AUTOGRAPHES ET MANUSCRITS : N°301 A 657 – Vente du lundi 23 mars 2009 (14h15) 301. Acteurs. Lot de 4 pièces : FLEURY (Joseph-Abraham Bernard, dit), acteur de la Comédie Française : reçu signé de ses appointements, le 1er thermidor an 5 sur papier imprimé et complété avec un en-tête « Théâtre de la rue Feydeau » ! (in-4, 1 p.). L.A.S. du même : il ne peut venir mais sa fille lui recommande un élève et il le prie de remettre à son domestique « les trois mil et quelques livres que vous voulez bien me donner...», du 25 prairial (in-8, 1 p.). JOANNY (Jean-Baptiste), acteur de théâtre : L.A.S. à Paris le 24 novembre 1825, au baron Taylor directeur de la Comédie Française ; il se plaint amèrement des conditions qui lui sont faites et des promesses non tenues ; peu de temps après, Joanny succèdera sur la scène à Talma (in-4, 4 pp.). Lafon (Pierre), acteur (1773-1846) : L.A.S. du 13 septembre 1827, au baron Taylor, directeur de la Comédie Française ; il est désepéré par la plus grande injustice qui lui est faite depuis la mort de Talma, il est mis sur la touche et propose sa démission (in-4, 4 pp.). 150 / 250 € 302. Ain. Lot de 7 pièces : a- Procès-verbal du 30 mars 1792 par lequel les officiers municipaux de Lancrans certifient le refus de Jean Antoine Gervais, vicaire de Lancrans, de lire le mandement de l’évêque Royer et déclaration signée par celui-ci (in-4, 2 pp.). bPièce manuscrite du 1er avril 1792 signée du Conseil municipal de Lancrans et Ballan dans le Pays de Gex, pour constater que Jean Antoine Gervais, vicaire de Lancrans, a refusé de lire le mandement de M. Royer, évêque, qu’il ne reconnaissait pas pour évêque légitime (in-4, 1 p.). c- L.A.S. de Gervais, vicaire, adressée à M. Butavend, maire de Lancrans, d’Aix en Savoye le 11 septembre 1792 ; il l’informe que, suite au décret de l’Assemblée qui a décidé du départ des prêtres non-jurens de France et de l’arrivée massive de ceux-ci en Savoie, il ne peut pas rester à Lancrans et demande au maire un certificat de déportation (in-4, 2 pp.). d- Réponse du maire, le 20 septembre 1792 (in-4, 1 p.). eDiplôme de Congé militaire délivré à Pierre BANDIN, de la 5e compagnie du 1er bataillon de la 45e demi-brigade, natif d’Ambérieux, du 3 fructidor an 6 (20 août 1798), signé du Général de division Louis-Antoine Pille ; cachet de cire rouge au nom du régiment (une pièce in-folio oblong, grand cartouche emblématique gravé sur bois, signé par les officiers). f- Reçu signé du Général PUTHOD (1769-1837), vicomte, né à Bâgé-le-Chatel ; à Strasbourg le 1er janvier 1815. g- Diplôme de Médaille de Sainte Hélène décerné à Jean-Baptiste BONNEFOY, mention marginale « Chatillon sur Chalaronne » (in-folio, traces de pliures et poussière). 150 / 230 € 303. [Ain – Saint-Rambert en Bugey] Affiche avec la SIGNATURE AUTOGRAPHE D’ALBITTE, représentant du peuple dans l’Ain et le Mont-Blanc : arrêté qui nomme le comité de surveillance de Montferme (St Rambert en Bugey), liste manuscrite, fait à Montferme le 25 pluviose an 2. À Bourg régénéré, Imprimerie Philipon et Cie ; cachet de cire rouge avec 2 manques. Large mouillure, sinon beau document. 120 / 160 € 304. Alméras (Louis) ; né à Vienne en Isère (1768-1828), Général. Signature pour copie conforme de l’Ordre du jour de l’Adjudant général chef provisoire de l’État-Major général, donné au quartier général à Rome, le 9 germinal an 6 ; in-folio, 3 pp. manuscrites, en-tête imprimé de l’Armée de Rome avec une belle vignette emblématique gravée sur cuivre ; l’ordre du jour reproduit plusieurs arrêtés du Directoire exécutif non imprimés qui réunissent toutes les troupes d’Italie à l’Armée d’Italie ; le Général St Cyr est envoyé à Rome ; le Général Berthier devient commandant en chef de l’Armée d’Italie ; le Général Masséna quitte le commandement pour une autre destination. Très intéressant document. Après avoir fait de brillantes campagnes au siège de Toulon, en Italie, en Egypte et en Russie, il fut fait prisonnier lors de la retraite et ne revint qu’après la chute de Napoléon. 80 / 150 € 305. Alpes de Haute Provence (anciennement Basses Alpes). Lot de 6 documents manuscrits : ARNEL (Jacques), Chef de bataillon, né à Allos : L.A.S., in-4, 3 pp. et adresse, il se justifie auprès de l’adjudant-commandant PASCALIS, juge au tribunal spécial à Digne, d’un malentendu mettant en cause M.M. Gariel et Delafrenay (marque postale « Barcelonnette » en vert). SAINT PONS (Victor de), commandant supérieur des Basses Alpes : L.A.S., lettre amicale à M. de Pascalis (in-4, 1 p.). 4 lettres manuscrites de M. GASTON, receveur général du département (2) ; de M. Bovin, directeur des contributions et état de services de M. Doriac, habitant Barcelonnette. 80 / 150 € 306. Alpes de Haute Provence (anciennes Basses-Alpes). Lot de 15 lettres autographes importantes de l’adjudant-commandant PASCALIS, commandant la subdivision des Basses Alpes, à diverses personnalités et consacrées à la lutte contre les brigands dans ce département ; entre le 25 frimaire an 10 (12 décembre 1801) et le 5 frimaire an XI (26 novembre 1802). Nombreux détails intéressants. 120 / 180 € 307. Alpes de Haute Provence (anciennes Basses-Alpes). Lot de 6 pièces : DOMADOU, Commissaire des guerres à Digne. L.A.S., il informe le Commandant des Bouches du Rhône qu’il garde quatre militaires pour l’escorter de Digne à Tarascon, la route de Manosque étant peu sûre (in-folio, 1 p.). GUIEU, curé d’Allos. L.A.S. concernant l’organisation des paroisses (in-4, 2 pp. et adresse). ARNAUD (J.B.), Procureur général des Basses Alpes, Chevalier de l’Empire. Longue et importante lettre au Général Pascalis, ancien Commandant militaire du département (in-4, 3 pp., marque postale « 5. Digne »). CHAUVET (Pierre-Antoine), Commissaire du pouvoir exécutif près les tribunaux à Digne. L.A.S., en-tête avec bonnet phrygien, courrier personnel (in-4, 1 p., marque postale « 5. Digne »). GASSENDI (Jean-Jacques Basilien de), Général, comte, conseiller d’État, né à Digne (17481828). L.S., au Général de division commandant l’École militaire de cavalerie de Saint-Germain ; il lui envoie des pièces d’artillerie (in-folio, 1 p.). Gaston, receveur général du département. L.A.S. personnelle (in-4, 4 pp.). 60 / 120 € 308. Alpes Maritimes. Lot de 19 documents manuscrits. a- 18 lettres de ou à M. ou MMe Barquier, employé par Eyssautier Commissaire général de l’Armée d’Italie à Nice (il y est question du Général CHABRAN et de la villa occupée par BONAPARTE). Marques postales. b- Certificat manuscrit, signé Theverina Directeur général des transports et convois militaires de l’Armée d’Italie à Nice. Contresigné par la Municipalité de Nice avec le cachet de cire rouge. 60 / 100 € 309. Alsace. (Haut et Bas Rhin) Lot de 6 pièces : ATTHALIN (Louis), baron, Général, né à Colmar : L.A.S. du dimanche 30 avril 1831, 4h du soir : « Le Roi va se rendre immédiatement au Musée, je l’apprends à l’instant et je me hâte d’en donner avis à M. le Cte de Forbin et à M. de Cailleux », signé « Bon Atthalin aidede-camp du Roi » (in-8, 1 p.) ; sous l’Empire, il fut aide-de-camp de Napoléon en 1811. GRANDJEAN (Balthazar), Général de brigade : L.S. au Ministre de la Guerre, à Strasbourg le 17 juin 1809 (infolio, 1 p.). BOUCHARD, adjudant-commandant, chef de l’ÉtatMajor Général de la 5e division militaire à Strasbourg : L.S. à Monsieur Gérard chef de la 3e division au Ministère de la Guerre ; il rectifie un état déjà envoyé (in-folio, 1 p., haut lég. rogné). REUBELL (Jean-François), avocat, député du Tiers de Colmar et réélu, Président de la Convention, né à Colmar (1747-1807) : L.A.S. à l’architecte Soufflot, Paris, le 4 mars 1791 ; il lui recommande un sculpteur natif de Colmar : Jean-Baptiste ROUSSEL (in-8, 1 p.). SCHAAL (François-Ignace), Général, député, né à Schlestadt dans le Bas-Rhin (1747-1833) : L.S. de Mayence le 2 octobre 1809, au Ministre de la Guerre ; il lui rend compte du mauvais esprit qui règne dans la Sarre et qui entraine des désertions (in-folio, 1 p., bords lég. froissés et petites déchirures). Pétition des députés du Bas-Rhin et du Haut-Rhin en faveur de la baronne de LATAYE, veuve du Général de cavalerie de l’Empire, retiré à Schelestadt après 33 ans de service actif ; suivent les signatures autographes du baron de Wangen de Geroldreck, du baron Zorm de Bulach, du baron de Turckeim, de Saglio et de Haas, du baron de Auther et du baron Reinach ; fait à Paris le 12 février 1828 (in-folio, 1 p.). 150 / 250 € 310. Andreossy (Antoine, François) ; né à Castelnaudary dans l’Aude (1761-1828), Général de Division, comte de l’Empire et diplomate. L.A.S., in-4, 1 p., en-tête imprimé Camp de SaintOmer, au quartier général de Boulogne, le 5 floréal an 12, destinée au lieutenant de gendarmerie Montjoret ; il l’informe que le Ministre de la Guerre va le proposer au Premier Consul pour une gratification. Campagnes d’Italie, d’Egypte ; contribua activement au coup d’état du 18 Brumaire en étant alors chef d’état-major de Bonaparte. Il reçut plusieurs missions diplomatiques, à Londres, Vienne et à Constantinople. 90 / 150 € 311. Ardèche. Lot de 3 documents manuscrits : LABAUME (Louis-Eugène), chef de bataillon, historien, né à Viviers (17831849) : contrat signé avec le Colonel d’Espérandieu pour limiter leur terrain respectif (in-4, 2 pp.). MASSOL (Honoré-Auguste), Général, originaire du Teil (1747-après 1811) : L.A.S., en-tête bois gravé révolutionnaire emblématique, au Ministre de la Guerre Scherer pour lui recommander Caire, commandant des guides de l’armée d’Italie ; annotation signée de Scherer en marge (in-folio, 1 p.). CONGÉ ABSOLU DE RÉFORME en faveur de Jean Montel, volontaire de l’Ardèche, natif de Marcol en Ardèche, et qui a eu le bras droit emporté par un éclat de bombe au siège de Lyon ; signé du Général LANUSSE (François) qui devait périr en Egypte après y avoir mené de forts beaux combats (in-folio oblong décoré, signature des officiers et cachet de cire rouge de la 5e demi-brigade légère). Bel ensemble. 100 / 200 € 312. Ardèche, district de Mezenc. 2 bordereaux de vente de vignes appartenant à l’abbaye de Seauve-Bénite (en Haute-Loire), situées sur la commune de Boulieu dans le district de Mezenc, achetées par Desfrançois Delosme ; du 1er janvier 1793 et du 6 messidor an 3 (24 juin 1795) (in-folio, 1 p. × 2). Bon état. 90 / 120 € 313. Armée des Alpes. Lot de 5 pièces : MOTTE (Robert), Général (1754-1829) : L.A.S. de Chambéry le 3 mai 1811, au Général De Laroche, baron de l’Empire, à Grenoble ; il lui indique que les renseignements qu’il possède sur M. Varda, chef de bataillon au 79e régiment sont conformes au rapport du Général Masset et que sa présence est nuisible au service (in-folio, 1 p.). PONTIGNAC, B., commandant temporaire à Valence : L.A.S. au Général chef de l’État Major de l’Armée des Alpes, Valence le 27 messidor an 2e : il lui demande que son secrétaire soit payé (in-4, 2 pp.) ; L.A.S. de l’AGENT DES VIVRES-viande à l’Armée des Alpes, à M.M. Magdinier et Coquet commissionnaires acheteurs à Brive : ordre des payer des achats (in-4, 1 p. 1/4). Certificat de civisme attribué par les commissaires des dépôts généraux des troupes à cheval de l’Armée des Alpes à Vienne (in-4, 1 p., beau cachet de cire rouge, 2 petits manques aux angles supérieurs). 60 / 120 € 314. Aube. Lot de 4 pièces manuscrites : CHANEZ (JeanBaptiste-Victor), Général né à Bon sur Seine (1746-1825) : billet autographe signé. LIGER-BELAIR (Louis), baron puis comte de l’Empire, Général, né à Vandœuvre (1762-1835) : L.S. (in-folio, 1 p.), il transmet une lettre pour le comte de Montlivault. PARTOUNEAUX (Louis), comte, Général : extrait de paiement d’une revue de la Légion d’Honneur (in-folio, 1 p.). SAINTESUZANNE (Gilbert-Joseph), comte de l’Empire, Général, né à Mothé-les-Poivres (1750-1830) : L.S., il transmet son acte de naissance (in-4, 1 p.). 100 / 200 € 315. Aubernon (Philippe) ; né à Antibes (1757-1832), administrateur militaire. 3 pièces manuscrites : a- L.A.S., in-folio, 3 pp., en-tête gravé Armée d’Italie avec vignette emblématique et Aubernon commissaire ordonnateur en chef, du quartier général de Cornegliano le 14 fructidor an 7, destinée à Malaisrensky, contrôleur général des services de la guerre près l’Armée d’Italie ; il lui expose dans le détail les positions des services d’intendance avec le nom de chaque responsable, l’organisation et les difficultés des approvisionnements, etc. Très intéressant document. Traces de papier collant au deuxième feuillet. b- In-4, 1 p. ; demande de logement pour M. Maleszensky. c- L.A.S., in-folio, 3 pp. + tableau 2 pp. ; circulaire destinée au commissaire ordonnateur Buhet ; il est informé que les troupes stationnées sur le territoire de la République de Ligurie seront approvisionnées par les services de cet état ; Aubernon explique le fonctionnement de ce nouveau système et donne des ordres pour contrôler et éviter des fraudes ; il y joint les besoins précis et la localisation des troupes qui se montent à 55 300 hommes dont 4 760 cavaliers. Très bel ensemble. 100 / 150 € 316. Aude. Lot de 33 pièces :ESPÉRONNIER (FrançoisDominique-Victor), Général, député, né à Narbonne (in-4, 2 pp.). MANSET (Benoit), Maréchal de Camp, né à Carcassonne : Situation de la 19e demi-brigade de ligne au 24 pluviose an X, signé B. Manset (tableau in-plano, 1 p.). RAMEL NOGARET (Dominique-Vincent), avocat, député, Ministre des Finances, né à Montolieu (1760-1829) : 7 pièces manuscrites signées. 21 pièces diverses dont 17 signées par Compy, Calvet, Morin, Tournadoux, Gillard, Pech, Arnaud, Segonne, Peyre, Duchard, Delmas, etc., dont 1 passeport. 200 / 400 € 317. Augereau (Pierre-François-Charles) ; Général de Division, Maréchal de France, né à Paris (1757-1816). Signature pour copie conforme d’un rapport que lui fit le Général de Brigade Mirabel ; au camp de la Magdelaine, 8 thermidor an II (armée des Pyrénées Orientales) ; il lui narre le guet-apens tendu par des Catalans à des grenadiers en bivouac aux avant-postes et qui, croyant fraterniser, furent abusés et laissèrent trois morts sur le terrain. Document anecdotique fort intéressant. € 1818. 60 / 120 € 90 / 150 318. Aveyron. 2 pièces manuscrites : MATHIEU DE LA REDORTE (Maurice), comte, Général, né à Saint-Affrique (17681833) : L.A.S. au Ministre de la Guerre (in-folio, 1 p.) ; il l’informe que, n’ayant pas commandé un régiment très longtemps, il n’a pas d’éléments solides pour en avoir une juste idée. RICARD (Joseph-Etienne-Raymond), Général, comte : L.S. « Le lieutenant général Commandant de Paris, Cte Ricard » au Général Dessolle ; il lui demande l’autorisation, pour la VILLE DE VILLEFRANCHE DE ROUERGUE, de suspendre au drapeau de la ville la décoration du lys accordée par le Roi en téloignage de sa satisfatction à l’empressement qu’elle a mis à reconnaitre la famille des Bourbons ; noté « approuvé » en marge et signé « le Gal Dessolle ». 100 / 150 € 319. Aymé (Charles, Jean-Louis) ; né à Melle dans les DeuxSèvres (1770-1852), Général de Division, baron de l’Empire. L.A.S., in-folio, 1 p. de Naples le 14 mars 1810, adressée à M. le Duc de Feltre, Minsitre de la Guerre (Clarke) ; il l’informe que « Sa Majesté » (Joachim Murat, roi de Naples), l’a chargé d’accuser réception de son courrier concernant des détachements d’artilerie pour Corfou. À cette époque, Charles Aymé était aide de camp du Roi de Naples et chef de l’État-Major général. 90 / 150 € 320. Azanza (don Miguel Joseph de) ; né à Aviz en Espagne (1746-1826), Ministre espagnol, Conseiller d’État de sa majesté Charles IV, Ministre de la Guerre... Diplôme signé de gratification pour bons et loyaux services accordée à Joseph Lavigne, sergent au 2e régiment d’infanterie de grenadiers volontaires, décerné le 31 juillet 1796 ; in-folio, grande vignette emblématique gravée en taille-douce en tête et grandes armes gravées de don Azanza. Militaire et homme politique, don Azanza fut Ministre de la Guerre de Charles IV d’Espagne, puis Vice-Roi de Mexico ; à son retour en 1799, il fut Ministre des Finances, fit allégeance à Napoléon et au Roi Joseph ; ce réformateur convaincu fut obligé de s’exiler en France après le retour de Ferdinand. Belle pièce. 40 / 80 € 321. Azara (don Joseph-Nicolas) ; né à Aragon (1731-Paris, 1804), diplomate espagnol alors en poste à Rome. L.A.S., in-4, 1 p., Au Palais d’Espagne, le 17 février 1798, adressée au Citoyen Général (de l’armée française) ; il lui répond au billet du 29 pluviôse qu’il a reçu de ce même Général et qui lui apprend que le Général en Chef de l’Armée d’Italie a reconnu le Gouvernement représentatif que s’est donné le peuple romain ; il l’informe que s’il avait eu cette information plus tôt, il aurait « supprimé les armes du Pape qui sont sur [sa] porte »... Diplomate et féru d’art, don Azura est connu pour ses sympathies françaises ; il fit exécuter des fouilles à Tivoli, à ses frais, qui permirent de mettre à jour un buste authentique d’Alexandre, dont il fit présent à Bonaparte et qui se trouve au Musée du Louvre ; nommé ambassadeur à Paris en 1798 ; il devait décéder en 1804. 90 / 150 € 322. Barante (Amable-GUILLAUME-Prosper Brugière, baron de) ; auteur de Histoire des Ducs de Bourgogne, homme d’État et Académicien, né à Riom dans le Puy de Dôme (17821866). Ordre de Changement, signé Barante, Directeur général de l’Administration des Contributions indirectes. Une pièce, infolio, 1 p. ½, imprimée et complétée à la main, du dix-neuf octobre 323. Barbier (Antoine-Alexandre) ; célèbre et savant bibliographe, né à Coulommiers en Seine et Marne (1765-1825). L.A.S., in-12, 1 p. Lettre entièrement de sa main ; sans lieu, sans nom et sans date (probablement Paris, entre 1794 et 1799), destinée à un ami « [...] pour vous prier de vouloir bien venir jeter les yeux sur la belle collection de livres que renferme en ce moment le Dépôt qui m’est confié, je fais tous mes efforts pour rendre ce monument digne des premiers magistrats de la République. Les accroissements qu’il a reçus depuis quelques mois me font espérer que vous ne le verrez pas sans intérêt. Salut et respect signé Barbier ». Monté à Paris en 1794, Barbier fut membre du Conseil de conservation des objets de science et d’art, ce qui lui permit de sauver de la destruction plusieurs bibliothèques privées ou ecclésiastiques qui avaient été entassées à la hâte dans divers dépôts et qu’il fit transférer dans diverses bibliothèques publiques. Il fut bibliothécaire du Directoire, du Conseil d’État et de Napoléon pour qui il rédigeait des notes sur les livres parus et lui envoyait même pendant les campagnes les nouveautés. Il a laissé le Catalogue de la bibliothèque du Conseil d’État et surtout son célèbre Dictionnaire des anonymes et pseudonymes encore fort utile aujourd’hui. Beau document. 300 / 600 € 324. Barjavel (François) ; accusateur public au Tribunal Révolutionnaire du Vaucluse. Mandat d’arrêt manuscrit signé délivré à Avignon le 13 nivôse an 2 (2 janvier 1794) contre Laurent Fantin Delille, accusé d’être un des chefs et instigateur de la rebellion qui a eu lieu dans cette commune. Cachet de cire rouge « Accusateur public du dép. de Vaucluse ». Beau et rare document qui concerne probablement l’affaire de Bédouin où un arbre de la liberté avait été coupé, ce qui donna lieu à de nombreuses arrestations suivies de pseudo-jugements et d’exécutions en masse. En réaction, un peu plus tard arrêté à son tour, il fut jugé à Orange et condamné à mort le 27 juin 1795 ; il était âgé d’environ 27 ans. 200 / 300 € 325. Barras (Paul, François, Jean-Nicolas), vicomte ; officier député, Président de la Convention, Général en chef de l’Armée de l’intérieur ; né à Fox-Amphoux dans le Var (17551829). L.A.S., in-4, 1 p. sur papier à en-tête de la République Française, à son nom, du 23 vendémiaire an 4 (15 octobre 1795), au directeur du dépôt général des cartes ; il lui demande une carte à l’échelle la plus grande qu’il ait de la ville de Paris. Député du Var à la Convention, il vota la mort du Roi ; c’est lui qui se saisit de Robespierre le 9 thermidor ; Président de la Convention puis membre du Comité de Sûreté Générale ; nommé Général en chef, il s’adjoignit Bonaparte qu’il avait connu à Toulon et lui fit épouser Joséphine ; c’est lui qui lui fit donner le commandement en chef de l’Armée d’Italie. Le coup d’état du 18 Brumaire mit fin à sa carrière politique. 80 / 150 € 326. Beauharnais, Alexandre ; vicomte, député, Général, Président de l’Assemblée, né à la Martinique (1760-mort guillotiné en 1794). L.A.S. in-4, 1 p., de Paris le 7 juillet 1791 à M. Jouvence. Il retourne à son correspondant une lettre du Directoire de son département ainsi que d’autres qu’il lui renvoit en regrettant que « la multitude d’affaires générales qui ont occupé l’Assemblée Nationale et les Comités depuis trois semaines ne [lui ait] pas permis... ». Premier mari de l’Impératrice Joséphine, Alexandre de Beauharnais avait servi sous Rochambeau à la guerre d’Indépendance de l’Amérique ; député aux États-Généraux, il fut le Président de l’Assemblée. Il fut guillotiné lors de la Terreur. Belle pièce. 120 / 180 € 327. Beauharnais, Eugène de, duc de Leuchtenberg, Prince d’Eischstadt, Vice-roi d’Italie, fils d’Alexandre de Beauharnais et de Joséphine, beau-fils de Napoléon depuis 1796 (1781-1824). L.A.S., in-4, 1 p. de Udine le 21 octobre 1806 à M. Faujas de Saint Fond ; il accuse réception de son ouvrage sur l’Histoire naturelle de la Montagne de St Pierre de Maestricht et lui renouvelle l’assurance de son estime et de ses sentiments. Signé « Eugène Napoléon » ; le 18 janvier 1806, devant le Sénat, Napoléon adopta le Prince Eugène. Rappelons que dans sa gestion en Italie, le Prince Eugène fut un administrateur de premier plan, très humain et d’une grande probité et que dans les affaires militaires, il joua un rôle considérable en Russie et en Italie. Beau document. 600 / 900 € 328. Beauharnais, Prince Eugène de, Affiche (43 × 30 cm) proclamation du Prince Eugène aux « Peuples du Royaume d’Italie », de Mantoue, avril 1814 ; elle annonce aux Italiens qu’il cesse d’être Vice-Roi d’Italie en raison des événements militaires et politiques et les assure de son infaillible amour pour eux. Curieuse mention « All’Apollon » en bas de l’affiche. 60 / 120 € 329. Bec-d’Ambes (12e bataillon du). Certificat de civisme décerné au citoyen Borderie, fusilier dans ce bataillon engagé dans la guerre de Vendée ; in-4, imprimé et complété à la main ; fait à La Chataigneraie (Vendée), le 12 frimaire an 3e, nombreuses signatures. 60 / 100 € 330. Beffroy de Beauvoir (Louis-Etienne) ; représentant du peuple, né à Laon (1754-1825). P.S. de Finale (Italie) à un des représentants du peuple délégués par la Convention Nationale près l’Armée d’Italie : Ordre d’arrestation de Pinond, capitaine au 5e bataillon de la Corrèze et Juyé, lieutenant au même bataillon qui seront conduits dans la prison de Nice pour avoir fait circuler des adresses subversives ; grand in-folio, 1 p., cachet ovale noir des représentants du peuple. Belle pièce. Rare. 70 / 130 € 331. Belfort (Territoire de). Menegaud (François-Xavier), Général, baron de l’Empire, sous-préfet de Belfort : 4 lettres dont 3 autographes signées, adressées au Préfet du Haut-Rhin, concernant les élections des maires et adjoints ou des plaintes (infolio et in-4, 10 pp. en tout). 40 / 80 € 332. Belleville (baron Redon de) ; né à Thouars dans les DeuxSèvres (1748-1820), secrétaire de Turgot puis de Necker ; une bonne partie de sa carrière de diplomate de déroula en Italie (missions à Naples, Venise et Rome) où il fut Gouverneur de Livourne puis ici de Gênes. L.A.S. de Gênes, 8 brumaire an 8, au citoyen Malisenschi (contrôleur général) ; il a donné sa démission de consul général à Gênes que le Ministre a acceptée ; il regrette de n’être pas parvenu à mieux faire respecter la Ligurie ; il se plaint de voir les généraux s’enrichir : « ils ne voient pas qu’ils entassent à la fois l’or et le mépris » ; il rend hommage au Général Miollis, qui a menacé de conduire sa division à Gênes pour obtenir des vivres, quant au Général St Cyr, il « a eu des avantages » ! (in-4, 3 pp. 1/2). Très intéressant document sur la présence française en Ligurie. 80 / 150 € 333. Bercheny (François-Antoine de) comte ; Maréchal-decamp, fils de Ladislas Ignace de Bercsény, dit Berchény, Maréchal de France, magnat de Hongrie et créateur en France des Hussards (« Houzards » en hongrois) ; né à Lunéville (1744- ?), commandant le régiment créé par son père et devenu le 1er régiment de Hussards en 1791. L.S., in-folio, 1 p. ; demande de congé pour le capitaine Muller pour raisons de santé, adressée à Louis Duportail, Ministre de la Guerre. Fils du Maréchal Berchény, grand écuyer de Lorraine en 1768, maréchal de camp en 1784, il commandait le régiment portant son nom jusqu’à ce qu’il émigre, peu de temps après cette lettre, avec une bonne partie de son régiment, pour se mettre au service de l’armée des Princes. 100 / 200 € 334. Beresford (William-Carr), vicomte ; Maréchal anglais (1768-1854). L.A.S., in-12, 2 pp., datée du 18 novembre 1832, adressée à M. Wood, au sujet de la gravure d’un bracelet aux initiales « L.B. » probablement destiné à son petit-fils. Général de l’armée de Wellington en Espagne et Portugal, on lui attribue la victoire d’Albuféra sur Soult en 1811 et eut une grande part aux victoires de Vitoria, Bayonne et Toulouse. Le gouvernement portugais le nomma duc d’Elvas et marquis de Campo-Mayor. Pièce rare. 90 / 150 € 335. Bernadotte, Jean Baptiste, Jules ; officier général, ambassadeur, Ministre, Maréchal de l’Empire, Prince et Duc de Ponte-Corvo, Roi de Suède, né à Pau (1764-1844). L.A.S., in-4, 1 p., certificat en faveur de M. Steck, chef d’excadron et aide-decamp de Bernadotte, grièvement blessé lors d’une reconnaissance sur les frontières de Bohème. Il certifie en outre que, lors de la campagne en 1806, ce même Steck s’est emparé de 26 pièces de canon et 200 prisonniers avec un détachement de 25 chasseurs seulement. Fait à Paris, le 1er septembre 1810. Cachet de cire rouge aux grandes armes de Bernadotte fort bien visibles. Ce beau document est un des derniers signés par Bernadotte à Paris ; il venait tout juste d’apprendre l’offre de la Diète de Suède du trône laissé vacant. Napoléon lui laissa l’entière liberté de l’accepter. Bernadotte partit immédiatement et le 19 octobre il abjura le catholicisme, se présenta devant le Diète, prêta serment, etc. Beau document, le cachet de cire est juste un peu fendillé avec une minuscule perte. 150 / 300 € 336. Berthier (Alexandre) ; Général de division, chef de l’ÉtatMajor général de l’Armée d’Italie. Papier à en-tête dont l’illustration emblématique gravée sur cuivre occupe la moitié supérieure (voir reproduction) (cachet bleu de collection en coin inférieur). 80 / 120 € 337. Berthier (Alexandre), Prince de Wagram et de Neuchatel ; Maréchal de France, Ministre, né à Versailles (1753suicidé à Bamberg le 1er juin 1815) ; L.A.S., in-folio, 2 pp., en-tête emblématique gravé sur cuivre, Au Quartier de Tolentino le 16 pluviose 6e année (4 février 1798), le Citoyen Alexdre Berthier Général en chef, au Général Cervoni ; « ... J’ai vu avec plaisir que partout le peuple rendait justice à nos intentions et nous recevait comme amis. C’est à nous, Mon cher Général, à maintenir ces bonnes intentions par la bonne discipline, par la protection, aux propriétés, aux personnes, au culte et à ses temples [...] j’ai organisé un gouvernement provisoire à mesure que j’ai marché, je joins ici une organisation pour la Province de Perugia [...]. Tachez d’avoir des nouvelles de ce qui se passe à Rome, à Naples et dans la Pouille... Alex. Berthier ». A Rome, Berthier confiera au Général Cervoni l’organisation du nouveau gouvernement et des cérémonies à la mémoire du Général Duphot assassiné. Très beau document. 450 / 750 € 338. Bertrand, Henri-Gratien ; officier général, Comte, grand Maréchal du Palais, Pair de France, né à Châteauroux (17731844). L.A.S., in-4, 2 pp. entièrement de sa main, en-tête Armée du Rhin, Quartier-Général de Memmingen (Souabe) le 25 prairial an 8 (14 juin 1800, jour de la bataille de Marengo), au citoyen Maliezesky, Inspecteur des Contributions. Il lui transmet des réclamations relatives aux contributions émises par le Comte de Kenigsegg Aulendorff, le Chapitre de Getershausen, etc. Fidèle jusqu’au bout à l’Empereur, Bertrand fut de toutes les campagnes et remplaça Duroc au Palais après la mort de celui-ci ; il suivit Napoléon à Sainte-Hélène et refusa de le quitter. Condamné à mort après le décès de l’Empereur, il put revenir en France. Beau document. 200 / 400 € 339. Bessières, Jean-Baptiste ; Duc d’Istrie, Maréchal de France, né à Prayssac dans le Lot (1768-1813). Brevet de Grenadier à Pied de la Garde Impériale, imprimé sur vélin (43 × 29 cm) et complété à la main, en faveur de Jean-François Dubois né à Morsang-sur-Orge en Seine et Oise. Paris, du 6 octobre 1807 ; signé : « Bessières, Maréchal de l’Empire, colonelgénéral de la Garde ». 