingt groupes ont débattu sur les 19 thèmes listé ci-dessous. Pour la plupart d’entre eux, vous pourrez en lire le compte rendu ci-après. D01 : Faut-il supprimer l’enseignement de l’algèbre au collège ? Lire le compte rendu. D02 : Quelle culture statistique pour quel citoyen ? Est-ce bien une affaire de profs de maths ? Lire le compte rendu. D03 : Premiers pas en mathématiques : l’entrée en maths à l’école primaire influence-telle la suite des apprentissages au collège au lycée ? Lire le compte rendu. D04 : Les T.P.E. (Travaux Personnels Encadrés) au lycée : quels objectifs ? quel problèmes ? quelle forme de travail personnel pour les lycéens d’aujourd’hui ? quelle évaluation des élèves ? Lire le compte rendu. D05 : L’enseignement des mathématiques dans les classes très difficiles des collèges (Z.E.P., classes d’aide et de soutien, classes d’insertion). Lire le compte rendu. D06 : Mathématiques et champs disciplinaires : le lien entre entre les disciplines est porteur de sens, et serait (d'après les discours officiels) trop faible actuellement dans le système éducatif. Qu'en pensez-vous ? Comment renforcer ce lien ? Lire le compte rendu. D07 : Pour un renouvellement de l’enseignement des proba-stat au collège (aborder le hasard et l’aléatoire) et au lycée (aborder l’estimation et l’échantillonnage). Lire le compte rendu. D08 : L’apport du calcul formel dans l’enseignement des mathématiques (vision à moyen et à long terme). Pas de compte rendu pour ce débat. D09 : Que peuvent devenir les épreuves du bac dans la décennie ? Comment assurer la transition vers de nouvelles épreuves ? Pas de compte rendu pour ce débat. D10 : Enseignement des mathématiques dans les cycles professionnels, en liaison avec les sciences physiques. Lire le compte rendu. D11 : À l’instar du langage juridique, le langage utilisé en mathématiques (par les professeurs en particulier) n’est-il pas un obstacle à la compréhension ? Pas de compte rendu pour ce débat. D12 : De quelle formation a-t-on besoin dès le début de sa carrière (articulation entre formation initiale et début de la formation continue) ? Pas de compte rendu pour ce débat. Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 1 sur 20 D13 : Que pourrait être un livre de mathématiques conçu pour les élèves (au collège) ? Lire le compte rendu. D14 : L’A.P.M.E.P. s’est dotée d’un serveur internet : quelle peut être son utilité ? quel est le public visé (ou à viser) ? que doit-il proposer (on ne pas proposer) ? Pas de compte rendu pour ce débat. D15 : En finir avec la moyenne : comment évaluer les élèves pour les aider dans leur apprentissage ? Lire le compte rendu. D16 : Comment intégrer l’histoire des maths dans leur enseignement (même et surtout dans les séries scientifiques) ? Pas de compte rendu pour ce débat. D17 : Comment enseigner sans exclure et dans le respect des règles de la collectivité. Lire le compte rendu. D18 : Quelles propositions faire pour l’orientation des jeunes ? La distinction scientifiques / non-scientifiques est-elle pertinente ? Pas de compte rendu pour ce débat. D19 : L’enseignement des mathématiques dans les premiers cycles du supérieur : présentation du rapport de la commission Langevin ; débat. Lire le compte rendu. Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 2 sur 20 Débat D01 Faut-il supprimer l’enseignement de l’algèbre au collège ? Cette question un peu provocatrice, ne se pose que dans l’éventualité où le Ministre déciderait d’alléger les programmes de façon conséquente. S’il faut supprimer un grand pan, lequel ? Est-ce l’algèbre ? De quoi parlons-nous : de tout le calcul littéral vide de sens : développer, factoriser, réduire dans la mesure où ces activités sont réduites au seul aspect de technique pure, de virtuosité. Arguments pour la suppression : - Ce qu’il faut supprimer c’est le comportement purement mécanique. - Les calculatrices à calcul formel existent. - Un problème de mise en équations peut bloquer certains élèves alors qu’un même problème peut-être résolu en deux secondes dans une assemblée non mathématique. - Il y a trop de non-dit dans notre enseignement de l’algèbre. - L’algèbre est souvent source d’exercices stéréotypés qui laissent peu d’initiative aux élèves. Arguments contre la suppression : - Les calculs algébriques peuvent permettre à certains élèves de réussir (cf. les sujets de brevet). - Il faut garder l’algèbre car " c’est comme une boîte de conserve : l’élève l’ouvre, ce n’est pas bon, mais au moins il mange ! " - Le calcul littéral non maîtrisé au lycée, c’est gênant. - Apprendre le calcul littéral au lycée, c’est trop tard. - L’intérêt des identités remarquables est de les utiliser dans d’autres cadres qui leur donnent du sens. - L’algèbre a un intérêt fondamental dans la formation mathématique de base. Il semble donc qu’à la lueur de ce débat il ne faudrait pas supprimer l’enseignement de l’algèbre au collège, mais plutôt l’améliorer. Oui mais voilà, il faut du temps...A moins qu’on ne supprime l’enseignement de la géométrie ?!....Chiche ! Rendez-vous au débat D01 à Nice le 28 octobre 2000. Retour à la liste des débats Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 3 sur 20 Débat D02 Quelle culture statistique pour quel citoyen ? Est-ce bien une affaire de profs de maths ? Animateurs : Pascale Pombourcq et Laurent Breitbach Le public présent à ce groupe de discussion