Petit dictionnaire d`immunologie

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Petit dictionnaire d’immunologie.
ACTIVATEURS POLYCLONAUX
synonyme : mitogènes
substances activant les lymphocytes indépendamment de leur spécificité pour l'antigène.
La phytohémagglutinine (PHA) et la concanavaline A (Con A) sont des activateurs polyclonaux des
lymphocytes T.
Le lipopolysaccharide (LPS) extrait de la paroi du colibacille (est un activateur polyclonal des
lymphocytes B.
Voir Transformation lymphoblastique
Voir Lectines
ADJUVANT
substance qui amplifie la réponse immunitaire, quand elle est administrée en même temps et au
même point qu'un antigène.
L'hydroxyde d'aluminium est un adjuvant présent dans de nombreux vaccins injectables.
AFFINITÉ
constante d'association intrinsèque d'un anticorps et d' un antigène.
Elle mesure la force et la stabilité de la liaison entre le paratope et l'épitope.
AGGLUTINATION
réaction au cours de laquelle des antigènes particulaires (bactéries, virus, hématies) ou rendus
particulaires par fixation (à des hématies, à des particules de latex) sont réunis par des anticorps
spécifiques, et forment des amas.
Voir Co-agglutination
AGGLUTINATION ACTIVE
réaction d'agglutination dans laquelle l'antigène qui est mis en évidence appartient à la particule qui
le porte.
AGGLUTINATION PASSIVE
réaction d'agglutination dans laquelle l'antigène qui est mis en évidence a été fixé sur un support
inerte.
AGGLUTININES
anticorps pouvant être mis en évidence par une réaction d'agglutination.
AGGLUTININES FROIDES
anticorps antiérythrocytaires auto-immuns agglutinants, qui ne peut être détecté qu'à basse
température, entre + 4 et 20° C.
On les observe au cours de certaines maladies infectieuses (infections à Mycoplasma pneumoniae,
Mononucléose infectieuse).
Leur présence peut également révéler une maladie lymphoïde, proche de la maladie de
Waldenström, dite "maladie des agglutinines froides".
Voir Macroglobulines
AGGLUTININES IRRÉGULIERES
terme scientifiquement peu recommandable mais très employé pour désigner les anticorps immuns
dirigés contre des antigènes de groupes sanguins, et apparus à la suite d'une grossesse ou de
transfusions.
Voir Anticorps immuns
ALLELE
se dit de chacun des gènes pouvant occuper un même locus et dont l'expression produit des effets
différents sur un même caractère.
Les gènes A, B, O sont des allèles.
ALLERGENE
se dit de toute substance antigénique qui provoque une réaction allergique.
Ce terme caractérise surtout les antigènes responsables des réactions d'hypersensibilité de type I.
Voir Hypersensibilité immédiate
ALLERGIE
sens ancien : réactivité anormale d'un sujet vis à vis d'un antigène.
sens actuel : terme synonyme d'hypersensibilité ; il est surtout utilisé pour désigner les
hypersensibilités de type I.
Voir Hypersensibilité immédiate
ALLO-ANTIGENE
antigène rencontré chez certains individus d'une même espèce.
Les antigènes A, B, O et les molécules HLA sont des allo-antigènes.
Voir Groupes sanguins
Voir Antigènes d'histocompatibilité
ALLOGÉNIQUE
adjectif qualifiant des individus appartenant à la même espèce mais qui sont génétiquement
différents.
ALLOGREFFE
greffe effectuée entre deux individus appartenant à la même espèce mais qui sont génétiquement
différents.
ALLO-IMMUNISATION
apparition d'anticorps (allo-anticorps) dans un organisme qui a reçu un antigène (allo-antigène)
provenant d'un individu de la même espèce mais dont il est dépourvu lui-même (au cours de la
grossesse, à la suite de transfusions, à la suite d'une allogreffe).
L'allo-immunisation peut être anti-érythrocytaire, à l'origine de la maladie hémolytique du nouveauné et de certains accidents de la transfusion. Elle peut être également anti-leucocytaire, antiplaquettaire, anti-immunoglobulines et provoquer des réactions transfusionnelles, moins graves.
ALLOTYPES
variétés antigéniques (allo-antigènes) des immunoglobulines.
Les allotypes sont codés par différents allèles que possèdent certains individus d'une même espèce :
ce sont donc des marqueurs génétiques. Ils correspondent au remplacement d'un acide aminé par un
autre dans les domaines constants des immunoglobulines.
On a identifié :
* des allotypes de chaîne légère (allotypes Km),
* des allotypes de chaîne lourde (allotypes Gm)
* et des allotypes Ó (Am).
L'étude de la transmission héréditaire des allotype montre que ces gènes se comportent comme des
gènes codominants.
ANAMNESTIQUE (Réponse)
réaction immunitaire secondaire observée après une nouvelle introduction de l'antigène, plus rapide,
plus intense et plus spécifique que la réaction immunitaire primaire, et qui est liée à l'existence d'une
mémoire immunologique.
Voir Mémoire immunologique
ANAPHYLATOXINES
peptides provenant de la fragmentation de certains composants du complément (C3 et C5) et qui
déclenchent des manifestations identiques au choc anaphylactique, par dégranulation des
mastocytes et des polynucléaires basophiles.
Voir Choc anaphylactique
ANAPHYLAXIE
terme désignant une réaction d'hypersensibilité immédiate survenant après l'introduction d'un
antigène (un allergène) chez un individu déjà sensibilisé à cet antigène.
L'anaphylaxie peut être locale ou générale.
Voir Hypersensibilité immédiate
ANATOXINE
Exotoxine bactérienne qui, à la suite d'un traitement par la chaleur et/ou le formol, perd son pouvoir
toxique tout en conservant son pouvoir antigénique.
L'anatoxine est, pour cette raison, utilisable comme vaccin : anatoxine antitétanique, anatoxine
antidiphtérique.
ANERGIE
état d'un organisme qui a perdu la propriété de réagir spécifiquement à un antigène auquel il était
antérieurement sensibilisé.
ANTICORPS
Immunoglobulines produites en réponse à un antigène particulier et capables de se combiner
spécifiquement avec cet antigène.
Ce sont les effecteurs de la réponse immunitaire humorale qui assure l'élimination des
microorganismes pathogènes extra-cellulaires :
* en se fixant aux toxines bactériennes, ce qui neutralise leur toxicité.
* en se fixant aux virus, ce qui empêche leur fixation aux cellules.
* en se fixant aux microorganismes pathogènes :
a/ ce qui empêche la colonisation des muqueuses.
b/ ce qui favorise leur phagocytose.
c/ ce qui permet l'expression du pouvoir cytotoxique de certaines cellules non spécifiques
(ADCC).
ANTI-ANTICORPS
anticorps élaboré en réponse à l'injection d'une protéine antigénique qui est elle-même un anticorps.
Voir Idiotypie
Voir Antiglobulines
ANTICORPS BLOQUANT
Anticorps masquant un déterminant antigénique, empêchant ainsi l'expression de son pouvoir
immunogène et/ou de son pouvoir réactogène.
ANTICORPS IMMUNS
anticorps apparaissant dans le sang par suite d'une allo-immunisation.
Voir Allo-immunisation
ANTICORPS INCOMPLET
terme utilisé pour désigner les anticorps non agglutinants.
ANTICORPS MONOCLONAL
anticorps produit par un clone de plasmocytes et dirigé contre un seul déterminant antigénique.
ANTICORPS NATURELS
anticorps qui sont produits en l'absence apparente d'une stimulation antigénique.
Par exemple : les anticorps contre les antigènes érythrocytaires des groupes sanguins ABO, les
anticorps naturels antitoxoplasme.
ANTIGENE
toute substance capable de susciter une réaction immunitaire spécifique.
ANTIGENES D'HISTOCOMPATIBILITÉ
synonyme : antigènes tissulaires
allo-antigènes, présents à la surface de la plupart des cellules nucléées et responsables du rejet des
greffes.
Il existe deux catégories d'antigènes d'histocompatibilité :
* les antigènes de classe I qui ont une distribution tissulaire ubiquitaire,
* les antigènes de classe II qui ont une distribution tissulaire restreinte et sont exprimés de
façon constitutive par les macrophages, les cellules dendritiques, les lymphocytes B, les cellules
épithéliales du thymus et les cellules de l'épithélium intestinal.
Voir Complexe majeur d'histocompatibilité
ANTIGENES PARTICULAIRES
antigènes constitués par une cellule, une bactérie, un virus.
ANTIGENES SOLUBLES
antigènes de taille réduite et dont la nature chimique permet leur solubilisation dans les humeurs.
ANTIGENES TISSULAIRES
terme synonyme d'antigènes d'histocompatibilité.
ANTIGLOBULINES
anticorps produits à la suite d'une immunisation vis à vis d'immunoglobulines contenues dans le
sérum d'un animal appartenant à une espèce différente.
Les antiglobulines marquées (par un fluorochrome, une enzyme, une molécule radioactive) sont
utilisées pour visualiser la fixation d'un anticorps sur un antigène.
ANTISÉRUM
sérum d'un sujet préparé par l'injection d'antigènes et contenant des anticorps dirigés contre de tels
antigènes.
La technique du sérotypage utilise des antisérums.
Voir Sérotypage
APOPTOSE
(Grec : apopiptein = tomber de)
Mort cellulaire programmée
Le terme fait référence à la chute des feuilles en automne, modèle de mort programmée ...
L'apoptose se différencie de la nécrose qui est une mort cellulaire accidentelle.
Activé par un signal variable, et à condition que la cellule soit dans un certain état de différenciation,
le programme de mort cellulaire s'exécute.
On observe une fragmentation nucléaire et cytoplasmique, et les fragments sont rapidement
phagocytés
La cellule qui meurt participe activement à sa propre mort : elle doit synthétiser certaines molécules
pour mourir.