3 petits trous dans les coins, document en bel état. 300 / 500 € 340. [Bonaparte] SIGNATURE AUTOGRAPHE DE BONAPARTE, PREMIER CONSUL, sur la Convocation de l’Assemblée du Canton de Montluel, arrond. de Trévoux dans l’Ain pour le 17 germinal an 12 afin de nommer les membres des collèges électoraux du département et de l’arrondissement et des candidats à la fonction de Juge de paix et suppléant. Fait à Paris, le 25 pluviose an 12 ; signature autographe de Hugues Maret, Secrétaire d’État et de Chaptal, Ministre de l’Intérieur ; cachet sec rond « Au nom du Peuple Français Bonaparte 1er Consul ». Infolio, 4 pp., seule la première est imprimée et complétée à la main. Beau document. 1500 / 2500 € 341. [Bonaparte] Buonaparte, Général en chef de l’Armée de l’Intérieur. L.A.S. sur papier in-4 de 4 pp., seule la première écrite, en-tête imprimé, datée de Paris, 1er ventôse an 4 de la République (20 février 1796), à l’Adjudant Général Blondeau. « Vous ferez rentrer dans leur Cantonnemens les troupes que vous avez à l’Extraordinaire au Luxembourg, vous n’y aurez que la Garde à l’ordinaire. Je vous engage à [rature] surveiller avec attention les mouvements qu’il y aurait dans cette soirée et la journée de demain. Bonaparte », et au dos adresse manuscrite avec marque postale « Gal en chef de l’Armée // de L’intérieur ». Bonaparte est en attente de son mariage avec Joséphine de Beauharnais, qui aura lieu le 19 ventôse (9 mars), et sa nomination comme Commandant en chef de l’Armée d’Italie qu’il reçoit le 12 ventôse (2 mars). Nommé Général en chef de l’Armée de l’Intérieur, le 3 brumaire an IV (26 octobre 1795), il occupera ce poste à peine plus de quatre mois. Né à Chateauneuf en Côte d’Or (1766-1841), Jacques Blondeau fit une brillante carrière : baron de l’Empire et Général de Brigade. Petites rousseurs rare document du début de notoriété de Bonaparte. 2000 / 3000 € 342. [Bonaparte – Carnot – Hugues Maret] Brevet de Chirurgien de deuxième classe au 1er bataillon de la 102e demibrigade d’Infanterie de Ligne. Diplôme imprimé sur vélin (34 × 45 cm), avec en-tête gravé, complété à la main, en faveur d’Honoré Rouquier, né à Saint-Cézère dans le Var ; donné à Paris le 2 vendémiaire an 9 (24 septembre 1800). Signé Bonaparte, premier Consul de la République ; Carnot, Ministre de la Guerre et Hugues Maret, Secrétaire d’État. Honoré Rouquier semble avoir fait la deuxième campagne d’Italie l’an VIII. Futur Duc de Bassano, Hugues Maret fut un intime de Bonaparte. C’est lui qui fut arrêté par les Autrichiens avec Semonville et détenu pendant 30 mois dans des conditions très dures ; ils furent échangés en 1795 contre la fille de Louis XVI. Bonaparte devenu Empereur, Maret fut un de ses plus proches collaborateurs. Beau document. 1500/2500 € 343. Bonaparte, Catherine (Princesse de Wurtemberg) ; épouse de Jérôme Bonaparte et Reine de Westphalie. L.A.S. de 4 pp., entièrement de sa main, du 13 septembre 1828, à une Duchesse habitant Paris, suffisamment intime pour lui demander des nouvelles de sa famille qu’elle semble bien connaitre. Fille du Roi de Wurtemberg, Frédérique-Catherine épousa Jérôme Bonaparte en 1807, et se dévoua jusqu’à sa mort en 1836 à son mari, qu’elle épaula aussi bien lorsqu’il régna que dans son exil. Napoléon la tenait en très haute estime. 350 / 650 € 344. Bonaparte, Joseph ; né à Corte (1768-1844), frère ainé de Napoléon, roi de Naples puis Roi d’Espagne. Billet secret manuscrit signé, constitué d’une bande (37 × 4,5 cm) de papier très fin, de Madrid 28 ? juillet 1812 à Monsieur le Général Maupoint à Cuenca : « Monsieur le Général, je remis votre lettre au moment de mon départ avec les Troupes que j’ai pu rassembler pour me porter au secours de l’Armée du Portugal. J’ai dû abandonner tous les postes intermédiaires pour réunir une forte garnison à Madrid. Ainsi il ne vous reste d’autre parti à prendre que de vous mettre en marche au reçu de la présente avec toutes vos troupes, l’officier d’État-Major et tout ce dont il est chargé. En arrivant à Madrid, vous y trouverez l’ordre pour venir me joindre avec tout votre monde ou pour rester à Madrid en remplacement d’un égal nombre de Troupes qui se rendraient à mon quartier Général. Je vous laisse le choix de Madrid ou de mon quartier Général. Mais, quels que soient les ordres que vous ayez reçus même de M. le Mal Suchet, l’honneur, le devoir, l’obéissance que vous me devez ne vous permettent pas de rester inutile à Cuenca tandis que je marche aux Anglais. Agréez, Monsieur le Général, mon attachement. Votre affectionné Joseph ». Ce billet est à lui seul le symbole des causes de la défaite française en Espagne : nommé Roi d’Espagne par décret de l’Empereur du 6 juin 1808, Joseph Bonaparte va vivre une des périodes les plus noires de sa vie ; arrivé à Madrid, Joseph, qui était plein de bon sens, comprit l’erreur de son frère Napoléon en Espagne et plaida à plusieurs reprises pour son retour en France, il ne fut jamais entendu. Entouré de généraux désobéissants et dont certains pillaient honteusement le pays, privé de renforts par la campagne de Russie, il ne put jamais, malgré quelques belles victoires, rétablir la situation et pacifier le pays. Peu de jours après ce billet secret, les généraux n’exécutèrent pas l’ordre qui leur avait été donné de concentrer leurs forces, ce qui provoqua la défaite de la bataille des Arapiles, qui l’obligea à quitter Madrid le 10 août 1812. Pièce rare et fort intéressante. 500 / 800 € 345. Bonaparte, Louis ; troisième frère de Napoléon, né à Ajaccio (1778-1846) ; aide-de-camp de Napoléon Bonaparte, Général de Division, Connétable de France, Roi de Hollande et Comte de Saint-Leu. L.A.S. in-folio, 1 p. en-tête de l’État-Major Général, à Paris le 20 pluviôse an 4 (8 février 1796), « Au citoyen Larue. Je vous prie de prendre en considération l’affaire du C en Brissé, elle intéresse trop essentiellement les officiers de l’ÉtatMajor... » Signé « L. Buonaparte, aide-de-camp ». Ce document se situe au lendemain de la publication des bans du mariage de Napoléon Bonaparte avec Joséphine de Beauharnais. Bande de renfort au dos, rousseurs. Rare document de Louis Bonaparte, aide-de-camp de son frère Napoléon. 300 / 500 € 346. Bonaparte, Lucien ; frère ainé de Napoléon (Ajaccio, 17751840), Prince de Camino. Lettre entièrement de sa main, in-8, 1 p., de Thorngrove (près de Londres), le 17 mai 1812 ; Lucien attend des dépêches et des licences pour pouvoir commercer avec Naples. En froid avec son frère Napoléon, il chercha à passer aux États-Unis, mais le 1er août 1810, il fut pris par un croiseur anglais, détenu à Malte puis dans le Pays de Galles ; il acquit alors le domaine de Thorngrove près de Londres où il séjourna jusqu’aux traités de 1814 qui lui permirent de rentrer en Italie. Dès le début de la Révolution, il embrassa les idées nouvelles mais combattit les excès de certains révolutionnaires. Élu député au Conseil des Cinq-Cents pour le département de Liamone en Corse. Lors du 18 Brumaire, il était Président du Conseil des Cinq-Cents ; c’est lui qui, avec une énergie inébranlable, réussit à sauver le coup d’état mal engagé en galvanisant les troupes qui mirent fin à la Révolution en expulsant les députés. Mais il se détacha de son frère et combattit sa politique de despotisme. Beau document. 650/850 € 347. Bonaparte, Lucien. Garde-magasin des vivres à SaintMaximin ; récépicé d’un convoi de farine d’Avignon ; 1 billet autographe signé daté du 27 fructidor (13 septembre 1794 ?). Cachet de collection « A. Juncker - 166 ». Bon état. Rare document des débuts de Lucien Bonaparte sur le continent. 350 / 550 € 348. Bonaparte, Marie-Pauline, Princesse Borghèse, Duchesse de Guastalla. Pièce in-4 manuscrite signée « Pauline », fait à Gréoulx le 25 septembre 1813. Elle prescrit à M. de Laborde, son caissier payeur, de payer les mémoires présentés par le Sr Michelot pour des cadeaux. Rare. Seconde sœur de Napoléon Ier, née à Ajaccio (1780 - 1825), elle était d’une grande beauté. Très éprise du Général Leclerc, elle fut obligée d’éconduire Fréron et Junot, et l’épousa en 1801. Après avoir soumis le Portugal, Leclerc fut envoyé par Bonaparte à Saint-Domingue afin d’y rétablir l’autorité de la France. Leclerc remplit sa mission mais fut décimé par la fièvre et mourut dans l’ile de la Tortue le 2 novembre 1802, dans les bras de Pauline qui ramena en France sa dépouille mortelle. Napoléon la maria au Prince Borghèse, célèbre famille de Rome, qui la délaissa. Proche de Napoléon, elle le suivit à l’Ile d’Elbe lors de son premier exil et lors des Cent-Jours offrit tous ses bijoux à l’Empereur. À sa mort, elle légua tous ses biens à des bonnes œuvres et orphelinats (voir plus loin, à Leclerc, Victor-Emmanuel). 300 / 500 € 349. Bouches-du-Rhône. Lot de 29 pièces : TARASCON : tableau des signatures autographes des administrateurs municipaux de Tarascon, 3 thermidor an 6 (in-folio, 1 p.), bel entête emblématique révolutionnaire ; L.A.S. COLOMBES capitaine au 13e chasseurs à Tarascon qui a été dénoncé pour propos anti-jacobins (in-4, 3 pp.) ; 2 L.A. de PASCALIS (Antoine), commandant le département : brouillons de rapports au Gal Saint-Hilaire sur la situation à Tarascon concernant des criminels, les jeux de hasard et la sécurité avec de nombreux détails intéressants (in-4, 6 pp. en tout) ; MONTFORT (Maurice), directeur de l’artillerie à Toulon, né à Arles : L.A.S. de recommandation (in-4, 1 p.) ; MIOLLIS (Alexandre), comte, Général, né à Aix (1759-1827) : 3 L.A.S. personnelles ; CALVIS (dit CARVIN André), Général, né à Marseille : signature sur certificat manuscrit de réforme d’un sous-officier de la 11e demibrigade d’infanterie de ligne, délivré à Rome (in-folio, 1 p., cachet de cire rouge de la brigade) ; BRACK, directeur des douanes : 2 L.A.S. d’amitié dont une comprend un poème à la gloire de Desaix (in-4, 4 pp.) ; SAINT-JOSEPH, baron de, maire de Marseille : L.A.S. saisie d’un docteur en médecine suite à des plaintes pour risque de pollution ; BREVET DE GARDE NATIONALE de Marseille ; affiche du Procès-verbal de la SOCIÉTÉ RÉPUBLICAINE DE MARSEILLE des 23 et 24 novembre 1792 (marque postale 12. Marseille au dos) ; COMTE DE VILLENEUVE, Préfet : certificat en faveur du docteur Robert, médecin au Lazaret de Marseille, qui a soigné gratuitement le Roi Charles IV d’Espagne lors de son séjour à Marseille (18081812), cachet rond de la Préfecture ; CAIRE, chef de bataillon commandant Arles en état de siège : L.A.S. (in-4, 2 pp.), il dénonce une loterie clandestine organisée par l’ex-inspecteur aux barrières ; etc. Bel ensemble. Marques postales. 250 / 450 € 350. Bouchotte, Jean-Baptiste-Noël ; né à Metz (Moselle, 1754-1840) ; Ministre de la Guerre pendant un mois et 20 jours grâce à un vote de la Convention. Rappport signé, in-folio de 3 pp., sur le recrutement de l’Armée des Pyrénées. Colonel de cavalerie, la Convention le nomme Ministre de la Guerre à la place de Beurnonville livré aux Autrichiens par Dumouriez. Malgré sa probité et les services qu’il rendit, il fut démis de ses fonctions et devenu suspect, fut en butte aux factions. Rare document avec sa signature, concerne la levée de 300 000 hommes qu’il avait décrétée. Pièce en bel état. 150 / 300 € 351. Bouillerot de Marsanne (Alexis Joseph) ; né à Berney dans l’Eure (1752-1835), député de l’Eure à la Convention. Signature autographe sur un Extrait du procès-verbal de la Convention Nationale du 16e vendémiaire an 2 (octobre 1793) ; une lettre des représentants du peuple près de l’Armée des Pyrénées Orientales annonce à la Convention l’envoi de six drapeaux pris aux Espagnols ; le citoyen Venes, sous-officier au 1er bataillon du Tarn a enlevé un drapeau, c’est lui qui accompagne les drapeaux, etc. Contresignature des secrétaires Pons, de Verdun, et Louis, du Bas-Rhin, et grand sceau de cire rouge de la Convention Nationale (in-folio, 1 p.). Très beau document. 90 / 150 € 352. [Bourbon-Penthièvre] Ensemble de 11 pièces essentiellement manuscrites, concernant la liquidation des pensions sur la succession de la citoyenne Louise-Marie-Adélaïde Bourbon-Penthièvre, veuve de Louis-Philippe Joseph d’Orléans, dit Philippe-Égalité (guillotiné le 6 novembre 1793), fille et unique héritière du Duc Louis-Jean-Marie Bourbon-Penthièvre, grand amiral et grand veneur de France (mort le 4 mars 1793), elle fut la mère du Roi Louis-Philippe. Sœurs de la Charité de Vernonnet à Vernon. 150 / 300 € 353. Braschi-Onesti (Louis), duc de ; né à Césène (1748-1818), homme politique italien ; neveu du Pape Pie VI ; il négocia avec Bonaparte le Traité de Tolentino. Quand les États de l’Église furent annexés à l’Empire, il fut nommé Maire de Rome. Il ne put empêcher l’enlèvement du pape Pie VII. Lettre, in-4, 1 p. signée, entièrement de sa main, datée du 18 février 1798, adressée « Au Général Divisionnaire Cervoni, chez Mr l’Ambassadeur d’Espagne ». Le Général Cervoni fut placé à Rome par Berthier pour mettre en place le nouveau gouvernement républicain. 90 / 150 € 354. Brune, Guillaume ; Maréchal de France, né à Brive-laGaillarde en Corrèze (1763-assassiné à Avignon le 2 août 1815). L.S. in-folio avec en-tête gravé de Brune, Général en chef de l’Armée d’Italie au Ministre de la Guerre, Scherer ; de Milan, le 15 messidor an 6 (3 juillet 1798). Il confirme au Ministre qu’en conformité avec ses instructions, il envoie les Généraux Dufresse et Vergès en Corse, auprès du Général Ambert. Belle pièce d’un des plus formidables soldats de la Révolution et de l’Empire, génial stratège et diplomate. 250 / 450 € 355. [Cahors] Certificat de résidence en faveur du citoyen Faras habitant la section de La Barre à Cahors ; signé par le Maire et les officiers municipaux, contresigné « certificat d’affichage », puis Directoire du District de Cahors, puis Directoire du Déparrtement du Lot, soit 3 cachets de cire rouge, 23 signatures et plus de 1 mois et demi pour l’obtenir ! (in-folio, 1 p. ; pli renforcé au papier transparent ancien). 100 / 150 € 356. Calvados. 2 pièces : LEVASSEUR (Victor), Général, baron, né à Caen (1772-1811) : L.S. au duc de Feltre (Clarke), Ministre de la Guerre, Cherbourg le 23 juillet 1811, il l’avise de l’arrestation de l’officier du 4e régiment suisse qui avait refusé de passer à bord de deux cannonières échouées pour les défendre contre l’ennemi (in-folio, 1 p.) ; QUANTIN (Pierre), Général, né à Ferraque près de Lisieux (1759) : L.S. au Ministre de la Guerre, armée des Alpes, à Marseille le 15 fructidor an 7, il regrette que son attitude vis à vis de Caire (commandant des guides de l’Armée d’Italie) soit mal interprêtée (in-folio, 2 pp.). 80 / 150 € 357. Cambacérès, Jean-Joseph Régis ; Duc de Parme, conseiller à la Cour des Comptes, Consul, Ministre, etc. ; né à Montpellier (1753-1824). L.S., in-4, 1 p. de Paris le 14 novembre 1813, à M. Martel, Général de Brigade au service du Royaume d’Italie. il lui annonce sa nomination de Baron de l’Empire. Signé « Le Prince Archichancelier de l’Empire Cambacérès ». Beau document. 200 / 300 € 358. Cambronne, Pierre, Jacques, Etienne ; Vicomte, officier général et législateur, légendaire héros de Waterloo ; né à Nantes (1770-1842). P.S. « Cambronne », au Camp près de Boulogne, 1er nivôse an 13 (22 décembre 1804) ; in-plano oblong, 1 p. Il certifie les états de service du Capitaine des grenadiers Charles-Jean Heudline, né à Pré en Paille (Pail) dans la Mayenne.Avec, la signature du Général Lanchantin (Louis François, Baron ; 17561812), qui mourut d’épuisement à Krasnoï en Russie. Belle pièce. 150 / 300 € 359. Camus (Armand-Gaston) ; célèbre jurisconsulte, homme politique et écrivain, né à Paris (1740-1804). L.S., in-4, 1 p. du Président du Conseil des Cinq-Cents qui accuse réception d’une délibération, du 18 pluviose an 4 (6 février 1796). Brillant avocat spécialisé dans le droit ecclésiastique, il embrassa les idées révolutionnaires, fut élu député de Paris aux ÉtatsGénéraux et l’un des promoteurs du Serment du Jeu-de-Paume. Sa spécialité de droit ecclésiastique en fit un des principaux rédacteurs de la Constitution civile du clergé. Membre du Comité de Salut Public, opposé à Dumouriez, il fut arrêté par celui-ci et livré aux Autrichiens et ne fut libéré que contre Madame Royale, fille de Louis XVI. Prévoyant le rôle que Bonaparte allait jouer, il se retira définitivement de toute action politique. Belles marques postales : « Conseil des 500 // Bau des dépêches » rouge et « Conseil des // Cinq Cens » noir. 60/120 € 360. Canclaux (Jean-Baptiste-Camille), comte ; Général de division, ambassadeur et sénateur, né à Paris (1740-1817). Deux pièces in-folio signées : Le Général divisionnaire Conclaux, inspecteur général des troupes de l’Armée des Grisons [...], du 24 nivose an 9 (accompagné de 2 reçus) ; Le Général sénateur Conclaux commandant des grenadiers et chasseurs du département de la Seine Inférieure (nomination d’un officier). Commandant en chef de l’Armée de l’Ouest, il fut assiégé dans Nantes par 50 000 chouans qu’il réussit à repousser avec 4 000 hommes, puis battit Charette et Bonchamps, seconda Hoche dans l’affaire de Quiberon. Sur la fin de sa vie, il se couvrit de honte en votant la mort du Maréchal Ney. 60 / 120 € 361. Carnot (Lazare, Nicolas) ; Comte, officier général, législateur, membre du Directoire, surnommé « l’organisateur de la victoire », né à Nolay en Côte d’Or (1753-1823). L.S.V. « le Général de division Carnot », in-folio, 1 p. adressée à M. le Général Ambert, datée de Anvers (rayé) Dunkerque le 6 mai 1814; « désirant connaitre la situation actuelle des colonnes qui formaient la garnison d’Anvers [...]. D’après une instruction adressée de Lille par le Général Maison au Général Borel commandant à Dunkerque [...] les troupes de la garnison d’Anvers doivent être réparties dans les places voisines ; le Général Ambert ira à St Omer et le Général Bruny à Bergues... ». Après une brillante carrière sous la Révolution, Lazare Carnot, opposé à Bonaparte, se retira de la vie publique. En 1814, apprenant l’invasion de la France, il offre ses services à Bonaparte qui le charge de la défense d’Anvers avec le grade de Général de Division. Carnot fit beaucoup de mal à l’ennemi A la seconde Restauration, il s’exila comme régicide. Rare document, le poste de Général de Division de Carnot fut bref. 350 / 500 € 362. Carnot (Lazare, Nicolas) ; Ministre de la Guerre. Note manuscrite signée, in-4, 1/3 de p., entièrement de sa main : « L’Armée de réserve devant être portée très promptement à 40 000 hommes dont cinq mille en Helvétie, le Citoyen Lomet établira la conscription de cette armée... » (Lomet était avocat et député de l’Allier). Bon état. 150 / 300 € 363. Castries (Armand-Charles-Augustin de, duc de la Croix) ; Colonel de la guerre d’Indépendance d’Amérique, Maréchal de Camp, député de la noblesse aux États-Généraux, émigré à la solde de l’Angleterre, Pair de France (1756-1842). 2 L.A.S., in-4 : – Du dimanche 20 octobre 1797, relative à un emprunt, les villes d’Amsterdam, Francfort sur Main et Cologne sont citées ; lettre écrite pendant l’émigration de Castries en Allemagne ; 2 pp. – Lettre écrite à M. Dupoirier, avocat en Parlement, cachet de cire noire aux armes de Castries, de 1783 ; il y est question du bonheur de sa fille ; 1 p. Émigré, il créa une petite armée sous son nom, entièrement financée par l’Angleterre. Lors de son retour en France en 1814, il fut nommé Pair de France et, à ce titre, vota la mort du Maréchal Ney : triste vengeance. 80 / 150 € 364. Caulaincourt, Armand-Augustin-Louis ; Duc de Vicence,Général, ambassadeur, législateur et Ministre, né à Caulaincourt dans l’Aisne (1773-1827). L.A.S. à un Duc, SaintPetersbourg, 11 juin 1810 ; 1/3 de pièce in-folio au filigrane de « Napoléon Empereur des Français, Roi d’Italie ». Caulaincourt est alors ambassadeur en Russie auprès du Tsar Alexandre, avec qui il a noué de bonnes relations. « Je prie votre Excellence de m’obtenir l’agrément de Sa Majesté l’Empereur pour m’absenter de Saint-Petersbourg pendant quinze à vingt jours [...] pour aller [...] à la foire de Makarieff ... » (Makarieff, région de NijniNovgorod, au sud-ouest de Petersbourg). Il désapprouva la campagne de Russie mais resta fidèle à Napoléon. Belle pièce, rare. 100 / 200 € 365. Cavalerie. Lot de 6 pièces : ANCEL (Louis), né à Demeure près de Baccarat (1757-1802), Général : P.S. « Ancel, général de brigade, inspecteur des hussards et chasseurs à cheval », Lunéville le 8 nivose an 2 (26 décembre 1793), sur un Congé des Troupes à cheval, 9e régiment de chasseurs (in-folio oblong, décor gravé sur bois, beau cachet de cire rouge du régiment ; petite fente au pli). GENTIL SAINT-ALPHONSE, Comte (1777-1837), Maréchal de Camp, commandant l’École de cavalerie de Saumur de 1820 à 1822, date de dissolution de l’école : L.S. de Paris le 16 janvier 1815, au baron de Joinville, ordonnateur en chef ; concerne le trajet d’un détachement du 6e escadron (in-folio, 1 p.). JOURDAIN (J.), Chef de brigade de Cavalerie, commandant du dépôt des remontes à Versailles : certificat en faveur du citoyen Tessier, officier de santé de 1ere classe en chef de l’Hospice Militaire de Versailles ; 8 messidor an 6 ; contresigné Barbier, commissaire des guerres (in-folio, 1 p.). Jourdain fut condamné à mort le 3 vendémiaire an 8 (25 septembre 1799), par le 2e Conseil de Guerre permanent à Paris. 3 pièces PULLY (Charles-Joseph RANDON, Comte de), Général (1751-1832), commandant la cavalerie : L.A.S. de Versailles 21 septembre 1813 à M. l’Auditeur-trésorier ; il lui adresse les nominations décidées par l’Empereur (in-4, 2 pp.) ; L.A.S. de Parme, 26 vendémiaire an 13 (18 octobre 1804), au Ministre de la Guerre ; complément de dossier (in-folio, 1 p., belle vignette gravée à l’effigie d’une Marianne casquée) ; reçu de frais d’inspection et d’organisation de septembre 1814 (in-folio, 1 p.). 150 / 250 € 366. Chabot (Louis-François-Jean) ; baron, Général, né à Niort dans les Deux-Sèvres (1757-1837). L.A.S. du QG de Véronne le 21 nivôse an 5, au Général Cervoni commandant la place de Véronne ; il lui transmet les ordres du Général Masséna qui le concernent (in-4, 1 p., petite auréole). 90 / 150 € 367. Chabran (Joseph), Comte de l’Empire, Général, né à Cavaillon dans le Vaucluse (1763-1843), commandant supérieur à Barcelone. L.A.S., Disposition pour le maintien de l’ordre public pendant l’exécution du jugement rendu par la Commission Militaire, qui doit avoir lieu aujourd’hui à 4 heures sur le glacis de la Citadelle. Pièce non datée et non localisée ; il y est question de Montjuich, c’est à dire de Barcelone ou de Gérone, mais l’ensemble indique une exécution capitale des prisonniers, toutes les mesures visent à prévenir ou répondre à une insurrection populaire. Très important document (in-folio, 2 pp.), entièrement de la main du Général Chabran. 300 / 500 € 368. Charente-Maritime. 2 pièces : CHASSELOUP-LAUBAT, comte puis marquis de, Général, Inspecteur général du Génie : L.S. au Minsitre de la Guerre, du 17 vendémiaire an 10, il répare l’oubli involontaire du Général Campredon vis à vis du capitaine Tivoni (in-folio, en-tête emblématique gravé sur cuivre, 1 p.) ; Chasseloup-Laubat eut le courage de voter contre la mort de Ney ; feuille fendue, sans perte. MARCOGNET (P.L.), baron Binet de, Général né à Croix-Chapeau : L.S. au Ministre de la Guerre, de Cherbourg le 3 avril 1813, il l’informe qu’il a mis aux arrêts un sous-lieutenant qui a détourné des rations de conscrits en déplacements (in-f, 1 p.) ; petite déchirure rest. 80 / 150 € 369. Chauveau-Lagarde (Claude-François) ; avocat, défenseur de Marie-Antoinette, Madame Elisabeth et Charlotte Corday devant le Tribunal révolutionnaire, né à Chartres en Eure et Loire (1756-1841). L.A.S., Paris le 23 juin 1823, in-8, 3 pp., en-tête imp. Plaidoyer pro domo ; il estime ne devoir aucun paiement à son correspondant, sans doute un antiquaire, qui conserve dans son magasin certains bustes lui appartenant, que son prédecesseur, M. Vacher, mettait en vente à titre amical. Après une belle démonstration, Chauveau-Lagarde est disposé à accorder un dédommagement à son correspondant. 90 / 150 € 370. Chigi (Prince, Ministre de Toscane). 2 L.A.S. de sa main, in-4, 2 pp. et 1 p., (Rome), 15 février 1798, [au Général Cervoni chargé d’organiser la République de Rome]. – Il lui demande un passeport pour un citoyen anglais avec sa fille et lui signale qu’il a remis des cocardes et un fusil à un citoyen italien habillé en uniforme français. – Il lui signale que, revêtu du titre de Ministre d’une Puissance étrangère, il n’a plus porté l’uniforme. Le Prince Chigi fait partie d’une très illustre famille de Rome qui a donné des Papes et des évêques et dont le Palais et la bibliothèque sont restés célèbres. Intéressant courrier sur les relations franco-italiennes de l’époque. Bon état. 80 / 120 € 371. Choudieu (Pierre-René) ; né à Angers dans le Maine et Loire (1761-1838), accusateur public à Angers, député à la législative puis à la Convention, vota la mort du Roi ; décrété d’arrestation le 2 prairial an III (21 avril 1795), incarcéré à Ham, amnistié le 3 brumaire an IV ; compris parmi les complices de Babeuf. Chef de division au Ministère de la Guerre, y resta quelques années mais, suspect à Fouché, dut s’exiler et ne rentrer qu’en 1814 ; régicide, il dut à nouveau s’exiler et vécut à Bruxelles où il fut prote dans une imprimerie. 3 pièces signées pour copie conforme du Ministre de la Guerre Bernadotte : Lettre du Ministre de la Guerre aux administrations centrales des départements, 15 thermidor an 7 (in-folio, 2 pp.) ; Extrait des registres du Directoire exécutif du 8 thermidor an 7, conçernant les voitures de denrées (in-f, 2 pp.) ; lettre du Ministre de la Guerre aux Commissaires ordonnateurs et à ceux des guerres, du 16 thermidor an 7 (in-f, 2 pp.½). 60 / 120 € 372. Clarke (Henri-Jacques-Guillaume) ; Comte d’Hunebourg et duc de Feltre, Maréchal de France, Ministre de la Guerre, né à Landrecies dans le Nord, originaire d’Irlande (1765-1818). L.A.S., de sa main, in-4, 1 p. au Mal Duc de Trévise (Adolphe-EdouardCasimir-Joseph Mortier), Paris, le 9 février 1812 ; « Mon cher voisin... » il ne peut assister au bal donné par le Duc, ’une rougeole l’ empêche, ainsi que sa femme, de sortir. Beau document privé. 250 / 450 € 373.Clarke ; Comte d’Hunebourg, Ministre de la Guerre. L.S., in-folio, 1 p. ; accusé de réception d’une demande d’admission dans la Légion d’Honneur par M. Muriel, chef de bataillon. Paris, du 27 juillet 1809. 100 / 200 € 374. Colbert (Edouard, Pierre-David) ; né à Paris (17741853), Baron, Général de Division, officier de la Garde Impériale, fidèle de l’Empereur, il se tint à l’écart sous la Restauration. Plus tard, il fut blessé lors de l’attentat de Fieschi aux côtés de LouisPhilippe (1835). L.A.S., in-4, 2 pp., du Général de brigade Ed. Colbert au Prince de Neuchâtel (Alexandre Berthier, Ministre de la Guerre), de Ingolstadt le 8 avril 1809. Demande la nomination de deux aides de camp, dont un certain Brack déjà recommandé par Talleyrand. En marge, de la main de Berthier « Accordé, à expédier provisoirement », avec sa griffe autographe. Belle pièce en bel état. 150 / 300 € 375. Collot d’Herbois (Jean-Marie) ; acteur, auteur dramatique, député de Paris à la Convention, déporté à Cayenne après les événements du 12 germinal (1749-1796). L.A.S. à son collègue Meaulle (?) ; Paris, 30 floréal an 2 (19 mai 1794) ; in-f, 1 p. ¼. Très intéressante lettre relative à la disette en grains dans l’Ain. Collot informe son correspondant de ce qu’il a fait pour répondre à ses dépêches si inquiétantes. Il a vu Lindet qui lui a assuré que toutes les mesures étaient prises « pour tirer des trois districts de l’Isère les plus fournis et les plus près de vous [...] je lui ay retracé touttes les peines de vôtre situation. Cela vient [...] de ce que dans le mont blanc, l’izère et plusieurs départements contigus aux vôtres plusieurs arrêtés des représentants ont prononcé la peine de mort contre ceux qui laisseraient sortir des grains [...] ». On comptait aussi sur des grains achetés en Souabe mais que l’armée autrichienne a empêché de passer, etc. Petite tache jaune sur la première page ne nuisant pas à la lecture. 150 / 300 € 376. Comité de Salut Public. Extrait manuscrit du registre des arrêtés, du 12 vendémiaire an 3 (3 octobre 1794) ; arrêté sur la fabrication urgente de poudre à canon dans le couvent des Loges dans la forêt de Montagne du bon air (Saint-Germain-en-Laye) et à Corbeil où des lieux sont réquisitionnés pour l’agence des salpêtres, la fabrication devant atteindre les 3000 livres de poudre par jour dans chaque fabrique. Signatures de Prieur, Fourcroy, Lindet, J.F.B. Delmas, Treilhard, Charles Cochon (de l’Apparent), Merlin (de Douai) (in-f, 3 pp.). 180 / 250 € 377. Comité de Salut Public. Lettre au Comité : demande de secours pour la femme d’un canonnier de la section des Sansculottes ; accord signée du 17 nivose : Dubois-Crancé, Dumont, Chazal, Carnot, Cambaceres, PeletetRichand ; cachet rouge « comité de salut public – 17 nivose » (in-f 1 p. 1/2). 