était composé à la fois d’enseignants de collège et d’enseignants de STS, ils avaient donc une culture statistique très différente. Puisque la question posée était " quelle culture statistique ", le débat a inévitablement porté sur les contenus à enseigner. Les problèmes suivants ont été soulevés : Les élèves qui arrivent en STS repartent quasiment à zéro, puisqu’il n’y a pas eu de suivi dans leurs connaissances statistiques du collège au lycée. Le seul qui existe actuellement serait de la seconde vers la série ES. Peu des enseignants présents connaissent l’utilisation pratique et concrète des statistiques, en particulier dans le contrôle qualité et dans les utilisations qu’en font les industriels. Par exemple, lors des contrôles qualité, comment choisit-on les échantillons prélevés ? Pourquoi nous intéressons nous principalement à la loi normale, alors qu’il en existe d’autres ? Les outils informatiques actuels que l’on nous préconise d’utiliser dans nos classes, tel Excel, ne correspondent pas aux définitions mathématiques les plus usuelles. Quelle culture statistique pour quel citoyen ? Il y a unanimité pour dire que tout élève qui n’ira pas au lycée doit posséder les notions nécessaires de statistiques pour décrypter l’information chiffrée qu’il reçoit du monde environnant et éviter les pièges des journalistes plus ou moins volontaires. La conclusion sur ce point est qu’il est important que tout futur citoyen sortant du système éducatif ait un esprit critique citoyen. Est-ce une affaire de profs de maths ? Là aussi, il y a consensus : c’est oui. Il est préférable que ce soit nous, car si ce n’est pas nous qui l’enseignons, ce sera enseigné dans d’autres matières en fonction des besoins, d’une façon moins rigoureuse et moins critique. Il existe déjà des problèmes de cohérence dans la présentation mathématique de ces notions par rapport aux autres matières notamment en technologie. En conclusion, l’inquiétude qui règne est : a-t-on, nous profs de maths, la culture minimale nécessaire, par rapport à ce que l’on va devoir enseigner, pour la transmettre à nos élèves et non simplement pour en parler entre nous entre profs. Retour à la liste des débats Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 4 sur 20 Débat D03 Premiers pas en mathématiques : l’entrée en maths à l’école primaire influence-t-elle la suite des apprentissages au collège au lycée ? Ce groupe a réuni des enseignants du premier degré, du collège, de l’I.U.F.M., et des collègues venant de Grande Bretagne et de Belgique. Beaucoup de questions ont été posées sur la façon d’aborder les mathématiques à l’école primaire : Le groupe s’est d’abord posé la question de savoir si trop de notions n’étaient pas abordées à l’école primaire, qui laissaient une impression de " déjà vu " au collège. Est-ce que trop de manipulations ou d’apprentissages mécaniques ne tuent pas le concept ? Exemple : la multiplication par 10 (on ne réussit plus à surmonter ce mécanisme) N’existe-t-il pas un décalage entre l’extérieur d’enseignement ? Exemple : les décimaux de l’école et les programmes Existe-t-il une démarche à l’école primaire et une autre démarche au collège ? Là, il semblerait qu’un consensus existe dans le groupe pour dire que le système École/Collège devrait constituer une continuité dans les apprentissages. Comment faire pour rééduquer un apprentissage ; le retour à la manipulation est-il très efficace ? (les méthodes implicites personnelles reprennent le dessus !). Il faut accepter que l’enfant ne sache pas faire ; il est souhaitable de prendre du temps pour expliquer aux enfants et donner du sens. Autre remarque : les passés des enseignants sont différents. En conclusion : Les élèves ont des difficultés pour abstraire les notions mathématiques. Compte rendu de Marie-Odile Sachet Retour à la liste des débats Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 5 sur 20 Débat D04 Les T.P.E. (Travaux Personnels Encadrés) au lycée : quels objectifs ? quels problèmes ? quelle forme de travail personnel pour les lycéens d’aujourd’hui ? quelle évaluation des élèves ? Débat animé par Rémy Belloeil, prise de note: Richard Cabassut La mise en place: - devrait se mettre en place en 2000-2001 avec des horaires et des programmes allégés, - le GTD a défini 2 grands thèmes: 1) rythme et périodicité et 2) croissance exponentielle; il a supprimé un troisième thème suggéré: continu et discret; Exploiter les expériences déjà existantes et voisines de travail interdisciplinaire ou avec dossier : - en classes préparatoires avec les TIPE, - en option informatique (avec appréciation en première, en Terminale appréciation globale et une commission académique d'harmonisation), - les expérimentations des IREM de Lyon et M - dans certaines séries technologiques Les caractéristiques: Concerne les matières "dominantes". Or en série STI, les mathématiques ne sont pas une matière dominante. de même les professeurs d'histoire et géographie sont demandeurs de travaux communs sur l'histoire des mathématiques. L'histoire et la géographie sont-elles des matières dominantes? Qu'est-ce une matière dominante? En filière technologie comment les mathématiques interviennent? Interdisciplinarité: Le GTD de math a-t-il défini les thèmes des TPE et les nouveaux programmes en concertation avec les autres GTD? Comment seront constituées les équipes interdisciplinaires? au hasard de la formation des services et des répartitions des classes? en fonction de projets? quel sera le rôle du chef d'établissement? La documentation: Problème de la disponibilité des CDI, des accès à Internet et aux salles d'informatique. Les moyens horaires: Comment seront-ils attribués? en fonction des souhaits d'élèves? en fonction des répartitions des horaires entre professeurs? entre disciplines? pour compléter les services sans tenir compte de la classe que l'on a? Évaluation: Élèves évalués par un travail de groupe? à l'oral? Dans les expérimentations actuelles: - évaluer à chaque rendez-vous, - travail commun des élèves, - travail personnel, - oral. Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 6 sur 20 Quelques problématiques: - les élèves vont découvrir des mathématiques là où ils n'en voyaient pas (notamment dans certaines séries STI), - faut-il être compétent sur tout (notamment en cas de travaux interdisciplinaires) et faut-il avoir, comme enseignant, des complexes à ne pas savoir? - les TPE remettent en cause certaines conceptions de la note et de l'évaluation - les TPE ne sont qu'un habillage pédagogique (tout comme l'ont été les modules en 1ère ES qui ont été rapidement supprimés et les modules maths en seconde alignés avec les modules de français contrairement aux textes) pour faire passer une réforme; cette réforme créerait de la complexité dans les services des enseignants pour justifier une annualisation de nos services pour pouvoir fonctionner globalement avec moins de moyens, - le calendrier de la réforme des lycées et des TPE se met en place à la hussarde, sans préparation et réflexion, et avec beaucoup d'improvisation. Proposition d’actions pour l'APMEP: - mettre sur le serveur APMEP les informations sur l'expérimentation et sur les sites officiels, - pour la première année, en première, un seul TPE et à la place de l'autre TPE concertation entre collègues et formation. Retour à la liste des débats Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 7 sur 20 Débat D05 L’enseignement des mathématiques dans les classes très difficiles des collèges (Z.E.P., classes d’aide et de soutien, classes d’insertion). Compte rendu de Pierre Rey. Le groupe était constitué de 18 enseignants dont 9 enseignent en ZEP ou zone sensible (voire les deux) ; 8 avaient en charge des classes spécifiques (classe relais, 4 ème Aide et Soutien, 3ème d’Insertion ...), un professeur de LP qui se retrouve avec ces élèves de classes spécifiques et certains qui viennent de SEGPA (anciennement Section d’Enseignement Spécialisé). La discussion a été lancée à partir de la question : " Peut-on définir ce qu’est une classe difficile ? ", et elle s’est déroulée à bâtons rompus. Je ne peux la retranscrire que sous cette forme, légèrement réordonnée. Certains passages sont mis en italique par moi, ils peuvent être des points de poursuite de la réflexion. Trop grande hétérogénéité dans la classe. Mais quand est-ce trop ? Présence d’élèves pas du tout motivés ; Élèves difficiles ce n’est pas la même chose que élèves en difficultés - oui, mais c’est un cercle vicieux car un élève difficile devient un élève en difficulté scolaire et vice versa ; Mais il y a aussi des élèves en grandes difficultés scolaires qui ne posent pas de problèmes particuliers ; Ce qui est source de difficultés ce sont : les problèmes de comportements les difficultés d’impliquer les parents. Le problème de ces parents c’est qu’ils sont eux-mêmes en rupture avec le système. Ce système auquel pourtant ils font souvent une confiance parfois démesurée d’où de nouvelles déceptions. Les rencontrer, arriver à les impliquer est sûrement une piste de travail Pour ces élèves, le plus gros problème est celui de la lecture, ils bloquent très rapidement devant un texte écrit même minime. Ce qui motive les gamins ce sont les situations d’actions (comme peut en créer l’arithmétique, les bricolages ...) mais la difficulté vient alors de ce qu’ils ne retiennent rien. Lorsqu’on arrive à les accrocher, ils veulent bien faire mais ils ne veulent pas apprendre ; De tels élèves existent aussi dans les collèges dits " normaux ", ce sont ceux qui restent inertes, qui attendent, ne se mobilisent pas ... Ce n’est pas forcément qu’un effort de volonté, souvent ils ne peuvent pas. Comment les faire entrer dans quelle que chose qui les intéresse ? Comment les faire entrer dans une activité intellectuelle ? Pour moi une classe difficile est une classe dans laquelle je passe ¾ du temps à faire de la socialisation ; On peut travailler sur la charte des droits et des devoirs, à condition qu’elle implique les élèves ; Ce qui paraît important dans ce travail de socialisation et de discipline c’est le travail d’équipe et le CPE ; Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 8 sur 20 D’autres pistes sont évoquées : système du permis à points des fiches de suivi exercice rédigé par une classe pour une autre classe puis retour avec modification de l’exercice afin que la solution ne soit plus la même ... Mais tous ces moyens fonctionnent quand la proportion d’élèves en difficultés n’est pas trop importante (quand est-ce trop ?) ; Et on retrouve le problème de l’activité intellectuelle : au delà du calme apparent, comment réussir le calme dans les têtes pour pouvoir être capable d’accueillir ce qui est dit très lentement le