C'est en ce sens qu'on a pu parler d'un suicide ...
ATOPIE
tendance constitutionnelle ou héréditaire à présenter des réactions d'hypersensibilité immédiate
(asthme, rhume des foins, urticaire) à des allergènes qui ne provoquent aucune réaction chez des
sujets normaux.
AUTO-ANTICORPS
anticorps produits par un individu en réponse à l'un de ses propres constituants (auto-antigène).
Par extension, on nomme auto-anticorps un anticorps actif contre des antigènes communs à l'espèce
humaine, sans spécificité de groupe ni d'individu.
AUTO-ANTIGENES
molécules potentiellement antigéniques propres à chaque individu et normalement tolérées mais qui
peuvent induire, dans certaines circonstances, chez l'individu qui en est porteur, une réponse
immunitaire accompagnée ou non de manifestations pathologiques.
AUTO-IMMUNITÉ
état d'immunisation d'un individu à l'égard de ses propres constituants.
AUTOCRINE
se dit d'une sécrétion pouvant activer la cellule sécrétante.
L'interleukine-2 (IL-2) est une sécrétion autocrine du lymphocyte T auxiliaire (Th).
AUTOGREFFE
greffe effectuée sur un individu sur lequel le greffon a été prélevé (autogreffe de peau, de moelle).
AVIDITÉ
force de la liaison entre un anticorps et un antigène.
Elle est la résultante de l'affinité entre les paratopes et les épitopes, des valences de l'anticorps et de
l'antigène et des conditions physico-chimiques du milieu.
BALT
BALT : Bronchus associated lymphoïd tissue.
organe lymphoïde secondaire constitué par des amas lymphoïdes annexés à l'arbre respiratoire
(végétations amygdaliennes, amygdales, nodules péri-bronchiques) et constituant des filtres de la
respiration dans lesquels l'antigène rencontre les cellules immuno-compétentes.
La réponse humorale y est principalement de nature IgA.
Voir GALT
BASOPHILES
polynucléaire dont le cytoplasme contient de volumineuses granulations riches en histamine.
Ces polynucléaires sont colorés en bleu par les colorants basiques.
BETA 2-MICROGLOBULINE
chaîne légère invariante des molécules CMH de classe I, essentielle au maintien de la conformation
structurale, et dont la structure rappelle celle d'un domaine d'Ig.
Voir Superfamille des Ig
BOURSE DE FABRICIUS
organe lymphoïde central, situé à la partie terminale du cloaque des oiseaux, où s'effectue la
maturation des lymphocytes B.
Chez les mammifères son équivalent est le foie pendant la vie foetale et la moelle osseuse après la
naissance.
BSF
B cell stimulating factors :
BCGF (growth) et BCDF (differenciation)
facteurs stimulant les lymphocytes B, actuellement rapportés à diverses interleukines dont les
principales sont : IL-1, IL-2 et IL-4, IL-5, IL-6.
CAMOUFLAGE
capacité pour un organisme de masquer ses déterminants antigéniques afin de tromper les réactions
de défense de l'hôte aux dépens duquel il se développe.
CAPPING
redistribution "polaire"
désigne le regroupement, en un point de la membrane cellulaire , de molécules de surface, grâce à
leur ligand naturel ou sous l'influence d'un ligand artificiel, tel un anticorps. Ce regroupement
prélude à l'endocytose de ces molécules.
CD
CD : Clusters of Differenciation (classes de différenciation)
terme définissant des antigènes de surface des lymphocytes (reconnus grâce à des anticorps
monoclonaux) et qui caractérisent des étapes de la différenciation dans les organes centraux et,
éventuellement, des fonctions de ces cellules. Ainsi :
* l'antigène CD3
associé au récepteur pour l'antigène des lymphocytes T.
* l'antigène CD4
présent sur tous les lymphocytes T-auxiliaires (Th).
* l'antigène CD8
présent sur les lymphocytes T cytotoxiques (Tc) et T suppresseurs (Ts).
CD4 et CD8 contribuent à unir les cellules T aux cellules présentatrices de l'antigène
* l'antigène CD21
présent sur tous les lymphocytes B.
CDR
Les CDR correspondent aux 3 régions hypervariables des segments VL et VH d'une molécule
d'immunoglobuline : les régions CDR1, CDR2 et CDR3.
Les régions hypervariables définissent la spécificité de l'anticorps : c'est le paratope,
complémentaire d'un déterminant antigénique, qui est l'épitope.
Les régions hypervariables sont propres à la molécule d'anticorps : ce sont des idiotypes.
CELLULES-CIBLES
cellules porteuses de déterminants antigéniques étrangers déclenchant une réaction immunitaire
humorale ou cytotoxique.
CELLULES DENDRITIQUES
cellules présentatrices de l'antigène (CPA) présentes dans le ganglion et dans la rate
Voir Cellules présentatrices de l'antigène
CELLULES K (Killers)
ensemble de cellules qui, sans avoir subi de sensibilisation préalable, peuvent détruire des cellules
porteuses d'anticorps en l'absence de complément.
L'action de ces cellules réalise le phénomène de cytotoxicité à médiation cellulaire dépendante des
anticorps ou ADCC (Antibody Dependant Cell Cytotoxicity).
Voir Cytotoxicité cellulaire dépendante des anticorps
CELLULES DE KUPFFER
macrophages des sinusoïdes du foie.
CELLULES IMMUNOCOMPÉTENTES
ensemble des cellules effectrices de l'immunité spécifique (lymphocytes et plasmocytes).
CELLULES L A K
LAK : Lymphokine activated killer
Cellules lymphoïdes qui, après culture en présence d'IL-2, sont capables de tuer des cellules
tumorales in vitro et in vivo.
Les cellules LAK seraient des cellules NK dont le pouvoir cytotoxique a été augmenté par IL-2
CELLULES DE LANGERHANS
cellules présentatrices de l'antigène (CPA) présentes dans la peau qui peuvent migrer vers les
ganglions où elles deviennent des cellules dendritiques.
CELLULES MÉMOIRES
lymphocytes B ou T apparus au cours d'une réaction immunitaire et capables de répondre
rapidement et intensément à une nouvelle stimulation par l'antigène.
CELLULES NK (Natural Killers)
ensemble de cellules cytotoxiques agissant en l'absence d'anticorps et en dehors de toute
immunisation préalable.
CELLULES NULLES
lymphocytes qui n'expriment ni les marqueurs de membrane des lymphocytes B, ni ceux des
lymphocytes T.
CELLULES PHAGOCYTAIRES
cellules auxquelles appartiennent les granulocytes neutrophiles, éosinophiles et les macrophages.
Ils sont responsables de la phagocytose ainsi que d'autres manifestations de la réaction
inflammatoire.
CELLULES PRÉSENTATRICES DE L'ANTIGENE (CPA)
cellules susceptibles de préparer l'antigène et de présenter les fractions antigéniques aux
lymphocytes T auxiliaires en les associant à leurs molécules HLA de classe II.
Voir Complexe majeur d'histocompatibilité
CELLULES T HELPER
Voir Lymphocyte T auxiliaire
CENTRE GERMINATIF
agrégation de lymphocytes, de lymphoblastes et de macrophages au sein des follicules primaires des
organes lymphoïdes, se développant à la suite d'une stimulation antigénique.
CHAINE J
J = joining
polypeptide nécessaire à la polymérisation des monomères d'IgM et d'IgA.
CHARNIERE
ou région H ("hinge")
partie de la chaîne lourde située entre le fragment Fab et le fragment Fc et qui permet la flexibilité de
la molécule d'immunoglobuline.
Elle est remplacée par un domaine supplémentaire dans les IgM et les IgE.
CHARPENTE
ensemble des parties constantes des régions variables d'une immunoglobuline, situées entre les
segments hypervariables.
CHIMIOTACTISME
phénomène par lequel les cellules phagocytaires sont attirées vers un foyer inflammatoire où sont
présentes des facteurs chimiotactiques.
Voir Facteur chimiotactique
CHOC ANAPHYLACTIQUE
forme généralisée et grave de l'anaphylaxie
Voir Anaphylaxie
CHOC SEPTIQUE
Syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS) lié à une infection bactérienne.
Dans les infections septicémiques à bacilles Gram négatif, le choc apparait à la suite d'une
libération massive de cytokines par les macrophages activés par l'endotoxine (le LPS) : IL1, IL6 et
TNFa en particulier.
On observe une fièvre très élevée, un collapsus cardio-vasculaire, une coagulation
intravasculaire disséminée et des nécroses hémorragiques aboutissant à un état de défaillance
multiviscérale.
Voir LPS
Voir Superantigènes
CICATRISATION
étape ultime de la réaction inflammatoire correspondant à la régénération des tissus lésés
CICLOSPORINE A
substance immunosuppressive prévenant l'activation des lymphocytes T tout en ne bloquant pas
l'activité des lymphocytes B.
CLONE
ensemble de cellules dérivées d'une seule cellule initiale et possédant donc la même constitution
génétique.
CO-AGGLUTINATION
technique d'agglutination conjointe de 2 systèmes particulaires, l'un portant l'antigène à rechercher,
l'autre portant l'anticorps spécifique fixé par son fragment Fc sur un staphylocoque ou une particule
de latex.
Voir Protéine A
COMMUTATION ISOTYPIQUE ("Switch")
processus par lequel un plasmocyte réorganise les gènes C de chaînes lourdes pour produire un
anticorps de même spécificité mais d'isotype différent.
Voir Isotypie
COMPÉTITION (Principe de)
procédé de dosage mettant en jeu un mélange d'antigène marqué en quantité connue et d'antigène
non marqué en quantité inconnue (à doser) que l'on fait réagir avec une quantité limitée d'anticorps.