150 /250 € 378. Comité de Salut Public. Demande à la Commission de l’Organisation et du mouvement des armées, le tableau général et nominatif de tous les employés de bureaux avec les fonctions qu’ils remplissent ; signatures de Cambaceres, Boissy (d’Anglas), Pelet, Carnot, J.F.B. Delmas, Fourcroy et Merlin (de Douai) (infolio, 1 p.). Très beau document. 180 / 300 € 379. Comité de Sureté Générale. Copie conforme d’une remise en liberté sur le champ en faveur de Pierre Galline, détenu dans la maison d’arrêt de Mirecourt ; du 18 brumaire an 3 ; cachet de cire rouge (in-folio, 1 p.). 70 / 100 € 380. Comité de Sureté Générale de la Convention Nationale. Accusé de réception de renseignements concernant Lauze Duperret, capitaine au 11e bataillon d’Orléans, le 18 messidor an 3 ; signé Bailly, Lomond, Pierret, Bailleul (in-folio, 1 p., cachet de cire rouge). 120 / 180 € 381. Comité de Sureté Générale de la Convention Nationale. Ordre de remise en liberté de citoyens de Besançon à l’exception de deux qui seront jugés. Le 26 fructidor an 3 ; signatures de Cales, Mariette, Pemontin, Monmayon, Bailleul, Gauthier, Quiroy, Ysabeau ; cachet de cire rouge (in-folio, 2 pp.). Rare. 180 / 230 € 382. Comité de Sureté Générale et de Surveillance de la Convention Nationale. Ordre de remise en liberté sur le champ pour le citoyen Boncrand de la Section du Contrat Social, détenu aux Bénédictines anglaises. Du 21 thermidor an 2 ; signé Lacoste, Voulland, Dumond, Bernard, Louis Dubarrau ; cachet de cire rouge (in-folio, 1 p.). 120 / 150 € 383. Condé (Louis-Joseph de Bourbon, Prince de) ; Colonelgénéral de l’Infanterie Française et Étrangère (1736-1818). Après la prise de la Bastille, il émigra et forma un corps de Français qui devait servir de guide aux Autrichiens et Prussiens pour envahir la France, qui s’appela « Armée de Condé » ; qui subit de nombreuses défaites, des pertes et se dispersa en partie. Condé établit un temps son quartier-général en Pologne russe ; c’est là qu’il délivra cette pièce signée « Louis Joseph de Bourbon », certificat de bons et loyaux services de Paul-Antoine-Joseph de Pommiers, chevalier de St Bonnet, du Comtat-Venaissin, colonel d’infanterie, blessé à la bataille de Kambuch (où Condé fut vaincu par Moreau) ; fait à Dubno en Wollynie, du 24 décembre 1798 et 4 janvier 1799. Sceau aux armes de Condé. Petit trou au milieu du document, usure aux plis renforcés au dos, rare document. 400 / 800 € 384. Confédération Nationale. Dipôme de participation à la fête de la Fédération à Paris le 14 juillet 1790, en faveur de M. Escoffier, député de Rhône et Loire pour le district de Villefranche sur Saône. À l’Hôtel de Ville, le 21 juillet 1790, signatures de Dudod et Duret, cachet de cire rouge in-f. 1 p., Bel état. 130 / 180 € 385.Congé de Réforme. In-folio oblong, à grand décor emblématique gravé sur bois, décerné à un caporal du 6e régiment de chasseurs à pied. À Besançon, an II, signature du Général Jean Joseph Edouard Reed, commandant la 6e division avec le cachet de cire rouge de celle-ci. 120 / 150 € 386. Convention Nationale. Extrait du procès-verbal du 28 septembre 1793 : citation de militaires du 9e de hussards pour acte de bravoure en Autriche. Signatures de Blanc, Pons (de Verdun) et Jugnot ; cachet de cire rouge (in-f. 1 p. ½). 80 / 120 € 387. Convention Nationale. Extrait du procès-verbal du 18 germinal an 2 : demande de secours d’une citoyenne de Bordeaux renvoyée aux représentants du peuple délégués à Bordeaux et charge le comité de législation de proposer un projet de loi pour que les biens des émigrés et des condamnés servent à venir en secours de leurs femmes et enfants. Signé Monnet, Thurreau et Bordas, cachet de cire rouge (in-folio, 1 p.). 140 / 180 € 388. Conventionnels. Lot de 5 pièces. BOIRON (J.B.), tonnelier à St Chamond, élu suppléant de Rhône et Loire, ne siégea que le 7 août 1793 et se retira après son mandat : rare L.A.S. de recommandation (in-4, 1 p.). CHABOT DE L’ALLIER, inspecteur général des écoles : signature, copie conforme d’un arrêté de Grand maître de l’Université impériale (in-4, 1 p.). DUBOUCHOZ (Jean-Michel), avocat à Annecy, député du Mont-Blanc : 6 lignes manuscrites, signé ; il appuie une demande de directeur de la poste aux lettres à Bagnols (in-folio, 1 p.). ROMME (Gilbert), député du Puy de Dôme, membre du comité de l’instruction publique, arrêté, il se poignarde plutôt que de monter à la guillotine (1750-1795) : L.A.S. sur papier à en-tête, de Périgueux le 7 prairial an 2 ; il exige que les entreprises de fonderie envoient leurs canons à Rochefort à leurs frais (in-4, 1 p. ½, rogné à gauche avec petite perte de texte au verso). VALLÉE (Jacques Nicolas), député de l’Eure : L.A.S. au Consul Bonaparte (in-4, 1 p., brunissures). 100 / 180 € 389. Corrèze. Lot de 4 pièces : AMBRUGEAC (Louis de Valon de Boucheron, comte d’), député de Corrèze, Maréchal de Camp : L.A.S. à M. Tavernier, notaire à Lyon, du 7 juin 1816 ; il lui demande de lui verser une rente (in-4, 1 p., marque postale P). COULOUMY (Antoine), Général né à Saint-Pantaléon (17701813) : état de services du capit. P. Chanava du 10e d’infanterie de ligne, signé Couloumy chef de bataillon, signature d’autres officiers (in-f. 1 p.) délivré à Bergame le 20 ventose an 13 (17 mars 1805). DESBRUSLYS (Nicolas Ernault de Rignac, baron), Général, né à Brive-la-Gaillarde (1757-suicidé le 25 septembre 1809 en refusant de se rendre aux Anglais dans l’île de la Réunion) : L.A.S. au Ministre de la Guerre, de Saint-Omer le 27 pluviose an 7 (15 février 1799) ; il l’informe qu’il doit remplacer le Général Bessières et lui fait part de ses craintes, n’étant pas habitué à ce niveau de commandement ; beau document. MARBOT (Jean-Baptiste, Antoine), Général, auteur de Mémoires célèbres : L.A.S. du 26 fructidor an 7 ; le chef d’escadron Richaud est nommé ’adjudant-général (in-4, 1 p.). 150 / 250 € 390. Corse. Lot de 8 pièces : LA GUILLAUMYE (FrédéricNicolas de), Contrôleur général des Finances en Corse de 1785 à 1789 : L.S. de Bastia, 25 décembre 1787 à un supérieur ;’il lui envoie « le premier travail que M. le Vicomte de Barrin [de La Galissonnière, Armand-Charles, commandant en chef des troupes françaises en Corse] et moi avons fait pour préparer la tenue des États de Corse indiquée pour 1788... » ; Bonaparte fut en relation avec lui lorsqu’il dût s’occuper des affaires de sa famille (in-folio, 2 pp.). AMBERT (Jean-Jacques), Général de division, commandant en chef de Corse : L.A.S. de Bastia le 9 thermidor an 8 (28 juillet 1800) au Général Cervoni ; il lui fait passer une lettre du citoyen Saliceti : un corsaire qui a relaché à Capraïa rapporte que les troupes destinées à la Corse sont embarquées et « on dit qu’il vient de l’argent, et moi je dis qu’il est temps qu’il en arrive » ; en post-scriptum, il lui apprend que les hostilités vont reprendre et qu’une nouvelle armée s’organise à Mayence (in-4, 1 p.). ANTONI (C.), Commissaire des guerres du Liamone : L.A.S. d’Ajaccio le 30 germinal an 9 (20 avril 1801), au Général CERVONI ; il lui raconte le débarquement à Calvi de ANDRÉFRANCOIS MIOT, envoyé par Bonaparte comme Administrateur général des deux départements de la Corse, avec les pleins pouvoirs ; il est installé dans la maison des Bonaparte et vient de créer le Tribunal Criminel Extraordinaire ; documents plein de détails fort intéressants (in-4, 2 pp. d’écriture fine). ARRIGHI (Jean-Marie), né à Corte (1751-1842) et CASABIANCA (Luce), né à Bastia (1762-1798) : L.A.S. d’Arrighi contresignée par Casabianca ; pétition des Représentants du Peuple pour les généraux Cervoni et Avena qui ont été réformés à tord ; sans date (in-f. 1 p.). BACCIOCHI (Félix), adjudant-général, né à Ajaccio (1762-1841), il épousa Elisa Bonaparte Grande Duchesse de Toscane et fut nommé commandant d’Ajaccio ; Général en chef du corps expéditionnaire de Sardaigne, il est chargé de lever en Corse six bataillons, c’est l’objet de cette circulaire manuscrite à en-tête de Félix Bacciochi du 25 ventôse an 8, destinée aux administrations des cantons du département afin que leurs membres usent de leur influence sur les conscrits qui devront apporter leur fusil ! (in-4, 2 pp.). CERVONI (Jean-Baptiste, comte de), avocat, Général, baron d’Empire, né à Suveria (1765-1809) : ordre de paiement manuscrit de sa main et signé, du 12 messidor an 13 à Marseille (in-f., 1 p., papier collant au dos). MORAND (Charles-Alexis-Louis), comte de l’Empire, Général, inspecteur commandant en chef l’Isle de Corse : L.A.S., Bastia le 25 prairial an 10 (14 juin 1802) au Général Cervoni ; il arrive de l’Ile d’Elbe où il a pris possession de Porto Ferraio [c’est là que Napoléon résidera en 1814-1815] (in-f. 1 p., beau cachet de cire rouge). SALICETI (Antoine-Christophe), avocat, député : L.A.S. de Brescia le 7 thermidor an 4 (25 juillet 1796) à son ami Cervoni ; «Je te préviens, mon cher ami, que le Directoire exécutif vient d’ordonner au Général en chef de l’armée d’Italie [Bonaparte] de mettre tous les moyens en activité pour reprendre la Corse» ; les choses se mettent en place et il demande à Cervoni s’il veut faire partie de l’expédition qui se rassemble à Livourne (in-4, 2 pp.). Très important ensemble. 450 / 800 € 391. Cossé-Brissac (Hyacinthe-Hugues) né à Paris (17461813). Quittance de la Légion d’Honneur en date du 31 janvier 1812, signée « Le Sénateur Comte de Brissac ». La famille de Cossé-Brissac, fort célèbre, compte plusieurs maréchaux de France. 60 / 100 € 392. Custine (Adam-Philippe), comte de ; constituant et Général, né à Metz en 1740, décapité le 28 août 1793. Manuscrit, signé Custine, in-folio, 5 pp. : Régiment de Saintonge, État des objets à traiter au Conseil d’Administration. S.l. (Newport en Amérique), s.d. (circa 1780) ; Custine, qui commandait le Régiment de Saintonge, fut choisi par Rochambeau pour faire partie de l’avant-garde pour aider les Américains dans leur guerre d’Indépendance ; ce document est adressé à Monsieur le Comte de Rochambeau. Intéressant document qui donne le prix, en Amérique, de nombreuses pièces détachées d’armement pour les réparations, les vêtements et chaussures, etc. On sait que lors de cette campagne, Custine s’illustra à plusieurs reprises ce qui lui valut, à son retour, d’être nommé au grade de Maréchal de camp. Envoyé ensuite sur le Rhin, il eut des tractations secrètes avec le duc de Brunswick et se comporta comme s’il y avait un accord secret entre eux. Décrété d’accusation par le Comité de Salut Public, il fut condamné à mort et décapité. Belle pièce. 200 / 400 € 393. Damas (François-Etienne) ; Général de division, Chef d’État-Major général de l’Armée d’Orient au Caire, au Général de division Menou ; L.S. concernant la réorganisation d’une compagnie de guides à pied et à cheval ; cachet de cire rouge de l’État-Major Général de l’Armée ; marque postale « Le Caire » ; du 29 septembre 1799. Petit manque marginal pris dans le cachet de cire. 150 / 300 € 396. Davout (Louis Nicolas) ; Général de division, duc d’Auerstaedt et prince d’Eckmuhl. Lettre in-4, au Général Oudinot, ’Erfurt le 2 février 1809 « Le retour de l’Empereur à Paris et la soumission des Espagnols [...] apportera sans doute quelque changement aux dispositions guerrières de nos voisins ». Signée « Duc Dauerstaedt ». 150 / 250 € 397. Davout (Louis Nicolas) ; Général, duc d’Auerstaedt et prince d’Eckmuhl. Certificat de congé de réforme pour Joseph Pierrat, des Grenadiers à pied de la Garde des Consuls, signé L. Davout, (an 9). Né à Annoux (Yonne), 1770-1823. 80 / 150 € 398. Decaen (Charles-Mathieu-Isidore, Comte) ; Général de division (Cruelly près de Caen 1769-1832). Manuscrit in-f. 1 p., bel en-tête : grande vignette emblématique gravée en taille douce qui représente la République Française entourée des symboles de la navigation ; Decaen Capitaine Général des Établissements français à l’est du Cap de Bonne Espérance nomme le lieutenant colonel Dufayel au poste d’envoyé spécial extraordinaire du Gouvernement Français dans l’établissement de sa Majesté danoise de Tranquebar (port sur la côte de Coromandel acheté par le Danemark au XVIIe siècle), afin d’y représenter les intérêts français en Inde. À l’Isle de France (île Maurice), le 17 pluviose an 12. Cachet sec du Capitaine Général. Adjudant-major sous Kléber en 1793, il le suivit en Vendée ; puis chef de bataillon à l’Armée du Rhin, il conquit le grade de Général de brigade et Général de division en 1800. De 1803 à 1811, il fut Gouverneur général des établissements français dans l’Inde, mais fut obligé de capituler devant les Anglais aux forces très supérieures. Après son retour,il devint Gouverneur de Catalogne rallia Napoléon pendant les Cent-Jours ; il fut ensuite arrêté et emprisonné pendant 15 mois. Très beau document. 300 / 500 € 399. Decrès (Denis, comte, puis duc) ; vice-amiral, Ministre de la Marine né à Chateau-Villain en Haute-Marne (1761-assassiné par son valet de chambre le 7 décembre 1820). 2 pièces : 1- Lettre in-4, du 10 vendémiaire an 10, à bord du Foudroyant à l’île d’Aix, au Ministre de la Marine et des colonies qu’il informe que les troupes sont au complet dans l’état de l’embarquement ; l’Amiral Decrès semble ignorer qu’il a été nommé Ministre la veille, le 9 vendémiaire an X. Petite bande à droite découpée avec atteinte au texte. 2- L.S., in-folio, 2 pp., en-tête bois gravé emblématique « Liberté des mers », le Ministre de la Marine et des Colonies au Contre-amiral Livois à Cadix, du 29 vendémiaire an 10, au sujet de l’amarinage (capture) du vaisseau anglais l’Annibal ; un officier anglais, le capitaine Ferris, s’était plaint des officiers français et espagnols. Le Ministre estime que ces plaintes sont « suffisamment détruites par le témoignage qu’il a lui-même rendu... ». Intéressant document concernant la capture du vaisseau anglais l’Annibal par Livois, au large de Cadix. Les deux documents : 400 / 600 € 400. Defermon des Chapellières (Joseph-Jacques, comte) ; Ministre d’État, Intendant Général. L.A.S., in-4, 1 p. de Paris, le 28 octobre 1811, à Madame Pépin, veuve du Général Pépin, au Pont St Esprit dans le Gard. Il répond à sa demande de pension sur la dotation accordée en 1810 au Général. Né à Maumusson (Loire-Atlantique) (1752 - 1831), le Comte Defermon fut Procureur au Parlement de Bretagne, député du Tiers-État, Président de la Constituante ; membre de la Convention, et Président ; décrété traitre à la Patrie, il se cacha en Bretagne jusqu’au 9 thermidor, entra ensuite au Comité de Salut Public puis fut élu député au Conseil des Cinq-Cents, il en devint Président, aida puissament au 18 Brumaire et entra au Triumvirat. Ministre d’État en 1808, comte d’Empire, il dût quitter le territoire français en 1816 pour avoir demandé que Napoléon II succéda au trône de son père. 100 / 150 € 401. Dejean (Pierre-François-Marie-Auguste) ; Général de Brigade. L.A.S., in-folio, 3 pp., de Marseille, 17 mai 1811 de Pierre Dejean, Général de Brigade commandant d’armes de la place et son arrondissement, au général de Division Dumay, commandant de la 8e Division militaire ; curieuse relation d’un coup de main tenté par les Anglais dans la nuit du 16 au 17 mai avec quatre embarcations, pour tenter de récupérer un bâtiment en quarantaine au château d’If près de Marseille et mis en déroute par la garnison de l’île. 60 / 120 € 403. Dennicé (Antoine) ; Versailles (1754 - 1828). L.A.S., in-f . 1 p., au Colonel du 9e d’infanterie de ligne. Armée d’Italie. Au Q-G le 31 mars 1806. Inspecteur en chef aux Revues, il approuve la formation de trois compagnies de voltigeurs. Sous-lieutenant des troupes coloniales de St-Domingue (1769), Grand Juge de l’Armée des Alpes (an III), secrétaire général du Ministère de la Guerre, Intendant général de l’Armée d’Espagne (1808). Marque postale : Mte de la Guerre et « Avril ». 30 / 60 € 404. Desaix de Veygoux (Louis-Charles-Antoine) ; Général en chef. L.A.S., in-folio, 2 pp., bel en-tête de l’Armée du Rhin et Moselle avec une vignette emblématique gravée, représentant la République avec tous ses symboles (compas et fil à plomb, Droits de l’Homme, bonnet phrygien, faisceau de licteur) à gauche les armes et drapeau de la République, à droite les canons disloqués et étendards au sol des ennemis vaincus ; adressée par Desaix, Général chef par intérim, au Citoyen Petiet, Ministre de la Guerre. Desaix vient d’être nommé Général en chef par intérim pendant l’absence du Général Pichegru ; il se plaint de cette nomination car il préfère « la guerre active et [a] servi toujours aux avant-postes », il n’a jamais pu « [s]’accoutumer au travail de bureau et des écritures, que par conséquent le Directoire Exécutif m’a confié une charge qui ne me convient nullement. D’ailleurs la position entièrement fâcheuse où se trouve l’armée, manquant de tout absolument, hors d’état de faire un pas en avant par le manque total de subsistances, exige un homme extrêmement vigoureux et d’un génie actif, je me sens absolument hors d’état de pouvoir y réussir. [...] C’est avec le plus grand plaisir que je me retrouverais à la Division la plus active... » Né à St Hilaire d’Ayat près de Riom (1768-1800), Louis Desaix est issu d’une famille noble d’Auvergne , entra comme sous-lieutenant au Régiment de Bretagne, fut aide de camp de Mathieu Dumas puis de de Broglie à l’Armée du Rhin ; Général de Division à 26 ans ; suspect, il fut protégé par ses troupes contre la Convention. En 1795 et 1796, il commanda sous Jourdan et Moreau. En Egypte, il se distingua, battit Mourad-Bey et fut surnommé par les habitants le « Sultan Juste » ; c’est lui qui signa le traité d’ElArich. Rentré en Italie, il fut tué en pleine bataille lors de la prise de Marengo. Voici en quels termes en parlait Napoléon : « De tous les Généraux que j’ai eu sous moi, Desaix et Kléber ont été ceux qui avaient le plus de talent... ». 1000 / 1500 € 406. Desguers ; Commissaire-Ordonnateur de la 1ere Subdivision de la 9e Division militaire. L.A.S., in-4, 2 pp., Nîmes, le 6 nivôse an 6, au citoyen Sauvet, aide de camp du Général Boisset, surson grade et sa situation. Marque postale « Nismes ». 20 / 50 € 407. [Desmoulins, Camille] Bailly (Jean-Sylvain), célèbre astronome, député de la Constituante, maire de Paris en 1789, guillotiné le 12 novembre 1793 (1736-1793). L.S. de Bailly, maire de Paris, au Procureur Syndic ; Paris, 28 juillet 1790, in-4, 1 p. Très curieux document. Bailly transmet un mémoire anonyme qui lui a été adressé pour dénoncer un article du « Journal de la Cour et de la Ville rédigé par M. Gauthier, du 23 du présent mois qui annonce que le nommé Camille Desmoulins n’appelle plus le Roi dans ses derniers numéros [de son journal les Révolutions de France et de Brabant] que le S. Capet l’ainé. Je vous serai obligé de faire sur cette dénonciation ce que vous croirez convenable... ». Le destinataire a noté en haut de page : « Rien à faire. M. de Gerville me l’a dit ». M. Cahier de Gerville était procureur adjoint de la Commune,et Ministre de l’Intérieur en 1791 300 / 500 € 408. [Dombroski] Dabrowski (Jan, Henryk) ; Général de Division commandant la 1ere Légion polonaise, compagnon de Kosciuzko, il vint se mettre au service de la France après la défaite et le partage de la Pologne ; il eut la confiance de l’Empereur qui le fit Baron d’Empire. Permission signée, pour le capitaine Linkieviz, sérieusement blessé, de se rendre aux bains de Pise ; au Q-G de Milan, 1er floréal an 9e. 50 / 80 € 409. Dommartin. Registre manuscrit de correspondance (copie) du général d’Artillerie Elzéar-Auguste Dommartin, qui se distingua dans les guerres d’Italie et d’Egypte, né à Dommartinle-Franc (Haute-Marne) en 1768, tué à Rosette (Egypte) le 9 juillet 1799 ; du 6 nivôse an III au 14 frimaire an IV ; 152 pp. Importante correspondance sur la campagne d’Italie.450 /800 € 410. Dorsenne (comte Jean-Marie-François Lepaige) ; né à Ardres dans le Pas-de-Calais (1773-1812), Général de Division, commandant la Garde Impériale en Espagne et Gouverneur Général du 5e gouvernement d’Espagne à Burgos. Ordre A.S., in4, 1 p. de Burgos le 3 novembre 1811, donné à M. Le Clerc, chef de bataillon, de partir de Burgos avec le premier détachement pour rejoindre le quartier général à Séville. Cachet humide noir du « Cinquième Gouvernement d’Espagne ». Dorsenne, dont le nom est inscrit sur l’Arc de Triomphe, fit les campagnes de la Révolution, se distingua en Egypte et devint, en 1805, Major des Grenadiers à pieds de la Garde Impériale. Brillant à Austerlitz, Eylau, Essling et Wagram, fut promu Général de division en 1809, commanda l’armée du nord de l’Espagne où il enregistra les victoires de San-Martin de Torres et d’Astorga et mourut en 1812 des suites d’une opération du trépan. Taches claires. 80 / 150 € 411. Doubs. Lot de 4 pièces : BAUDRAND (Marie-EtienneFrançois-Henri), général né à Besançon (1774-1848) : L.S. de Paris 25 août 1825, à M. le baron de Vauxonne à Lyon ; il l’informe qu’il ne peut accéder à son désir de voir son fils muté à Lyon (in-folio, 1 p.) ; marques postales. MICHAUD (ClaudeIgnace-François), Général, né à Chaux-Neuve dans le Doubs (1751-1839) : L.S. de Magdebourg le 12 janvier 1809, à l’Intendant Général ; recommandation pour M. Levert en remplacement de M. Vaignedroye (in-f 1 p.). PAJOL (Pierre-Claude), Général, né à Besançon : L.S. au Général Radet, du 20 vendémiaire an 10 demande la nomination de son cousin au poste de Maréchal des Logis dans la gendarmerie (in-4, 1 p.). RUTY (Charles-EtienneFrançois), Général, né à Besançon (1774-1825) : copie signée d’un rapport de demande de fonds pour la confection de cartouches (infolio, 1 p.). 100 / 150 € 412. [Doubs – Besançon] Emprunt forcé : déclaration de la citoyenne Louise Charlotte Clerc, veuve Bressand, de Jean François Bressand et Louise Thérèse Bressand ses enfants, pour l’emprunt forcé, à Besançon, le 7 septembre 1793 ; le résultat indique qu’ils n’ont pas un revenu sujet à l’emprunt forcé ; néanmoins, par civisme, ils versent 1000 livres. Une lettre manuscrite protestant contre l’imposition d’un usufruit sur des terres. (in-folio, 4 pp. et in-8, 5 pp.). Intéressant. Petites auréoles. 50 / 80 € 413. Drouet (Jean-Baptiste) ; LE DÉNONCIATEUR DE LOUIS XVI maitre de poste à Sainte-Menehould dans la Marne (Ste-Menehould 1763-1824). L.A.S., in-f. 2 pp ½ datée de Paris le 11 juillet 1791, il explique qu’il voulait servir dans les troupes de ligne mais que, ne les trouvant pas suffisamment révolutionnaires, il demande à servir dans la Gendarmerie Nationale ou la Garde Nationale et que, conçernant la récompense qu’on lui a promise, il attend avec respect la décision de l’Assemblée Nationale ; en post-scriptum, il évoque son parent Augustin Drouet qui a servi neuf ans dans la gendarmerie, qu’il verrait bien devenir officier en récompense de son geste héroïque puisqu’il s’est opposé, à Ste Menehould, au départ du détachement de Dragons qui devait escorter la voiture du Roi. Jean-Baptiste Drouet, obscur maitre de poste, s’est brusquement retrouvé célèbre le 21 juin 1791 en reconnaissant le Roi lors du changement de chevaux à Ste Menehould ; soupçonnant une fuite vers l’Allemagne, il sauta à cheval, prit des chemins de traverse et à bride abattue, arriva à Varennes en quatre heures ; il réveille les autorités, fait mettre les habitants en armes, envoie des estafettes partout et ameute les campagnes environnantes au son du tocsin. Ayant réuni quelques patriotes, il barre le passage du pont au moyen d’une charette de pierres. À l’arrivée du convoi royal, avec ses compagnons ils retiennent la voiture qui est bientôt cernée par la Garde Nationale et les paysans qui s’assemblaient, empêchant les troupes envoyées par Bouillé d’intervenir, le Roi et sa famille étaient arrêtés. Drouet raccompagna le roi jusqu’à Paris et fit le récit des événements sous les applaudissements de l’Assemblée. En 1792, il fut élu à la Convention et vota la mort du Roi. Envoyé en mission à l’Armée du Nord en 1793, il fut assiégé dans Maubeuge par le prince de Cobourg, tenta une sortie avec quelques Dragons et fut fait prisonnier et emprisonné dans la forteresse du Spielberg dont il tenta de s’évader en utilisant un drap pour parachute et se fracassa le pied. Il fut échangé en 1795 contre la duchesse d’Angoulême. Rentré, il complota avec Babœuf, fut arrêté, s’évada ; acquitté, il fut nommé sous-préfet de Sainte-Menehould et occupa ce poste pendant tout l’Empire. Banni comme régicide en 1816, il passa en Suisse et revint habiter secrètement Mâcon sous le nom de Meyer ; il y acheva ses jours. Rare. Document exceptionnel 1500 / 2500 € 414. Dugommier (Jean-François Coquille) ; né à Basse-Terre en Guadeloupe (1736 - 1794), Général de division. L.A.S., in-4, 1 p. à en-tête de l’Armée des Pyrénées Orientales, au Quartier Général du Boulou le 4 thermidor seconde année de la République, à la Commission de l’organisation et du mouvement des armées de terre ; État des généraux et officiers attachés à l’État-Major ; ils vont le trouver surabondant et revendique la possibilité de faire le choix des officiers qui ont sa préférence. Lutta en Martinique, à la fois contre les Colons et contre les Noirs révoltés, il passa en France comme député de la Martinique à la Convention. Il participa à la Campagne d’Italie et mena le siège et la prise de Toulon ; il reçut le commandement de l’Armée des Pyrénées Orientales qui n’avait que des revers face aux Espagnols. Il reprit les affaires en mains, reprenant en peu de temps la redoute Montesquiou, le fort de Saint-Elme, Collioure, Port Vendres et Bellegarde ; il envahit alors la Catalogne près de Figuières et fut tué lors de la bataille de la Sierra-Negra qui mit les Espagnols en déroute. 100 / 200 € 415. [Dugommier] Despinoy (H.-F.-J., comte) ; Général, né à Valenciennes (1764-1848). Pétition manuscrite signée, in-f. 1 p., adressée à la Convention Nationale, en vue de l’érection d’un mausolée pour recueillir les cendres de Dugommier, tué sur la Montagne Noire (Pyrénées Orientales) le 17 novembre 1794. Originaire de Guadeloupe, Jacques Coquille dit Dugommier fut un brillant Général qui fit la campagne d’Italie, s’empara de Toulon, fut Général en chef de l’Armée des Pyrénées Orientales et remporta de brillants succès sur les Espagnols. 80 / 150 € 416. Dugua (Charles-François-Joseph) ; Général, né à Toulouse (1740-1802). L.A.S., in-f 1 p. à en-tête de l’Armée de StDomingue, au Quartier Général du Cap, le 7 vendémiaire an 11 ; ordre est donné à l’adjudant-commandant Merk, commandant le département du Cibao, de former une compagnie de 80 dragons montés et équipés pour être envoyée à Fort-Dauphin à la disposition du Général de Brigade Lacroix. Colonel de gendarmerie puis Général de Brigade, Charles Dugua fut chef d’État-Major de Dugommier au siège de Toulon où il montra du talent et de la bravoure ; il fit les campagnes d’Italie et d’Egypte avec Bonaparte, mit les mameluks en déroute à la bataille des Pyramides, étouffa la révolte du Caire ; chef d’ÉtatMajor du Général Leclerc à St-Domingue, il reçut une blessure mortelle à l’attaque du Fort-Dauphin et décéda le 16 octobre 1802. Bord droit recoupé, bon document. 70 / 150 € 418. Dulanloy (Charles-François) comte de Randon ; Général, inspecteur général de l’artillerie, né à Laon (1761-1832). Pièce imprimée, complétée à la main et signée, de paiement d’un semestre de Grand Officier de la Légion d’Honneur ; pièce également signée par le Général d’Haugeranville comte d’Avrange, inspecteur aux revues. Artilleur, Charles Dulanloy était capitaine en 1788 ; il se distingua à la guerre de Vendée et fut chef de l’artillerie des armées du Nord, Sambre et Meuse et de l’Ouest, s’illustra en Italie à Tortone et dirigea Gênes et la Ligurie. En 1808, il organisa l’École d’artillerie de Metz puis commanda l’artillerie en Italie et à Naples. Il participa à toutes les campagnes (Allemagne, Autriche, Espagne, Hollande, Russie). Nommé Colonel commandant l’artillerie de la Garde Impériale, il se couvrit de gloire à Lutzen, Bautzen, Dresde, Leipzig. Pendant les Cent-Jours, il fut Gouverneur de Lyon. 100 / 150 € 419. Dumas (Mathieu) ; Comte de l’Empire, Général de division, législateur, Ministre et Conseiller d’État, né à Montpellier (1753-1837). L.S., in-folio, 1 p. en-tête gravé sur cuivre avec le décor emblématique « aux drapeaux », de Ostende, quartier général du Camp de Bruges, le 9 floréal an 12 (29 avril 1804), le Général Mathieu Dumas Conseiller d’État, Chef de l’État-Major Général. Il donne l’ordre au Chef de Bataillon officier d’État Major Guichard de se rendre à Dunkerque. Cachet humide noir ovale : Camp de Bruges - État Major Général. Aide-de-Camp de Rochambeau à la guerre d’Amérique, puis de La Fayette, en 1791, fut chargé de ramener Louis XVI de Varennes à Paris. Député de Seine et Oise puis Président de l’Assemblée Nationale ; compromis dans la défense de La Fayette, il dut s’exiler à deux reprises et ne rentra qu’après le 18 Brumaire. Conseiller d’État, Général de division, il assista aux batailles d’Ulm, Elchingen et Austerlitz ; il suivit Joseph Bonaparte à Naples et devint son Ministre de la Guerre puis le suivit à Madrid ; intendant général de la Grande Armée dans la campagne de Russie, il fut fait prisonnier jusqu’à la paix. Pendant les CentJours, il fut chargé d’organiser les gardes nationales et fut mis à la retraite par la Restauration. Député de Paris dans l’opposition, il participa à toutes les manifestations jusqu’à la Révolution de 1830. Beau document. 