redire dans sa tête le répéter ensuite ... Un collègue évoque son expérience de classe relais : un petit nombre d’élèves en rupture totale avec le système scolaire sont extraits des classes dans lesquelles ils sont inscrits pour être placés un temps dans cette structure. Cette structure est animée par quelques enseignants (spécialisés ou non), des éducateurs en relation avec la PJJ et autres intervenants nécessaires. L’objectif est de re-socialiser l’enfant afin qu’il puisse réintégrer le système " normal ". Pour le collègue présent 1/3 réintègre le système, 1/3 s’oriente en professionnel et pour le tiers restant c’est l’échec. Il y a bien sûr différents types de classes relais, mais la constante est de travailler sur le projet individuel de l’élève en vue de le réintroduire au niveau le plus adéquat vis à vis de ce projet. Mais la réintroduction dans les classes, alors qu’ils en ont été absents longtemps, pose parfois de nouvelles difficultés. En fait l’idée est de prendre l’élève tel qu’il est et de faire ce que l’on peut avec. La question de l’évaluation n’a été qu’évoquée. Moi, j’ai envie de dire : est ce qu’il n’y a pas un moment où il faut dire que l’on ne peut plus faire, dire " STOP, là cela ne marche plus ". Vont se poser alors les questions : des effectifs (et donc des possibilités de moduler) de programmes différents de l’utilisation des aides éducateurs etc. Retour à la liste des débats Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 9 sur 20 Débat D06 Mathématiques et champs disciplinaires : le lien entre entre les disciplines est porteur de sens, et serait (d'après les discours officiels) trop faible actuellement dans le système éducatif. Qu'en pensez-vous ? Comment renforcer ce lien ? Le groupe comptait professeurs de collège, 18 de lycée et 4 de post-bac. Première question posée : quels sont les liens qui existent entre les différentes matières dans votre vécu et comment cela se passe-t-il ? Trois exemples ont été donnés : - en collège : maîtrise de la langue - français, mathématiques et langue vivante - travail fait sur les heures de parcours diversifiés. - réalisation de micro-fusées dans un lycée : chaque fois que le professeur de physique a des problèmes de mathématiques, les élèves se tournent vers le collègue pour les résoudre. - dans un collège agricole, la clé de la motivation a été l'interdisciplinarité : pour mettre en place quelque chose, on a besoin de partir des statistiques. Les mathématiques deviennent un outil que le professeur de mathématiques mettra en place pour continuer le travail. Remarque : il est à noter qu'au lycée les seuls liens existants sont avec la physique. Les difficultés rencontrées sont : - contacts difficiles à établir, travail en commun difficile - difficulté de trouver des heures de rencontre, de concertation - harmonisation du travail pas toujours évidente - respect des progressions de chaque matière et des programmes Points positifs : donner un sens à des notions mathématiques au travers d’activités, aborder la même notion de plusieurs façons pour aller vers le même objectif, faire voir aux élèves que l'on travaille ensemble, que l'on va vers le même but. Deuxième point abordé : comment renforcer les liens entre les matières et que proposer ? La première chose à faire est de créer une dynamique et une certaine convivialité entre les professeurs dans les établissements : quand quelques personnes travaillent ensemble et ont des satisfactions, les autres s'intéressent et s’intègrent. On demande au professeur de mathématiques en lycée de puiser dans d’autres disciplines ses exemples mais il n'a pas toutes les connaissances nécessaires. Pour cela, il faudrait : - établir une bibliographie ou créer plus de documents - instaurer des stages - prévoir les heures de concertation dans les emplois du temps - faire intervenir ensemble les professeurs impliqués devant les élèves - pour les professeurs de lycée, l'association pourrait regrouper tous les articles et expérimentations déjà réalisés dans une brochure (Le Petit Vert, bulletin de la régionale Lorraine, en a déjà publiés) et créer des groupes de réflexion - faire apparaître dans le programme les heures transversales - créer dans chaque établissement un noyau de professeurs motivés avec de réels moyens d'agir Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 10 sur 20 - prévoir le travail interdisciplinaire pour l'année suivante (en juin et non à la prérentrée) - changer d’attitude : ne pas attendre d'être parfaitement au point pour commencer quelque chose. En conclusion, chacun verra-t-il plus clair quand il saura s'il doit faire des mathématiques pour les mathématiques, ou s’il doit faire des mathématiques pour que les autres matières possèdent un outil fiable. Retour à la liste des débats Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 11 sur 20 Débat D07 Pour un renouvellement de l’enseignement des proba-stat au collège (aborder le hasard et l’aléatoire) et au lycée (aborder l’estimation et l’échantillonnage). Groupe animé par Farida CHAIBAI et Michel HENRY Introduction : Pourquoi ne pas introduire l’aléatoire au collège ? la familiarisation avec l’aléatoire existe dès l’école primaire dans d’autres pays. Au lycée, on peut réfléchir sur le programme actuel des classes de première. A tout niveau, l’expérimentation peut être mise en scène dans la classe pour déboucher sur un processus de modélisation. Débat : 1. Un enseignant de L.P. fait remarquer que, malgré un manque de bases de la part des élèves pour bien comprendre le travail fait en statistiques, la question du " pourquoi " ne se pose pas à eux. 2. Au collège, il serait intéressant d’introduire la notion d’aléatoire. Quel rapport entre l’observation et la connaissance ? Le futur programme de seconde suppose que l’on ait " préparé le terrain " au collège. 