COMPLÉMENT
ensemble de protéines sériques formant un système multienzymatique susceptible d'être activé dans
une réaction inflammatoire (selon la voie alterne) ou dans une réaction immunitaire (selon la voie
classique).
COMPLEXE IMMUN
complexe macromoléculaire d'antigène et d'anticorps unis de façon spécifique. Selon la taille du
complexe on peut distinguer les complexes immuns solubles et les complexes immuns précipitants.
Les complexes immuns contiennent souvent des composants du complément.
COMPLEXE MAJEUR D'HISTOCOMPATIBILITÉ
CMH
groupe de gènes situés sur le bras court du chromosome 6 (chez l'homme) et qui codent trois classes
de molécules dites :
* de classe I : HLA-A, B et C
* de classe II : HLA-DP, DQ et DR
* de classe III :
codant certains composants du complément (C2, C4, facteur B) et les TNF (Tumor necrosis factors) Ó
et ß.
Les molécules des classes I et II présentent l'antigène aux lymphocytes T.
L'expression de ces gènes peut être activée par des cytokines : les TNF favorisent l'expression des
molécules de classe I, l'IFN Þ favorise l'expression des molécules des classes I et II.
CONCANAVALINE A (Con A)
Phytoagglutinine mitogène qui est un activateur polyclonal des lymphocytes T.
Voir Lectines
CONJUGUÉ
ensemble antigène-marqueur ou anticorps-marqueur.
CROSS-MATCH (Test du)
technique sérologique utilisée pour détecter des alloanticorps anti-hématies ou anti-leucocytes entre
deux individus donnés, avant une transfusion sanguine ou une allogreffe.
CRYOGLOBULINES
immunoglobulines ayant la propriété de précipiter "à froid" (au-dessous de 37° C) et de se
redissoudre à 37°C.
On distingue : les cryoglobulines monoclonales et les cryoglobulines mixtes de type IgM-IgG où
généralement l'IgG est un antigène et l'IgM un anticorps anti-IgG.
CYTOKINES
ensemble de glycoprotéines solubles libérées par les cellules, agissant localement sur les cellules
sécrétrices (action autocrine) ou sur les cellules du voisinage (action paracrine), et permettant la
communication entre les cellules et l'activation de ces cellules vers un processus de prolifération ou
une nouvelle aptitude fonctionnelle.
Certaines d'entre elles, comme IL-1 et les TNF, peuvent agir à distance (action endocrine), en
particulier au cours de la réponse inflammatoire, sur le système nerveux, la moelle osseuse, le foie,
modifiant le métabolisme général de l'organisme.
Voir Interleukines
Voir Tumor necrosis factors
CYTOPHILIE
propriété de certains anticorps de se fixer à la surface de certaines cellules, en général sur des
récepteurs appropriés.
De nombreux anticorps sont cytophiles pour les macrophages qui possèdent un récepteur pour la
portion Fc des IgG (RFc )
Les anticorps IgE sont cytophiles pour les mastocytes et les basophiles de l'espèce à laquelle ils
appartiennent (Ce sont, pour cette raison, des anticorps homocytotropes). Ils possèdent un
récepteur pour la portion Fc des IgE (RFc¯).
CYTOLYSE
lyse des cellules à la suite de la perforation de la membrane cytoplasmique sous l'action du
complément ou sous l'action de cellules cytotoxiques.
CYTOTOXICITÉ
terme qualifiant une activité toxique contre certaines cellules.
On peut distinguer une cytotoxicité provoquée par des substances solubles comme le complément,
la lymphotoxine (ou TNF ß) et une cytotoxicité à médiation cellulaire qui est le fait de certains
leucocytes : lymphocytes T cytotoxiques, cellules K, cellules NK, cellules LAK.
CYTOTOXICITÉ CELLULAIRE DÉPENDANTE DES ANTICORPS (ADCC)
synonyme : ADCC (antibody dependant cell cytotoxicity).
réaction cytotoxique exercée par des cellules mononucléées (en particulier des cellules K) contre des
cellules cibles recouvertes d'anticorps IgG.
Voir Cellules K
DÉSENSIBILISATION
traitement consistant en l'administration, à intervalles réguliers, de doses croissantes d'un allergène
donné, et effectué dans le but de réduire ou d'éliminer l'hypersensibilité à cet allergène.
Le traitement ferait apparaître des anticorps bloquants
DÉTERMINANT ANTIGÉNIQUE
synonyme : épitope.
la plus petite unité structurale d'un antigène reconnue par un anticorps.
DIAPÉDESE
migration des granulocytes et des monocytes hors des capillaires sanguins.
DOMAINE
séquence polypeptidique d'une protéine possédant une structure tertiaire organisée.
L'organisation en domaines caractérise les polypeptides appartenant à la "superfamille" des
immunoglobulines.
DOMAINES C
domaines constants des immunoglobulines et du récepteur pour l'antigène des lymphocytes T (TcR).
Ces domaines correspondent à des séquences polypeptidiques d'environ 110 acides aminés,
stabilisées par un pont disulfure et présentant entre elles une certaine homologie.
ÉLIMINATION CLONALE
mécanisme proposé pour l'établissement d'une tolérance :
* certains clones de cellules autoréactives sont détruits au cours de l'ontogenèse, ce qui
permet de maintenir la tolérance au soi.
* une tolérance, acquise au cours de la vie adulte, pourrait se produire de la même façon par
l'élimination de clones spécifiques d'un antigène donné.
Ces clones de lymphocytes entreprendraient une différenciation terminale aboutissant à leur mort.
Voir Ontogenèse
Voir Apoptose
ELISA
ELISA : "Enzyme linked immunosorbent assay".
désigne les méthodes immunologiques d'analyse faisant appel à des antigènes ou à des anticorps,
marqués par une enzyme dont l'activité permet d'obtenir une réaction colorée, mesurable
quantitativement.
ENDOCYTOSE
processus d'ingestion de particules.
ENDOTOXINES
toxines de nature lipopolysaccharidique liées à la paroi des bactéries à Gram négatif, libérées
uniquement lors de leur lyse.
La portion lipidique, en se fixant à des récepteurs, active les macrophages qui libèrent un ensemble
de cytokines dont le TNF Ó et l'IL1.
Une libération excessive de cytokines déclenche une réaction inflammatoire généralisée, se
traduisant cliniquement par un syndrome de défaillance multiviscérale (le choc septique).
Voir LPS
ÉOSINOPHILES
polynucléaires dont les granulations cytoplasmiques, colorées par le rouge d'éosine, contiennent
diverses enzymes dont une capable de neutraliser l'histamine.
Leur taux sanguin est souvent élevé dans les parasitoses et les allergies.
EXCLUSION ALLÉLIQUE
phénomène par lequel un seul des deux gènes de chaîne lourde et un seul des gènes de chaîne
légère sur les deux couples d'allèles kappa et lambda est exprimé dans une cellule lymphoïde.
L'enchaînement est le suivant : tout d'abord un gène de chaîne lourde se réarrange. Si l'un des
réarrangements est fonctionnel tout en reste là, sinon de nouvelles tentatives sont faites avec l'autre
allèle. Si aucun des montages n'est correct, la cellule meurt.
Si une chaîne lourde peut être synthétisée la cellule passe à la synthèse d'une chaîne légère : en
réarrangeant d'abord les gènes kappa ... puis les gènes lambda, jusqu'à obtention d'un montage
correct. Si aucun des montages n'est correct, la cellule meurt.
Les cellules B jouent à la roulette russe ...
ÉPITOPE
synonyme de déterminant antigénique.
EXOCYTOSE
processus au cours duquel le contenu des granulations est expulsé de la cellule.
EXOTOXINE
toxine bactérienne diffusible, de nature protéique, et dont certaines sont susceptibles d'être
transformées en anatoxine.
Voir Anatoxine
EXSANGUINO-TRANSFUSION
technique consistant à remplacer le sang d'un sujet par du sang provenant de donneurs compatibles.
EXSUDATION PLASMATIQUE
fuite du plasma vers les tissus, assurée par des médiateurs de la réaction inflammatoire et favorisée
par l'écartement des cellules endothéliales des capillaires.
Fab = "Fragment antigen-binding"
partie de l'anticorps qui contient le site de combinaison à l'antigène.
C'est un fragment obtenu par protéolyse enzymatique et constitué par la chaîne légère et une partie
de la chaîne lourde.
Fc = "Fragment crystallizable"
partie de l'anticorps qui est responsable des fonctions effectrices de l'anticorps, en se liant aux
récepteurs de Fc des cellules.
C'est un fragment obtenu par protéolyse enzymatique et constitué des extrémités constantes des
chaînes lourdes encore réunies par les ponts disulfures intercaténaires.
Chaque isotype de chaîne lourde possède donc un Fc particulier qui peut être reconnu par des
récepteurs spécifiques (les RFc).
Voir Récepteurs de Fc
FACILITATION (Phénomène de)
phénomène par lequel un anticorps dit "facilitant" masque un antigène et empêche ainsi le
développement d'une réaction immunitaire contre cet antigène
FACTEUR CHIMIOTACTIQUE
substance chimique apparue au cours de la réaction inflammatoire et qui attire les cellules
phagocytaires.
FACTEUR RHUMATOIDE
anticorps anti-IgG (le plus souvent de classe IgM) trouvé chez la majorité des patients atteints de
polyarthrite rhumatoïde ainsi que dans certaines autres maladies immunitaires.
FACTEUR DE TRANSFERT
substance de faible poids moléculaire, extraite des lymphocytes T d'individus présentant une
immunité à médiation cellulaire à l'égard d'un antigène donné, et qui est susceptible de conférer le
même type d'immunité quand elle est injectée à des individus non sensibilisés à cet antigène.
FACTEURS DE TRANSCRIPTION
S'exprimer consiste pour un gène à être transcrit en ARN-messager qui sera traduit en une protéine
particulière par les ribosomes. L'expression d'un gène est soumise à une régulation stricte.