100 / 180 € 420. Dumouriez (Charles-François Duperrier) ; Général et Ministre, né à Cambrai, dans le Nord (1739-1823). Pièce in-f. imprimée et complétée à la main : le Général Dumouriez nomme Joseph Kuder au grade de sous-lieutenant dans le corps franc attaché au 12e régiment de chasseurs à cheval, du 31 octobre 1792, signé Dumouriez, cachet de cire rouge « Armée Belgique ». Maréchal de Camp en 1788, lié à La Fayette et Mirabeau, fut nommé Ministre des Relations Extérieures ; prit le commandement de l’Armée du Nord, remporta les victoires de Valmy et Jemmapes, intrigua, fut décrété d’arrestation par la Convention, dut se réfugier en Angleterre où il finit ses jours. Son nom figure tout de même sur l’Arc de Triomphe. 200 / 400 € 421. Dupont de l’Etang (Pierre, comte) ; né à Chabannais en Charente (1765-1840), Général de division, Ministre de la Guerre. L.A.S., in-f. 1 p., du 31 août 1814, en-tête du Ministère de la Guerre, adressée au Maréchal de Camp Maupoint, baron de Vandeul, qui est nommé au Commandement des Bouches du Rhône, signature du Cte Dupont. Le Général Dupont occupe une place à part dans l’histoire de l’Empire : très brillant dans les campagnes de la Révolution puis de l’Empire, Napoléon le fit, sur le champ de bataille de Friedland, grand aigle de la Légion d’Honneur et comte de l’Empire. Ce Général auréolé de gloire perdit tout, grade, honneur et situation, lorsqu’il capitula en Espagne, à Baylen, dans une affaire qui fit couler beaucoup d’encre. Lors des Cent-Jours, Louis XVIII en fit son Ministre de la Guerre. 150 / 300 € 422. Duranthon (Antoine) ; Ministre, né à Mussidan en Dordogne (1736-1793). Copie manuscrite officielle du décret de l’Assemblée Nationale du 23 juin 1792 ; in-f. 3 pp., vignette emblématique par Moisy représentant les symboles du pouvoir et de la justice, signée par Duranthon (Ministre de la Justice), cachet humide rouge de Louis XVI avec l’inscription « Louis XVI PLGD [Par La Grâce De] Dieu et PL [Par La] Loy Constitutionnelle Roy D [Des] François ». Il débloque des fonds pour l’Armée du Midi. Avocat à Bordeaux, Duranthon devint Procureur-général syndic de la Gironde en 1791. Ami de Guadet et Gensonné, il obtint la Justice dans le Ministère Roland le 13 avril 1792. Évitant les conflits avec le Roi, il poursuivit Marat et L’Ami du Peuple pour leurs appels au meurtre. Après le départ de Clavières le 20 juin 1792, il assura l’intérim du Ministère des Contributions, mais, accusé de complaisance avec les prêtres réfractaires, il monta à l’échafaud à Bordeaux le 20 décembre 1793. 300 / 500 € 423. Duroc (Gérard-Christophe-Michel), duc de Frioul ; Grand Maréchal du Palais, né à Pont-à-Mousson (1772-1813). L.A.S., de Paris le 14 mars 1810, in-f.1 p., au comte Estève qu’il a omis d’instruire « que S.M. voulait bien continuer, pour toute cette année, leur traitement à Mesdames Basan et St Hilaire, anciennes premières femmes de S.M. l’Impératrice et à Mmes Foustras et Ristner, anciennes Dames d’annonce... ». Fidèle parmi les fidèles, Duroc fut tué par un boulet le 22 mai 1813 et sa mort affecta l’Empereur dont il était le serviteur infatigable et talentueux et l’ami. Louis-Philippe fit déposer ses restes aux Invalides, à côté de ceux de Napoléon. 200 / 400 € 424. Dutertre (François) ; Général de brigade, né à Mayenne (1760-?). L.A.S., in-f 1 p. Copie conforme, signée de Dutertre d’une L.A.S. à Monsieur le Comte de Vioménil, LieutenantGénéral des Armées de sa Majesté, Gouverneur de Rennes, dans laquelle il lui rappelle sa fidélité au Roi pendant les Cent-Jours et avoir engagé plus de 200 volontaires à la cause du Roi. François Dutertre, qui fit les campagnes de la Révolution, et fut promu Général de brigade le 9 brumaire an III. 60 / 120 € 425. Egypte (Campagne d’). Rapport signé Au Citoyen Talleyrand Ministre des Relations Extérieures à Paris, par M. DEVOIZE, Commissaire Général des Relations Commerciales, chargé d’affaires près le Bey de Tunis du 23 frimaire an 9. Il concerne un bâtiment français chargé de riz, venant d’Alexandrie et les problèmes pour la vente de sa cargaison ; il est accompagné de la copie d’une lettre adressée au citoyen Devoize par le citoyen Dhalmont contenant des détails sur la situation militaire en Egypte, notamment les travaux de défense, la situation sanitaire et la peste, le traité de paix fait par Kleber avec Murat Bey en Haute Egypte, le Général Menou, etc. Deux in-f. 3 pp. chacun. Document de la plus haute importance sur le travail diplomatique français en «Barbarie» et sur le «système d’informations» mis en place par Talleyrand. 300 / 600 € 426. Egypte (Campagne d’). Plan manuscrit ancien de la bataille des Pyramides (3 thermidor an VI-21 juillet 1798) avec les positions des Mamelouks et celles de Bon, Vial, Dugua, Reynier et Desaix et au verso plan de la bataille de Chebreiss (13 juillet 1798) ; sur papier vergé vert clair de Hollande, in-folio, 2 pp., avec le bel en-tête emblématique gravé en taille-douce du papier officiel du Général de Brigade Vial, représentant les batailles d’Arcole, du pont de Lodi, de la prise des Lavis et de la bataille de Rivoli. Mention manuscrite plus récente au crayon à papier « Plan original du Général Vial » (?). Bonaparte, qui a débarqué le 1er juillet, marche d’Alexandrie vers le Caire. Un premier combat a eu lieu à Chebreiss, qui se solde par une rapide défaite des Mameloucks qui perdent 300 cavaliers et se retirent vers le Caire où Mourad Bey attend Bonaparte. Très intéressant document. 400 / 800 € 427. Egypte (Campagne d’). Lot de 10 pièces : AURE (Hector, Comte d’ - ou Daure), Commissaire ordonnateur en chef de l’Armée d’Orient : L.S. au Caire, le 30 vendémiaire an 9 (22 octobre 1800) à Reynier, directeur des revenus en nature ; il lui renvoie sa lettre, il est remplacé par Antoine Sartelon (in-f.1 p., en-tête illustré). BELLIARD (Auguste-Daniel), Général, commandant la place du Kaire : L.S. du Caire le 8 frimaire an 9, au Général en chef (Menou) ; au sujet du déplacement d’un caporal maitre-d’armes (in-folio, en-tête à décor emblématique). DORSENNE (Jean-Marie-François Lepaige, Comte d’), chef de brigade commandant la 61e d’infanterie de ligne, officier supérieur du jour : L.A.S. d’Alexandrie le 5 thermidor an 9 (24 juillet 1801), au Général en chef Menou ; RAS pendant son service (in-f. 1 p.). ESTÈVE, directeur général des revenus publics de l’Egypte : L.S. du Kaire, le 9 brumaire an 9 (11 octobre 1800), au citoyen Reynier directeur des revenus en nature ; il lui renvoie la lettre du garde magasin général de Mekias qui est inexacte et l’informe que les officiers chargés de constater les chargements et déchargements sont inexacts (in-f 1 p.). FRIANT (Louis), comte, Général : L.A.S. sans date au Général en chef Menou ; il lui envoie son travail de deux jours (in-folio, 1 p.). JUNOT, payeur du Quartier Général : L.A.S. au Caire le 2 pluviose an 7 (janvier 1799) ; il reconnait avoir reçu de Sartelon, chargé de la liquidation des dettes du Général Dupuis, les papiers qui y sont relatifs (in-4, 1 p.). LAGRANGE (Joseph), Général de brigade, chef de l’état-major général de l’armée : L.A.S. du Kaire, 13 vendémiaire an 9, au Général de Division Reynier ; il lui demande son avis sur une réclamation qu’il lui transmet (in-folio, 1 p.). LECLERC, officier de santé en chef, des forces navales d’Egypte : L.A.S. d’Alexandrie le 6 ventose an 9 (25 février 1801) à Menou, Général en chef de l’Armée d’Orient ; il lui adresse 2 lettres de Mme Bonne-Carrère ; il arrive de Toulon, sur le Good Union (in-f.1 p., en-tête : Colonies Orientales. Marine [...] le Conseil de Salubrité Navale en Egypte). SARTELON (Antoine, Léger), commissaire ordonnateur en chef, au Caire, 2 brumaire an 9, à Reynier, directeur des revenus et du mobilier national ; le Citoyen Estève l’a chargé de transporter tous les matelas dans les hôpitaux (in-f. 1 p.). SUCY, Commissaire ordonnateur en chef en Egypte ; à bord de l’Orient, le 30 floréal an 6 (19 mai 1798, jour du départ de la flotte), au Commissaire des guerres Sartelon ; en accord avec le Général en Chef (Bonaparte), il le fait porter sur les états comme Commissaire des guerres de 1ere Classe (in-folio, 1 p.). Bel ensemble rare. 400 / 750 € 428. Espagne (Campagne d’). Armée de Catalogne : lot de 3 pièces. NOURY (Henri-Marie Lenoury, dit), Général commandant en second l’artillerie de l’Armée de Catalogne, né à Craconville dans l’Eure (1771-1839) ; L.A.S. à l’Ordonnateur, Au Pont du Moulin le 24 avril 1811 ; il lui demande 3000 Fr pour le service de l’artillerie (in-4, 1 p.). PLANSONE, baron, général, Chef d’État Major général de l’Armée de Catalogne ; ordre de paiement à un officier, Girone le 13 février 1812 (in-4, 1 p.). QUESNEL (François), baron de Torp, Général (1765-1819), commandant la 1ere division en Catalogne ; extrait de la revue de la Légion d’Honneur à Figueres le 4 janvier 1812, signé le gal. de div. Bon Quesnel, contre-signé par Lepoutre, souscripteur aux Revues de l’Armée de Catalogne (in-folio, 1 p.). 90 / 150 € 429. Espagne (Campagne d’). Lot de 7 pièces : GOBERT (Jacques-Nicolas), Général (1760-1808), au duc de Rovigo (Savary), Général en chef en Espagne ; à peine arrivé à Sta Cruz, il reçoit l’ordre du Général Dupont de presser sa marche ; il a laissé un bataillon à Madridejos, un à Manzanares et se dirige vers Guaraman (Guarroman) où il espère arriver le 12 ; il arrivera à Bailen le 12 et sera tué le 17 (in-f. 1 p.). GRANDJEAN, Général, commandant la province d’Alava, Président du Conseil de Guerre : L.A.S. de Victoria 15 mars 1811, au capitaine Mabru commandant l’artillerie de la Garde Impériale ; il le convoque le lendemain à dix heures à l’effet de « prononcer sur l’appel du nommé Harter, soldat au 43e régiment d’infanterie condamné hier à la peine de mort par le jugement du 1er Conseil de Guerre permanent » ; il lui indique qu’il a été nommé rapporteur et que M. Calté, rapporteur du 1er Conseil lui remettra toutes les pièces (très rare). LEFEVRE, Général de brigade : L.A.S. de Zaratté (Pays Basque), le 17 octobre 1808 ; il remercie un capitaine de lui rapporter du tabac de Bayonne et en remboursera le montant au colonel de Thomasset (in-4, 1 p.). SALOMON, baron, chef du bureau du mouvement des troupes : L.A.S. de Bayonne le 27 avril 1808, à un chef ; il le remercie de l’envoi des livrets d’emplacement des troupes, « l’un pour le Prince (probablement Berthier), un pour le Maréchal Duroc et un pour lui » ; il lui envoie l’emplacement exact des troupes : il y a quatre grands commandements : ceux de Moncey, Dupont, Duhem et Bessières, ce dernier se composant de la Garde Impériale et des divisions de Merle et Verdier ; vient ensuite la composition et l’emplacement de nombreuses brigades, bataillons, régiments, etc. L’Impératrice est attendue dans la journée (in-4, 2 pp. ; important document). SÉRAS (Jean Mathieu), comte, Général (1765-1815) : L.S. de Vitoria le 17 juin 1810, au duc de Feltre (Clarke), Ministre de la Guerre ; le Général Valleteau vient d’arriver or il a déjà le Général Paillard en trop, il demande quelle destination il doit leur affecter (in-f 2 pp.). VILLATTES (Eugène, Casimir), comte d’Outremont, Général (1770-1834) : 2 LS. dont une entièrement de sa main ; a- de Horcajada le 27 novembre 1812, au Ministre de la Guerre : demande une promotion pour les colonels Cambelle et Lacoste et pour M. Mailher, chirurgien major (in-f. 2 pp.). b- de Tolède, 28 février 1813, état major de la 3e division d’infanterie, au Maréchal, duc de Dalmatie (Soult) : insiste pour obtenir des décorations ou des promotions pour l’adjudant commandant Berton, M.M. Marly, chef de bataillon adjoint, Villatte, chef de Bataillon, aide de camp, Verdilhac, capitaine, Kirschberg et de Charmac et l’admission dans la cavalerie de la Garde Impériale de M. Franzenberg, capitaine (in-4, 2 pp.). 300 / 500 € 430. Fain (Agathon-Jean-François), baron ; secrétaire et historien de Napoléon (1778-1837). L.S., in-f. 1 p., Paris le 24 mai 1832, l’Intendant Général de la Liste Civile par intérim, à M. de Balsac ; le Roi (Louis-Philippe) l’a nommé Médecin à la résidence de Saint-Cloud. François Fain est surtout célèbre pour les ouvrages qu’il a publiés grâce aux notes précieuses accumulées comme Secrétaire particulier de l’Empereur, qu’il accompagna dans toutes ses campagnes, jusqu’à Fontainebleau. 100 / 200 € 431. Ferrand (Jean Henry Becays) ; Général, né à Lacaussade en Lot et Garonne (1736-1805) ; Général de division en 1793, il dirigea la défense de Valenciennes que Dumouriez voulait ouvrir aux ennemis et résista, du 23 mai au 28 juillet 1793 avec 9 000 hommes contre 150 000 commandés par le Prince de Cobourg et le duc d’York. P.S. de commandant en chef à Bruxelles, le 6 brumaire an 3 ; Charles Chevallerie est élu sous-lieutenant de la Garde municipale de Bruxelles ; le Général Ferrand ordonne qu’il soit reconnu à ce poste. Signatures du comité de surveillance de Bruxelles, sceau de cire rouge, cachet humide État Major Armée de Sambre et Meuse (in-folio, 1 p., en-tête gravé emblématique de l’Armée de Sambre etMeuse). Belle pièce. 150 / 250 € 432. Fontanes (Jean-Pierre, Louis) ; professeur, Comte de l’Empire, Grand Maitre de l’Université et membre de l’Académie Française ; né à Niort (Deux-Sèvres-1757-1821). Signature autographe sur un diplôme de Bachelier en droit décerné à M. Etienne Suche né à Grasse dans le Var, obtenu à l’Université d’Aix, le 11 août 1812 ; diplôme imprimé sur vélin ivoire, complété à la main, sceau de Grand Maitre de l’Université Impériale. Tout petit trou sinon beau document universitaire. 80 / 150 € 433. Fouché, Joseph ; Duc d’Otrante, Ministre de la Police. L.S. in-4, 4 pp., de Paris, 24 février 1809, au Préfet du Rhône à Lyon (Charles-Joseph d’Herbouville). Il accuse réception des comptes sur le port d’armes,donne des sommes aux réfugiés des Colonies et aux gendarmes qui ont dressé les procès-verbaux. Marques postales : Police Générale // de l’Empire, en rouge ; PAR ÉTAT, en rouge et cachet rond humide (en deux parties) rouge sur le cachet de cire, « Ministre de la Police Générale de l’Empire ». Beau document. 250 / 400 € 434. Fourcroy (Antoine), comte ; chimiste célèbre, Conseiller d’État, chargé de la Direction de l’Instruction Publique (17551809). Note manuscrite et paraphe sur une L.A.S. du Général Monnet qui lui transmet l’acte de naissance de son neveu, pour lequel il sollicite une place au Lycée de Bordeaux ; note en marge : « inscrire pour Bordeaux, réunir aux 1eres pièces F. ». Il est l’auteur du Système des connaissances chimiques, un des ouvrages les plus importants de chimie moderne. 90 / 180 € 435. Fourcroy, Antoine-François de ; célèbre chimiste, membre de l’Académie des Sciences, député-suppléant à la Convention où il remplaça Marat assassiné, membre du Comité de Salut Public ; un des plus actifs du Comité d’Instruction Publique, fit agrandir le Jardin des Plantes et eut une part directe à l’organisation de l’École Polytechnique. L.S., in-4, 4 pp. du 18 brumaire an 11 (9 novembre 1802), au citoyen Pierre Besançon à Metz, auquel il apprend son admission à l’École Polytechnique au service du Génie Militaire. Mar. post. P dans un triangle, en rouge et École//Polytechnique en bleu-canard. Petites fentes et usures aux plis. 150 / 300 € 436. Freytag (Jean-David) ; né à Strasbourg (1765 - 1832), Général. 2 L.A.S. a- du 28 prairial an 3 (16 juin 1795), au Général Cervoni, à Finale ; il lui donne ses instructions offensives et éventuellement la tactique de retraite en occupant les sommets afin de pouvoir ensuite contre-attaquer (in-4, 2 pp., en-tête imprimé Armée d’Italie). b- de Gorra 9 messidor (27 juin 1795), au même ; il lui transmet les ordres de Masséna qui a décidé une retraite la nuit même ; le Général Cervoni devra couvrir la retraite du Général Laharpe ; « notre expédition [...] a été sanglante et malheureuse, la chose n’est pas étonnante car toutes les fois que 2000 hommes en attaquent 5000, bien retranchés, la chose doit arriver ainsi ». Intéressants documents sur les combats autour de Finale, port au sud-ouest de Gênes. 120 / 180 € 437. Friant (Louis) ; comte de l’Empire, Général de division, né à Morlancourt dans la Somme (1758-1829) et Barbanègre (Joseph) ; baron de l’Empire, Général de brigade, né à Pontacq ,Pyrénées Atlantiques (1772-1830). Certificat de décès de Jacques Franclet, né le 12 octobre 1772 à Remilly dans les Ardennes, capitaine de la 1ere cie des voltigeurs au 48e d’infanterie de ligne, tué sur le champ de bataille d’Austerlitz dans la journée du 11 frimaire an 14 (2 décembre 1805). Signé J. Barbanègre, Colonel, L. Friant, Général de division et divers officiers ; cachet ovale rouge du Général Friant ; cachet de cire rouge du régiment. Très beau document, ces deux signataires se sont illustrés à la bataille d’Austerlitz à la tête de leurs hommes. 150 / 250 € 438. Fulchiron (Jean-Claude) ; député du Rhône en 1831, né à Lyon (1774-1859). L.A.S., in-4, 1 p. Il demande de transmettre à Monsieur le Président de la commission des intérêts locaux à la Chambre des Pairs une lettre sollicitant une loi accordant des fonds pour la construction du Palais de Justice de Lyon ; datée de Paris, le 11 avril 1833. Élu député du Rhône en 1831, il sera réélu en 1834, 1837, 1839 et 1842 et nommé Pair de France en 1845. 100 / 150 € 439. Gard. Important dossier de plusieurs dizaines de pièces manuscrites (environ 56) et quelques unes imprimées (5) : AUBIGNY (Nicolas Cugnot baron d’), second adjoint au Ministre de la Guerre : L.S. du 17 frimaire an 2 (1793) ; il informe le Maire d’Uzès que des fonds vont rembourser les dépenses engagées par les volontaires qui se sont engagés à l’Armée des Pyrénées Orientales (in-f. 1 p. ¼). BOISSET (Valérian), Général, commandant dans le Gard : L.A.S. du Pont-St-Esprit le 29 floréal an 4 (13 mai 1796), à la municipalité d’Uzès ; il vient d’être instruit que le Cen Bonnard de cette commune vend des armes de calibre militaire dans la montagne, ils doivent ordonner le retrait de toutes ces armes (in-4, 1 p., cachet de cire rouge au chiffre du Général). CHAZAL (Jean-Pierre), baron, avocat, conventionnel, membre du Comité de Salut Public, Préfet, régicide, né à Pont-StEsprit (1766-1840) : L.S. personnelle (in-4, 2 pp.). JONQUIER (David de), capitaine, législateur, né à Pont-St-Esprit ; 2 pièces : 1 billet autographe signé, 1 pièce signée. GILLY (Jacques Laurent), comte, Général né à Remoulins : L.S. au duc de Feltre (Clarke), Ministre de la Guerre ; il transmet une demande de M. de Lassasic du Gard (in-f. 1 p.). LA MARTILLIÈRE (Jean Fabre de), Général né à Nimes (1732-1819) : L.S. de Mont Louis le 1er novembre 1809 au Ministre de la Guerre, Comte d’Hunebourg (Clarke) ; il lui adresse la situation de la Garde Nationale d’élite (in-folio, 1 p.). VOULLAND (Jean-Henri et CHAMBON-LATOUR (Jean-Michel) députés de Nîmes aux États Généraux : L.A.S. de Voulland et Chambon, Versailles le 13 août 1789, à Messieurs (les représentants à Nîmes) ; envoient 2 arrêtés de l’Assemblée Nationale sur la tranquilité publique et le soulagement du peuple ; P.S., explication d’un article sur les dîmes, signé des deux députés (in-f.1 p. 1/3). TESTE (Jean-Baptiste), jurisconsulte, Ministre des Travaux Publics, né à Bagnols : L.S. du 14 novembre 1841 à M. Esperandieu au Pont-St-Esprit ; lettre de recommandation (in-4, 1 p.). GARDE NATIONALE de PONT-STESPRIT : dossier de 32 pièces manuscrites certaines signées du Marquis de La Fare ou d’autres responsables, sur l’organisation et le fonctionnement pendant et après les Cent-Jours. PONT-STESPRIT : dossier de 15 pièces manuscrites diverses sur la Révolution et l’Empire, dont un beau passeport et les signatures de Gautier, Pellissier, Belgarrie, Marty, Desforges de Vassenc, le comte de Lezert, Descombes, Boisset, Baratier, etc. Ensemble de 14 pièces manuscrites : affiche de vente de biens d’émigrés (Melchior Vogüe) ; feuille d’engagement militaire visée par le maire et le médecin ; feuille de pension de veuve militaire ; relation de la prise de Toulon ; procès-verbal de la Société de Saint-Julien de Peyrolas ; L.S. de la Société des Amis de la Liberté et de l’Égalité de Bagnols ; annonce de la vente des moulins et usines d’émigrés, signée Teste ; Bertrand, accusateur public : lettre sur des gens recherchés ; chevalier Desforges de Vassenc : circulaire sur des déserteurs par Marconnez ; Académie de Législation par J.T. Bruguière du Gard ; en-tête révolutionnaire d’Uzès ; etc. 5 documents imprimés dont affiches de la Notification faite par le Premier Consul aux envoyés des départements à la fête du 1er vendémiaire an 9 (23 septembre 1800, pose de la première pierre du monument élevé à Desaix et Kléber). 500 / 800 € 440. [Gard] Certificat de membre de la Société des Amis de la Liberté et de l’égalité de Saint-Gilles délivré à Ferry Lacombe le 5 mars 1793 ; signé Nadel et Chamet ; in-4 oblong, encadrement et médaillon gravés sur bois, cachet de cire rouge. Cette société était la suite de la Société des Amis de la Constitution (mot rayé, ainsi que les références au Royaume et à l’an de la Liberté). Très bon état. 70 / 100 € 441. Gardanne (Gaspard-Amédée) ; Général de division, né à Solliers dans le Var (1758-1807). L.S., in-4, 2 pp., en-tête imprimé à son nom; commandant la place de Toulon en état de siège, du 19 germinal an IV (8 avril 1796), adressée au citoyen Narjac, agent maritime : le général a été obligé d’enfermer 9 prisonniers envoyés par le département de l’Isère ; il prie son correspondant de pourvoir à leur subsitance. Prit une part active au siège de Toulon, et fit la campagne d’Italie où il se couvrit de gloire à de nombreuses occasions ; le 18 Brumaire, il aidait activement Bonaparte dans son entreprise, il fut nommé Général de division. Beau document. 100 / 200 € 442. Garde des Consuls. Caffarelli (Marie-FrançoisAuguste) ; Comte de l’Empire, Général, diplomate, Ministre de la Guerre du Roi d’Italie, né à Falga en Haute-Garonne (17661849) ; Paris, le 29 fructidor an 8 (16 septembre 1800), en-tête imprimé « Garde des Consuls », l’Adjudant-commandant, chef de l’État-Major de la Garde, au Général Berruyer commandant l’Hôtel National des Invalides ; il lui recommande le sergentmajor Poureaux (in-4, 1 p.). Caffarelli aida Bonaparte lors du 18 Brumaire. 180 / 250 € 443. Garde Impériale. Artillerie. Sorbier (Jean Barthélémy), comte, Général, colonel de l’Artillerie de la Garde Impériale, à M. le comte Frochot, préfet de la Seine, Paris le 12 mars 1811 : « l’artillerie de la Garde Impériale est chargée de construire un feu d’artifice qui doit être tiré au Champ de Mars après les couches de sa Majesté l’Impératrice... » (in-folio, 1 p.) ; le Roi de Rome naitra le 20 mars, Napoléon en pleura de joie ! Belle pièce. 120 / 180 € 444. Garde Impériale. Cavalerie. FAURE DE GIÈRE (Antoine), Général, colonel commandant le 4e à cheval du Corps Impérial de l’Artillerie, à Vérone le 15 novembre 1806, au Major Winter du 79e de ligne ; il lui demande d’accepter un certain Mondonge de son régiment, dans le sien ; accord manuscrit signé de ce major à la suite de la lettre (in-folio, 2 pp.) ; exceptionnel entête magnifiquement illustré et gravé. LIAN, comte, lieutenantgénéral, ancien major-colonel dans les chasseurs à cheval de la Garde Impériale : certificat de bonne conduite délivré au capitaine d’habillement Mazeau qui servait dans son régiment ; du 25 avril 1816 (in-folio, 1 p., petite déchirure renforcée au dos). SAINT-SULPICE, baron, Général de division et colonel des dragons de la Garde Impériale ; au duc de Feltre (Clarke), Ministre de la Guerre, sans date ; il a reçu une demande du Général Boussard, qui sollicite l’admission du maréchal des logis Lassonne dans les dragons de la Garde, avant de l’accepter, il préfère rappeler la règle selon laquelle un sous-officier ne peut intégrer la Garde que comme simple cavalier (in-folio, 2 pp.). Bel ensemble. 300 / 500 € 445. Garde Nationale Parisienne. Brevet (30,5 × 23,5), à grand décor emblématique gravé sur cuivre et imprimé sur vélin, signé de Romainvilliers, chef de la 6e division de la Garde Nationale Parisienne, égorgé dans les prisons de l’Abbaye en septembre 1792, épisode les plus sanglants et les plus noirs de la Révolution. Tous les attributs royaux ont été grattés. 50 / 100 € 446. Garde Nationale Parisienne. Brevet de la Garde, grand décor emblématique et texte gravés sur cuivre d’après Bayon ingénieur géographe du Roi, imprimé sur parchemin (27,5 × 38 cm) et signé Vincent, commandant en chef du 8e bataillon et divers officiers, du 19 mai 1791 ; cachet de cire rouge. Très beau document. 120 / 180 € 447. Garde Nationale Parisienne. Congé absolu, délivré le 9 janvier 1792 ; grand bois gravé emblématique surmonté des armes de Paris, signé de Belair, commandant de la Garde Nationale Parisienne ; signature autographe de Bailly, maire de Paris, biffée et remplacée par la paraphe de Petion (in-folio, 1 p., cachet de cire rouge aux armes de Paris). 120 / 150 € 448. Garde Nationale Parisienne. Brevet de Volontaire ; grand décor emblématique gravé sur cuivre et imprimé sur parchemin, du 30 septembre 1790, signé d’Ormesson d’Amboile (HenriFrançois de Paule Lefebvre d’), chef de la 5e division. Beau document fort bien décoré. 120 / 180 € 449. Garde Nationale Parisienne. Bataillon des Carmélites. Certificat d’enrôlement, imprimé sur parchemin (27 × 21 cm), en date du 10 août 1789 ; signé de Romainvilliers, Chef de Division (qui sera égorgé en septembre 1792 dans les prisons de l’Abbaye), et des officiers. 90 / 150 € 450. Gémeau (Auguste-Pierre) ; Général et sénateur, né à Paris (1790- ). Commandant la 6e division militaire à Lyon. Ordre du jour, in-4, 1 p. ½ entièrement de sa main et daté de Lyon le 14 décembre 1848 : «En votant pour l’élection du Président de la République, nous venons d’accomplir un grand acte de citoyen [...] quelque soit le nom qui sorte de l’urne électorale, nous devons respect et soumission absolue à la volonté de la France...». C’est Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, qui sera élu en réaction contre l’insurrection ouvrière de juin 1848. Rare et précieux document. 300 / 500 € 451. [Gendarmerie] Buquet (Louis), baron, Général commandant la gendarmerie de l’Armée d’Espagne. L.S. de Vittoria, le 1er décembre 1812, au duc de Feltre (Clarke), Ministre de la Guerre ; ’état de situation des 20 escadrons de gendarmerie de l’Armée d’Espagne et de la légion à cheval (in-folio, 1 p.). Beau document. Ainé de quatre frères qui ont tous servi la Révolution et l’Empire, il est né à Charmes dans les Vosges ; adjoint de Kléber puis son aide-de-camp en Vendée, colonel à 27 ans, il passa à la gendarmerie et il devint, en 1815, le premier Inspecteur Général de la Gendarmerie Impériale. 