3. En classe de seconde, jusqu’à présent, on faisait un bilan des outils statistiques du collège, et on donnait un certain vocabulaire. Deux questions se posent : La notion d’intervalle de confiance qu’il faudra introduire en seconde. Claudine Robert (G.T.D.) fait remarquer que l’on pourrait parler de " fourchette " d’un sondage, notion plus simple que celle d’intervalle de confiance. Les réactions des enseignants à l’égard de ce nouveau programme de seconde. Le problème de leur formation est soulevé. Claudine Robert annonce la mise en place d’un site Web d’autoformation, d’une formation académique de 5 jours, de d’une formation d’une journée pour l’A.P.M.E.P. 4. Un collègue soulève le problème de l’évaluation du travail de l’élève au lycée. Claudine Robert rappelle la possibilité d’utiliser le " cahier d’expérimentation ". Les élèves peuvent rédiger ces expériences (même chez eux), écrire un compte rendu de ces pratiques, en indiquant le type de questions posées par ces expériences. On ne peut pas penser l’évaluation de cet enseignement en termes de " devoirs surveillés ". Conclusion : Il est souhaitable que l’enseignement de la statistique s’appuie sur des connaissances en probabilités, avec l’introduction des notions de hasard et d’aléatoire dès le collège. On notera cependant que le sujet était beaucoup trop vaste pour être traité en une heure. Retour à la liste des débats Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 12 sur 20 Débat D10 Enseignement des mathématiques dans les cycles professionnels, en liaison avec les sciences physiques Compte rendu de Jean-Claude SACHET Questions abordées et posées pouvant servir de thèmes de travail à l’APMEP : o Comment améliorer la coordination des progressions entre mathématiques et physique ? Le fait que ce soit le même enseignant devrait être un élément favorable. Malheureusement il apparaît que parfois les deux valences soient confiées à deux enseignants différents ce qui perturbe la mise en place des enseignements. o Le groupe est d’accord pour demander d’éviter le partage des classes et de confier tous les enseignements de maths et de sciences (y compris les heures de modules) au même enseignant. Se pose la question des professeurs monovalents affectés en L.P. (Certifiés de maths ou de physique). o Les programmes actuels seront-ils revus rapidement. Il semble que ceux de physique soient encore trop volumineux par rapport aux moyens accordés. La place nécessaire de l’enseignement expérimental est gênée dans sa mise en œuvre par un programme très disparate en B.E.P. o Concernant la nécessaire liaison mathématiques-enseignement professionnel, il est souhaité un renforcement du travail en équipe notamment avec les collègues d’atelier. Qui doit adapter sa progression aux besoins de l’autre ? Il semble unanime que cela doit venir des deux cotés et non uniquement du coté des mathématiques qui souvent actuellement répond aux demandes de l’atelier notamment en termes de progression. o La question du mode d ‘évaluation des élèves est posée. Un collègue signale qu’il fonctionnait toujours en contrôle continu et que son établissement se voit contraint aujourd’hui d’abandonner ce mode d’évaluation pour revenir à des examens ponctuels qui lui semblent inadaptés. o Concernant certaines spécialités professionnelles telles les métiers de l’électricité il est signalé que l’apport des sciences physiques et des disciplines technologiques est très porteur pour aborder des concepts mathématiques. IL est cité par exemple l’utilisation des appareils de mesure analogiques à aiguille qui subsistent à l’atelier et qui permettent de travailler sur la proportionnalité pour la lecture des diverses graduations et calibres. o Comment intégrer d’avantage les périodes d’alternance ou de stages en entreprises dans les enseignements de mathématiques et de sciences physiques ? o Le professeur de maths-sciences est-il impliqué effectivement dans le suivi des stages en entreprises et comment ? o Concernant toutes ces questions de nombreux points de consensus ont été remarqués mais un travail sur la base d’un groupe plus représentatif devrait maintenant être mené. o L’APMEP devrait prendre position et défendre ces positions notamment sur la difficile question des objectifs visés par l’enseignement des mathématiques dans les cycles de BEP et de Bac. Pro. Et des moyens qui sont mis en œuvre pour y arriver. o Il est redit avec insistance que les élèves de BEP et Bac.Pro. qui arrivent souvent en situation d’échec dans ces sections ont le droit légitime à un enseignement de mathématiques et de sciences de qualité et adapté à leurs besoins tant culturels que professionnels. Retour à la liste des débats Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 13 sur 20 Débat D13 Que pourrait être un livre de mathématiques conçu pour les élèves au collège ? Tous les participants de ce groupe de discussion enseignent