L'expression d'un gène dépend en partie de la présence de séquences particulières d'ADN situées en
amont (et parfois en aval) du gène. Sur ces diverses séquences viennent se fixer des facteurs de
transcription qui sont le plus souvent des protéines.
Quand un facteur de transcription se lie à la séquence qu'il reconnaît, le taux de transcription (la
quantité d'ARN-messager produite) est brusquement modifié, augmenté le plus souvent, parfois
diminué.
De nombreuses séquences sont connues : ce sont des séquences de quelques nucléotides
(hexamères, heptamères, octamères et plus), retrouvées pour plusieurs gènes mais sous la forme de
combinaisons particulières en nombre, en arrangement et en localisation.
L'activation des facteurs de transcription dépend de signaux extérieurs reçus par la cellule. Ces
signaux sont particulièrement nombreux dans l'activation des cellules du système immunitaire et
sont reçus par des récepteurs :
l'antigène se fixe au
récepteur de la cellule B (BCR)
récepteur de la cellule T (TCR)
les cytokines se fixent à des récepteurs spécifiques
le complément se fixe à différents récepteurs
les anticorps se fixent à des différents récepteurs spécifiques, les RFc
FIBRONECTINES
protéines couplées au cytosquelette et permettant aux cellules d'adhérer à leur support.
FLOCULATION
forme particulière de la réaction d'immuno-précipitation en milieu liquide.
FOLLICULES LYMPHOIDES
unités fonctionnelles des ganglions lymphatiques et des autres formations lymphoïdes (amygdales,
végétations, plaques de Peyer) regroupant les différentes catégories de cellules lymphoïdes.
FOLLICULES PRIMAIRES
unités fonctionnelles des ganglions lymphatiques et des autres formations lymphoïdes (amygdales,
végétations, plaques de Peyer) à l'état de repos.
FOLLICULES SECONDAIRES
follicules entrés en activité à la suite d'une stimulation antigénique et caractérisés par un centre
germinatif.
GALT
GALT : Gut associated lymphoïd tissue.
organe lymphoïde secondaire constitué par des amas lymphoïdes annexés au tube digestif (les
plaques de Peyer), et constituant des filtres de la digestion dans lesquels l'antigène rencontre les
cellules immuno-compétentes.
La réponse humorale y est principalement de nature IgA.
Le GALT fait partie des tissus lymphoïdes annexés aux muqueuses
Voir BALT
GAMMAGLOBULINES
Globulines sériques fractionnées par électrophorèse et dans lesquelles se trouvent la majeure partie
des immunoglobulines.
GANGLIONS LYMPHATIQUES
organes lymphoïdes secondaires, constituant des filtres de la circulation lymphatique, et dans
lesquels l'antigène rencontre les cellules immunocompétentes.
GENES C
C : constant
groupe de gènes qui codent la région constante des chaînes lourdes et légères des immunoglobulines
et des chaînes Ó et ß du récepteur d'antigène des cellules T.
GENES D
D : diversity
groupe de gènes situés entre les gènes V et les gènes J, dans la région des gènes de chaînes lourdes
des immunoglobulines et des gènes des chaînes Ó et ß du récepteur d'antigène des cellules T.
Ces gènes D se recombinent avec les gènes V et J au cours de l'ontogenèse des lymphocytes.
GENES J
J : joining
groupe de gènes présents dans les gènes de chaînes lourdes et légères des immunoglobulines et des
gènes des chaînes Ó et ß du récepteur d'antigène des cellules T.
Ces gènes J se recombinent au cours de l'ontogenèse des lymphocytes et contribuent à former les
gènes des domaines variables des immunoglobulines et du récepteur d'antigène des cellules T.
GENES V
groupe de gènes qui codent une grande partie des domaines V des chaînes lourdes et des chaînes
légères des immunoglobulines et des chaînes Ó et ß du récepteur d'antigène des cellules T.
Ces gènes V se recombinent avec J (pour les chaînes légères) et D-J (pour les chaînes lourdes et les
chaînes Ó et ß) au cours de l'ontogenèse des lymphocytes.
GENES D'HISTOCOMPATIBILITÉ
ensemble de gènes faisant partie du complexe majeur d'histocompatibilité et dont les produits
interviennent dans la coopération cellulaire et le rejet des greffes.
GERMINALE (Théorie)
Théorie selon laquelle l'information génétique correspondant à la production de tous les anticorps
est contenue dans le patrimoine génétique.
GLOBULINES
terme utilisé pour désigner toutes les protéines sériques à l'exception de l'albumine. Ces globulines
sont réparties en Ó, ß et globulines selon leur migration à l'électrophorèse.
Le nom a été créé par Schmidt, en 1862, car il pensait que ces protéines avaient leur origine dans les
globules sanguins.
GRANDS LYMPHOCYTES GRANULEUX
synonyme : LGL (large granular lymphocytes)
groupe de lymphocytes définis morphologiquement qui contient la majorité des cellules K et NK ; ils
expriment à la fois des marqueurs des lymphocytes et des monocytes.
GRANULOCYTES
synonyme : polynucléaires neutrophiles, éosinophiles et basophiles.
groupes de globules blancs à noyau irrégulier et segmenté, caractérisés par la présence de
granulations cytoplasmiques d'affinités tinctoriales particulières.
GREFFON CONTRE L'HOTE (Réaction du)
synonyme : G.V.H ("graft versus host").
Réaction au cours de laquelle le receveur est attaqué par les cellules immunocompétentes présentes
dans le greffon.
GROUPEMENT HAPTÉNIQUE
édifice moléculaire constitué par l'haptène et une partie de son porteur avec lequel réagit
l'anticorps.
GROUPES SANGUINS
groupes dans lesquels on range les individus en fonction des allo-antigènes exprimés par leurs
globules rouges.
Dans le système ABO, il existe quatre groupes : A, B, AB et O.
GROUPES SÉRIQUES
groupes dans lesquels on range les individus en fonction des allo-antigènes exprimés par leurs
globulines sériques.
GROUPES TISSULAIRES
synonyme : groupes leucocytaires
groupes dans lesquels on range les individus en fonction des allo-antigènes exprimés par leurs
cellules nucléées.
Le système HLA est la plus importante barrière en matière de transplantation d'organes.
HAPLOTYPE
ensemble de gènes d'une région chromosomique, porté par l'un des deux chromosomes et
généralement transmis en bloc à la descendance.
HAPTENE
substance chimique de faible poids moléculaire, possédant une spécificité antigénique mais
dépourvue de pouvoir immunogène. Seul, un haptène n'induit pas de réponse immunitaire : pour ce
faire il doit être couplé à un porteur.
HÉMAGGLUTINATION
agglutination des hématies sous l'action, soit d'agglutinines spécifiques (il s'agit dans ce cas d'une
réaction antigène-anticorps), soit d'hémagglutinines bactériennes ou virales (dont l'activité sera
neutralisée par des anticorps anti-hémagglutinines spécifiques).
HÉMAGGLUTINATION PASSIVE
réaction d'agglutination dans laquelle les globules rouges servent de support à des antigènes fixés
artificiellement.
HISTAMINE
amine vaso-active provenant de la décarboxylation enzymatique de l'histidine (un acide aminé) qui
se produit dans les mastocytes, les basophiles (et les plaquettes). Stockée dans des granules, elle est
libérée par exocytose au cours des réactions de type anaphylactique. Une fois libérée, elle se fixe sur
les récepteurs H1 et H2 de nombreuses cellules où elle exerce ses effets : contraction des muscles
lisses bronchiaux et intestinaux, dilatation des capillaires, augmentation de la perméabilité vasculaire
et prurit.
HLA
Human Leucocyte Antigens
Les molécules HLA, codées par le système HLA, ont été découvertes en 1958 par Jean Dausset
qui tentait d'expliquer certains incidents de transfusion sanguine, compatibles pourtant dans tous les
systèmes sanguins connus jusqu'alors, et qu'il constatait chez des sujets polytransfusés.
Le sérum d!un tel sujet contenait des anticorps qui agglutinaient les leucocytes du donneur.
Le même sérum agglutinait certains leucocytes appartenant à divers individus et n'agglutinait
pas d'autres leucocytes : il reconnaissait donc un déterminant antigénique présent à la surface des
leucocytes de certains individus d'une même espèce, c'est-à-dire un déterminant allotypique.
Le système HLA participe aux réponses immunitaires : les molécules HLA ont en effet pour
fonction de présenter les antigènes protéiques sous la forme de peptides aux lymphocytes T.
Les molécules HLA de classe I
sont les protéines codées par les gènes HLA-A, HLA-B et HLA-C. Elles sont exprimées par la
plupart des cellules nucléées (les hématies ne les expriment donc pas).
Ces molécules sont composées d'une chaîne lourde avec trois domaines extracellulaires al, a2 et
a3 et d'une chaîne légère b entièrement extracellulaire, la b2- microglobuline.
Ces molécules sont définies par des antisérums obtenus surtout chez les femmes multipares qui
s'immunisent progressivement contre les molécules HLA paternelles présentes à la surface des
cellules des enfants (immunisation foeto-matemelle).
Les molécules HLA de classe Il
sont les protéines codées par les gènes HLA-DP, HLA- DQ et HLA-DR. Elles ont une expression
plus restreinte que les molécules HLA de classe I.
On les trouve surtout à la surface des cellules présentatrices de l'antigène, en particulier les
cellules B, les macrophages et les cellules de Langerhans.
Voir :
Antigènes d'histocompatibilité
Complexe majeur d'histocompatibilité
Réaction lymphocytaire mixte
Superantigène
HOMOCYTOTROPE
Voir Cytophilie
HYBRIDOME
cellule hybride obtenue par la fusion de plamocytes de myélome et de cellules B de la rate d'un
animal immunisé contre un antigène donné. La cellule hybride acquiert l'immortalité de la cellule
cancéreuse et la capacité de produire un anticorps dirigé contre un seul déterminant de l'antigène
choisi : un anticorps monoclonal ou AMC.