120 / 180 € 452. [Gendarmerie – Savoie] Ordre manuscrit de convoyage de deux détenus, de St-Jean de Maurienne, ’un à Chambéry et l’autre à Grenoble, en passant par La Chambre, Aiguebelle et Montmélian ; À St Jean, le 24 germinal an 4 (in-4, 2 pp.). Rare. 50 / 80 € 453. Généraux. Lot de 15 pièces : BEAUMONT DE LA BONNINIÈRE (Antoine) comte, Général :L.A.S. Bergopson le 20 prairial an 4, signée du Général Sabatier, approuvée par Ant. Beaumont Général de l’Armée du Nord ; le capitaine Malotet doit se rendre à Bar-le-Duc pour prendre le commandement d’une compagnie de grenadiers (in-folio, 1 p.). Beaumont se couvrira de honte en votant la mort du Maréchal Ney. CHAMPIONNET (Jean Etienne), Général en chef : copie conforme avec sa signature autographe, de Cornigliano, le 3 vendémiaire an 7, au Payeur général ; il lui ordonne de payer des sommes pour les hôpitaux et les ambulances, la fourniture du blé, l’achat de souliers et la location de mulets pour transporter les vivres (infolio, 1 p.). CHARBONNIER (Louis) : laisser-passer et recommandation pour le lieutenant Kerkhoff du 148e de ligne qui doit se rendre à Paris pour être affecté à la cavalerie ; fait prisonnier en Silésie, il s’est échappé ; fait à Maestricht le 20 janvier 1814 ; cachet humide de l’État-Major de la 25e division et cachet de cire rouge du Général Charbonnier (in-4, 1 p. ; belle pièce). DELABORDE (Henri-François, comte de Laborde) : L.A.S. (in-4, 1 p.) du Général de Division Delaborde au citoyen Berthier, Ministre de la Guerre, à Rennes, Q-G de la 13e Division militaire, neuf thermidor an 10, accusé de réception d’une lettre du Ministre. Né à Dijon (1764 - 1833), lieutenant en 1791, envoyé à l’armée de La Fayette, se signala à Longwy où il refusa de signer la capitulation ; Général de Brigade en 1793, envoyé contre les Marseillais révoltés et à la prise de Toulon ; fit la campagne de la Bidassoa dans l’armée des Pyrénées Orientales ; campagne d’Allemagne puis du Portugal avec Junot, campagne de Russie, rallié à Louis XVIII, pendant les Cent-Jours, il soutint Napoléon qui le fit Chambellan ; passa en jugement et fut acquitté lors de la seconde Restauration. Très bon état. DESBUREAUX (ClaudeFrançois, baron), Général de Division (Reims 1755-1835) : L.A.S. (in-folio, 1 p.) Strasbourg le 20 mai 1814, adressée au Ministre de la Guerre, elle accompagnait l’état des hommes congédiés du 16e Régiment de Chasseurs. Il fut employé aux Armées des Ardennes, du Nord, de la Moselle, de Rhin et Moselle, de Sambre et Meuse, de l’Ouest (An VIII) et à la dernière expédition de SaintDomingue. GIRARD (Louis), Général, commandant de la Sarthe : L.A.S. du Mans, le 14 juillet 1814 à un Général qui a puni l’adjudant major Rouard du 36e, il est aux arrêts ;’il jouit d’une bonne réputation et qu’il n’est pas entièrement responsable des faits qui lui sont reprochés (in-4, 1 p.). LANUSSE (Pierre-Robert), baron, Général: feuille de route complétée à la main et signée, Besançon le 21 mai 1827 : un détachement du régiment suisse de Salis va se rendre à Versailles (in-4, 1 p.). LECAMUS (Jean), baron de Maulignon, Maréchal de camp commandant la Seine et Marne : L.S. de Melun le 25 avril 1815, à un autre Général ; il n’a pas de nouvelles des 4250 chevaux pour la gendarmerie (in-f. 1 p.). LEFEBVRE (Simon), baron, Général : note manuscrite signée de 6 lignes, à Figueras le 22 juillet 1812 ; il délègue le paiement de sa Légion d’Honneur à son épouse Mme Lefebvre de Trévisani ; également signé par le Général Lepoutre, inspecteur aux revues (in-8, 1 p.). LEGROS (Maximilien), Général, major commandant à Montargis : L.A.S. de Montargis le 14 février 1814 à 6 heures du soir, au Major Piovani commandant le Loiret : « La rivière et la canal de Loing viennent d’être passés par l’ennemi à Soupe, à 2 lieues de Nemours [...] depuis 4 heures l’ennemi est au faubourg de Montargis, depuis ce moment nous en sommes aux prises [...], nous nous retirerons cette nuit sur Gien et de là sur Orléans [...]. Les forces de l’ennemi sont portées à 6000 hommes au moins » (in4, 1 p.). LOISON, (Louis-Henri), Général : L.S. de Liège le 26 mai 1812, au duc de Feltre (Clarke), Ministre de la Guerre ; le lieutenant Warmotte du 51e ligne est parti de Liège pour Boulogne (in-f. 1 p.). MARANSIN (Jean-Pierre), lieutenantgénéral : L.A.S. de Lourdes le 3 avril 1818, à un ami ; il a été malade (in-4, 1 p., mar. post. « 63 // Lourdes » et « DEP.48 // St LO »). REY (Emmanuel), Maréchal de camp : L.A.S. de Puylaurens le 1er avril 1816, au duc d’Otrante (Joseph Fouché) ; il lui demande les pièces pour faire son changement dans l’Ordre de la Légion d’Honneur (in-f 1 p.). SISCÉ (Jean-Baptiste de Bressolles de), Général : L.S. de Montpellier le 15 avril 1815, au Ministre de la Guerre, comte d’Hunebourg (Clarke) ; ’état des troupes de la 9e division militaire (in-f 1 p.). VALENCE (JeanBaptiste de Thimbrune de), comte, parlementaire, Général : beau reçu de solde du 24 août 1810 (in-folio, 1 p.). 200 / 400 € 454. Généraux. Lot de 5 pièces : DU CŒTLOSQUET (CharlesYves), Général, Conseiller d’État, directeur du personnel au Ministère de la Guerre (1783-1836) : envoi d’une croix de Saint Louis, le 30 novembre 1825 (in-4, 1 p.). DUPORT (François), Maréchal de Camp : signature pour copie conforme d’une lettre qu’il a écrite à M. le Comte de Vioménil, lieutenant-général, le 10 décembre 1815 ; il lui rappelle son engagement et celui de son fils dans les volontaires royaux et lui demande d’appuyer ses demandes auprès du Ministre de la Guerre (in-f. 1 p.). NALÈCHE (G.), Général, Gouverneur de la ville de Breda (Brabant, PaysBas) : L.A.S. de Breda, 13 février 1810, au Maréchal, duc de Reggio (Oudinot) ; il l’assure de sa reconnaissance et de son zèle pour s’en montrer digne (in-folio, 1 p.). VANDAMME, comte, Général, lieutenant-général : L.S. à Brême le 13 avril 1813, au directeur des estafettes à Brême ; il lui demande de faire partir une estafette extraordinaire pour Hoya. 90 / 150 € 455. Généraux : Lot de 13 pièces : BAZANCOURT (JeanBaptiste Lecat, baron de), Général de brigade, il vota la mort du duc d’Enghien : P.S. fourniture de vin blanc à Dantzig (in-folio, 2 pp.) ; BERCKHEIM (Sigismond-Frédéric), Général, baron, écuyer de S.M. l’Empereur : demande un congé pour son frère blessé en Espagne ; note marginale paraphée de Clarke, Ministre de la Guerre (in-folio, 1 p.) ; BERTHIER (Victor-Léopold), Général, frère du Maréchal Berthier : lettre d’affaire (in-8, 2 pp. et enveloppe, cachet de cire rouge) ; DUROSNEL (Antoine), Général, comte : beau reçu de traitement (in-folio, 1 p.) ; FLAHAUT DE LA BILLARDERIE (Auguste-Charles-Joseph), Général, baron puis comte, aide-de-camp de l’Empereur : lettre de recommandation (in-4, 2 pp.) ; HAQUIN (Honoré Alexandre), Général et député : L.S. à la municipalité d’Uzès (in-folio, 1 p., entête révolutionnaire, Armée du Midi ; cachet de cire rouge cassé, marque postale) ; HUARD DE SAINT-AUBIN, Général, baron : états de service du capitaine Nuguet au 42e (in-folio, 1 p.) signé Huard, Colonel ; LE SUIRE, Général, baron de Bizy : L.S. (in-12, 1 p.) nouvelles de l’escadre de Toulon qui a fait une sortie ; LIGER-BELAIR (Louis), Général, baron : reçu signé (in-8, 1 p.) ; MEINADIER, Général, baron : L.S. au Ministre de la Guerre (infolio, 1 p.) ; MOURIER (Pierre), Général : reçu de la Revue de la Légion d’Honneur (P.S., in-folio, 1 p.) ; MONTBAREY (Alexandre), comte, Maréchal de camp, Secrétaire d’État à la Guerre : L.S. transmission de documents (in-f. 1 p.) ; YVENDORFF (Jean-Frédéric), Général, baron : L.S. du Général commandant le département du Vaucluse, au Général baron de Laroche commandant la 7e division militaire à Grenoble (mouvement de troupes ; in-4, 1 p.). 100 / 200 € remplacer St Just qui connaissait bien le Général Tharreau et qui partage son opinion ; en conclusion, il reconnait qu’un Général doit avoir aussi du caractère et n’écarte pas le poste de chef d’État Major pour celui-ci (in-f.en-tête gravé et imp, 3 pp.). On joint l’en-tête de l’Armée de Sambre et Meuse. 100 / 200 € 456. Genissieu (Jean-Joseph-Victor) ; avocat conventionnel, magistrat, Ministre de la Justice, né à Chabeuil dans la Drôme (1751-1804). L.S., in-4, 3 pp., du Ministre de la Justice au Président de l’Administration Municipale d’Uzès, département du Gard, du 26 pluviose an 4 (14 février 1796) ; il lui expose l’impossibilité constitutionnelle et pratique de diviser en plusieurs endroits le Tribunal Civil créé par le département. Avocat à Grenoble, républicain convaincu, il fut élu député à la Convention, vota la mort du Roi et, travailleur infatigable, se rendit très utile dans de nombreux dossiers sur la législation, la police, les mesures de sûreté, etc. Dernier Président de la Convention, c’est lui qui prononça le discours de clôture de cette Assemblée. Nommé Ministre de la Justice par le Directoire, il ne resta que trois mois qu’il mit à profit pour lutter avec beaucoup d’efficacité contre les abus et la corruption (déjà !) qui avaient envahi l’administration de la justice. Très bon état. 60 / 120 € 462. Gomes Freire de Andrade ; Général portugais puis français, gouverneur de Dresde (1757-pendu le 18 octobre 1817 à la forteresse de Sao Juliao de Barra au Portugal). L.S., in-folio, 1 p. datée de Dresde le 23 juin 1813, adressée à Monseigneur (CLARKE, duc de FELTRE, Ministre de la Guerre). Demande la nomination comme aide-de-camp du capitaine Achille de Pereira ancien aide-de-camp de feu le Général marquis d’Alorna. Après avoir brillamment servi en Russie contre la Turquie, il recut une épée d’honneur des mains de l’Impératrice Catherine II (avec qui il aurait eu une affaire sentimentale), il revint dans son pays, s’illustra dans la guerre du Roussillon contre les Français. Après la défaite du Portugal, il commande en second la Légion Portugaise qui est intégrée à l’armée française. Nommé Gouverneur de Dresde, il rentre en France en 1813 et au Portugal en 1815. En 1817, impliqué dans une conspiration, il est pendu. Rare document du Général Gomes Freire. 100 / 150 € 457. Gers. Lot de 3 pièces : ASTORG (Jean-Jacques-Marie, comte d’), baron de Montagu, Maréchal de Camp, né à Auch (1752-après 1817) : L.A.S., Auch le 8 octobre 1817, au Ministre des Finances ; il lui demande de faire verser sa pension militaire à Auch (in-4, 1 p.). DELORT (Jacques-Antoine-Adrien), baron, Général né à Vic Fezensac (1769-1846) : reçu de dépenses de guerre du 15 février 1814 (in-folio, 1 p.). DESSOLLE (Jean-Joseph-Paul-Auguste, Comte de), Général, Ministre d’État et Pair de France : L.S., entête Gardes Nationales de France (dont il était Général en chef) au Colonel Muriel ; il lui demande un exemplaire du Règlement sur les uniformes arrêté par le Maréchal Berthier alors Ministre de la Guerre. 120 / 180 € 463. Goullus (François) : Général, né à Lyon (1758-1824). L.A.S., certificat au Colonel Guerrÿ, commandant le 3e provisoire de cuirassiers à l’Armée de Catalogne ;le 8 janvier 1811. Il fit les campagnes de la Révolution sous Dumouriez, puis à l’Armée du Rhin et brilla en Espagne de 1808 à 1813. 60 / 90 € 458. Gillet (René Mathurin) ; avocat, député du Morbihan à la Convention Nationale, né à Broons dans les Côtes du Nord (17621795), Représentant du peuple près l’Armée de Sambre et Meuse. Rapport au Comité de Salut Public daté de Warem le 24 thermidor an 2 (11 août 1794) ; il explique les motifs qui l’ont conduit à destituer le Général Tharreau qui a boycoté les tentatives pour combattre les brigands de Chimay, aidé par les autres généraux Balland, Duvignot et Desjardins ; il vient de 459. Ginguené, ambassadeur de la République Française près le Roi de Sardaigne à Turin. L.S. du 3 fructidor an 6, aux administrateurs du RHÔNE auxquels il demande L’ARRESTATION d’un certain Agathe Rocoffort de Lyon, ancien comptable à l’armée et qui a quitté la ville de Coni en Piémont avec de forts déficits, il est soupçonné de détournements. Cachet de cire rouge de la « Légation de Turin » (in-folio, 1 p.). 60 / 90 € 460. [Gironde] Feuille d’engagement dans les Compagnies Franches par Bernard Rouget, vigneron près de Barsac district de Cadillac ; le 29 juillet 1792, signé d’une croix (in-folio, 2 pp.). Beau document. 60 / 120 € 461. [Gironde] Feuille d’engagement volontaire, département de la Gironde, district de Cadillac, le 1er septembre 1792 ; fait à Castres. L’engagement était fait pour le 6e bataillon des volontaires nationaux de la Gironde (in-folio, 2 pp.). 60 / 120 € 464. Gourgaud, Gaspard, Baron ; Général, commandant l’artillerie à Paris, né à Versailles (1783-1852) ; se signalera à Austerlitz où il fut blessé, au Siège de Saragosse, à Eckmuhl, Essling, Wagram ; officier d’ordonnance de l’Empereur, campagne de Russie, blessé à Smolensk ; il entra le premier au Kremlin où il découvrit 400 000 livres de poudre destinée à faire sauter la citadelle. Il sauva la vie de l’Empereur à Brienne, battit les Russes à Laon. Il accompagna l’Empereur à Sainte-Hélène et fit partie de l’expédition qui ramena ses cendres en France en 1840. L.S. de Paris 19 janvier 1831, adressée au sous-préfet de Rambouillet, in-8, 1 p., il lui annonce la livraison de 250 fusils. Marques postales. Belle pièce. 100 / 150 € 465. Gouvion Saint-Cyr, Laurent, né à Toul (1764-1830), Maréchal de France, diplomate, Ministre, Pair. L.S., in-folio, 2 pp., adressée au comte d’Hunebourg (Général Clarke), Ministre de la Guerre ; du Quartier Général à Perpignan le 7 septembre 1808 ; il s’en remet au Ministre pour le choix des deux généraux de brigade qui doivent être employés à l’Armée de Catalogne et profite de ce courrier pour apporter une rectification au rapport qu’il avait rédigé sur une attaque des insurgés contre le poste de la Jonquière, qui a fait 18 tués et 23 blessés. 100 / 150 € 466. [Grenoble] Société d’Agriculture de Grenoble : 2 pièces : Lettre manuscrite signée du Préfet de l’Isère, Dubouchage en date du 12 germinal an 10 (2 avril 1802), au citoyen Schreiber, Directeur des Mines ; c’est la paix, les soldats redeviennent des laboureurs et la Société d’Agriculture doit être réorganisée ainsi que les autres activités économiques (in-4, 3 pp.). Joint, l’Arrêté imprimé du Préfet en date du 1er germinal an 10 (petit manque marginal de papier à la lettre, sans perte de texte) ; marque postale « Prefet » // « Dép. de l’Isère » (in-4, 4 pp.). 30 / 60 € 467. Grouchy, Emmanuel ; né à Paris (1768-1847), Maréchal de France ; au terme d’une très brillante carrière militaire pendant la Révolution et l’Empire, dont il fut un des héros ; accusé lors de la bataille de Waterloo, d’être le responsable de la défaite, voire de trahison. Les travaux des historiens ont depuis montré que les ordres de Napoléon avaient, le concernant, été bien tardifs et malvenus et qu’il était difficile à Grouchy, qui ne reçut aucune estafette de l’Empereur, de marcher simplement au son du canon, sans aucune idée d’ensemble de la bataille et du drame qui se jouait ; et, même s’il s’était porté vers le champ de bataille, arrivé de toutes façon bien après Blucher, la défaite aurait été scellée. L.A.S., in-4, 1 p., de La Ferrière, 12 décembre 1838, au Procureur du Roi à qui il demande de sévir contre un braconnier qui en plus a outragé son garde-chasse. 200 / 300 € 468. Gruyer, Antoine, Général et législateur, né à SaintGermain en Haute-Saône (1774-1822). L.A.S., in-4, 1 p., il se pourvoit en révision du jugement du premier Conseil de Guerre permanent de la 5e Division Militaire du 27 mai 1816 qui le condamnait à la peine de mort ; datée de la Prison Militaire de Strasbourg le 28 mai 1816 à 2 heures de relevée. Fervent partisan des idées nouvelles, Gruyer fera les campagnes de 1792 et 1793 comme capitaine des volontaires de la HauteSaône et fut blessé à Fleurus. Il participa aux campagnes d’Italie, Prusse, Pologne, Allemagne et de France ; Général de brigade en 1813, il suivit son chef, le Maréchal Ney, et acclama l’Empereur pendant les Cent-Jours. Lors de la Seconde Restauration, il fut condamné à mort par le Conseil de Guerre, peine commuée en 20 ans de réclusion. I l’accoucha sa femme qui avait voulu partager son sort, le commandant de la prison ayant refusé d’appeler un médecin. Il fut libéré en 1817 400 / 700 € 469. Habert (Pierre, Joseph) ; né à Avallon dans l’Yonne (1773 - 1825), Général de Division et baron. L.A.S., in-f. 2 pp., entête avec vignette emblématique gravée en taille-douce, de Perpignan, le 6 ventôse an II, adressée au Ministre de la Guerre : il y vente les mérites d’un sous-lieutenant du 105e régiment de ligne qu’il commande et pour lequel il demande une promotion. Arrivé à l’armée au début de la Révolution, Pierre Habert fit toutes les camapgnes, se distingua dans celle de Prusse et fit une brillante campagne d’Espagne. 80 / 150 € 470. Haute-Saône. Lot de 3 pièces : BERTHELMY (EtienneAmbroise), ingénieur, législateur, Général, né à Vauvilliers (1764-1841) : extrait du Procès-verbal de la Commissions des Inspecteurs du Conseil des Cinq-Cents du 4 fructidor an 7 (21 août 1799), signé du représentant du peuple : Berthelmy ; siégeait également Lucien Bonaparte (in-f. 1 p.). CHARNOTET (Jean-Baptiste), cultivateur, baron de l’Empire, Général, né à Autrey-les-Gray (1761-1843) : L.A.S. de Autrey le 3 décembre 1809 à M. Gérardin, avocat au Conseil d’État et à la Cour de Cassation ; il lui envoie le procès-verbal de description des biens qui composent son majorat (in-8, 2 pp.). JOUFFRAY (J.P.), Général d’artillerie, né à Boulot (1766-1846) : L.A.S. de Wesel le 3 juin 1813, à l’ordonnateur ; il lui demande de lui fournir 28 chevaux de trait destinés à être attelés à de l’artillerie à destination de Bremen (in-4, 1 p.) ; bon état général. 150 / 230 € 471. Hautes Alpes. 2 documents : a- Ordre à un officier, signé LIXOU, Chef de bataillon à Gap. In-folio, 1 p. b- L.A.S. de DORIACainé qui postule à la place de Commandant de Barcelonnette. In-4, 2 pp., marque postale « 4 GAP ». 30 / 60 € 472. Hauts-fonctionnaires. Lot de 6 pièces : CHAMPAGNY (Jean-Baptiste Nompère de) duc de Cadore, diplomate, intendant de la couronne, Ministre des Affaires Étrangères, né à Roanne (1756-1834) : L.A.S. du 25 janvier ...., au baron Bignon ; il va se rendre chez lui, il le remercie de l’envoi de son dernier discours... (in-8, 1 p.). DUVEYRIER (Honoré-Nicolas-Marie, baron), né à Pignans en Provence (1753-1839), avocat et homme politique : L.A.S., in-4, 2 pp. de Passeriano, Quartier général, adressée par Honoré Duveyrier, alors administrateur général des hôpitaux militaires, en date du 16 vendémiaire an 6, à son ami Pascalis, adjudant général à Milan ; il l’informe de ses difficultés financières à cause de lettres de change qu’il ne peut honorer et demande à son ami de servir d’intermédiaire avec son créancier. Avant la Révolution, Duveyrier fut un brillant avocat qui plaida contre Beaumarchais dans l’affaire Kornmann. Lors de la Révolution, fut membre de la Commune insurrectionnelle le 10 août 1792 ; on l’incarcéra à l’Abbaye dont il sortit juste la veille des massacres. Sous le Directoire, il dirigea le service des fournitures aux hôpitaux militaires et y fit fortune. Petit travail de ver sans gravité. LAGUERANTE, payeur général des troupes françaises en Italie : L.S. de Milan le 22 mars 1809, au Colonel Pépin ; il ne peut assurer le paiement de 6000 F espéré, le taux de change étant trop élevé (in-folio, 1 p.). LEMAROIS, agent des contributions (en mission en Autriche) : L.A.S. de Weidhoffen le 12 pluviose an 9, au citoyen Malchewoski, contrôleur général des contributions ; il lui rend compte de sa tournée en basseAutriche : « je suis allé à l’abbaye d’Admont, ces messieurs m’ont déclaré 47000 florins de revenus, je suis faché que cette abbaye ne soit pas imposée autant qu’à Seileinstetten, elle est plus riche et n’a point souffert... » (in-4, 3 pp., très intéressant). PONTIER, inspecteur des eaux et forêts d’Aix : L.A.S. de recommandation (in-4, 2 pp.). TABARIÉ, chef de la 2e division du Ministère de la Guerre : L.S. au Colonel du 9e d’infanterie de ligne (Pépin) ; il lui demande des propositions d’avancement (in-4, 1 p.). 90 / 150 € 473. Hérault. Lot de 9 pièces : MARTIN, commissaire des guerres de l’Hérault et du Gard : L.A.S. du 2 janvier 1806 au maire d’Uzès ; il lui demande de lui faire parvenir les Mercuriales pour le service des vivres (in-8, 1 p.). MAURIN (Antoine), baron, Général, né à Montpellier (1771-1830) : reçu pour frais de poste à Mayence, le 16 mars 1813 (in-folio, 1 p.). FANGEON (Jean-Louis, Esprit, Marie), chevalier, conseiller du Roi et son procureur... à Montpellier : L.S., il nomme [place du nom en blanc] comme substitut général ; donné et signé à Montpellier le 3 novembre 1784, cachet de cire rouge à ses armes (in-4, 1 p.). PERROT, commissaire ordonnateur de la 2e subd. de la 9e région militaire : L.S. du 13 germinal an 5 au citoyen Poitevin payeur-général de l’Hérault ; demande d’avance pour des fournitures (in-folio, 2 pp.). Du même : L.A.S. du 11 octobre 1792, au Commissaire Ordonnateur ; il lui adresse la copie de sa propre suspension par les commissaires de la Convention Nationale, il ne peut plus exécuter d’ordre et les états qu’il lui envoie ne sont pas signés in4, 1 p., curieux document). RAVEL : 2 L.A.S. à un Monseigneur ; il lui rend compte des problèmes financiers liés à l’exécution des travaux pour le service de l’artillerie (2 août 1790 et 29 octobre 1790 ; in-folio 1 et 2 pp.). Beau PASSEPORT imprimé et décoré, complété à la main, de la municipalité de Montpellier, délivré le 27 nivôse an second (in-folio, 1 p.). JUGEMENT des Prieur et Consuls de la bourse commune des marchands de Montpellier, du 23 octobre 1760 (in-folio, 2 pp.). 80 / 120 € 474. Heudelet de Bierre (Etienne) ; né à Dijon (1770-1857), Général de Division, comte de l’Empire. L.S. pour copie conforme d’une lettre envoyée de Troyes le 14 janvier 1815 par le Lieutenant-général commandant de l’Aube, baron Boyer de Rebeval à M. le Lieutenant-général commandant la 18e division militaire (Heudelet de Bierre), dans laquelle il lui envoie le rapport de gendarmerie concernant le chef de bataillon Huot, aide de camp du Général Lecamus, prévenu de vol ; il voudrait qu’il soit puni sans que l’affaire ne soit trop publique. Volontaire dans les armées de la République, Heudelet gravit les échelons rapidement, Général de Brigade en 1799, de Division en 1805, il se signala à Iéna et Eylau, combattit en Espagne et fit la campagne du Portugal ; fait prisonnier à Dantzig et recouvra la liberté après la chute de l’Empire.Au procès du Maréchal Ney, son témoignage favorable à l’accusé lui valut une mise en non-activité puis retraite. Courrier important. 90 / 150 € 475. Hoche (Louis, Lazare) ; né à Montreuil (1768-mort au camp de Wetzlar en Prusse rhénane le 28 septembre 1797), Général en chef des guerres de la Révolution, « Pacificateur de la Vendée ». Pièce signée pour « Le Gal L. Hoche » comme commandant en chef de l’Armée de la Moselle, cantonnement de Polant, 26 nivôse an II (15 janvier 1794) ; in-f., 1 p. ; certificat délivré au citoyen Jean Adam Rulmann, Chef de bataillon. 200 / 300 € 476. Hommes de Lettres. Lot de 4 pièces : AIGNAN (Etienne), secrétaire de l’introducteur des ambassades, secrétaire général de la Préfecture de Paris sous l’Empire (1773-1824), élu en 1814 à l’Académie Française à la place de Bernardin de St Pierre : L.A.S. du 28 février (1817) ; il remercie son correspondant qui le sollicitait pour une collaboration journalistique mais, étant fort pris à la campagne, il ne peut y donner suite (in-8, 1 p., cachet de la collection P. Jul. Fontaine). GUINGUENÉ (Pierre-Louis), né à Rennes (1748-1816), poète, journaliste, emprisonné sous la Terreur, directeur de l’Instruction Publique, membre de l’Institut, il fut très actif à la loge des Neuf Sœurs fondée par Lalande : L.A.S. de Paris le 1er août 1813 au Marquis de Ximenez ; il est très sensible aux marques d’intérêt qu’il lui porte, il a légèrement modifié l’article qu’il lui soumet ; belle correspondance (in-8, 2 pp.). GUIRAND (Alexandre), poète, auteur dramatique, élu le 10 mai 1826 à l’Académie Française, contre Lamartine, dans le fauteuil de Mathieu de Montmorency, né à Limoux (1788-1847) : L.A.S., au Vicomte Sosthènes de Larochefoucauld, fort influent à la Comédie Française ; il se plaint,sa pièce devait être jouée à la suite de Léonidas ; il réclame réparation des torts qui lui sont faits ; il a l’accord de M. Delaville et de Talma, etc. (in-4, 3 pp.). LASTEYRIE DE SAILLANT (Charles-Philibert), comte, publiciste né à Brive (1759-1849), il fonda à Paris le premier établissement de lithographie, on lui attribue également la création de la première fabrique de plumes métalliques, également agronome ; il a laissé plusieurs bons ouvrages : L.A.S., vendredi 6 décembre ; il entretient son correspondant du projet de fonder une société qui manque à la capitale du Monde Littéraire (in-8, 1 p.). 200 / 350 € 477. Hortense de Beauharnais, Princesse française, Reine de Hollande, épouse de Louis Bonaparte, fille adoptive de Napoléon Ier et mère de Napoléon III (1783-1837). L.A.S., in-8, 1 p. et enveloppe manuscrite, de Genève le 16 mai 1835, adressée à M. Monod, Président de la Société d’union à Genève. Elle le félicite pour ses efforts philanthropiques et s’associe à son action en mettant à sa disposition deux lits gratuits qu’elle a réservés à l’hôpital d’Aix pour la saison des bains. Joint, l’enveloppe. Fille de Joséphine de Beauharnais et d’Alexandre. Après le mariage de sa mère avec Napoléon Ier, elle est adoptée par celui-ci. En 1801, elle épouse Louis Bonaparte et devient ainsi la bellesœur de sa mère, de cette union naitra Charles Louis Napoléon, futur Napoléon III,. Beau document. 200 / 350 € 478. Hugo (Joseph-Léopold-Sigisbert) ; né à Nancy (17741828), Général, comte de l’Empire et père de Victor Hugo. L.A.S. de sa main, in-4, 2 pp., de Padoue le 13 janvier 1806, à « Madame Hugo, rue de Clichy N°24 à Paris » (Sophie Trébuchet) ; il lui annonce qu’il lui a envoyé des fonds et lui donne des nouvelles de son activité ; il lui indique qu’il lui « est dû [son] traitement depuis le 1er frimaire et qu’il ne doit rien à personne. Je te raconte cela parce qu’en temps de guerre, il est bon que tu le saches ». Marque postale « N°11 Arm. D’Italie » noire et «25 janvier 1806» ronde-rouge. Victor Hugo allait avoir quatre ans. 90/120 € 479. Hulin ou Hullin (Pierre-Augustin) ; né à Paris (17581841), Général. L.A.S., in-folio, 1 p., en-tête imprimé avec une vignette emblématique, de P. Hulin Adjudant-général, Commandant la place et château de Milan, le 4 vendémiaire an 7 ; certificat de bons services pour Vatrin, adjudant-major. Entré un des premiers dans la Bastille, Hulin fit les campagnes d’Italie, présida la commission militaire chargée du jugement du duc d’Enghien, fit la campagne de Prusse et commandait la place de Paris lors de l’affaire Malet ,celui-ci lui fracassa la mâchoire d’un coup de pistolet. Traces de brunissure aux plis. 60 / 120 € 480. [Irlande] Humbert (Jean-Robert-Marie) ; né à la Cense de Rouvroi, commune de Saint-Nabord près Remiremont ,Vosges (1767-mort à la Nouvelle-Orléans 1823), Général. L.A.S., in-f. 1 p., de sa main, de Liehfield le 1er brumaire an 7 (22 octobre 1798) : certificat du Général commandant en chef en Irlande l’Expédition de Rochefort, en faveur du citoyen Amable Charost, chef de bataillon qui a commandé la place de Killala et qui a été promu Chef de bataillon à cette occasion. Le Général Humbert commandait l’expédition d’Irlande qui fut fortement contrariée par la tempête ; débarquant le 22 août 1798 à la tête d’un millier d’hommes et secondé par le Général Sarrazin, il mit en déroute les troupes anglaises et, alors qu’ils manquaient de tout, les Français infligèrent à ceux-ci de graves pertes et gagnèrent plusieurs batailles. Le 8 septembre 1798, attaqué par 15 000 Anglais, Humbert fut obligé de se rendre, il ne lui restait que 844 hommes dont 96 officiers. Fait prisonnier, il sera plus tard échangé et rapatrié en France. Très rare document de cet épisode héroïque en Irlande et rare document entièrement de la main de Humbert lorsqu’il était prisonnier. 600 / 900 € 481. Isère. Lot de 4 pièces : BOUCHU (François, Louis, 17711839), baron, Maréchal de Camp, commandant l’École d’Artillerie de Grenoble : L.A.S. de Grenoble, 25 septembre 1814, au Ministre de la Guerre ; il lui annonce l’arrivée du 7e escadron du train d’artillerie (in-folio, 1 p.). DEBELLE (Jean-François-Joseph), baron, Général, né à Voreppe (1770-1802) : L.A.S. de Cologne, 21 germinal an 5 (10 avril 1797), au Général Watrin ; son équipage va être complété à 12 bouches à feu ; signé Le Général J.F.J. de Belle commandant en chef l’artillerie (in-f. 1 p.). RÉAL (André), avocat, magistrat, conventionnel, né à Grenoble (1735-1835) : L.A.S. de Réal représentant du peuple près l’Armée des Alpes et d’Italie, à Briançon le 6 fructidor an 3 (23 août 1795), au citoyen Pascalis, adjt Gal à Barcelonnette ; il le soutient dans sa demande de servir dans la gendarmerie (in-4, 1 p. ½, marque postale : « Représentant // du peuple // français »). VIENNE-ISÈRE : certificat des commissaires des dépôts généraux des troupes à cheval de l’Armée des Alpes à Vienne La Patriote, le 28 thermidor an 2 (15 août 1794) ; très beau cachet ovale de cire rouge : « Commissaire des dépot (sic) Généraux des Troupe (sic) à cheval ». 