dans un collège. Cependant, une personne travaillant chez Bordas est venue écouter la discussion et prendre des notes. Le manuel scolaire en débat : o son poids a fait l'objet d'attention de la part de Madame La Ministre à la rentrée 1998. o ses relations avec le multimédia ont été au centre du colloque Livre@internet apprendre aujourd'hui, qui s'est tenu le 6 octobre 1999 à la BNF (compte rendu à l'adresse http:/www.savoir-livre.asso.fr ) o son contenu a été abordé par le rapport de l'IG (40 pages sur 494) publié à la Documentation Française. o le manuel pour qui ? Le professeur, l'élève, les parents ou les trois ? L'un des membres du groupe, nous a fait part des résultats d'une enquête faîte auprès des élèves de son établissement, "Ce que souhaitent les élèves ou ce qu'ils apprécient" : o de la couleur, des manuels souples. o des objectifs ciblés, des fiches méthodes par thèmes o des coups de pouce plus que des résultats o une progression nettement affichée o une liste de compétences par chapitre o des auto-tests Au fil du débat, a été précisé "Ce que souhaitent les collègues" après un petit débat sur les problèmes qu'induisent la gratuité des manuels scolaires (un manque de respect vis à vis du livre…) : o un aménagement de la gratuité : cette disposition mise en place depuis 1964 doit être revue dans ses modalités d’attribution. Dans sa procédure actuelle, elle ne s'applique qu'au livre écartant de fait tout autre support, la démarche s'opérant lors de changement de programme, les délais sont réduits sans réelle possibilité d'analyse approfondie. o la possibilité d'élargir les acquisitions à l'intérieur d'un même collège afin d'adapter les parcours au profil des classes (classes de ZEP par exemple), c'est à dire pouvoir acheter pour un même niveau des manuels de collections différentes… o un système permettant de différencier les supports : activités préparatoires sur fichesproblèmes ou séries d'exercices sur CD o donner au livre un caractère de référence qui assure une continuité sur la durée de la scolarité au collège o continuer à être une source d'apport culturel (histoire des maths...) Remarque : Un groupe issu de la commission premier cycle de notre association se penche sur cette question. Retour à la liste des débats Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 14 sur 20 Débat D15 En finir avec la moyenne : comment évaluer les élèves pour les aider dans leur apprentissage ? Des expériences citées : o Canton de Lausanne, école élémentaire : les notes sont supprimées au profit d’une évaluation formative sur les compétences à acquérir (comme cela se pratique dans un certain nombre d’écoles primaires en France) ; pour évaluer les progrès, deux tests, l’un en cours de formation, l’autre en fin de formation ; la traduction en 0/1 (acquis / non acquis) permet un passage à une évaluation cumulative mais pour quoi faire ? o On évalue aussi les qualités de l’élève, concentration, participation au travail du groupe, respect des autres... o Usage de lettres pour l’évaluation des travaux personnels, complété par un dialogue avec l’élève ; o évaluation de la seconde chance : l’élève est en échec lors de l’évaluation principale, mais peut essayer de valider ses compétences à un autre moment de l’année. Des contraintes évoquées o Les parents ou les élèves sont en attente de notes ; renvoyer des lettres (en fait une échelle diminuée, 5 niveaux contre 20 ou 40 niveaux si la notation est en demi points) prive l'élève du sentiment compétitif ; o Les grilles acquis / en cours d’acquisition / non acquis sont plus faciles à gérer sur le papier, ou dans des cours d’IUFM, que dans la réalité ; o La méthode de la seconde chance, c’est bien mais que faire avec ceux qui devraient essayer leur seconde chance sur chaque compétence ? comment trouveront-ils le temps nécessaire ? o Définir des grilles de compétences ou des fiches d’observation, et corriger les travaux en fonction de ces grilles ou fiches, peut nous entraîner dans un travail individuel qui dépasse nos capacités horaires par la croissance exponentielle du temps de correction (bon exemple de croissance exponentielle tiré de la vie courante ?) ; o Affiner des grilles de compétences doit nécessairement résulter d’un travail collectif ; o Idem si nous voulons gérer les progressions de façon différenciée en proposant des évaluations sur mesure (retours sur les compétences non acquises). La notation évaluation en questions o Délivrer une moyenne à un élève, c’est chiffrer le non-sens : le cumul chiffré de compétences et de savoir-faire disparates n’a pas de sens ; en même temps, il faut à un moment décider des capacités à suivre un parcours scolaire (orientation) ; o On peut évaluer des compétences non directement disciplinaires : l’engagement dans le groupe, le travail personnel, le respect des autres (discussion), l’attention... o Noter uniquement sur des compétences non personnelles (liées à la discipline ou transversales) c’est une protection de l’enseignant, il n’y a pas d’engagement interpersonnel, c’est respecter l'élève (la note n’est pas l'élève mais seulement son travail ou sa compétence dans cette discipline) alors que noter des qualités, c’est le juger comme personne ; o Lors des examens (Bac, BTS), en cas de résultats trop justes (proches de la moyenne) on repêche ceux qui ont un bon profil (travail, concentration, participation...), on considère donc à ce moment (primordial !) que les qualités de la personne sont essentielles ; Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 15 sur 20 o L’ordinateur conduit à des notations vides de sens : production de moyennes au centième (de seconde ? de compétence ?) ; o Comment noter sans disposer de références objectives ? Sans connaître la distribution de réussite sur cette compétence ? La notation des compétences ou savoir-faire est renvoyée à l’individu (l’enseignant) alors que les compétences ou savoir faire sont de l’ordre du collectif (évaluation des cohortes) ; o Comment évaluer une compétence ou un savoir faire alors que certains peuvent paraître acquis à un moment puis non acquis plus tard lorsqu’il s’agit de les réinvestir dans un cadre différent ? Quelle est alors la vérité ? o Les appréciations (objectives ou subjectives ?) sont plus importantes que les notes... mais ce sont ces dernières qui comptent pour les passages ou les examens... Retour à la liste des débats Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 16 sur 20 Débat D 17 Comment enseigner sans exclure et dans le respect des règles collectives. Compte rendu de Françoise Pasquis-Dumont et Bernard Blochs Le Groupe est mixte: enseignants de Collèges, de Lycées, documentalistes. Le sujet est donc abordé sur la globalité de l'enseignement secondaire. L'origine est diversifiée; les collègues enseignent en milieu difficile, en milieux plus sereins, villes et petites villes. Enseigner sans exclure - s'agit-il de l'exclusion physique, hors d'une salle de classe? - s'agit-il de l'exclusion de l'accès aux savoirs? Le groupe se dit concerné par le deuxième point de vue. Mais au fait, n'est-ce pas cette deuxième situation qui, très, très souvent, enclenche la première ? Les élèves qui cherchent à se faire exclure physiquement de la salle de classe, ne sont-ils pas ceux qui ont déjà ressenti l'exclusion du savoir ? Alors se pose le problème de la conception de l'enseignement qui s'appuie sur un apprentissage à l'identique pour tous, induit (dit-on) par les programmes et les outils d'évaluation. Pourtant, le groupe l'affirme, "ils sont tous différents" et cependant chaque élève doit entrer dans un même moule au nom de principes : "l'égalité, l'intégration....". N'est ce pas là la source de toutes ces incivilités qui expriment souvent une révolte intérieure? Respecter les règles collectives Cette obligation s'impose à tous afin de garantir à chacun l'accès aux savoirs : dans la salle de classe le professeur est le garant des règlements (et à l'extérieur?). Quelles sont nos perspectives en tant qu'enseignants ? S'agit-il d'initier (à l'orientale) ou de transmettre avec obligation d'efficacité au regard des règles collectives ? L'idéal serait l'enseignement individualisé. Mais l'aspect collectif permet une socialisation des élèves et l'apprentissage des principes républicains. Comment équilibrer le travail solitaire et le travail en équipe ? (au fait, dans ce domaine, quel exemple est donné aux élèves ? les adultes-éducateurs leur montrent-ils la richesse du travail en équipe, l’importance de la coopération ?) Lorsqu'un élève "interpelle" par son attitude, son comportement, cette interpellation n'est-elle pas là une manière de dire « Entends-moi ! écoute-moi ! » ? Il dessine ou il écoute son walkman... que faire ? peut-être écouter ce qu'il écoute, valoriser ce qu'il sait d'abord faire ; alors par ce dialogue naîtra la confiance, indispensable aux apprentissages. Le travail en équipe des adultes permet, outre une réflexion pédagogique et didactique de faire le point sur le passé des élèves. Faire contrepoint à l'individualisme passe par la mise en œuvre de groupes de besoins, d'enseignement mutuel... (n'est-ce pas la meilleure manière de comprendre que de réexpliquer "autrement"?) Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 17 sur 20 Une collègue l’affirme : les nouvelles modalités de la classe de seconde impliquent des entretiens avec les élèves et bousculent ainsi nos pratiques. ("innover, ce n'est pas avoir une nouvelle idée, mais arrêter d'avoir une vieille idée" cf. Le Monde du 20/01/2000) En collège dès la sixième, il importe de réfléchir à des modalités de remédiation qui n'aient pas des relents de punition. Comment impliquer les parents dans ce processus de remotivation ? comment leur expliquer les difficultés de leur enfant sans en faire un ou des coupables ? Comment faire jouer le rôle positif de l'erreur dans ces (trop nombreux) contrôles imposés (à date et heure fixes pour tous) ? A ce point des échanges se pose alors le changement des pratiques, la redéfinition du service, les concertations indispensables, etc. (la gestion collective de la Dotation Globale Horaire permet d'autres pratiques et fait de chaque enseignant un citoyen ; dans cet esprit le capital horaire attribué à chaque discipline peut être adapté aux besoins analysés. Exemple : 2 professeurs par classe sur une séquence hebdomadaire en sixième (1h comptée dans le service du prof de la classe et une 1/2h pour le professeur complémentaire) Objectif : tous les élèves de sixième sauront utiliser les outils géométriques et les calculatrices. Chaque prof y gagne dans la qualité de son travail pour les années suivantes) Le groupe aurait pu poursuivre longtemps le débat engagé et échanger à propos de