HYPERSENSIBILITÉ DE CONTACT
hypersensibilité retardée provoquée par le contact de la peau avec divers antigènes ou haptènes.
HYPERSENSIBILITÉ DE TYPE I
réaction d'hypersensibilité immédiate.
Voir hypersensibilité immédiate
HYPERSENSIBILITÉ DE TYPE II
réaction d'hypersensibilité impliquant la participation d'IgG et d'IgM responsables de phénomènes
de cytotoxicité en présence du complément ou par cytotoxicité anticorps dépendante (ADCC).
Voir Cytotoxicité anticorps dépendante (ADCC)
HYPERSENSIBILITÉ DE TYPE III
réaction d'hypersensibilité dont la principale manifestation est une réaction inflammatoire causée
par des granulocytes attirés par les complexes immuns qui se sont déposés dans certains organes.
HYPERSENSIBILITÉ DE TYPE IV
réaction d'hypersensibilité retardée à médiation cellulaire induite par des lymphocytes T sensibilisés
qui agissent soit par cytotoxicité directe, soit par l'intermédiaire de lymphokines qui attirent et
immobilisent les macrophages au point d'introduction de l'antigène.
Voir Hypersensibilité à médiation cellulaire
HYPERSENSIBILITÉ IMMÉDIATE
réaction d'hypersensibilité immédiate dans laquelle sont impliqués les anticorps IgE , liée à la
libération d'amines vasoactives par les basophiles et les mastocytes à la suite du contact répété de
l'organisme avec un allergène particulier.
HYPERSENSIBILITÉ A MÉDIATION CELLULAIRE
immunité médiée par les lymphocytes T et les macrophages, transmissible par des cellules
lymphoïdes et non par le sérum. L'hypersensibilité à médiation cellulaire inclut l'hypersensibilité
retardée et le rejet des greffes.
HYPERSENSIBILITÉ RETARDÉE
réaction immunitaire à médiation cellulaire induite par des lymphocytes T sensibilisés et qui ne se
développe que de 24 à 48 heures après le contact avec l'antigène.
HYPOGAMMAGLOBULINÉMIE
déficience de la production d'anticorps entraînant une plus grande susceptibilité aux infections
bactériennes.
IBF
IBF : Immunoglobulin-binding factors
produits solubles du clivage des récepteurs de Fc (RFc).
Les RFc possèdent des sites de clivage permettant la libération de fragments de leur portion
extracellulaire, et qui concernent leur affinité pour les Ig.
Voir Fc
Voir Récepteurs de Fc
IDIOTYPIE
terme par lequel on désigne les déterminants antigéniques portés par les domaines variables d'une
immunoglobuline et qui est donc liée à la spécificité de l'anticorps pour l'antigène.
Les idiotypes peuvent susciter la formation d'anticorps "anti-idiotypiques".
IMAGE INTERNE
désigne un anticorps anti-idiotypique qui réagit avec un anticorps spécifique d'un antigène donné.
Cet anticorps anti-idiotypique exprime des déterminants qui ressemblent à l'antigène : c'est, en
quelque sorte, "l'image interne" de l'antigène.
IMMUNITÉ
ensemble des facteurs humoraux et cellulaires qui protègent l'organisme contre une agression
infectieuse ou toxique.
IMMUNITÉ ACQUISE
état de résistance spécifique développé à la suite d'un contact avec un agent infectieux.
IMMUNITÉ NATURELLE
état d'immunité spontanément procuré à un organisme par un ensemble de processus non
spécifiques, vis à vis d'un grand nombre d'agents infectieux.
L'immunité "naturelle" ou "innée" est possédée dès la naissance du fait de caractères
constitutionnels multiples sous contrôle génétique.
Elle diffère de l'immunité spécifique acquise en ce sens que cette dernière est acquise pendant la vie
et qu'elle est spécifique d'un seul type de microorganismes.
IMMUNODIFFUSION
techniques basées sur la précipitation d'antigène et d'anticorps après diffusion dans un milieu semisolide.
IMMUNOÉLECTROPHORESE
technique combinant une électrophorèse suivie d'une immunodiffusion.
IMMUNOFLUORESCENCE
technique utilisant un anticorps couplé à un fluorochrome (habituellement l'isothiocyanate de
fluorescéine).
L'émission de fluorescence permet de détecter l'anticorps fixé sur l'antigène.
IMMUNOGENE
se dit d'une substance capable de provoquer une réaction immunitaire
IMMUNOGÉNICITÉ
capacité d'une substance de susciter une réponse immunitaire.
IMMUNOGLOBULINES
terme générique désignant l'ensemble des globulines sériques constituant les anticorps
Elles sont réparties en cinq classes selon la structure de leurs chaînes lourdes :
* IgG, isotype gamma
* IgA isotype alpha
* IgM isotype mu
* IgD isotype delta
* IgE isotype epsilone
IMMUNOPRÉCIPITATION
formation d'un précipité par suite de la réaction d'un anticorps avec l'antigène correspondant en
milieu solide ou en milieu liquide.
IMMUNOSTIMULANT
substance stimulant, d'une manière non spécifique, les réponses immunitaires.
IMMUNOSUPPRESSEUR
substance capable de diminuer ou de supprimer les réponses immunitaires.
IMMUNOTOXINE
substance utilisée dans la destruction des cellules tumorales et constituée d'une toxine fixée à un
anticorps monoclonal spécifique d'un antigène tumoral porté par ces cellules.
INTERFÉRONS (IFN)
protéines antivirales produites par les cellules infectées et bloquant le cycle de multiplication du
virus dans les cellules saines.
INTERFÉRON IMMUN
cytokine sécrétée par les lymphocytes T activés. Outre son activité antivirale, cette glycoprotéine
exerce des effets variés sur la réaction immunitaire :
* expression accrue des molécules de classe I et II sur les cellules B, les macrophages et
d'autres cellules (dont les cellules endothéliales),
* activité cytotoxique accrue des cellules NK,
* activation du macrophage qui peut détruire des bactéries normalement capables de survivre
après leur phagocytose,
* différenciation des lymphocytes B.
INTERLEUKINES
IL
cytokines sécrétées par de nombreuses cellules (macrophages, lymphocytes, cellules épithéliales,
cellules endothéliales...) qui stimulent d'autres cellules intervenant dans la réponse immunitaire.
ISOTYPIE
terme par lequel on désigne les déterminants antigéniques portés par les domaines constants des
immunoglobulines et qui sont retrouvés chez tous les individus d'une même espèce.
Les isotypes correspondent aux classes et sous-classes des chaînes légères et des chaînes lourdes.
Il existe
* 2 isotypes de chaîne légère :
kappa et lambda
* 9 isotypes de chaîne lourde :
gamma 1, 2, 3, 4
, alpha1, alpha2, mu, epsilone, delta
LECTINES
legere = choisir, préférer
protéines ou glycoprotéines d'origine animale ou végétale (on parle alors de phytoagglutinine)
capables de se lier spécifiquement à des oligosaccharides qui peuvent être présents sur des
glycoprotéines de la membrane cellulaire.
Certaines lectines présentent une très forte spécificité et peuvent servir à définir des types cellulaires
L'effet de ces lectines peut se limiter à une agglutination cellulaire (lectines non mitogéniques).
D'autres lectines entraînent une activation cellulaire (lectine mitogéniques).
Les principales phytoagglutinines mitogéniques - c'est à dire capables d'activer des cellules jusqu'à la
mitose, en particulier des lymphocytes - sont la Concanavaline A (Con A), la phytohémagglutinine
(PHA) et l'agglutinine du Pokeweed (PWM).
LEUCOTRIENES
médiateurs cellulaires d'origine membranaire, libérés par les leucocytes, les macrophages et les
monocytes.
Ils sont produits par l'action d'une enzyme, la lipo-oxygénase, sur l'acide arachidonique (acide gras
polyinsaturé à 20 atomes de carbone) : LTB4, LTC4, LTD4, LTE4.
LTC4, LTD4 et LTE4 sont les substances actives du SRS-A (slow reacting substance of anaphylaxis)
Ils entraînent une contraction prolongée des muscles lisses et une vasodilatation. Ce sont des
facteurs chimiotactiques puissants pour les polynucléaires neutrophiles et éosinophiles.
Voir Prostaglandines
LIAISON GÉNÉTIQUE
terme utilisé pour décrire l'association de génotypes particuliers à certains phénomènes (certaines
maladies, par exemple).
L'antigène HLA-B 27 est présent chez 90 % des malades atteints d'un rumatisme inflammatoire, la
spondylarthrite ankylosante (SPA) alors qu'il n'est rencontré que dans 6 % de la population.
LIGAND
molécule qui se lie à un récepteur.
LOCUS
position sur un chromosome où l'on trouve un gène.
LPS
Lipopolysaccharide.
structure de la membrane externe des bactéries à Gram négatif.
La portion saccharidique , variable, est le support de la spécificité antigénique O des bactéries.
La portion lipidique, constante, est le support de la toxicité.
Voir Endotoxine
LUPUS ÉRYTHÉMATEUX DISSÉMINÉ (L E D)
maladie chronique à complexes immuns caractérisée par des atteintes rénales, articulaires, cutanées,
neurologiques et par des anomalies de la fonction immunitaire (présence d'anticorps antinucléaires).
LYMPHOCYTES B
cellules effectrices de l'immunité à médiation humorale, dont la différenciation se fait dans la moelle
osseuse (Bone marrow).
LYMPHOCYTES T
cellules effectrices de l'immunité à médiation cellulaire et cellules régulatrices (T auxiliaires ou
"helpers" et T suppresseurs) des réponses immunitaires, dont la différenciation se fait dans le
thymus.