120 / 180 € 482. Italie (Campagne d’). Copie d’époque du traité de suspension d’armes entre Bonaparte et Ferdinand duc de Parme, Plaisance et Guastalla négocié grâce au comte de Valparaiso, Ministre plénipotenciaire du Roi d’Espagne à la cour de Parme et signé par les négociateurs le Marquis Pallavicino et Philippe della Rosa. In-folio, 2 pp. rédigé en italien et en français. Petit-fils de Philippe V d’Espagne, né en 1751 et mort en 1802, Ferdinand de Parme eut pour précepteur Keralio, Mably et surtout Condillac qui composa pour lui son célèbre «Cours d’études». Adepte de la philosophie des Lumières, il défendit à son peuple d’obéir à la cour de Rome. Excommunié par Clément XII, il répondit en expulsant les jésuites et en abolissant l’Inquisition, ce qui eut un grand retentissement dans toute l’Europe. Dans ce traité, Ferdinand ne peut garder ses États qu’en versant 2 millions de livres, 1 700 chevaux, 25 000 quintaux de blé ou d’avoine et... 20 tableaux, au choix du Général en chef Bonaparte; sorte de pillage «légal». Important document contresigné Cezare Ventura, Ministre d’État. (voir N°484) 600 / 1200 € 483. Italie (Campagnes d’). Lot de 10 pièces : BEAUPOIL DE ST AULAIRE, Chef de brigade : L.A.S. de la Citadelle de Vérone le 22 frimaire an 5, au Général Cervoni ; il lui rend compte de la façon dont il a pris le fort de St Félix commandé par Pietro Danielli, vice-gouverneur, celui-ci a protesté par écrit contre le coup de force français et s’est retiré en bon ordre ; il lui indique qu’il va faire la même opération au fort St Pierre (in-f. 2 pp.) ; très intéressant. BOURDON DE VATRY, baron, préfet de Gênes : L.A.S., bel en-tête gravé avec l’aigle impérial, du 4 février 1810, à M. Bourisson, maire de Cavaillon ; il le remercie pour ses félicitations, lettre amicale (in-4, 2 pp., marques postales « 87 // Gênes » et « Préfet // Dépt. de Gênes »). BUHOT, commissaire ordonnateur des guerres à l’Armée d’Italie : 2 L.S. de Gênes, les 17 et 19 fructidor an 7 à M. Maleszenski, contrôleur des services de la guerre près l’Armée d’Italie ; il vient d’arriver en Ligurie et M. Buhot précise leurs rapports respectifs (in-folio, 1 et 2 pp.). CHARLET (Etienne), Général : L.A.S. de Loano le 28 brumaire an 4 (19 novembre 1795), au Général Cervoni ; le Général en Chef désire qu’il fasse une découverte pour connaitre les mouvements de l’ennemi et d’emmener avec lui le chef de brigade Gaspard qui a vu leurs positions ce jour et qui verra s’il y a des changements (in-4, 1 p.) ; une semaine plus tard, le Général Charlet sera tué à la bataille de Loano dont on a ici les préliminaires. FAIPOULT, Ministre plénipotentiaire à Gênes : L.A.S. de Gênes, 14 germinal (an III), au Général Cervoni ; il l’informe que l’ennemi a fait une pointe jusqu’à St Pierre d’Arena : « il est retranché à la Bocchetta avec 1000 à 1200 hommes » (in-4, 2 pp.). FERNUS, officier guide à pied : L.A.S. de Treviso, 23 messidor an 5, à l’adjudant général Pascalis à Milan ; il lui demande de l’appuyer auprès du Général Berthier ; il lui fait l’historique de la création de la compagnie des guides près l’Armée des Alpes par Albitte et Laporte avec le Général Dumas ; cette compagnie fut commandée par Caire, qui vient d’obtenir une promotion et lui toujours rien (longue lettre intéressante par les détails que l’on y trouve sur la compagnie des guides qui a rendu d’éminents services ; in-folio, 3 pp. ½). GUYON (Claude), Général : L.A.S. de Milan le 3 septembre 1813 ; lettre amicale (in-8, 3 pp.). PASCALIS, adjudant-général, chef de l’État-Major des Troupes françaises en Lombardie : L.A.S. de Milan, 8 nivôse an 5, au Général Miolis, commandant le Mantouan ; chargé de la rédaction du mémoire historique des Campagnes d’Italie, il lui demande de lui fournir sa version de l’expédition de Provera et de sa défense de St Georges à Mantoue (lors de la 1ere campagne d’Italie, le Général Miolis, avec 500 hommes, soutint un combat glorieux contre la division du Général Provera qui venait au secours de Mantoue ; ce glorieux fait d’armes lui valut les félicitations officielles du Général en chef Bonaparte, in-folio, 2 pp., en-tête gravé). TEILLARD, commissaire des guerres à Gênes, le 6 vendémiaire an 8 à M. Maleszinski, contrôleur général (in-4, 1 p.). 300 / 500 € 484. [Italie – Saisie d’œuvres d’art par Bonaparte] État de la mise en caisse et de l’expédition de tableaux du Duché de Parme, exigés lors du traité entre le Général en chef de l’armée d’Italie et la Cour de Parme. Deux pièces manuscrites : a- In-folio, 3 pp. signé Petitot, ingénieur du Duc de Parme, détail des caisses contenant les tableaux : deux envois, soit 4 caisses et 17 tableaux du Corrège, de Battoni, de Carache, Provacini, Veronèse, Guercino, Schidoni, L’Espagnoleto, Mazzola, Orsi, Fiamingo, d’Urbino, Baccio, etc. Parme, le 25 mai 1796. b- État des tableaux du Premier ordre qui sont dans le Duché de Parme. Manuscrit in-4, 2 pp. Né à Lyon, Ennemond-Alexandre Petitot de Montlouis fut député pour le département du Taso (Italie) et Chevalier de l’Empire en 1811. Les documents du « pillage légal » d’œuvres d’art sont, particulièrement rares. (Voir N°482) 600 / 1000 € 485. Jacotin (Pierre) ; né à Champigny près de Langres (17651827), Colonel d’État-Major, ingénieur géographe, directeur des ingénieurs géographes de l’armée d’Orient en Egypte dont il dressa de belles cartes. L.A.S., in-folio, 1 p., en-tête imprimé avec vignette emblématique ; au Caire le 2 frimaire an 9, adressée au Général Sanson commandant le Génie ; il lui demande de communiquer les deux plans des deux branches du Nil au citoyen Girard, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. Rare. 60 / 100 € 486. Jacquier (Philippe-Guillaume, sieur de Vieux-Maisons ou Viels-Maisons) ; avocat au Parlement et dernier seigneur de Bobigny et Delley de Blancmesnil en Seine-Saint-Denis. Dispense d’âge accordée par Louis XV à Philippe Guillaume Jacquier sieur de Vieux-Maisons, pour occuper l’office de Conseiller en Parlement. Donné à Compiègne le 1er mai 1732. vélin ivoire (55 × 35 cm), signé Louis et par le Roy, Phelyppeaux. 100 / 150 € 487. Jardon (Henri, Antoine), Général, né à Verviers près de Liège, en Belgique (1768-1809). L.S., in-folio, 2 pp., en-tête avec une curieuse gravure montrant un Général sabre-au-clair sur un tout petit cheval, à Liège le 13 thermidor an 11 de la République (1er août 1803) ; le Général Jardon au citoyen Bonaparte Premier Consul. Il lui vente les mérites de Jean-Louis Guerette et demande pour cet officier le grade de chef d’escadron. Entré au service de la France en 1792, Henri Jardon fit partie de la légion liégeoise puis fit, à l’Armée du Nord, les campagnes des années II et III et nommé Général de brigade. Lors de son voyage en Belgique, Bonaparte le rencontra et Jardon lui remit ce courrier, daté du même jour ; le Premier Consul le nomma au commandement du département des Deux-Nèthes. Il fit les campagnes d’Espagne et du Portugal où il fut tué le 25 mars 1809. Son nom est gravé sur l’Arc de Triomphe. 90 / 150 € 488. Joly de Fleury (Jean-François) ; Conseiller d’État, successeur de Necker, Ministre d’État, né à Paris (1718-1802). L.S., in-folio, 3 pp., de Versailles le 10 juillet 1782, à M. De Flesselles, intendant de Lyon : nouvelles procédures pour suivre l’état des entrées et dépenses du Trésor Royal. Ministre des Finances de Louis XVI, le 21 mai 1781, il fut impuissant à redresser la situation, se heurtant à la mauvaise volonté des marquis de Castries et de Ségur, Secrétaires d’État à la Marine et à la Guerre, qui refusaient les économies alors que la guerre d’Amérique était finie ; il fdémissionna le 29 mars 1783. Lors de la Révolution, il resta en France sans être inquiété. Nommé Prévôt des marchands de Paris en 1788, Jacques de Flesselles fut une des premières victimes de la Révolution ; le 14 juillet 1789, il fut assassiné, sa tête tranchée et promenée au bout d’une pique dans les rues de Paris. 100 / 150 € 489. Jomini (Antoine-Henri) ; né à Payerne en Suisse (17791869), Général et baron. L.A.S., in-4, 2 pp. sur papier bleu ; Paris 27 décembre, à un Duc ; relative aux Mémoires du père de ce duc ; « il serait à souhaiter que vous eussiez connu les Mémoires du Duc de Raguse (Mal. Marmont) avant de traiter les affaires d’Espagne [...]. Il serait à désirer aussi que Monsieur de Raguse eut été un peu moins content de lui, et plus indulgent pour ses collègues, ses Mémoires eussent été plus précieux ». 60 / 120 € 491. Jourdan (Jean-Baptiste) ; né à Limoges (1762 - 1833), Maréchal et homme politique ; il participa aux campagnes de la Révolution, gagna la bataille de Fleurus et s’illustra dans les armées de Sambre et Meuse et du Rhin ; Ambassadeur en République Cisalpine, puis Gouverneur de Naples et conseiller militaire du Roi Joseph, suivit celui-ci en Espagne, etc. Pièce manuscrite signée, in-folio, 1 p. de Rouen, 17 août 1814, adressée au Ministre des Finances : il soutient la candidature du comte Querköent au poste d’Inspecteur des eaux et forêts de Sedan ; il l’a connu lors de la guerre d’Amérique en 1778. 60 / 100 € 492. Jourdan (Mathieu Jouve-) ; né à Saint-Just près du Puyen-Velay (1749 - décapité le 27 mai 1794), célèbre révolutionnaire dit « Jourdan coupe-têtes », qui fut boucher, maréchal-ferrant, soldat, cabaretier et ici, lieutenant-colonel de la Gendarmerie Nationale du Vaucluse ; on lui attribue plusieurs crimes dont il se vantait, entre autres celui d’avoir coupé la tête de De Launay, Gouverneur de la Bastille. Chef volontaire du Vaucluse, il ravagea le département, incendiant châteaux et moissons, il fut responsable du massacre de la Glacière où périrent 73 personnes. Dénoncé au Comité de Salut Public et déféré au Tribunal révolutionnaire, condamné à mort et guillotiné le 27 ou 28 mai 1794. Pièce in-folio, 1 p. complétée à la main, à Avignon 9 frimaire an II (29 novembre 1793), nomination d’un brigadier à Lourmarin ; puis à Mondragon. Signé Jourdan deux fois, deux cachets de cire rouge. RARE. 90 / 150 € 493. Junot (Andoche) ; né à Bussy-le-Grand en Côte d’Or (1771 - 1813), Général de Division, duc d’Abrantès. L.S., in-folio, 1 p. du 11 décembre 1809, « le Général en chef, commandant le 8e corps de l’armée d’Espagne », au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre (Clarke) ; il accuse réception des lettres pour le Général de Division Lagrange, et deux autres officiers généraux. Soldat intrépide, il fut surnommé par ses camarades « la tempête ». Aide de camp de Bonaparte, il se distingua dans la campagne d’Italie et fut grièvement blessé à la tête ; il accompagna ensuite Bonaparte en Egypte où il s’illustra au combat de Nazareth, mettant en difficulté 10 000 Turcs à la tête de 300 cavaliers et tuant de sa main le fils de Mourad-Bey. Après divers postes, il commanda l’armée au Portugal qu’il occupa en moins de deux mois. Il devait se suicider le 29 juillet 1813. 60 / 120 € 494. Kellermann (François-Christophe) ; né à Strasbourg (1735-1820), Maréchal, duc de Valmy. L.S., in-folio, 2 pp., en-tête imprimé « Le Général Kellermann Inspecteur-Général des Troupes à cheval de l’Armée d’Angleterre », de Paris, le 18 ventôse an 7, au Ministre de la Guerre : il lui demande la réintégration du citoyen Chassaigne, capitaine du 1er régiment de Dragons qui avait demandé sa retraite pour raisons de santé ; celle-ci étant rétablie, il demande à rentrer en activité, avec l’accord du Gal Pierron qu’il lui a vivement recommandé. 250 / 400 € 495. Kléber (Jean-Baptiste) ; né à Strasbourg (1753-assassiné au Caire le 14 juin 1800), Général en chef de l’Armée d’Egypte. Signature « Vu le Général de Division Kléber », sur un certificat de blessures, in-f. oblong, manuscrit, en faveur de Jean Laquille, lieutenant au 9e bataillon de la Drôme, dans la 25e demi-brigade d’infanterie de ligne, qui a été blessé près de la Montagne Noire, lors de la Campagne des Pyrénées Orientales ; à Ollioule (Var), le 18 floréal an 6 (7 mai 1798) ; également signé par le Général Chanez ; cachet de cire rouge au nom de la 25e Demi-Brigade. Beau document. 600 / 900 € 496. L’Huillier de Hoff (B. Fr.) ; baron de l’Empire, Général de division, né à Cuisery en Saône et Loire (1759-1837). 2 L.S. au Ministre de la Guerre :1- Bayonne le 15 février 1812 ; il annonce son arrivée à Bayonne où il vient d’être nommé commandant de la 11e division militaire et de la réserve (in-f., 1 p.).2- Bayonne, le 25 août 1812 ; il lui annonce l’arrivée de M. Portal, chef de la 5e cohorte au 1er bataillon et qui va prendre le commandement de celle qui est à Urrugne sur la Bidassoa (in-f., 1 p.). Bel état. 100 / 150 € 497. La Fayette (Marie-Joseph-Paul-Roch-Yves-Gilbert Du Motier, marquis de) ; officier général et législateur, né à Chavagnac en Haute-Loire (1757-1834). L.A.S., in-4, 1 p., datée de Lagrange, 1er août 1826, à Monsieur Ternaux l’aîné (Guillaume Louis) à qui il transmet une demande à lui adressée concernant une invention en mécanique et lui renouvelle l’assurance de sa « tendre amitié ». Ce sentiment remonte probablement à 1792, lorsque Ternaux, officier municipal de Sedan, fut impliqué dans l’arrestation du Commissaire de l’Assemblée Législative venu dans cette ville pour se saisir de La Fayette ; Ternaux fut alors obligé de s’expatrier jusqu’au 9 Thermidor. Ternaux fut un célèbre manufacturier né à Sedan (1765-1833), ses nombreuses inventions et innovations permirent à l’industrie de la laine de se développer ; il est l’inventeur des châles connus sous le nom de cachemire. Marque postale ? 400 / 600 € 498. La Martillière (Jean Fabre de), comte ; Général de division, membre du Sénat conservateur, né à Nimes (1732-1819). Procès-verbal de son élection au Sénat conservateur en date du 13 nivose an 10 (4 janvier 1802) ; in-f. 4 pp. à en-tête du Corps Législatif, sceau et signatures de Lefebvre la Roche, Président, Barrot, Janod, Couturier et Duplaquet, secrétaire. Très beau document. 150 / 300 € 499. La Rochejaquelein (Auguste du Vergier, comte de); Général, second frère de Henri, Généralissime Vendéen, né près de Chatillon sur Sèvres dans les Deux-Sèvres (1783-1868). L.S. in-folio, 1 p., de Paris le 17 janvier 1817, le Colonel du 1er régiment de grenadiers à cheval de la Garde Royale, Auguste Rochejaquelein au Ministre de la Guerre ; au sujet d’un déserteur de son régiment. Émigré pendant la Révolution, il revint en 1801 avec le brevet de sous-lieutenant ; il fut grièvement blessé et fait prisonnier à la bataille de la Moskova et ne rentra en France qu’en 1814. Entré dans la Garde Royale, pendant les Cent-Jours il aida son frère Louis à organiser la résistance contre Napoléon en Vendée. Condamné à mort en 1833 pour avoir aidé la duchesse de Berry à soulever la Vendée, il fut acquitté en 1835. 80 / 150 € 500. Lacépède (Bernard-Germain-Etienne de Laville, comte de) ; né à Agen (1756-1825). Naturaliste, continuateur de Buffon ; il mena sous l’Empire et la Restauration une carrière politique brillante : Président de l’Assemblée Législative, Sénateur, Membre de l’Institut, Ministre d’État, Grand Maître de l’Université, etc. 2 pièces : 1- L.A.S., in-4, 1 p. du 25 fructidor an 10 (12 septembre 1802) à son « cher confrère » : pour obtenir les ailes d’aigle qu’il désire, il faut qu’il s’adresse à Geoffroy, Professeur au Museum. Ce correspondant serait l’auteur d’un Œdipe célèbre, peut-être Ducis ? Bon état. 2- Billet autographe signé, du samedi 1er Mai 1819, au chevalier Leroy à Paris ; in-8, 1 p. et adresse, cachet de cire rouge aux armes du comte de Lacépède ; il lui fixe un rendez-vous. 120 / 200 € 501. Lamarque (Jean-Maximilien) ; Général et législateur, né à Saint-Sever dans les Landes (1770-1832). L.S., in-4, 2 pp. ½, entête de l’Armée des Pyrénées Orientales, État-Major, l’Adjudantgénéral commandant dans les départements de la Lozère, l’Aveyron, etc. de Mende, le 5 messidor an 3 (23 juin 1795), aux Représentants du peuple composant le Comité de Sureté Général de la Convention Nationale. Il combat activement les bandes de brigands, de déserteurs et royalistes et se plaint du manque de troupes à sa disposition et de la mauvaise volonté des gardes nationales. Envoyé volontaire, il devint capitaine des grenadiers dans la fameuse colonne infernale de la Tour d’Auvergne à l’Armée des Pyrénées Occidentales ; il s’y distingue en investissant, avec 125 hommes, la place de Fontarabie, défendue par 80 canons et 1800 Espagnols. Chef d’État-Major de Joseph Bonaparte à Naples où il réussit un coup de mains contre l’île de Capri occupée par une garnison anglaise. Il passa à l’armée du Prince Eugène de Beauharnais, puis suivit Joseph en Espagne où il remporta la victoire d’Altafulla. Chargé de pacifier la Vendée pendant les Cent-Jours, il le fit avec modération, obtenant la « Paix de Cholet ». Exilé lors de la seconde Restauration. Bel état. 80 / 120 € 502. Lannes (Jean), duc de Montebello ; Maréchal de l’Empire, un des plus célèbres cavaliers de Napoléon, né à Lectoure dans le Gers (1769-1809), mortellement blessé à la bataille d’Essling le 22 mai 1809. P.S. « Lannes » généraldivisionnaire Commandant en Chef et Inspecteur de la Garde des Consuls, sur un Congé de réforme pour le grenadier Nicolas Richard, Paris, 29 floréal an 9 (19 mai 1801) ; in-f. oblong avec entête un bois gravé emblématique, complété à la main, cachets de la Garde des Consuls, de la Police Militaire, de l’État-Major de la Place de Paris, de la Préfecture de Police et signatures de Auguste Caffarelli, colonel de la Garde (futur Général de division, Comte de l’Empire, Ministre de la Guerre du Roi d’Italie, etc.), et autres officiers. Au verso, certificat médical. Rare document, la Garde des Consuls, qui devint la Garde Impériale en 1804, ne dura pas très longtemps. 500 / 800 € 503. Lannes (la Maréchale), duchesse de Montebello ; née Gueheneuc, seconde femme du Maréchal de l’Empire, morte en 1856. L.A.S. « La Mle dsse de Montebello », à un baron ; s.l., s.d., in4, 1 p. ½. Lettre de remerciements et de recommandation pour un protégé, cousin d’une femme à son service depuis plus de 12 ans, qu’elle prie son correspondant de traiter avec le moins de sévérité possible : « [...] c’est bien vrai qu’il a été réfractaire, mais c’est un fort honnête homme et il est maintenant rempli de bonne volonté et fort repentant [...] ». On joint deux articles sur le divorce du Maréchal Lannes avec sa première femme Jeanne, Josephe, Barbe dite Paulette Meric, le portrait de sa seconde femme d’après Isabey et une petite gravure donnant les armoiries des Gueheneuc. Belle pièce. 80 / 150 € 504. Larrey (Dominique, Jean, baron) ; chirurgien, né à Baudéan près de Bagnères-de-Bigorre (1766-1842) ; il fut chirurgien militaire et suivit Napoléon sur tous les champs de bataille, soignant tous les blessés au milieu de la mêlée, y compris les blessés étrangers. Il révolutionna complètement la chirurgie militaire dans tous les domaines et créa les ambulances volantes qui soignaient et secouraient pendant la bataille même. L.A.S. au Quartier Général du Caire le 3 fructidor an 8 (21 août 1800), sur papier à en-tête de l’Armée d’Orient, au Général Sanson commandant l’armée du génie (Nicolas-Antoine) ; il lui donne rendez-vous le lendemain matin afin d’aller faire une reconnaissance d’objets dégradés à la « 40e de Bousak » (?). Manque un coin à l’ouverture du pli, beau document. 200 / 400 € 505. Las Cases (Emmanuel-Augustin-Dieudonné, comte de); né près de Revel en Haute-Garonne (1766-1842), Maitre des requêtes au Conseil d’État puis un des Chambellans de Napoléon, comte de l’Empire. L.S., in-4, 2 pp. ¼ adressée à Monsieur le Comte Thibaudeau de Francfort le 4 mai 1818 ; « Mon cher collègue de prospérités et d’infortunes... » (Pair de France, député au Conseil des Cinq-Cents et fidèle à l’Empereur, Antoine Thibaudeau fut exilé en Autriche et ne put rentrer en France qu’après 1830) ; il lui parle de sa députation en Bohème, de son déplorable état de santé, de l’obligation qu’il a de dicter ses lettres et propose à Thibaudeau une sorte de collaboration entre eux. Cachet brisé de cire rouge aux armes de Las Cases. Il fit preuve d’une belle et rare fidélité à l’Empereur en refusant de signer l’acte d’adhésion à la déchéance de celui-ci lors de la Première Restauration et se retira en Angleterre, d’où il revint lors des Cent-Jours. Il fit partie des quatre personnes qui furent autorisées à suivre l’Empereur à Sainte-Hélène où il passa son temps à suivre pas à pas Napoléon et à consigner tous ses récits et tous les détails de la vie du prisonnier ; ceci dérangeait les Anglais et il fut traité fort brutalement par sir Hudson Lowe qui le fit expulser de Sainte-Hélène vers le Cap en Afrique du Sud où il fut détenu pendant huit mois. Il put rentrer en France après la mort de Napoléon et publia le Mémorial de Sainte-Hélène qui est l’ouvrage le plus populaire sur l’Empire. Petites déchirures aux plis mais belle pièce, rare et émouvante. 300 / 500 € 506. Lasalle (Antoine-Charles-louis) ; Général de hussards, comte, né à Metz en 1775, tué à la bataille de Wagram le 6 juillet 1809, il était le chef de la « Brigade infernale ». Attestation (infolio, 1 p.) délivrée par le futur Général Maupoint et signée le chef de brigade « C. Lasalle » commandant le 10e Régiment de hussards, au Maréchal des logis Oriot pour acte de bravoure ; Cahors le 17 floréal an XII (7 mai 1803). Lasalle, resté une sorte de héros légendaire, fut probablement un des cavaliers les plus braves et les plus intrépides que les années de la Révolution et de l’Empire aient connus. Cachet humide du régiment. Très belle pièce. 200 / 300 € 507. Latour-Maubourg (Marie-Victor-Nicolas Fay, marquis de) ; Général, Ministre de la Guerre, ambassadeur (1768-1850). L.S., in-folio, 1 p., du Ministre Secrétaire d’État du Département de la Guerre à M. le Baron Pécheux, Lieutenant-général, Commandant la 12e Division Militaire ; à Paris, le 26 avril 1820 ; il lui annonce que, conformément à son désir, le Roi l’a nommé à l’Inspection Générale de l’Infanterie et que c’est le Lieutenantgénéral vicomte Liger-Belair qui le remplace au commandement de la 12e Division Militaire. Latour-Maubourg (originaire du Haut-Vivarais) fut Lieutenant des gardes du corps de Louis XVI, passa dans l’armée de La Fayette, l’accompagna dans sa fuite et ne rentra en France qu’en 1797. Il fit les campagnes d’Egypte, Prusse, Pologne, Espagne et Russie, pendant laquelle un coup de sabre lui fendit la tête et eut une jambe emportée à Leipzig. Bel état. 60 / 100 € 508. Lauriston (Jacques, ALEXANDRE, Bernard LAW, comte puis marquis de) ; Maréchal, né à Pondichéry, mort à Paris en 1828. L.S. « Alex Lauriston », avec le complément autographe, à un Général, à bord du Bucentaure, le 17 mai (1805) ; in-4, env. 1 p. Lettre écrite des Antilles , surement de la Martinique, il envoie des états et des dépèches pour l’Empereur. Lauriston, embarqué le 30 mars 1805, arriva à La Martinique, s’empara du fort Diamant, puis revint en France, après le combat naval du cap Finistère (22 juillet 1805). Le « Bucentaure », navire amiral, était commandé par Villeneuve (1763-1806). Alexandre Lauriston avait fait la connaissance de Bonaparte à l’École Militaire en 1784 ; il fut son aide-de-camp à Marengo, fit plusieurs campagnes militaires et plusieurs missions diplomatiques. Il ternira ses brillants états de service en votant la mort du Maréchal Ney. Très belle pièce. 150 / 250 € 509. Le Carlier d’Ardon (Marie-Jean-François-Philibert) ; avocat, législateur et Ministre de la Police, né à Laon dans l’Aisne (1752-1799). L.S., in-4, 1 p., en-tête au nom du Ministre de la Police générale de la République, du 6 messidor an 6 (24 juin 1798), au Commissaire du peuple près la municipalité de Montpellier ; il demande des renseignements sur un individu. À la suite, réponse de celui-ci. Maire de Laon, il fut élu député aux États Généraux, secrétaire de la Constituante en 1791 ; membre de la Convention en 1792, vota la mort du Roi. Marque post. rouge «Mtre de la police gle» et cachet rouge ovale « ministère de la police générale ».60 / 120 € 510. Lebrun (Anne-Charles), second duc de Plaisance ; Général de division, né à Paris (1775-1859). L.A.S., du 5 mai (?), in-8, 1 p., au duc Decazes, grand référendaire (nommé en 1834) de la Chambre des Pairs. Il lui demande de remettre au porteur des billets qu’il attend avec impatience. Fils de Charles-François Lebrun, troisième consul et architrésorier de l’Empire, il fut aide-de-camp de Desaix qu’il reçu, mortellement blessé, dans ses bras à la bataille de Marengo. Colonel du 3e hussards, il fut chargé d’apporter à Paris la nouvelle de la victoire d’Austerlitz. Comte de l’Empire, il aida Napoléon lors des Cent-Jours. Napoléon III le fit grand Chancelier de la Légion d’Honneur ; il créa la fameuse Médaille de Sainte-Hélène destinée aux survivants des guerres de l’Empire. 90 / 180 € 511. Lebrun (Charles-François), duc de Plaisance ; avocat, député, Troisième Consul, Archi-Trésorier de l’Empire, Gouverneur Général de la République de Gênes et de la Hollande, né à Saint-Sauveur-Lendelin dans la Manche (1739-1824). L.S., in-folio, 1 p. au Palais de Gênes le 9 vendémiaire an 14 (1er octobre 1805), au Commissaire ordonnateur qu’il charge de pourvoir à l’approvisionnement en fourrage de la gendarmerie. Bon état. 100 / 180 € 512. Lebrun-Tondu (Pierre-Marie-Henry) ; imprimeur et Ministre, né à Noyon dans l’Aisne (1754-exécuté le 27 décembre 1793). L.S., in-4, 2 pp. de Paris le 10 février an 2e, au Ministre de la Guerre, signée le Ministre des Affaires Étrangères Le Brun ; il lui recommande le citoyen Grandjean pour une récompense. Typographe et journaliste, il joua un rôle dans la révolution liégeoise de 1787, revint à Paris où, grâce à Dumouriez et Brissot, il entra au Ministère des Affaires Étrangères dont il devint le Ministre après la journée du 10 août 1792. Le 20 janvier 1793, il était Président de quinzaine du Conseil exécutif et signa l’ordre d’exécution du Roi. Suspect de fédéralisme, décrété d’arrestation, il s’évada une première fois, fut repris, condamné à mort et exécuté. Rare document de ce curieux ministre. 120 / 180 € 513. Leclerc, Victor-Emmanuel ; Général de Brigade, Chef de l’État-Major Général. L.A.S., in-folio, 4 pp. dont 2 manuscrites, adressée au Général Cervoni, du Quartier Général (près de Rome), le 1er ventôse an six (19 février 1798). Il lui transmet ses instructions pour l’organisation de la Célébration de la fête aux manes du Général Duphot qui a lieu le 4 nivôse (23 février). Né à Lyon, le Général Duphot qui accompagnait Joseph Bonaparte dans son ambassade à Rome, fut assassiné lors d’une émeute, le 27 décembre 1797 (7 nivôse an VI). Pour punir la cour de Rome de cet attentat, Berthier s’empara du château Saint-Ange et proclama la République dans la ville. Les cendres de Duphot furent placées dans une urne, au sommet d’une colonne antique sur la place du Capitole. Beau document. 300 / 500 € 514. [Leclerc, Victor-Emmanuel, mari de Pauline Bonaparte] Bruguière ; Chef de Brigade à Toulon. L.A.S., 1 p., adressée au Général de Division Cervoni à Marseille, Toulon le 7 pluviôse an 11 (27 janvier 1803) ; il l’informe que le corps du Général en chef Leclerc (en provenance de l’île de la Tobago et Saint-Domingue) a été transféré sur la frégate « La Cornete » le matin même, « les amiraux Hollandais et Suédois y ont assisté et ont rendu [...] les mêmes honneurs que la marine française en répétant les mêmes salves d’artillerie. Si le temps le permet, nous mettrons demain matin à la voile, il serait très possible que nous soyons rendus à Marseille demain soir... ». Né à Pontoise (1772-1802), il fut nommé Capitaine au siège de Toulon où il entra le premier dans le fort Farni et se fit remarquer par Bonaparte qui le chargea de porter à Paris la nouvelle de la prise de Toulon. Il le suivit en Italie, épousa Pauline Bonaparte, fit la campagne d’Egypte dont il revint avec Bonaparte ; il commandait le peloton de grenadiers qui dispersa les députés oppposants lors du 18 Brumaire, contribuant ainsi à la réussite du coup d’État. Après avoir brillamment commandé à l’Armée du Rhin et avoir soumis le Portugal, il fut nommé Capitaine Général de Saint-Domingue, chargé de reconquérir l’île alors en pleine révolte à cause de la restitution de l’esclavage par Bonaparte. Ayant réussi sa mission, il fut frappé, ainsi qu’une grande partie de ses troupes, par la fièvre jaune, se retira dans l’île de la Tortue et mourut dans les bras de Pauline qui rapatria sa dépouille mortelle. Le Général Cervoni avait servi en Italie sous les ordres de Leclerc. Emouvant document en bel état. 200 / 400 € 515. Lecourbe (Claude-Jacques) ; Général, né à Lons-leSaunier dans le Jura (1759-1815). L.A.S., in-4, 1 p., Lecourbe, Lieutenant Général commandant en Helvétie, au payeur général de l’armée, du Quartier Général de Zurich, le 14 nivose an VIII (4 janvier 1800) ; il invite le payeur général à payer la somme de 1200 F au Citoyen Fiesse. Le plus beau titre de gloire de Lecourbe est d’avoir arrêté la marche de Souwarov pendant la campagne d’Helvétie, permettant à Masséna de gagner la bataille de Zurich ; il fut ensuite le second du Général Moreau à l’Armée du Rhin et gagna les batailles de Memmingen et Hohenlinden. Retiré, il manifesta son amitié à Moreau et son hostilité au le Premier Consul ; destitué et envoyé en exil, il ne reparut qu’en 1814. 150 / 250 € 516. Lefebvre (François-Joseph), duc de Dantzig ; Maréchal de France, né à Ruffach dans le Haut-Rhin (1755-1820). L.A.S., in-4, 1 p. ; Au camp de Visbaden le 22 juin 1807, au commandant Bertot, retiré à Montbelliard ; lettre amicale. Marque postale rouge « Bau Gal // GRANDE ARMÉE ». L’adresse avait été collée au dos de la lettre dont les bords sont renforcés. Lefebvre avait épousé « Mme Sans-Gêne ». Belle pièce. 