solutions locales qui répondent à des besoins dans un certain réalisme. D’autres thèmes ont été abordés : le travail personnel de l’élève, l’utilisation du CDI, les productions collectives, les nouvelles technologies, etc. Oui le métier a changé, mais cela se pressentait depuis 20 ou 30 ans !!!! et comment faire bouger cette image ?? Oui l'administration a besoin de s'éclairer sur ces profonds changements : le public, les acteurs ... mais... la pièce n'a-t-elle pas tendance a resté la même ou à être un peu trop raccourcie ????...... NB: les propos en italique sont de l'animatrice au cours de l'atelier ou au cours de la rédaction Retour à la liste des débats Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 18 sur 20 Débat D19 L’enseignement des mathématiques dans les premiers cycles du supérieur : présentation du rapport de la commission Langevin Animateur : Rémi Langevin Rapporteur : Bernard Parzysz Une quinzaine de participants, travaillant tous - au moins en partie - au niveau concerné (université, IUT, BTS, école d'architecture, classe préparatoire). Un mini-sondage réalisé sur des professionnels ayant suivi des études scientifiques, et visant à déterminer les compétences liées aux mathématiques qui leur sont utiles, donne un résultat inquiétant : aucune, sauf un peu de statistique et la vision dans l'espace. Pour la commission, il s'agissait de dépasser le constat de "grand danger" actuel et de réfléchir, non seulement sur les contenus, mais aussi sur leur articulation avec les "bords" (sortie du lycée, entrée en licence...), avec les sciences connexes (physique, biologie, sciences économiques et sociales...), avec les nouvelles technologies. Il ne s'agit pas de proposer un programme de DEUG national, mais de présenter des propositions organisées par thèmes, différant en cela de l'organisation traditionnelle des savoirs mathématiques en analyse, algèbre et géométrie. Par exemple : "des entiers aux réels", "les représentations géométriques" (calcul et représentations géométriques, dessiner et voir), "aléas", "le temps et les évolutions", "mathématiques et autres sciences" (dont : du continu au discret en physique, logiciels de calcul et automatisation), "histoire des idées". Les équipes concernées dans chaque université pourront y trouver des suggestions utiles. A ce propos, R. Langevin signale un projet d'édition de fascicules thématiques destinés aux enseignants de lycée et au premier cycle de niveau universitaire, sous la responsabilité de six associations de mathématiciens. De cette réflexion sortira un rapport dont les annexes présenteront des exemples de mise en œuvre de nouveaux contrats pédagogiques et de programmes, ainsi que des brochures thématiques. La manière d'enseigner, l'évaluation des étudiants et des enseignants est aussi abordée. En effet, plusieurs questions se posent : celle des horaires, celle des rapports entre programmes, enseignement et évaluation, celle de l'articulation avec l'amont et l'aval. Pour ce dernier aspect, il faut tenir compte des allégements successifs des programmes des lycées intervenus depuis 1981, ainsi que de l'évolution sociologique du public (les parents de la plupart des étudiants d'aujourd'hui n'ont pas fréquenté l'université). Ces facteurs rendent indispensable une évolution des méthodes d'enseignement. Faut-il aller vers une secondarisation des premiers cycles universitaires (i.e. généraliser les cours-TD intégrés) ? Il apparaît plutôt préférable d'essayer de gérer la rupture avec le lycée. La question est alors : comment généraliser ce que font certains pionniers (Marc Legrand, Marc Rogalski...) ? En ce qui concerne les nouvelles technologies, outre le problème (crucial) de la maintenance, se pose celui de leur intégration dans l'enseignement : comment faire pour ne pas plaquer un enseignement de plus sur un enseignement de type traditionnel ? Sur ce point, le bilan de l'expérience menée à Orsay en algèbre linéaire est très intéressant, mais laisse apparaître des difficultés spécifiques à un enseignement utilisant des logiciels. De cette réflexion sortira un rapport dont les annexes présenteront des exemples de mise en œuvre de nouveaux contrats pédagogiques et de programmes. Des versions Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 19 sur 20 préliminaires seront disponibles sur le web, pour réactions et critiques, à l'adresse suivante : http://math.u-bourgogne.fr/topolog/langevin/index.html Au cours de la discussion, un certain nombre de points ont été abordés, parmi lesquels : o l'absence de dialogue entre le ministère et les enseignants, conduisant certains de ceux-ci à rejeter tout ce qui vient d'en-haut. o la nécessité de changer l'état d'esprit de certains enseignants de mathématiques, qui rejettent tout ce qui n'est pas "maths pures". o l'ambiguïté du baccalauréat, qui tout à la fois sanctionne la fin des études secondaires et ouvre la porte de l'université : la réussite au bac ne préjuge plus, désormais, du succès en DEUG. o le devenir de ce rapport : il sera bien sûr communiqué au ministère, mais après... ? On peut espérer qu'il aura d'autres suites, car les membres de la commission font également partie d'instances. Retour à la liste des débats Tout sur les journées de Gérardmer : http://apmeplorraine.free.fr/index.php?module=journees Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 20 sur 20