LYMPHOCYTES T AUXILIAIRES T helper ou Th
sous population de lymphocytes T (identifiables par la présence du marqueur CD4) qui interviennent
pour promouvoir le développement de cellules cytotoxiques ou la prolifération et la différenciation
des lymphocytes B pour la production d'anticorps.
Les lymphocytes T auxiliaires reconnaissent un peptide fixé aux molécules de classe II du CMH sur les
cellules présentatrices de l'antigène (ou CPA).
LYMPHOCYTES T CYTOTOXIQUES Tc
groupe de lymphocytes T portant le marqueur CD8 ayant pour fonction de détruire les cellules
détectées comme étrangères.
Elles interviennent dans la destruction des cellules infectées par des virus, dans l'élimination des
cellules tumorales et dans le rejet des greffes allogéniques.
LYMPHOCYTES T HSR
lymphocytes T responsables des réactions d'hypersensibilité retardée.
Voir hypersensibilité retardée.
LYMPHOCYTES SUPPRESSEURS
T suppresseurs ou Ts
cellules T portant le marqueur CD8 et qui ont une activité régulatrice négative sur la fonction des
cellules B, des cellules T auxiliaires et des cellules T de l'hypersensibilité retardée (ou T HSR).
LYMPHOKINES
anciennement : cytokines libérées par les lymphocytes.
facteurs solubles non spécifiques de l'antigène libéré par les leucocytes sensibilisés lorsqu'ils sont mis
en présence de l'antigène.
LYMPHOTOXINE
Voir Tumor necrosis factor
MACROGLOBULINES
globulines sériques de poids moléculaire élevé (900.000), possédant une constante de sédimentation
de 19S à l'ultracentrifugation, monoclonale et qui possède la structure des IgM.
La macroglobulinémie de Waldenström est caractérisée par la présence d'une IgM monoclonale
sérique et une infiltration lymphoplasmocytaire de la moelle osseuse.
MACROPHAGES
cellules phagocytaires dérivant des monocytes et présentes dans le tissu conjonctif, les ganglions
lymphatiques, la rate, le foie et les alvéoles pulmonaires.
MALADIE AUTO-IMMUNE
maladie résultant d'un dérèglement des mécanismes de reconnaissance du soi entraînant une
réaction immunitaire dirigée contre les constituants de l'organisme.
MARQUEUR
composé fluorescent, radio-actif ou doté de propriétés enzymatiques fixé à un antigène ou un
anticorps permettant de révéler la présence d'une substance immunologique.
MARQUEURS DE MEMBRANE
Synonyme : antigènes de différenciation.
molécules de la membrane cellulaire dont l'étude (à l'aide d'anticorps monoclonaux) permet une
analyse du stade de différenciation de la cellule porteuse.
Voir C D
MASTOCYTE
cellule immobile, présente dans le tissu conjonctif dont le cytoplasme contient de volumineuses
granulations basophiles riches en histamine.
C'est l'équivalent tissulaire du polynucléaire basophile
La membrane cytoplasmique possède des récepteurs de forte affinité pour la portion Fc des IgE : les
RFc¯I.
MÉMOIRE IMMUNOLOGIQUE
concept exprimant la capacité de cellules immunocompétentes de répondre de façon accélérée et
particulièrement intense à une nouvelle stimulation par un antigène déjà rencontré.
Voir cellules mémoires
MÉTHODE DU DOUBLE ANTICORPS
technique immuno-enzymatique permettant de révéler et de doser un antigène après l'avoir fixé à
un anticorps sur un support solide par un second anticorps marqué.
Le principe est utilisé dans les méthodes dites "sandwich".
MIGRATION DES MACROPHAGES (Facteur inhibant la)
cytokine inhibant la migration de macrophages normaux, sécrétée par des lymphocytes T provenant
d'un animal sensibilisé à un antigène, lorsque ces lymphocytes sont mis en présence de cet antigène
in vitro.
Le test d'inhibition des macrophages consiste à introduire dans un tube capillaire des macrophages
et des lymphocytes dans un milieu de culture. La migration des macrophages hors du tube est
inhibée si le milieu contient un antigène auquel l'animal ayant fourni les lymphocytes est sensibilisé.
MITOGENE
substance capable d'induire la transformation lymphoblastique et la division des lymphocytes.
Les antigènes et les activateurs non spécifiques sont des mitogènes de même que certaines
cytokines.
Voir Activateurs polyclonaux
MOLECULES D'ADHESION
molécules de la surface membranaire, appartenant pour la plupart à la superfamille des
immunoglobulines, permettant aux cellules qui en sont dotées d'interagir avec d'autres cellules qui
possèdent à leur surface un ligand plus ou moins spécifique.
Ainsi, sur tous les lymphocytes on rencontre :
* la molécule CD2 qui a pour ligand LFA-3
* la molécule LFA-1 qui a pour ligand ICAM
LFA : Leucocyte function antigen
ICAM : Inter-cellular adhesion molecule
D'autres glycoprotéines, capables d'adhérer aux molécules du CMH, caractérisent des souspopulations lymphocytaires :
* la molécule CD4 a pour ligand les molécules CMH de classe II
* la molécule CD8 a pour ligand les molécules de classe I
MONOCLONAL
qui est dérivé d'un clone. Par exemple les anticorps monoclonaux (AMC) sont tous produits par un
même clone.
MYÉLOME MULTIPLE
synonyme : maladie de Kahler
développement simultané dans la moelle osseuse de très nombreuses tumeurs malignes dues à la
prolifération monoclonale de plasmocytes sécrétant une immunoglobuline monoclonale IgG ou IgA
retrouvée dans le sang souvent accompagnée d'une protéine thermosoluble de Bence-Jones
NEUTRALISATION
réaction par laquelle un anticorps neutralise l'effet biologique d'un antigène.
NEUTROPHILE
granulocyte à noyau plurilobé dont les granulations cytoplasmiques ne prennent pas les colorants.
ONTOGENESE
développement d'un individu de la conception à la maturité.
Elle se distingue de la phylogenèse, ou évolution de l'espèce.
OPSONINE
désigne toute substance renforçant la phagocytose (anticorps, complément, protéine C réactive,
fibronectine).
L'opsonine recouvre l'antigène ce qui permet la fixation des phagocytes qui sont dotés de récepteurs
pour les opsonines (récepteur pour la portion Fc des IgG ou pour le fragment C3b du complément).
OPSONISATION
processus par lequel certaines substances (comme les IgG) favorisent la phagocytose de l'antigène
particulaire avec lequel elles se sont combinées.
PAF-acéther
synonyme PAF (Platelet activating factor)
phospholipide membranaire libéré par les mastocytes, les polynucléaires (basophiles, éosinophiles,
neutrophiles), les plaquettes, les macrophages, les monocytes, et les cellules endothéliales.
Reconnu initialement par son aptitude à provoquer l'agrégation des plaquettes, il entraîne
également une contraction des muscles lisses, une vasodilatation intense.
C'est un facteur chimiotactique pour les polynucléaires neutrophiles.
PARATOPE
désigne la partie variable de l'anticorps capable de reconnaître le déterminant antigénique.
PHAGOCYTOSE
capture et digestion par une cellule phagocytaire (polynucléaire ou macrophage) d'une particule
inerte ou vivante
PHÉNOMENE DE ZONE
processus par lequel la précipitation est inhibée soit par un excès d'anticorps, soit par un excès
d'antigène.
PIECE SÉCRÉTOIRE
synonyme : composant sécrétoire
chaîne glycoprotéique associée aux IgA sécrétoires, et dont le rôle serait de protéger ces
immunoglobulines de l'action protéolytique des enzymes du milieu où elles sont sécrétées.
La chaîne sécrétoire est en fait le fragment externe du récepteur pour le fragment Fc des Ig
polymérisées (RPoly Ig) situé sur la membrane des cellules épithéliales du tissu lymphoïde muqueux.
PINOCYTOSE
processus par lequel les cellules ingèrent des substances dissoutes.
PLASMOCYTES
cellules matures issues de la transformation des lymphocytes B présentes dans le tissu lymphoïde et
responsables de la production et de la sécrétion des immunoglobulines.
POLYNUCLÉAIRES
leucocytes granuleux à noyau polylobé que l'on distingue, selon leurs affinités tinctoriales en
polynucléaires neutrophiles, basophiles et éosinophiles.
PONT DISULFURE
liaison covalente établie par deux résidus cystéine dans une chaîne polypeptidique (c'est un pont
intracaténaire) ou entre deux chaînes polypeptidiques (c'est un pont intercaténaire).
Dans les immunoglobulines, les chaînes légères et lourdes sont réunies entre elles par des ponts
disulfures.
Chaque domaine d'une chaîne possède un pont disulfure qui lui confère une structure globulaire
compacte.
Voir Domaine
PORTEUR
substance chimique - le plus souvent une protéine - à laquelle se lie l'haptène pour que celui-ci
puisse induire la production d'anticorps.
PRÉCIPITATION (Réaction de)
réaction antigène-anticorps en milieu liquide ou gélifié viualisée par une zone opaque
PROSTAGLANDINES
médiateurs cellulaires d'origine membranaire, libérés par les leucocytes, les macrophages et les
monocytes.
Ils sont produits par l'action d'une enzyme, la cyclo-oxygénase, sur l'acide arachidonique (acide gras
polyinsaturé à 20 atomes de carbone) : PGD2, PGE2, PGF2, prostacycline (PGI2).
Ils entraînent une contraction des muscles lisses, une vasodilatation. Ce sont des agents algogènes et
pyrétiques.
Certains sont des facteurs chimiotactiques pour les polynucléaires neutrophiles.
Voir Leucotriènes
PROTÉINE A
Protéine de la paroi de Staphylococcus aureus analogue à un récepteur d'IgG, et qui peut donc fixer
les IgG par leurs fragments Fc.