250 / 300 € 517. Lefebvre-Desnœttes (Charles, comte) ; célèbre Général, un des héros de la guerre d’Espagne, condamné à mort en 1816 (1773-mort d’un naufrage sur les côtes d’Irlande en 1822). L.A.S. à un Général ; Saragosse, 9 août 1808 ; in-4, 3 pp. Pièce historique sur le premier siège de Saragosse. Il expose les difficultés de la situation ; l’ennemi dispute le terrain pied à pied. « En prenant une maison, on est obligé de chasser les révoltés de chambre en chambre, et en perçant les murs nos soldats recoivent des coups de fusil par les trous mêmes qu’ils viennent de faire. Ce n’est que de cette manière et avec cette patience que nous pourrons avancer dans la ville. Il faudra bien du temps pour terminer cette entreprise. » Très intéressants détails sur les opérations militaires et sur les mouvements des ennemis. « La ville continue à brûler de tous côtés. » 500 / 650 € 518. Lery (François-Joseph Chaussegros de) ; Général de division, baron de l’Empire, né à Québec au Canada (1754-1824). L.S., in-folio, 1 p. suivi d’une note complémentaire autographe de 3 lignes ½ signée, du Généra Léry, Inspecteur Général des fortifications de Mayence ; au Q.G. de Strasbourg, le 11 floréal an 8 (1er mai 1800), au Premier Inspecteur général du génie, il demande un changement d’affectation pour un de ses gardes. Après avoir servi dans les colonies d’Amérique, Léry rentra en France et prit une part active à nombre d’opérations, se conduisant brillamment à Austerlitz et Friedland ; il fut ensuite commandant en chef du génie à l’Armée d’Espagne et pendant la campagne de France. Beau document. 60 / 90 € 519. Lesseps (Mathieu-Maximilien, Prosper, comte de) ; diplomate (1774-1832). L.A.S., in-f., 4 pp. au Minsitre des Relations Extérieures (Talleyrand), du 14 floréal an 7 (3 mai 1799). Il vient de servir pendant 7 ans au Consulat au Maroc et vient d’être nommé à Tripoli ; il demande à retourner au Maroc. En réalité, il sera envoyé auprès de l’armée d’Egypte. Père de Ferdinand de Lesseps, il fera une belle carrière diplomatique et décèdera à Tunis où il était Consul Général. Belle pièce. 350 / 500 € 521. Loménie de Brienne (Louis-Marie-Athanase, comte) ; Général et secrétaire d’État à la Guerre en 1787 et 1788 (17301794). L.S., in-folio, 2 pp., de Versailles le 20 avril 1788, à M. Cappe, Commandant Ordonnateur des Guerres. Il l’informe que le Roi a décidé de le maintenir dans sa charge et qu’il est nommé en Basse Alsace conformément à la nouvelle organisation. Issu d’une famille de Flavignac en Limousin, frère puiné du cardinal de Loménie de Brienne, il commanda le régiment Royal Artois de 1747 à 1762 ; guillotiné le 10 mai 1794 avec 4 membres de sa famille et Madame Elizabeth, sœur du Roi. 60 / 120 € 522. Louis XVI – Duportail – Macmahon. Nomination à la charge de sous-lieutenant de la compagnie de Vaucoret dans le 38e régiment d’infanterie, expédiée à Monsieur de Macmahon (Charles-Laure de Mac Mahon, marquis) commandant le régiment. Signé Louis (secrétaire de la main) et griffe de Duportail, Ministre de la Guerre. Pièce in-folio, 1 p. Bon état. 60 / 100 € 523. Louis XVIII, Roi de France. P.S., in-folio, oblong, 1 p. ; pouvoir donné à M. Aimerel pour s’occuper des affaires du Roi à Paris et organiser la circulation du courrier entre lui et le Conseil qu’il a établi à Paris. « Donné sous notre seing et notre sceau ordinaire le cinq avril mil sept cent quatrevingt dix-sept », signé Louis, sceau. Renfort de papier transparent au dos, sur le pli. Curieux document. 1000 / 1500 € 524. [Lozère] Emprunt forcé de l’an 4 de 600 francs, qui concerne la citoyenne Marie Rogerie veuve Boyeux de la commune de Marvejols ; grand in-folio imprimé et complété à la main, les coupons, au nombre de 10 et de 60 francs chacun, étaient à valoir sur les contributions ou droits de succession de chaque année jusqu’à l’an 13 ! Seuls deux coupons ont été utilisés. Étonnant document en bel état. 150 / 250 € 525. [Lyon] Hôpital Civil de Lyon : état des militaires prisonniers espagnols soignés pendant le premier trimestre de 1814, et employés aux Ponts et Chaussées du Rhône (in-f., 4 pp.). Intéressant document. 30 / 60 € 525 bis. [Lyon] Tableau (40 × 50 cm) complété à la main ; en-tête à bonnet phrygien ; Travaux ordonnés en Commune-Affranchie, par les Représentants du Peuple, près l’Armée des Alpes, et autres départements, sous l’inspection de la Municipalité de ladite Commune. Atelier des Enfans Du Broteaux, brigade de Cailliot, à commencer du 21 jusques et compris le 29 vendémiaire an 3 (12 au 20 octobre 1794) ; suivent, manuscrits, les prénom, nom, âge, nom de section, numéro des maisons, nombre de journées, prix de la journée et somme dûe, soit 32 enfants mineurs entre 12 et 20 ans. Signé Koch, chef d’atelier. Ces enfants étaient employés à détruire les maisons des contrerévolutionnaires. Bon état. 100 / 200 € 526. Mac-Mahon (Charles-Laure de), marquis d’Eguilly et de Viarges ; Colonel commandant le régiment de Dauphiné. BREVET de Porte-Drapeau du régiment accordé au SieurLouisJean-François Martin, sergent-major, le 28 mai 1789 ; signatures autographes du Marquis de Mac-Mahon et des autres officiers. Charles-Laure de Mac-Mahon était le père du futur Maréchal de France et Président de la République Française. 200 / 300 € 527. Macdonald (Etienne-Jacques-Joseph-Alexandre) ; Maréchal d’Empire, duc de Tarente, né à Sedan (1765-1840). L.A.S., de Courcelles le Roy (à Berulier sur Loire dans le Loiret), à « Mon cher Biré » (?) ; il l’informe qu’il n’a pas réussi à le faire nommer commandeur (de la Légion d’Honneur) et qu’il n’a rien obtenu pour ses aides-de-camp. In-4, 1 p. 200 / 350 € 528. Macdonald (Jacques-Etienne-Joseph-Alexandre), duc de Tarente ; Maréchal, Grand Chancelier de la Légion d’Honneur, né à Sedan (1765-1840). Brevet d’Officier de l’Ordre Royal de la Légion d’Honneur (54 × 44 cm), pour le Sieur Cadet de Fontenay, accordé le 31 décembre 1816. Diplôme très décoré et gravé par Ad. Godefroy, imprimé sur vélin ivoire et signé « Louis » (probablement de la main du secrétaire) et Macdonald. Petits manques sur les bords, beau document. 200 / 400 € 529. Manche. Lot de 2 pièces : GOULHOT DE ST GERMAIN (Philippe, Jean-Baptiste Nicolas de), chef de la 5e division au Ministère de la Guerre, né à Mortain (1764-1852) : L.S. du 15 thermidor an 13 (3 août 1805), au Conseil d’Administration du 9e régiment d’infanterie de ligne ; il leur annonce que l’Empereur a décidé d’accorder une pension viagère de 200 francs à titre de récompense au sergent Joseph Georbin (in-4, 1 p., marque postale « Mtère de la Guerre », adressée à Bologne en Italie). PRÉVAL (Claude-Antoine-Hyppolite), Général de brigade, commandant le département de la Manche : L.S. de Valognes le 13 avril 1809 ; il ordonne à Pierre Louis Levatois, capitaine au 13e Dragons de se rendre à Paris et de se présenter au Général Hullin ; note à la suite, signée du secrétaire du Gal Hullin (in-4, 1 p.). 60 / 120 € 530. Manuscrit. Cahier in-4 de 28 ff. de 1816-1817, de fabrication artisanale, contenant : 1- Le cri français. Ô ciel quel spectacle affligeant (au sujet du retour des Bourbons). 4 pp. 2Lettre du Maréchal Moncey duc de Cornegliano, pair de France, à « sa magesté Louis dix-huit », en refusant de présider le « conseil de guerre formé pour juger le Maréchal Ney ». 6 pp. 3- Lettre à Louis 18, sur son séjour à Paris par Château-vieux. 10 pp. 4- La mort de Napoléon. Dittyrambe traduit de l’anglais de lord Biron 1821. 9 pp. 5- Relation des événemens qui ont eu lieu à Lyon, le 10 mai 1822, à l’issue des élections de MM. Delphin et Delhorme. 14 pp. 6- Air du grenadier aux enfers, etc. 4 pp. d’une autre main, signé A. Gerch (?). Les 2 premiers ff. et la dernière page blancs. Intéressant document populaire. 80 / 150 € 531. Marbeuf (Laurent-François-Marie) ; né à Bastia (17861812), baron de l’Empire, officier ; 3 pièces manuscrites : 1L.A.S., in-8, 1 p. ½ de Paris le 12 septembre 1811, adressée à Monsieur Tavernier notaire impérial à Lyon à qui il indique qu’il est d’accord avec les propositions de M. de Beauregard et M lle de St Nizier. 2- L.A.S. du procureur impérial de Lyon à M. Tavernier notaire à Lyon, du 5 avril 1813, pour connaitre le dernier domicile de feu M. le baron de Marbeuf. 3- Procuration accordée à dame Alexandrine-Marie de Marbeuf, sœur de feu M. le baron, épouse du Maréchal Louis Alexandre Marie de Valon d’Ambrugeac, pour pouvoir se présenter en greffe du tribunal civil de Lyon afin d’y retirer le portrait de sa belle-sœur, veuve du baron de Marbeuf ainsi qu’une montre, qui y ont été déposés à la suite de la détention d’un dénommé Dreutzlev, domestique. Le baron de Marbeuf était le fils du célèbre comte de Marbeuf, qui lutta en Corse contre Paoli et gouverna la Corse ; il s’y lia d’amitié avec la famille Bonaparte. Officier d’ordonnance de l’Empereur, Colonel du 6e régiment de chevaux-légers en octobre 1811 il mourut à Marienpol (Duché de Varsovie) des blessures reçues à la bataille de Krasnoïe, sous les ordres de Ney, héros de la triste retraite de Russie, qui, grâce à son talent, sa tenacité et son courage, sauva des milliers de soldats de la Grande Armée. 100 / 200 € 532. Marchand (Jean-Gabriel), Comte ; Général, né à l’Albenc en Isère (1765-1851). L.S., in-folio, 1 p. de Grenoble, le 12 février 1814, au Colonel de Laval, signée Cte Marchand, alors commandant de la 7e Division militaire à Grenoble, il lui ordonne de se rendre à Vienne pour y prendre le commandement de la place et l’organisation de la Garde Nationale. À l’époque, Marchand organisa des levées en masse et forma des corps francs dans l’Isère ; il chassa les Autrichiens de Chambéry et les bloqua pendant un mois dans Genève. Au début des CentJours, il tenta de bloquer Napoléon à Grenoble mais le ralliement des troupes le rendit impuissant. Belle pièce. 200 / 400 € 533. Maréchaux de France. Lot de 7 pièces : BARAGNAY D’HILLIERS (Achille), comte : griffe sur une permission accordée par le commandant de l’École spéciale militaire à Saint Cyr, le 12 septembre 1834 (in-4, 1 p.). GÉRARD (Etienne-Maurice), comte, parlementaire (1773-1852) : L.S. du 10 juillet 1832 ; lettre d’introduction pour un ancien officier (in-4, 1 p.). MAISON (Nic.Joseph), marquis (1770-1840) : L.A.S. du 15 avril (1826), au caissier de La vie de Napoléon ; il a souscrit à l’ouvrage en raison du renom de l’auteur, mais la mauvaise composition, exécution et choix des dessins le déterminent à ne plus recevoir les livraisons (in-4, 2 pp.). MARMONT (Augustin-Frédéric-Louis de Viesse de), duc de Raguse (1774-1852) : L.A.S., de Chatillon (sur Seine), le 9 avril à M. Ferdinand Amanton (?), à Dijon ; lettre d’affaires (in-4, 2 pp.) ; traitre à l’Empereur en 1815, il se couvrit définitivement de honte en votant la mort du Maréchal Ney ; en 1830, commandant la place de Paris, il fut chassé par la révolte populaire et s’exila. MOLITOR (Gabriel-Jean-Joseph), comte (1770-1849) : L.A.S. à un ami Général, de Paris le 20 octobre ; il lui envoie un rapport sur l’État-Major (in-8, 1 p.). MOUCHY (Philippe de Noailles, duc de), né à Paris en 1751, mort sur l’échafaud, avec sa femme, en 1794 : L.S. du 14 novembre 1785 concernant un jeune homme engagé à tord (in-folio, 1 p.). MOUTON (Georges), comte de Loban (1770-1838) : L.S. de Mayorga le 24 juillet 1808, au Maréchal Bessières ; il lui envoie des propositions d’avancement (in-folio, 1 p.). 400 / 800 € 534. Maret, Hugues ; duc de Bassano, avocat, ambassadeur, secrétaire d’État des Consuls, Ministre et confident de l’Empereur, né à Dijon (1763-1839). Expédition-copie signée de sa main, de l’arrêté du Premier Consul Bonaparte, nommant le Général de division Marmont Commandant en Chef des troupes françaises rassemblées au camp d’Utrecht. In-folio manuscrit, signé, de Paris, 11 pluviose an 12 (1er février 1804), grand cachet sec rond « Au nom du Peuple Français, Bonaparte Ier Consul ». Très belle pièce. 200 / 350 € 535. [Marine] Congé de réforme de la Marine, in-folio oblong, 2 pp., dans un bel encadrement gravé sur bois, accordé à un ouvrier charpentier militaire de la marine à Brest, Jean Nicolas François Jehenne, originaire de Vimoutiers dans l’Orne, qui a perdu plusieurs phalanges à la main gauche et n’est donc plus apte au service ; délivré le 10 août 1808 et signé par le Général de division, premier Inspecteur général des troupes impériales de la Marine, SUGNY. 90 / 150 € 536. Marine. Lot de 3 pièces : FORFAIT (Pierre-AlexandreLaurent), ingénieur constructeur, Ministre de la Marine et des Colonies : lettre avec sa griffe, en-tête à décor emblématique « La liberté des mers », du 11 thermidor an 8, à Jean Charles Baret, navigateur, au Martigues ; il lui refuse un brevet de capitaine et l’incite à se présenter aux examens (in-f., 1 p. ½, marque post.). 2 L.S. concernant Fardet, chef de bataillon d’infanterie de marine (21 avril 1830 et 21 juin 1832) (in-f., 1 p. + 1 p.). 90 / 150 € 537. [Marine] Hector (Jean Charles, comte d’) ; lieutenant général des Armées Navales, commandant la Marine au port et département de Brest. Ordre signé au lieutenant de Vaisseau de Kalio, commandant de La Guyanne, d’appareiller pour Cherbourg pour y livrer du bois et 12 canons destinés au port du Havre ; à Brest, le 31 mai 1785 (in-folio, 1 p. 1/2). 80 / 150 € 538. [Marseille – Manuscrit] Discours à l’occasion de la Bataille d’Austerlitz, prêché dans l’Église de St Martin de Marseille le 1er dimanche de décembre 1807 par le père Brouchon, dominicain, docteur en théologie et aujourd’huy Curé de la ville d’Hières. Petit in-f. de 29 pp. d’une écriture assez lisible. Édifiant ! Rare document qui atteste de l’état d’esprit du clergé envers l’Empereur. 150 / 300 € 539. Martinière (Thomas Mignot, baron de La) ; Général, né à Machecoul en Loire-Atlantique (1768-1813), baron ; grièvement blessé au passage de la Bidassoa le 31 août 1813, il décéda quelques jours après. L.S., in-f., 1 p., Armée de Portugal ; signée du Chef de l’État Major Général Baron de La Martinière, au duc de Feltre (Clarke) Ministre de la Guerre, à Salamanque le 14 mars 1812. Il l’informe que «le sous-lieutenant Terret du 69e de ligne, destitué par l’Empereur le 14 décembre, a été arrêté et conduit à la citadelle de Bayonne». En marge, annotation manuscrite signée de Clarke et cachet ovale rouge « secrét.at part.er » Beau document signé d’un des héros de la campagne d’Espagne, dont le nom figure à l’Arc de Triomphe. 100/200 € 540. Masséna (André), duc de Rivoli, Prince d’Essling ; Maréchal de France, né à Nice (1758-1817). L.A.S., in-folio, 3 pp., du Quartier Général de Loano (en Italie), le 15 prairial an 3 (3 juin 1795), André Masséna Général Divisionnaire Commandant en chef la Droite de l’Armée d’Italie, au Général Cervoni ; il lui fait part des instructions des représentants du peuple et surtout du Général Kellermann concernant les actes d’insubordination et l’état d’esprit des troupes et lui demande de ne pas hésiter à faire arrêter les « ennemis intérieur » ; il lui donne des nouvelles : « L’on est tranquille à Paris, le faux-bourg Antoine désarmé, 73 des chefs insurgés fusillés ». Fort intéressant document sur cette Campagne d’Italie, un an avant celle de Bonaparte, et qui permit à Masséna de prouver tous ses talents de stratège et de courage et qui aboutit à la victoire célèbre de Loano sur les troupes austro-sardes et piémontaises. Belle pièce des débuts de Masséna. 900 / 1500 € 541. Masséna (André), duc de Rivoli, Prince d’Essling ; (1758-1817). Dossier réunissant diverses pièces concernant la succession d’André Masséna décédé : 5 pièces in-folio. 1- Demande d’inscription au Sceau pour le Duc de Rivoli, 2 pp. manuscrites au nom de Madame Anne-Marie-Rosalie Lamare, Princesse d’Essling, veuve du Maréchal Masséna. 2- Copie collationnée des Lettres patentes accordées à Mgr Le Duc de Rivoli le 24 avril 1808 par Napoléon. Par Antoine-MarieAugustin Chevrier, notaire royal à Paris, le 12 juin 1817. 6 pp. 3- Copie collationnée des Lettres patentes accordées à Mgr le Prince d’Essling, le 31 janvier 1810 par Napoléon. Par le même notaire. 8 pp. 4- Ampliation pour la dotation de Cent actions du Canal du Midi, de 500 F de rente annuelle chacune, affectées à la Dotation de la Principauté d’Essling, le 27 décembre 1810, signature autographe de secrétaire Général du Conseil du Sceau des Titres, le Comte Régnier (Aimé-Nicolas-François, auditeur au Conseil d’État Comte de Gronau). 12 pp. 5- Ampliation du 27 décembre 1810 pour la dotation de 50 actions sur le Canal de Loing de 500 F chacune, affectées à la dotation de la Principauté d’Essling. Signature autographe du Comte Régnier. 13 pp. Exceptionnel dossier. Très bel état. 1200 / 1800 € 542. [Médecine] Société de Médecine de Paris. Certificat d’admission du citoyen Thomassin, chirurgien en chef de l’Armée du Rhin et Moselle à Starsbourg, en qualité de membre correspondant, du 24 thermidor An 4, 11 août 1796. Signatures de Des Essarts, Président et Sédillot, Secrétaire Général. Une pièce grand in-folio entièrement gravée et complétée à la main, ornée dans sa partie supérieure d’une importante vignette emblématique gravée en taille-douce, représentant le buste d’Hippocrate parmi des attributs divers (fourneau, alambic, cornue, pots, instruments chirurgicaux, etc), la déesse Hygie écartant le mal et la mort vole vers lui ; timbre humide rouge. Né à Bragelonne (Aube, 1729 - 1811), Jean-Charles Des Essarts était membre de l’Institut ; Jean Sédillot, né aux Vaux-de-Cernoy près Rambouillet (1757 - 1840). Belle pièce. 100 / 200 € 543. Menou (Jacques-François, baron de) ; Général et homme politique, né à Boussay-de-Loches en Indre et Loire (1750-1810) ; Général en Chef de l’Armée d’Orient en Egypte après le départ de Bonaparte. L.S., in-f., 1 p., en-tête bois gravé emblématique Armée d’Orient, du Caire le 25 ventose an 9 (16 mars 1801), au Citoyen Carnot, Ministre de la Guerre ; il lui recommande le citoyen Loyer, aide de camp, chef d’escadron du Général Kléber, ancien aide de camp du Général en chef Moreau, qui désire rejoindre son ancien chef ; il a été blessé dans la campagne de Syrie et le propose pour le grade de Chef de Brigade. Fentes de fermeture du pli. Très beau document. 600 / 1000 € 544. Meurthe et Moselle. Lot de 4 pièces : FRIRION (FrançoisNicolas), baron, Général, inspecteur en chef aux revues, né à Vaudières (1766-1849) : L.S. de Paris le 4 novembre 1811, au Général Clément de La Roncière ; l’Empereur a décidé de rendre un élève à sa famille, il doit donc quitter l’école militaire de SaintGermain (in-f., 1 p.). MALLARMÉ (François-René-Auguste), né à Nancy (1755-1835), député à la Convention et à l’Assemblée législative : très longue note autographe signée en marge d’une lettre reçue des services de santé de Toulouse alors qu’il y était en mission, du 25 vendémiaire an 3 (16 octobre 1796), cachet de cire rouge « Représentant du peuple » avec petites pertes (in-f., 2 pp.). RÉGNIER (Claude-Ambroise), duc de Massa, avocat, député aux États Généraux et au Conseil des Anciens, un des principaux rédacteurs du Code Civil, né à Blanront (1746-1814), Grand Juge, Ministre de la Justice : L.S. en-tête bois gravé emblématique au nom de sa fonction, du 12 floréal an 12 (2 mai 1804) ; demande à la Chambre de discipline des Notaires de Soissons de légaliser leurs signatures (in-4, 1 p. ½). Feuille de route imprimée en blanc : Régiment d’infanterie de sa Majesté en garnison à Nancy (infolio, 1 p.). 150 / 250 € 545. Mirabeau (Louise de Riqueti-Mirabeau) ; sœur du célèbre comte Honoré-Gabriel de Mirabeau. L.A.S. entièrement de sa main, in-4, 4 pp. d’une écriture très serrée. Lettre privée datée du Perthuis le 29 fructidor an 10 ; courrier personnel adressé à l’adjudant-commandant Pascalis à Digne. 60 / 120 € 546. Molé (Louis-Mathieu), comte ; (1781-1855), auditeur du Conseil d’État en 1806, puis Maître des Requêtes ; préfet de la Côte d’Or puis Conseiller d’État en 1809 ; Directeur général des Ponts et Chaussées, Ministre de la Justice en 1813 ; Comte, Pair en 1815, Ministre de la Marine et des Affaires Étrangères sous Louis XVIII et Louis-Philippe, dont il sera le Président du Conseil à deux reprises ; opposé à la Deuxième République et au Second Empire, il se retira. L.S. du 9 février 1818, à M. le Comte de Sèze, Pair de France ; les états de service de M. Abeille, que le Comte lui a recommandé, ne suffisent pas pour pouvoir obtenir la Croix de Saint Louis. Signé : le Pair de France, secrétaire d’État de la Marine et des Colonies, Cte Molé (in-folio, 1 p.). Belle pièce. 100 / 180 € 547. Mollien (Nicolas-François) ; Comte, Ministre du Trésor Public de 1806 à 1814. L.S., in-4, 1 p., de Paris 23 octobre (1812) signée du Ministre, au Payeur du département de l’Aude, à Carcassonne. Il le prévient que des factieux, dont les généraux Lahorie, Malet et Guidal « ont tenté de causer des troubles dans la capitale, ils ont été immédiatement arrêtés et ils sont traduits devant une commission militaire. Je m’empresse de vous transmettre cet avis afin de vous prémunir contre les bruits faux et absurdes qui pourraient se répendre dans votre ville... ». Document qui montre la capacité de l’administration impériale à réagir très vite à tout danger ; il s’agit de la conspiration du Général Malet qui, dans la nuit du 22 au 23 octobre 1812, réussit à faire sortir de prison les généraux Lahorie et Guidal, à arrêter le duc de Rovigo Ministre de la Police (Savary), le Préfet de Paris, etc. Reconnu par le chef de bataillon Laborde, il est désarmé et arrêté ; les comploteurs seront fusillés le 29 octobre. 150 / 300 € 548. Moncey (Adrien Jeannot de), baron, duc de Conégliano; Maréchal de France, né à Besançon (1754-1842), il mena une carrière militaire des plus glorieuses. L.S., in-folio, 1 p., Au Château de Baillon, le 17 septembre 1839, à Monsieur le Chancelier de France, Président de la Chambre des Pairs ; il lui indique que son état de santé ne lui permet pas d’assister aux séances de la Chambre des Pairs. Après la Seconde Restauration, il fut nommé, comme doyen des maréchaux, Président du Conseil de Guerre chargé de juger le Maréchal Ney ; homme d’honneur, Moncey se récusa et, dans sa lettre restée célèbre, il prit la défense de Ney et regretta l’idée même de ce procès. Ce qui lui valut d’être destitué et d’être envoyé pendant trois mois aux arrêts, au château de Ham. 150 / 250 € 549. Monge (Gaspard) ; illustre géomètre français, principal fondateur de l’École Polytechnique, né à Beaune en Côte d’Or (1746-1818). L.A.S., Paris, 2 frimaire an 11 (23 novembre 1802) ; au Général Berthier, Ministre de la Guerre : lorsqu’il fut « chargé de faire l’expédition de Civita-Vecchia pour l’Egypte, le Général en chef (Bonaparte) recommanda d’emporter une imprimerie arabe et des imprimeurs pour la servir ». Sur les six personnes engagées, trois (dont il donne les noms) sont encore à Paris et attendent leur salaire pour pouvoir rentrer à Rome. Note autographe signée en marge du Général Berthier ; in-4, 1 p. Intéressant sur l’imprimerie de l’expédition d’Egypte. 450/800 € 550. Montesquiou-Fezensac (Anne-Pierre), marquis de ; Général (1741-1798). L.S., in-f., 3 pp., de Landrecy près Genève, le 2 septembre 1792, au Ministre de la Guerre. Général de l’Armée des Alpes, il se plaint du manque cruel d’officiers et demande que les postes soient pourvus ; il propose le lieutenantcolonel Beaumont et le capitaine Duperrier au grade de Colonel. Belle pièce, rare. 150 / 300 € 551. Monthion (François, Gédéon, Bailly de) ; Baron puis Comte de l’Empire, Général, né à St-Denis de la Réunion. L.S. au Ministre de la Guerre, du 3 février 1812 ; il rectifie les états de situation précédemment envoyés (in-folio, 1 p.). 80 / 150 € 552. Moreau (Jean-Victor) né à Morlaix (1763-1813), Général et Lecourbe (Claude-Nicolas-Joseph, comte), né à Besançon (1759-1815). L.S., in-f., 1 p., de Hochstedt, 1er messidor an 8 (20 juin 1800). Rapport de Lecourbe, Lieutenant-général commandant l’Aile Droite pendant la bataille d’Hochstedt ; il demande un sabre d’honneur pour son aide de camp, le capitaine Wadcleux (ou Wadeleux), qui a eu un comportement héroïque et sauvé la situation dans un moment critique. En marge, 4 lignes autographes, signées « Le Général en chef Moreau » qui approuve totalement la demande de Lecourbe et rappelle les blessures reçues par le capitaine lors de la campagne d’Egypte. Très beau document, Moreau et Lecourbe étaient très liés ; lors du procès de Moreau, Lecourbe fut mis à l’écart et ne fut rappelé qu’à la Première Restauration et pendant les Cent-Jours. Quant à Moreau, qui avait l’étoffe d’un très grand chef, il périt d’un boulet de canon français à la bataille de Dresde en 1813. 400 / 800 € 553. Mortier (Edouard-Adolphe-Casimir-Joseph), duc de Trévise ; Maréchal de France, né à Cateau-Cambresis (17681835). L.A.S., in-4, 1 p., au Prince et Maréchal Alexandre Berthier ; du Quartier Général de Breslau le 2 septembre 1807 ; il lui rend compte que les prisonniers de guerre datant de la campagne de Silésie, rentrés dans leurs corps respectifs, n’ont pas de capotes et qu’il leur en a fait distribuer. Mortier était Gouverneur de Silésie avec le titre de duc de Trévise, suite à la Paix de Tilsit (21 juin 1807). Bel état. 150/300 € 554. Moselle. Lot de 4 pièces : AVRANGE D’AUGERANVILLE (baron d’), Général, né à Saint-Avold (1745-1823) : L.S. du 9 juillet 1812, au duc de Feltre (Clarke), Ministre de la Guerre ; il lui transmet une demande d’arriéré de solde d’un caporal (infolio, 1 p.). GRENIER (Paul), comte, Général, né à Sarrelonis (1768-1827) : L.A.S. de Vérone le 28 novembre 1812, au Général comte Vignolles ; il le prie de faire une avance au 6e bataillon pour du linge et des chaussures (in-4, 1 p.). ROGET (Dominique), baron de Bellegarde, Général, né à Chateau de Lorry en Moselle : L.S. de Metz le 16 octobre 1811, au duc de Feltre (Clarke), Ministre de la Guerre ; il lui adresse la situation des troupes dans la 3e division militaire (in-folio, 1 p.). THIRY (Nicolas-Marin), baron, Général : reçu de traitement en décembre 1814. 100 / 150 € 555. Mouton-Fontenille de Laclotte (Marie-JacquesPhilippe) ; naturaliste et botaniste né à Montpellier (1769-1837), Professeur d’Histoire Naturelle et conservateur du Muséum d’Histoire Naturelle de Lyon de 1816 à 1830, membre de l’Académie de Lyon, premier traducteur en français du Système des plantes de Carl Linné. L.A.S. de Lyon le 24 janvier 1815, à Monseigneur ; il sollicite une place d’auditeur à la Cour Royale de Lyon et cite tous les membres de sa famille qui étaient magistrats, « le château de Laclotte incendié et la Révolution nous a tout enlevé », il est resté fidèle au Roi, s’est battu pour le Roi au siège de Lyon ; il a pour ancêtre Olivier de Serres et Richer de Belleval ; sa place de Professeur d’Histoire Naturelle à l’Académie de Lyon lui semble fort modeste... (in-folio, 4 pp.). Belle pièce. 150 / 250 € 556. Murat (Joachim), Maréchal de France, Roi de Naples, beau-frère de Napoléon, né à La Bastide-Fortunières dans le Lot (1771-fusillé au Pizzo en Italie le 13 octobre 1815). L.A.S., in-4, 1 p., entièrement de sa main, de Tilsit le 22 juin 1807, signée « Votre affectionné Cousin. Joachim », adressée à « Mon Cousin... » (Alexandre Berthier, Ministre de la Guerre) : « le régiment d’hussards polonais de Sulkowski se trouve vacant, j’en demande le commandemant pour M. Kalinowski, chef d’escadron [...] un des hommes les plus braves et les plus intrépides que je connaisse [...]. Sa Majesté ne peut donc confier ce régiment à un plus brave homme ». En dessous, note manuscrite de Berthier « rappport à l’Empereur », avec sa griffe manuscrite. Important document, cette lettre sans en-tête est écrite à Tilsit où Murat assiste aux pourparlers qui aboutiront au fameux Traité de Tilsit après les entrevues de Napoléon et du tsar Alexandre, auxquelles participaient Murat, Berthier, Bessières, Duroc, et de Caulaincourt ; il l’adresse à son « Cousin » Alexandre Berthier, présent à Tilsit, sans passer par la « machine » administrative. Bel état, fort rare. 1000 / 1500 € 557. Murat (Joachim), Grand Duc de Berg et de Clèves ; Lieutenant-Général de l’Empereur, commandant général de l’armée en Espagne. Copie conforme signée par l’Intendant général de l’Armée Antoine Denniée d’un arrêté pris à Madrid le 28 avril 1808 par lequel il affecte 30.000 F au paiement des effets et de la prime pour chaque enrôlé volontaire dans les régiments ou bataillons étrangers. Né à Versailles, Denniée était Président de la cour martiale de Nice lorsqu’il eut à examiner les papiers saisis chez Bonaparte alors arrêté et incarcéré, accusé d’être un partisan de Robespierre ; sa clémence favorisa toute sa carrière. Important document, Denniée était le principal exécutant de cet arrêté. 150 / 300 € 558. [Nantes] Certificat de résidence à Nantes et de possession de biens-fonds en Vendée, délivré le 13 janvier 1793 ; suivent de nombreuses signatures, contresigné par les membres du directoire du district de Nantes, puis par ceux de la Loire Inférieure puis par ceux du directoire de Machecoul, puis par ceux du directoire de Paimbœuf, soit en tout 5 cachets de cire rouge et environ 48 signatures ! (in-folio, 2 pp.) Le certificat n’était valable que pendant... 3 mois ! 100 / 150 € 559. Naples. Augny ; baron de l’Empire, Maréchal de Camp, commandant l’artillerie napolitaine. P.S. délégation de solde de la Légion d’Honneur en faveur de son épouse ; cachet rond de « Nicolas Celentani ispettore alle riviste » et certificat de la signature par le Consul de France ; À Naples le 29 janvier 1812 (in-folio, 1 p.). 