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Régionale APMEP LORRAINE.841053095. Page 4 sur 20
Débat D02
Quelle culture statistique pour quel citoyen ? Est-ce bien une affaire
de profs de maths ?
Animateurs : Pascale Pombourcq et Laurent Breitbach
Le public présent à ce groupe de discussion était composé à la fois d’enseignants de
collège et d’enseignants de STS, ils avaient donc une culture statistique très différente.
Puisque la question posée était " quelle culture statistique ", le débat a inévitablement
porté sur les contenus à enseigner. Les problèmes suivants ont été soulevés :
Les élèves qui arrivent en STS repartent quasiment à zéro, puisqu’il n’y a pas eu de suivi
dans leurs connaissances statistiques du collège au lycée. Le seul qui existe actuellement
serait de la seconde vers la série ES.
Peu des enseignants présents connaissent l’utilisation pratique et concrète des
statistiques, en particulier dans le contrôle qualité et dans les utilisations qu’en font les
industriels. Par exemple, lors des contrôles qualité, comment choisit-on les échantillons
prélevés ?
Pourquoi nous intéressons nous principalement à la loi normale, alors qu’il en existe
d’autres ?
Les outils informatiques actuels que l’on nous préconise d’utiliser dans nos classes, tel
Excel, ne correspondent pas aux définitions mathématiques les plus usuelles.
Quelle culture statistique pour quel citoyen ?
Il y a unanimité pour dire que tout élève qui n’ira pas au lycée doit posséder les notions
nécessaires de statistiques pour décrypter l’information chiffrée qu’il reçoit du monde
environnant et éviter les pièges des journalistes plus ou moins volontaires.
La conclusion sur ce point est qu’il est important que tout futur citoyen sortant du
système éducatif ait un esprit critique citoyen.
Est-ce une affaire de profs de maths ?
Là aussi, il y a consensus : c’est oui.
Il est préférable que ce soit nous, car si ce n’est pas nous qui l’enseignons, ce sera
enseigné dans d’autres matières en fonction des besoins, d’une façon moins rigoureuse
et moins critique.
Il existe déjà des problèmes de cohérence dans la présentation mathématique de ces
notions par rapport aux autres matières notamment en technologie.
En conclusion, l’inquiétude qui règne est : a-t-on, nous profs de maths, la culture
minimale nécessaire, par rapport à ce que l’on va devoir enseigner, pour la transmettre à
nos élèves et non simplement pour en parler entre nous entre profs.
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