PROTÉINE C RÉACTIVE
C'est l'une des protéines de la phase aiguë, synthétisée par le foie, au cours de la réaction
inflammatoire.
Ainsi appelée car elle est capable de précipiter le polyoside C extrait de la capsule du pneumocoque.
C'est un marqueur très sensible de l'inflammation, il peut être décelé dès l'installation d'une réaction
inflammatoire et disparaît rapidement dès la phase terminale.
En cas d'infection, l'élévation de la CRP oriente vers une étiologie bactérienne.
Un taux élevé est observé dans les affections rhumatismales.
PROTÉINE DE BENCE-JONES
protéine trouvée dans le sang et l'urine de patients atteints de myélome. Cette protéine correspond
aux chaînes légères des immunoglobulines.
PROTÉINES DE LA PHASE AIGUE
synonyme : protéines de l'inflammation.
protéines du sérum dont la quantité augmente à la suite d'une réaction inflammatoire.
La plupart des protéines sont synthétisées par le foie après stimulation par IL-1, IL-6 et les TNF :
* la protéine C réactive (CRP)
* la protéine sérique amyloïde (SAA)
* l'haptoglobine
* l'orosomucoïde
Voir Protéine C réactive
RAST
Radio Allergo Sorbent Test
dosage radio-ùnmunologique des IgE spécifiques d'un allergène donné.
Principe : on met en contact le sérum à étudier avec l'allergène fixé à des particules d'agarose.
On recueille le complexe [allergène-IgE], on ajoute un anticorps anti-IgE marqué avec une enzyme.
On mesure l'activité enzymatique qui est proportionnelle à la quantité d'IgE spécifiques.
Le RAST est devenu une technique immuno-enzymatique de type ELISA (E.I.A = enzymoimmuno-assay), ce qui évite l'emploi de marqueurs radioactifs, toujours délicats à manipuler.
Voir :
ELISA
Test multiallergénique
RATE
le plus volumineux des organes lymphoïdes secondaires, il constitue un filtre de la circulation
sanguine dans lequel les antigènes rencontrent les cellules immunocompétentes.
RÉACTION CROISÉE
réaction d'un anticorps avec un antigène différent de celui qui en a induit la formation et due à des
parentés antigéniques entre les molécules.
RÉACTION INFLAMMATOIRE
ensemble de manifestations vasculaires et humorales stéréotypées, indépendantes de la nature de
l'agresseur, intervenant au cours de la réaction immunitaire non spécifique.
RÉACTION LYMPHOCYTAIRE MIXTE (R.L.M)
transformation lymphoblastique in vitro des lymphocytes, lorsqu'ils sont mis en présence de
lymphocytes allogéniques.
RÉAGINES
anticorps IgE intervenant dans les réactions d'hypersensibilité immédiate.
RÉCEPTEURS DE Fc (RFc)
récepteurs membranaires ayant pour ligands les portions Fc des anticorps. La plupart appartiennent
à la superfamille des Ig.
L'agrégation de ces récepteurs par les Fc recouvrant l'antigène entraîne l'activation de la cellule.
Selon le type cellulaire activé on observera :
* une internalisation des complexes antigène-anticorps (par phagocytose ou par endocytose) :
les RFc
* une libération de médiateurs (par exocytose) : les RFc¯
* une cytotoxicité à médiation cellulaire dépendant des anticorps (ADCC) : les RFc
* le transport des anticorps à travers les épithéliums (par transcytose) : les RPoly Ig
* la régulation de l'activation des lymphocytes B.
RÉCEPTEURS (DE SURFACE)
terme général désignant des structures disposées à la surface des cellules sur lesquelles se fixent des
ligands où des cellules les reconnaissant plus ou moins spécifiquement (théorie évoquée dès 1900
par Paul Ehrlich)
Voir :
CD
Molécules d'adhésion
Sélectines
RÉCEPTEUR B POUR L'ANTIGENE
ou BcR (B cell receptor)
Le récepteur de lantigène des cellules B est l'anticorps fixé à la membrane par une séquence
supplémentaire hydrophobe.
L'anticorps de membrane est associé à deux molécules d'un hétérodimère appelé Iga-Igb. La
fixation de l'antigène initie l'activation mais n'est pas suffisante par elle- même : des signaux libérés
par d'autres cellules - les macrophages, les cellules Th2 - vont activer la prolifération et la
différenciation de la cellule B.
La fonction principale de l'anticorps de membrane est de capturer l'antigène pour le présenter
sous la forme de peptides antigéniques fixés par ses molécules de classe II du CMH, aux cellules Th2.
Les cellules Th2 vont contrôler aussi le changement d'isotype de l'anticorps (commutation
isotopique ou switch) et jouent un rôle dans l'initiation de l'hypermutation somatique à laquelle sont
soumis les gènes des régions variables, indispensable à la maturation de l'affinité des anticorps au
cours de la réponse immunitaire.
RÉCEPTEUR T POUR L'ANTIGENE
ou TcR (T cell receptor)
Molécule membranaire portée par les lymphocytes T, spécifique d'un peptide antigénique fixé à une
molécule HLA.
Il est composé de deux chaînes a et b qui appartiennent à la superfamille des immunoglobulines et
sont formées chacune d'un domaine variable (Va et Vb) et d'un domaine constant (Ca et Cb).
Le récepteur T pour l'antigène est couplé à un complexe CD3. La fixation de l'antigène s'accompagne
d'un signal d'activation de protéines intracellulaires qui est transmis par le complexe CD3.
Dans le cas des cellules Th, le récepteur reconnaît le peptide antigénique présenté par les molécules
de classe Il du CMH. Ensuite, la molécule CD4 du Th se fixe au domaine b2 de la molécule de classe II
du CMH.
Dans le cas des cellules Tc, le récepteur reconnaît le peptide antigénique présenté par les molécules
de classe 1 du CMH. Ensuite, la molécule CD8 du Tc se fixe au domaine a3 de la molécule de classe I
du CMH.
Voir Superfamille des immunoglobulines
RECOMBINAISON
modification du génome redistribuant les gènes selon une séquence différente et ayant pour effet de
faire apparaître un nouveau génotype.
Voir Commutation
RÉGION CONSTANTE
région des chaînes lourdes et des chaînes légères des immunoglobulines caractérisée par une
séquence d'acides aminés qui définit les différents isotypes de ces chaînes.
Voir Isotype
RÉGION VARIABLE
région des chaînes lourdes et des chaînes légères des immunoglobulines ainsi que des chaînes Ó et ß
du récepteur d'antigène des cellules T qui forment le site de liaison à l'antigène.
Voir Idiotope
RÉGION HYPERVARIABLE
ce terme désigne les régions les plus variables des domaines V.
Ces régions forment le site de liaison de l'antigène : le paratope.
RÉPONSE PRIMAIRE
réponse immunitaire induite par le premier contact de l'organisme avec un antigène, et caractérisée
par une production d'anticorps principalement de nature IgM, lente à s'établir, relativement faible et
brève.
RÉPONSE SECONDAIRE
réponse immunitaire induite par l'injection d'un antigène vis à vis duquel l'organisme est déjà
sensibilisé, et qui est caractérisée par une production d'anticorps rapide, intense et durable.
RÉSEAU (Théorie du)
théorie initialement proposée par Jerne (Prix Nobel de Médecine en 1984), et amplement
développée depuis.
Elle propose que les cellules T et B coopèrent entre elles et exercent leur régulation par
l'intermédiaire de reconnaissance d'idiotopes sur leurs récepteurs d'antigènes spécifiques.
Le déclenchement d'une réponse immunitaire serait lié à la rupture de cet équilibre par
l'introduction de l'antigène.
On parle aussi de théorie du réseau (selon Marrack) pour expliquer l'immunoprécipitation.
ROSETTES
Image formée par la fixation de globules rouges autour d'un leucocyte. Selon la nature de la
fixation on distingue trois types de rosette :
Rosette E (E = érythrocyte)
Les globules rouges de mouton se lient aux lymphocytes T humains en formant spontanément
une rosette.
C'est la molécule CD2 des cellules T qui est engagée dans la liaison. La rosette E peut être utilisée
pour caractériser et dénombrer les cellules T ainsi que pour séparer les cellules B des cellules T : ces
derniers, entourés par les hématies, sédimentent plus rapidement que les cellules B.
Rosette EA (A = anticorps)
Les globules rouges de mouton recouverts d'un anticorps anti-hématies de mouton forment une
rosette avec les cellules qui possèdent des récepteurs pour le fragment Fc des anticorps fixés.
Rosette EAC (C = Complément)
Les globules rouges de mouton recouverts d'un anticorps anti-hématies de mouton et de
complément forment une rosette avec les cellules qui possèdent des récepteurs pour le composant
C3b.
SELECTINES
Protéines d'adhérence spécialisées dans les interactions entre leucocytes et cellules de
l'endothélium vasculaire.
Les sélectines ont un domaine extracellulaire semblable aux lectines : elles reconnaissent
spécifiquement certaines sucres. On a identifié :
Sur les leucocytes :
la sélectine L (L pour leucocyte)
Sur les cellules endothéliales :
la sélectine E
la sélectine P
(E pour endothélium)
(P pour plaquette)
Ces trois sélectines permettent l'adhésion de certains leucocytes (polynucléaires, monocytes) à
l'endothélium vasculaire, prélude à leur diapédèse qui les conduira vers le site inflammatoire.
Les sélectines sont exprimées quand les cellules sont activées par certaines cytokines sécrétées
par les macrophages (TNF a, IL1) et le Th1 (IFNg).
Voir Diapédèse
SÉLECTION CLONALE (Théorie de la)
théorie selon laquelle seules les cellules ayant des récepteurs pour un antigène donné vont réagir
sélectivement en réponse à cet antigène, proliférer et se différencier.
Les clones réactifs vis à vis des auto-antigènes (clones "interdits") sont éliminés pendant la vie
foetale.
SENSIBILISATION
terme utilisé pour signifier : l'activation des lymphocytes par suite d'une stimulation antigénique,
l'induction d'un état d'hypersensibilité ou pour désigner l'état des cellules recouvertes d'anticorps
dans la réaction de fixation du complément
SÉRODIAGNOSTIC
diagnostic de certaines maladies infectieuses effectué par la mise en évidence d' anticorps
spécifiques ou par la constatation d'une élévation du titre des anticorps au cours de l'évolution de la
maladie.
SÉROLOGIE
branche de l'immunologie qui étudie les réaction antigène-anticorps in vitro.
SÉROPROPHYLAXIE
synonyme : séroprévention
administration d'un sérum animal ou humain contenant des anticorps déjà synthétisés, dans le but
de prévenir, chez le receveur, l'apparition d'une maladie infectieuse.
Exemple : séroprophylaxie du tétanos, de la rubéole, des oreillons, de l'hépatite B.
La séroprophylaxie confère une immunité passive.
SÉROTHÉRAPIE
administration d'un sérum animal ou humain contenant des anticorps déjà synthétisés permettant
une protection immédiate du receveur atteint de cette maladie infectieuse.
Exemple : sérothérapie de la diphtérie.
La sérothérapie confère une immunité passive.
SÉROTONINE
amine vasoactive principalement libérée par la dégranulation des plaquettes.
SÉROTYPAGE
détermination sérologique des éléments antigéniques des microorganismes.
SOI MODIFIÉ (Théorie du soi)
concept selon lequel un antigène doit être présenté par les molécules d'histocompatibilité (de classe
I ou II) pour être reconnu par les lymphocytes spécifiques de cet antigène.
SPÉCIFICITÉ
adaptation exacte et exclusive d'un anticorps à un antigène.
SUPERANTIGENES
molécules d'origine bactérienne ou virales capables de stimuler les cellules T indépendamment de
leur spécificité antigénique.
Ces molécules se lient à la partie externe des molécules HLA de classe II et pourront réagir avec la
partie externe de certains récepteurs T pour l'antigène (TcR).
La fixation entraîne l'activation de tous les lymphocytes T porteurs de ce TcR et la sécrétion excessive
d'IL-2.
SUPERFAMILLE DES IMMUNOGLOBULINES
Famille de protéines dont les membres présentent des homologies de structure avec les
immunoglobulines, par la présence de domaines, et suggérant une origine génétique commune.
SVEDBERG (Unité)
unité servant à exprimer la constante de sédimentation des molécules en ultracentrifugation. C'est
ainsi que les IgM, de poids moléculaire voisin de 900.000, ont une constante de sédimentation de 19
S et les IgG, de poids moléculaire voisin de 150.000 ont une constante de sédimentation de 7 S.
SYNGÉNIQUES
se dit d'individus génétiquement identiques et entre lesquels des greffes peuvent être pratiquées
sans risque de rejet.
SYSTEME RHÉSUS
Groupe sanguin dont l'antigène principal est commun à l'homme et au singe Macacus rhesus.
Le système Rhésus est en fait une mosaïque d'antigènes, expression d'un système polyallélique, avec
l'antigène D, très immunogène, et les antigènes C, E, c, e.
TEST MULTIALLERGENIQUE
Type Phadiatop (nom commercial)
Technique de dépistage d'une allergie respiratoire, qui met en évidence dans le sérum d'un
patient les IgE spécifiques de pneumallergènes courants : acariens, plumes, moisissures, graminées.
Les pneumallergènes sont couplés à la surface d'un disque : les IgE spécifiques vont se fixer sur
le disque. On ajoute après lavage des anticorps anti-IgE marqués qui vont se fixer sur les IgE
spécifiques.
Dans le cas d'un test positif, il faut envisager un bilan allergologique spécifique (tests cutanés).
Un test négatif n'exclut pas une allergie respiratoire puisque tous les pneumallergènes ne sont pas
inclus dans le test.
Voir :
ELISA
RAST
THYMO-DÉPENDANT
relatif au thymus ou aux lymphocytes T.
employé pour décrire certaines régions des organes lymphoïdes où migrent sélectivement les
cellules T (les aires thymo-dépendantes) ou pour définir les antigènes vis à vis desquels la production
d'anticorps requiert la coopération des lymphocytes T auxiliaires (les antigènes thymo-dépendants).
THYMO-INDÉPENDANTS
qui ne dépend pas du thymus ou des lymphocytes T.
employé pour décrire certaines régions des organes lymphoïdes où migrent sélectivement les
cellules B (les aires thymo-indépendantes) ou pour définir les antigènes vis à vis desquels la
production d'anticorps (essentiellement de nature IgM) ne requiert pas la coopération des
lymphocytes T auxiliaires (les antigènes thymo-indépendants).
THYMUS
organe lymphoïde central qui recueille les cellules souches ayant quitté la moelle.
Elles vont s'y multiplier et s'y différencier en lymphocytes T.
TITRE D'AGGLUTINATION
valeur définissant l'inverse de la dilution la plus élevée d'un sérum encore capable de provoquer
l'agglutination d'antigènes particulaires.
TITRE LYTIQUE
valeur définissant l'inverse de la dilution la plus élevée d'un sérum encore capable de provoquer la
lyse cellulaire en présence de complément.
TOLÉRANCE IMMUNITAIRE
état traduisant une suppression spécifique de la réaction immunitaire et l'acceptation d'antigènes
qui sont normalement rejetés.
TOLÉRANCE AU SOI
concept qui propose que, bien que le système immunitaire reconnaisse les protéines du soi, il ne
réagit pas en développant une réponse immunitaire vis à vis d'elles.
TRANSFORMATION LYMPHOBLASTIQUE
activation des lymphocytes, sous l'action de l'antigène spécifique et de facteurs mitogènes divers,
conduisant à la différenciation et la multiplication des cellules immunocompétentes.
TUMOR NECROSIS FACTORS
TNF alpha et beta
cytokines sécrétées par les macrophages (TNF alpha) et les lymphocytes T (TNF beta), qui partagent
de nombreuses propriétés avec IL-1.
Le TNF alpha joue un rôle majeur au cours de la réaction inflammatoire. Sa sécrétion stimule
localement l'immunité non spécifique et spécifique, modifie à distance le métabolisme général de
l'organisme. Sa production prolongée, sous l'influence de divers stimuli est à l'origine du choc
septique, le plus souvent fatal.
Voir Endotoxines
VACCIN
préparation antigénique (bactérie, virus atténué ou inactivé, toxine, fraction antigénique) qui,
injectée ou ingérée, suscite la formation d'anticorps spécifiques et confère ainsi une immunité contre
l'antigène correspondant.
VALENCE
la valence d'un antigène est le nombre de déterminants antigéniques d'une molécule d'antigène
accessibles aux anticorps.
la valence d'un anticorps constitue le nombre de sites anticorps par molécule.
VARIABILITÉ ANTIGÉNIQUE
capacité, pour un agent infectieux, de modifier ses protéines de surface ce qui rend inopérantes les
défenses immunitaires de l'hôte aux dépens duquel il se développe.
VOIE ALTERNE
voie d'activation du complément indépendante des anticorps, faisant intervenir une stimulation
directe du C3 et dans laquelle ne participent pas les composants C1, C2 et C4.
VOIE CLASSIQUE
voie d'activation du complément dépendante des anticorps déclenchée par la fixation du fragment
C1q sur les complexes immuns.
WAALER-ROSE (réaction de)
réaction de détection du facteur rhumatoïde dans le sérum, basée sur l'agglutination d'hématies (de
mouton ou d'homme) préalablement soumise à l'action d'une dose subagglutinante de sérum de
lapin immunisé contre ces hématies.
Voir Facteur rhumatoïde
WESTERN-BLOT
synonyme : immunotransfert
(Western [*], blot = buvarder, transférer)
L'avantage du Westem-blot est de permettre la détection des anticorps élaborés contre les
différentes protéines constitutives d'un virus.
Principe : Les protéines virales sont séparées par électrophorèse en gel en fonction de leur poids
moléculaire. Après migration, ces fractions sont transférées sur une feuille de nitrocellulose
appliquée sur le gel. La feuille est ensuite découpée en bandelettes.
Le sérum à tester est déposé sur une bandelette. Les anticorps éventuellement présents se
fixent sur chacun des antigènes qu'ils reconnaissent. Leur fixation est révélée par addition d'un
anticorps de spécificité anti-immunoglobuline humaine couplé à une enzyme puis d'un chromogène.
Une réaction positive se traduit par l'apparition de bandes colorées d'intensité plus ou moins forte.
Application : sérologie de confirmation d'une infection par le virus de l'immunodéficience
humaine (VIH-1 ou VIH-2).
[*] La technique de transfert des produits d'un gel sur une feuille (que l'on peut manipuler
beaucoup plus aisément) a été mise au point par un biologiste anglais, E.M. Southem, pour étudier
l'ADN. Elle fut ensuite appliquée à l'étude de l'ARN et appelée - humour anglais oblige - le Northernblot. Pour respecter l'usage, l'application à l'étude des protéines ne pouvait s'appeler que le
Western-blot !
XÉNOGÉNIQUE
adjectif qualifiant des individus, des cellules ou des composés chimiques appartenant à des espèces
différentes.
XÉNOGREFFE
greffe effectuée entre deux individus appartenant à des espèces différentes.
ZONE D'ÉQUIVALENCE
zone dans laquelle le rapport des concentrations antigène-anticorps assure une précipitation
maximale, consommant la totalité des anticorps et des antigènes.
ZONE D'EXCES D'ANTICORPS
zone dans laquelle les anticorps en excès entraînent la formation d'agrégats solubles et qui est
caractérisée par une précipitation faible ou nulle.
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