60 / 100 € 560. Napoléon Ier, Empereur des Français. L.A.S. « Np » au Duc de Frioul (Gérard, Christophe, Michel Duroc, 1772-1813, Général, diplomate, grand Maréchal du Palais), Paris, 7 janvier 1812, in-4, 1 p. Collection Crauford. Lettre très intéressante au sujet du traitement des chambellans de la Maison Impériale et des Dames du Palais : « [...] il me semble qu’il n’y a que quatre chambellans sans traitement. En leur donnant à chacun une gratification de 3000 francs, ce ferait 12000 francs ». L’Empereur demande ensuite s’il ne serait pas convenable de former un fonds sur lequel on donnerait « [...] des indemnités à quelques Dames qui sont obligées à une dépense de toilette assez considérable. Je crois que Mad. Brignole, Mad. de Bouillé sont dans ce cas, leur toilette est, je crois, fort chère... ». Très belle pièce. 1500 / 2000 € 561. Napoléon Ier, Empereur des Français. Signature « Np » au bas d’une note manuscrite datée d’Erfurt le ... septembre 1808, en marge d’une lettre signée du Général Dejean qui expédie à l’Empereur la situation des bataillons du train des équipages au 1er septembre 1808. L’Empereur lui demande à quelle division sont rattachés ces bataillons. In-folio, 1 p. 800 / 1200 € 562. Napoléon Ier, Empereur des Français. Signature « NP » en marge d’une L.A.S. de Le Marois, adressée au Ministre de la Guerre le 28 juin 1812 ; il l’informe que le 2e bataillon de la 11e demie brigade provisoire a rejoint Bruges. Né à Briquebec dans la Manche (1776-1836), le comte Jean Léonor-François Le Marois fut remarqué à Toulon où Bonaparte le fit le soir-même son aide-de-camp, jusqu’en 1814 ; il fut témoin du mariage de Napoléon et de Joséphine de Beauharnais ; Napoléon suivit de près tout ce qui le concernait. Beau document. 800 / 1200 € 563. Napoléon IV (Eugène Louis, Jean, Joseph Napoléon, Prince impérial, dit aussi) ; fils de Napoléon III et Eugénie, né à Paris en 1856, tué par les Zoulous en Afrique australe en 1879. L.A.S. « Napoléon » à sa tante, Chislehunt, 20 août 1875 : « je reçois avec reconnaissance les vœux que vous formez pour moi à l’occasion du 15 août... » (in-8, 1 p. ½). 150 / 250 € 564. Naylies (Joseph-Jacques, vicomte de) ; né à Toulouse (1786 - ?), colonel-lieutenant major des gardes du corps de Monsieur. L.A.S., in-4, 1 p., le 3 mai à 1h1/2, au Général (des gardes) ; il l’informe que le garde du corps d’ordonnance qui lui « apportait des ordres et le mot d’ordre vient d’être assassiné » et que ses papiers ont été volés ; il indique qu’il l’instruit sur le champ de cet événement, « à cause du mot » (probablement de passe) et que « l’assassinat a eu lieu dans la rue de Bourbon en face de l’Hôtel de Mr de Broglie, ancien Hôtel du Mal Ney ». Curieux document... Joseph Naylies avait fait les guerres de l’Empire et notamment la campagne d’Espagne qu’il a racontée dans un ouvrage. 60 / 90 € 565. Ney (Michel), duc d’Elchingen, Prince de la Moskowa ; Maréchal de France, né à Sarrelouis en Moselle (1769, fusillé à Paris le 7 décembre 1815). Lettre manuscrite signée, de Malpartisa près Almeyda (Portugal), le 31 août 1810, au Duc de Feltre, Ministre de la Guerre (Clarke) ; il lui demande d’autoriser M. Plumon, chef de bataillon du 26e de ligne, à rentrer en France compte-tenu de ses blessures et de son infirmité. On ne présente plus l’un des plus braves soldats de la Révolution et de l’Empire, blessé de nombreuses fois sur le champ de bataille qui tomba sous des balles françaises après un simulacre de procès, condamné par la Chambre des Pairs où siégeaient nombre de ses anciens camarades de combat. 450 / 700 € 566. [Nogent – Aisne] Procès-verbal manuscrit d’inventaire d’objets précieux saisis dans une église (Convention Nationale ; Comité des Inspecteurs de la Salle, des Secrétariats et de l’Imprimerie) : débris de reliquaire, de croix, chandeliers, christ, encensoir, etc. 2 feuillets ; du 1er frimaire an 2. Curieux. 30 / 60 € 567. Noguès (Jean-François-Xavier) ; né à Castelnau-RivièreBasse dans les Pyrénées Atlantiques (1769 - 1808), Général de Division, connétable de l’Empire. L.A.S., in-4, 3 pp., en-tête imprimé « 8e division militaire, armée d’Italie, Jean-François Noguès commandant la place de Marseille en état de siège », du Q.G. de Marseille le 6 messidor an 7, à l’adjudant-général Pascalis, commandant le 2e arrondissement du Var à Antibes ; il l’informe qu’il a fait arrêter le citoyen Billion et qu’il l’a fait « conduire à la prison de la place dite le violon »... Il lui suggère aussi d’écrire à Lyon pour y faire arrêter un certain Voisin, impliqué dans un trafic touchant aux subsistances d’étapes de l’armée. Marque postale « Marseille ». 100 / 180 € 568. Nord. Lot de 5 pièces : DESPINOY (Hyacinthe-FrançoisJoseph), Général, né à Valenciennes (1764-après 1830) : rapport au Directoire exécutif fait par le Ministre de la Guerre (Scherer) sur papier à en-tête, « Le... (non précisé) nivôse an 7 » (entre le 21 décembre 1798 et le 19 janvier 1799), non signé ; il rappelle qu’à la demande de Bonaparte, le Général Despinoy a été retiré de l’Armée d’Italie puis réformé, sanction fort grave (selon plusieurs généraux, il n’aurait pas fait exécuter à sa division un mouvement ordonné par Bonaparte) ; il rappelle les glorieux états de service de Despinoy lors du siège de Toulon, à l’Armée des Pyrénées Orientales et à l’Armée d’Italie ; il demande, en conclusion, si ce Général sera remis en activité. Curieux document que Scherer avait fait préparer et qu’il a préféré ou qu’il n’a pas eu le temps d’achever, il quitta la Ministère le 22 janvier (in-f., 1 p. ¼). HÉNIN (François-Nivard-Charles-Joseph, baron d’), Général, né à Lille (1771-1847), Lieutenant-général commandant supérieur à Brest : il signe pour copie conforme une lettre du Commissaire spécial de Police de Brest et du Finistère qui se plaint de la façon dont un procès pour crime se déroule, les témoins étant intimidés ou insultés ; à Brest, le 27 octobre 1815 (in-f., 1 p.). GUILLEMINOT (Armand-Charles, comte de), Général et diplomate né à Dunkerque (1774-1840) ; ordre du jour signé, du 19 avril 1814 ; Directeur général du Dépôt de la guerre, il est appelé à d’autres fonctions et remercie tous ses collaborateurs (in-f., 1 p.). MERMET (Auguste), baron, Général né au Quesnoy (1772-1837) ; de Turin le 29 septembre 1812, au Ministre de la Guerre ; il lui transmet les renseignements sur le capitaine Lemoucheux proposé pour la retraite (in-f., 1 p.). VANDAMME (Dominique-Joseph-René), comte d’Unebourg, Général né à Cassel (1770-1830) : 2 L.S. : Lille les 15 juillet et 9 août 1808, au Ministre de la Guerre ; il lui envoie les états des revues (in-4, 1 p. × 2). CORBINEAU (Jean-Baptiste Juvénal), baron, Général, né à Marchiennes (1776-1848) : L.S. du commandant de la 16e division militaire, Lille le 25 juillet 1833, aux membres de la Commission pour le monument Valle d’Arras; il autorise le baron Joannès, Maréchal de camp, à fournir un détachement pour rendre les honneurs funèbres mais il aurait préféré que la cérémonie ait lieu le 27 car le 28 est consacré à fêter la Révolution de 1830. Corbineau s’est rendu célèbre en indiquant à Napoléon un gué sur la Bérésina qui permit de sauver une partie de l’armée en 1812 (in-4, 1 p.). 180 / 300 € 569. Officiers supérieurs. Lot de 15 pièces : BARBENTANE (Hilarion, Paul, François comte de Puget), lieutenant général des Armées du Roi, à Avignon le 22 décembre 1814, au Comte de Muy, lieutenant général commandant la 4e division militaire ; il lui recommande Georges Servies, capitaine, fils d’un de ses anciens aides-de-camp (in-4, 2 pp.). DUVIGNEAU (BernardEtienne-Marie), né à Mézières dans les Ardennes (1770-1827), Général de Brigade : L.A.S. (in-f., 1 p., en-tête avec vignette emblématique gravée de l’armée du Rhin) de Strasbourg le 2 pluviôse an 6, au Citoyen Domartin, Général de Brigade commandant en chef l’artillerie de l’armée, Maison Rouge à Strasbourg ; il l’informe qu’il a envoyé l’ordre au commandant l’artillerie de Neuf Brisach de faire partir des pièces d’artillerie. Aide de camp du Général La Roque puis du Général Rochambeau (1791), chef de brigade du 18e d’infanterie et Général le 20 frimaire an III. HASTRAL DE RIVEDOUX (Baron Etienne de), lieutenant général chef de la 2e division au Ministère de la Guerre ; L.A.S. transmet une demande à un Général (in-4, 1 p.). JORRY, Chevalier, adjoint commandant chef d’État-Major de la 1ere subdivision : L.S. à Marseille le 28 mars 1815 au Maréchal de Camp baron de Maupoint ; demande de désigner les officiers composant le Conseil de Guerre (in-f., 1 p.). LECLERC (Léon, baron de Juigné), Maréchal de camp : L.A.S. de Meaux le 21 juin 1815, à un colonel ; il accuse réception de l’ordre de mouvement de 35 hommes du 33e ligne (in-4, 1 p.). LEGRAND (Etienne), baron de Mercey, Général : L.A.S. de Maestricht le 24 avril 1811, au Général Puthod commandant la 25e division ; il lui transmet le dossier d’un certain Deslandes, quartier-maitre (in-f., 1 p.). LÉPIN (Pierre-Henry), baron, maréchal de camp commandant l’École royale d’artillerie ; L.S. de Toulouse, 10 mai 1816, au lieutenant général comte Partonneaux commandant la 10e division : il lui demande de ne pas convoquer le lieutenantgénéral Etchegoyen dans le procès du Général Marchand (in-f., 1 p.). MURIEL, chef de bataillon, adjoint au directeur du Dépôt général de la guerre, chargé de la collection de tous les mémoires historiques et du service topographique ; L.A.S. du 4 janvier 1810, à un imprimeur : il lui envoie la 1ere épreuve corrigée de la bataille de St Georges et lui demande de joindre les textes originaux à la seconde épreuve dont celle de la bataille d’Arcole (in-f., 1 p.). RAYMOND, adjudant général ; L.A.S. de Digne le 6 pluviose an 7, à l’adjudant général Pascalis, commandant du Var ; lettre amicale (in-4, 1 p.). ROUSSEAU, Général ; ordre signé du 9 novembre 1810 pour la livraison de 20 rations de fourrage (in-8, 1 p.). SANSON (Nicolas), comte, Général de division du génie, directeur du dépôt de la guerre ; L.S. à Monsieur Marcel, directeur de l’Imprimerie Impériale, le 28 août 1810 : précisions pour l’impression d’un tableau à 500 exemplaires (in-f., 1 p.). SCHMIDT, chef de l’État-Major Général de l’Armée du Rhin ; L.A.S. de Wissembourg le 24 juin 1815, au lieutenant-colonel Marinier ; il lui donne l’ordre de rejoindre le Général Lecourbe commandant le corps du Jura (in-4, 1 p.). VIMEUX (Louis Antoine, baron), Général ; L.S. de Luxembourg le 28 avril 1810, au Ministre de la Guerre ; il lui donne des renseignements sur le lieutenant Doumer du 69e régiment de ligne qui a fait quelques sottises (in-f., 1 p.). VIMOT, Maréchal de camp ; L.A.S. de Paris le 30 octobre 1825 ; il demande ses brevets dans l’ordre royal de la Légion d’Honneur pour pouvoir les déposer (in-f., 1 p.). VANDAMNE (Dominique-Joseph-René), Comte d’Unebourg, Général ; ordre signé de Brême le 7 avril 1813 ; il demande au directeur des estafettes d’en faire partir une pour le Général Dufour à Osterholk ou Hagen (in-4, 1 p.). 450 / 800 € 570. Orléans (Ville d’). L.S. du baron Grignon-Desormeaux, Maire d’Orléans, du 9 octobre 1814, à M. Rébus La Rhuellerie, référendaire près M. le Chancelier de France ; il sollicite l’autorisation, pour la ville d’Orléans, de reprendre ses anciennes armes, dans leurs couleurs et insciption au bas. La demande est accompagnée d’un modèle de blason aquarellé à la main ; in-4, 1 p. et blason en couleurs. Très bel état. 300 / 450 € 571. Orne. Lot de 2 pièces : DUGUÉ D’ASSÉ (Jacques-Claude), avocat, législateur, né à Tourouvre (1749- ) : L.A.S. du 19 ventôse an 7 (9 mars 1799) au Ministre de la Guerre ; il lui demande de l’aide pour le citoyen Caiget Joseph (in-folio, 1 p.). ERNOUF (Manuel, Jean-Augustin), député, Général, capitaine général de la Guadeloupe : L.S. en-tête emblématique gravé, Armée d’Italie, de Nice le 3e jour complém. de la République, à l’Administration centrale du département du Rhône ; il rappelle que l’organisation des bataillons complémentaires, décidée par la loi, traine et qu’il y a urgence pour la patrie... (in-4, 2 pp. 1/2, cachet de cire rouge brisé, marque postale « Arm. d’Italie // 4me Don » ; trou avec manque de texte 4 cm de diam.). 60 / 90 € 572. Oudinot (Charles-Nicolas), duc de Reggio ; Maréchal de France, né à Bar-le-Duc dans la Meuse (1767 - 1847). L.A.S., infolio, 1 p., en-tête imprimé « Armée d’Italie. Oudinot, Général de Division chef de l’État-Major général », du Q.G. de Vienne le 21 nivôse an 9, au Ministre de la Guerre ; il soutient la demande d’une place de chef de division de gendarmerie en faveur de l’adjudant-commandant Gauthrin déjà présentée par Soult. Oudinot fut présenté par Napoléon au Tsar comme le « Bayard de l’Armée française ». 400 / 700 € 573. Pache (Jean-Nicolas) ; né à Verdun (1746-1823), Ministre de la Guerre, maire de Paris. L.A.S., in-4, 1 p., adressée aux membres de la commission des armes, de Paris, 4 février 1793 ; il leur envoie copie de la soumission du serrurier Loutre pour la fabrication de 800 000 livres de balles en plomb. 80 / 150 € 574. [Paray-le-Monial] Certificat manuscrit de résidence à Parai, district de Charolles en Saône et Loire délivré à Jacques Maublanc. Signature des officiers municipaux Dargaud, Sutelle, Roset, Poust ; deux cachets de cire rouge : « Municipalité de Parai » et « District de Charolles ». Bon état. 60 / 90 € 575. Paris, Auguste ; Général de Brigade, commandant en chef la force armée de la Guadeloupe et dépendances. L.A.S., in-f., 1 p. à en-tête avec vignette emblématique gravée, à la Basseterre, le 11 thermidor an 8, certificat de bons et loyaux services décerné au citoyen Ravan, capitaine d’artillerie. 60 / 90 € 576. Pas-de-Calais. Lot de 3 pièces : DEYSSAUTIER, Général d’artillerie, né à Saint-Venant : L.A.S., Antibes le 22 janvier 1811, au Général Pascalis ; il le remercie d’avoir pensé à fournir une ration d’eau-de-vie aux canonniers des côtes du Golfe de Fréjus, en post-sciptum il indique qu’il n’a que de bonnes notes concernant un garde d’artillerie mis en cause (in-4, 2 pp.). GODART (Roch), baron, Général, né à Arras (1761-1834) : longue note manuscrite signée d’Albi le 15 mai 1815, le Maréchal de camp baron commandant du Tarn, sur une L.A.S. du chevalier Desorme, major du 14e régiment de chasseurs à cheval qui porte plainte contre le Colonel Perquit, du même régiment (in-folio, 1 p.). SCHRAMM (Jean-Paul-Adam), Général, né à Arras (17891884) : L.S. du 13 novembre 1839 à M. Boissy d’Anglas, intendant ; concernant son traitement (in-4, 1 p.) 80 / 150 € 577. Pascalis – Miollis. Correspondance entre MM. Pascalis, Général et Miollis, préfet au Finistère, au sujet de la demande en mariage de la fille de ce dernier, par le Général et qui n’aboutira pas : 12 pièces manuscrites in-4 et in-folio, marques postales «12 //Ain//Bouches du Rhône» et «novembre». 60 / 100 € 578. Peintres. Lot de 3 pièces : GÉRARD (François), baron, élève de David, rendu célèbre par ses portraits (1770-1837) : billet autographe signé, daté du 21 messidor, au citoyen Lacompie ; il peut se présenter à la Salle des Antiques, M. Lagrené le fera inscrire (in-12, 1 p.). GIRODET TRIOSON, célèbre peintre né à Montargis (1767-1824), élève de David, Grand Prix de Rome, son chef-d’œuvre est La Révolte du Caire (1810) : L.A.S. à son cousin ; il vient de perdre son père et le remercie de partager sa douleur, il lui parle de tous les soucis de la succession et de la présence qu’il sent encore de son père dans la propriété familiale, de Bourgoin le 14 janvier 1816 (in-, 4 pp.) ; on joint son portrait lithographié par Raboud neveu d’après son dessin, offert à Mme de Chinchamp. GRANET (François), élève de David, peintre de guerre (1775-1849) : L.A.S. au peintre Coupin, de Paris le 8 mars 1841 ; lettre amicale (in-4, 2 pp.). 250 / 450 € 579. Pérignon (Dominique-Catherine), marquis de ; né à Grenade près de Toulouse (1754-1818), député, Général de Division, Pair de France. L.A.S., in-4, à Toulouse, le 17 fructidor an 3, adressée au citoyen Beaupoil, chef de brigade à l’armée des Pyrénées Orientales, à Perpignan ; lettre amicale dans laquelle il lui parle de sa maladie et convalescence, de sa promotion, des généraux Lamer et Faunet qu’il apprécie beaucoup, etc. Marque postale « 30 Toulouse ». 150 / 250 € 580. Pérignon (Dominique-Catherine, marquis de) ; Rapport autographe, in-folio, 2 pp., en-tête du Général en chef « provisoire » de l’Armée des Pyrénées Orientales. Au quartier général de Figueres le 5 nivôse an 3, 25 décembre 1794, aux Représentants du Peuple composant le Comité de Salut Public concernant le siège de Roses (ou Rosas, petit port de Catalogne) et les difficultés rencontrées pour faire avancer les travaux de tranchée. Très beau témoignage de ce siège, rendu héroïque par les conditions climatiques. Pérignon assurait alors le commandement en chef après le décès de Dugommier. Favorable à la Révolution, Pérignon se fit envoyer à l’armée des Pyrénées Orientales dont il devint commandant en chef provisoire après la mort de Dugommier. Ambassadeur à Madrid en 1796, sénateur en 1804, gouverneur de Parme et de Plaisance et en 1808 chef des troupes françaises à Naples. 250 / 450 € 581. Perrot ; commissaire-ordonnateur de la 9e division. Rapport in-folio, 2 pp., au Ministre de la Guerre, daté de Montpellier le 7 nivôse an 5, il dénonce les malversations des fournisseurs de fourrages destinés à l’armée et à la gendarmerie. Intéressant document plein de détails édifiants. 40 / 80 € 582. Petit-Guillaume (Pierre) ; Général de Division, commandant la 2de division de l’Armée des Alpes. L.A.S., in-folio, 2 pp. ½, en-tête imprimé ; de Saint-Jean de Maurienne le 19 brumaire an 4, au Général chef de l’État-Major de l’Armée des Alpes ; il l’informe que dès que les neiges auront obstrué les passages de Maurienne en Piémont, il fera partir pour Gap le 5e bataillon du Jura et qu’il enverra à Lamure les neuf compagnies qui lui restent du 6e bataillon de la Côte d’Or et 6e de l’Ain qui formeront, avec d’autres, la 200e demi-brigade d’infanterie. Intéressant document sur la répartition des troupes entre la Tarentaise, la Maurienne et le Briançonnais. Marque postale « 2me division de l’Armée des Alpes ». 80 / 120 € 583. [Pologne] Legrand (Etienne), Colonel, chef de l’État Major du génie du 3e Corps de la Grande Armée (1755-1818). L.A.S. de Varsovie le 14 mai 1808, au capitaine du génie Gironcourt ; il devra accompagner le Général polonais Woyezynski dans sa tournée en Pologne ; il devra regarder de près la frontière entre la Prusse et la Pologne et repérer des endroits pour l’établissement éventuel de places fortes ; il devra également établir un croquis de cette frontière (in-folio, 1 p.). Intéressante mission de renseignement. 100 / 180 € 584. Portugal. Carcome-Lobo (José) ; né au Portugal (1756après 1814), officier de l’armée portugaise et espagnole, passé au service de la France en août 1808, commandant une brigade portugaise, Général de brigade, puis de division. Beau reçu de frais de poste en date du 22 février 1811. 60 / 120 € 585. Pouget (Jean-Pierre) ; Général de Division, baron, parlementaire, né à Péret dans l’Hérault (1761-1825). 2 L.A.S. CONFIDENTIELLES, in-4, 2 pp. et in-8, 1 p. de Toulon le 23 germinal an 9, au Général Cervoni, commandant la 8e division à Marseille ; il l’informe que l’escadre (destinée à envoyer des renforts en Egypte) est toujours en réparation et les troupes « sont mal et il y a grand nombre de malades ; les équipages sont découragés et ils ne sont point payés... » ; il rapporte, confidentiellement, le contenu d’une lettre du Général Friant qui relate le débarquement anglais à Aboukir, le blocus d’Alexandrie et Damiette par la flotte anglaise, la défaite de Friant qui aurait perdu 900 hommes ; un peu plus loin, il parle de Miot qui a débarqué à Calvi et se dirige vers Ajaccio... La seconde lettre précise la première : le fort d’Aboukir n’est pas encore pris et les Anglais ont perdu 600 hommes, mais le Général Friant a été obligé de céder et « Alexandrie et Damiette sont bloquées par environ 200 voiles dont 20 vaisseaux, 30 ou 40 frégates et le reste, bâtiments légers ou de transport ». Très intéressants documents. € 150 / 200 586. Poussièlgue (Jean-Baptiste) ; né à Paris (1764-1845), Administrateur général des finances de l’Egypte. L.A.S. in-folio, 1 p., en-tête à son nom, au Kaire le 5 fructidor an 8 ; accusé de réception d’un état de recouvrement. Bonaparte le chargea de préparer secrètement la reddition de Malte lors de l’expédition d’Egypte, mission pleinement réussie. Ayant critiqué la façon dont Bonaparte laissait tomber l’armée d’Orient, il tomba en disgrâce à son retour d’Egypte. 60 / 120 € 587. Randon (César-Alexandre) ; Maréchal de France, né à Grenoble (1795-1871). P.S., Paris, 20 août 1866, in-folio, 1 p. ; nomination de M. Boré Verrier au grade d’Officier dans l’Ordre Impérial de la Légion d’Honneur. Le 7 mars 1815, Randon, aide-de-camp de Marchand et capitaine, envoyé au défilé de Laffray pour arrêter la marche de l’Empereur sur Grenoble, commanda le feu aux soldats du 5e ligne qui refusèrent d’obéir et crièrent «Vive l’Empereur». 100/150 € 588. Randon-Dulauloy : voir à Avrange d’Hangérainville. 589. Rapp (Jean, Comte) ; né à Colmar (1772-1821), Général de Cavalerie, Comte, Pair. L.A.S., in-folio, 1 p. de Dantzig le 1er août 1807, adressée au Prince de Neuchatel (Berthier), Ministre de la Guerre ; il lui adresse un état des services des généraux et officiers supérieurs employés dans le gouvernement de Dantzig. Engagé à 16 ans, Rapp fit les campagnes de la République, devint aide de camp de Desaix en Allemagne et en Egypte et annonca à Bonaparte la mort de Desaix à Marengo ; celui-ci le prit pour aide de camp. Fut un des héros d’Austerlitz, puis Gouverneur de Dantzig, pendant la campagne de Russie, à Dantzig, il soutint un siège mémorable. Pendant les Cent-Jours, il rallia Napoléon. Bord de la feuille renforcé au papier collant. 60 / 90 € 590. [Relations diplomatiques France - Barbarie] Beaussier ; Consul général chargé d’Affaires de la République Française près le Pacha de Tripoli de Barbarie (actuelle Lybie), Au Citoyen Ch. Mau. Talleyrand Ministre des Relations Extérieures. Rapport signé entièrement de la main du Consul, in4, 8 pp., de Gênes, au Lazaret, 6 messidor an 7 (24 juin 1799). Il raconte comment le commodore anglais Campbell a obligé le Pacha à expulser les Français, ce qu’il refusait, en coulant ses navires au port et en menaçant de faire bombarder les forts, le 24 floréal (13 mai 1799). Récit détaillé des conditions brutales d’expulsion, son arrivée à bord du vaisseau portugais l’Albuquerque et son entrevue avec le commodore Campbell ; les archives et biens du Consulat français sont transportés au Consulat d’Espagne ; il fait état de sa triste situation : il vient de servir en Turquie et Barbarie pendant 25 ans sans interruption et sa santé s’en est ressentie. Au passage, le commodore Campbell signe un armistice avec le Pacha, et le rançonne pour lui rendre ses navires arraisonnés. Beaussier, en bon espion, fait le compte-rendu de ce qu’il voit et entend pendant son voyage, ses informations sont de toute première main et fort importantes car nous sommes en pleine campagne d’Egypte : leur direction est Malte et Palerme ; Malte subit un blocus maritime des Anglais et une escadre anglaise est mouillée à Palerme ; notre Consul cite tous les bâtiments et tout ce qu’il a pu apprendre sur leurs mouvements. Il donne des nouvelles sur les bâteaux présents à Alexandrie et sur le siège de Saint-Jean d’Âcre par Bonaparte, où celui-ci est en train de subir un échec ; on y apprend que c’est un Français, officier du Génie, un certain Philipeaux, qui dirigeait l’artillerie contre les Français (il s’agirait du même qui fit évader Smith de la prison du Temple) ; suivent diverses informations sur la situation à Tripoli, sur l’Amiral Nelson, sur les problèmes des approvisionnements de Malte, dont il était chargé, etc. En marge, nous trouvons deux annotations : « Ext. pour la Marine » et « Ext. pour le Direct.re », qui semblent être de Talleyrand lui-même. Passionnant et important document qui nous montre la politique menée par l’Angleterre pour isoler la France en Méditerranée et surtout la totale maitrise de la mer qu’ils avaient, source de nos échecs et de leur puissance. 1000 / 1500 € 591. Renaud de Vilbach (Alphonse, Ernest, Bernard, Maximilien) ; né à Montpellier le 8 avril 1788 ; auteur de La description de l’Hérault, Voyages dans les départements formés de l’ancienne province de Languedoc (1825), Des courbes de Chemins de Fer (1840). Il déposa le 25 juillet 1829 un brevet pour un système de chemins de fer. Modèle de blason en couleurs qui devait accompagner une demande de lettres patentes de chevalier avec armoiries ; il est aquarellé à la main et accompagné d’une note indiquant que M. Renaud de Vilbach a été fait Chevalier de la Légion d’Honneur sous le N°42571 le 25 novembre 1813. Beau document. 200 / 300 € 592. René (Jean-Gaspard-Pascal, baron) ; (1768-1808), baron, Général. L.A.S., in-4, 2 pp., entièrement de sa main, d’Augsbourg le 15 mai 1806, au Maréchal Berthier : il vient d’apprendre « que le soldat du train d’artillerie qui avait tué le fils de son hôte à Vertingen avait été arrêté à Ulm » et demande à Berthier de donner l’ordre au Colonel Lauer, commandant la gendarmerie à Ulm, de le faire transférer à Augsbourg, d’autant que le gouvernement du Roi de Bavière demande « que cet homme soit jugé à Augsbourg », l’appel des témoins en étant facilité. Berthier a écrit « accordé » et signé de sa griffe la première page. Note de synthèse écrite en biais dans le coin supérieur gauche par M. Salamon qui fut pendant huit ans (1805-1813) secrétaire de Berthier, prince de Neufchatel. Capitaine lors de la prise de Malte et d’Alexandrie, il s’illustra à de nombreuses reprises lors de la campagne d’Egypte, participant à l’expédition de Syrie puis à la bataille d’Aboukir. Kléber le chargea de négocier la capitulation du Caire et fut remis comme ôtage aux insurgés. Menou le nomma Général. Quelques années plus tard, il fut gouverneur d’Augsbourg. Envoyé en Espagne et fait prisonnier par les guérillas, le 29 juin 1808 il fut brûlé vif, plongé dans une chaudière d’huile bouillante. 100 / 150 € 593. Rhône. Lot de 15 pièces : CHARLIER (Louis-Joseph) et POCHOLLE Pierre-Amédé), représentants du peuple à Lyon : L.S. en-tête avec bois gravé emblématique à leurs noms, du 28 vendémiaire an 3 (20 octobre 1795), à l’Agent National de la Commune ; le mode de distribution du pain chez les boulangers présente des inconvénients qui risquent de provoquer un dangereux mécontentement, ils lui demandent de leur indiquer le responsable de cette façon dont on se plaint et quels faits ont donné lieu aux réclamations et ce qu’il envisage pour y rémédier (in-f., 1 p.). MOLINE DE ST-YON (Alexandre-Pierre), Général, écrivain, directeur du personnel et des opérations militaires au Ministère de la Guerre et futur Ministre : L.S. du 14 juin 1845 à l’Intendant Militaire du Rhône au sujet de l’affectation d’une jument au 14e d’artillerie à Lyon (in-f., 1 p.) ; jeune, il servit avec Soult et fut officier d’ordonnance de Napoléon, il assista à Ligny et Waterloo. RAMBAUD (Pierre-Thomas), baron de La Sablière, avocat, Maire de Lyon : L.S. du 30 avril 1823 ; autorisation d’acheter 10 kg de poudre de mine pour le Sr Goy (in-4, 1 p.). LÉGALISATION DES SIGNATURES des membres de l’administration du Rhône : 2 feuilles, une du 16 floréal an 5 et une du 19 frimaire an 6 (8 signatures autographes sur chacune ; in-f.). BERTHIER (Alexandre), Ministre de la Guerre : lettre avec la griffe du Ministre, paraphée par lui, du 4 messidor an 9 à l’hospice civil de Lyon au sujet du paiement des frais de traitement des militaires malades (in-4, 2 pp.). LOMÉNIE DE BRIENNE (Etienne Charles), Ministre des Finances de Louis XVI : L.S. de Versailles le 7 mars 1788 à M. Terray Intendant de la Généralité de Lyon ; achat de terrains pour l’agrandissement de l’arsenal (in-f., 1 p.). DELESSART, Ministre : L.S. du 27 février 1789 à M. Tency, Intendant de Lyon ; au sujet de la pension d’un tireur d’or. DUPRÉ (Auguste), vicomte Mane, inspecteur des manufactures de l’Est à Lyon : 2 L.A.S. de Lyon le 30 juin 1812, au comte de Cessac Ministre ; relative au changement du rouge garance en écarlate pour les uniformes (inf., 2 pp.) et de Lyon le 5 juin 1815 à Monsieur ; il le remercie pour les marques d’intérêt alors qu’il est licencié (in-4, 1 p.). 2 LETTRES de révolutionnaires. 1 circulaire imprimée, signature du CHEVALIER DERVIEU, Commandant général de la Garde Nationale à Lyon le 27 avril 1790, contresignée par DombeyDumont (sur l’organisation du Camp Fédératif National). Lettre imprimée, signatures de GARDAND, SERVAN ET BERTHELET, qui signalent la démission d’officiers municipaux qui sont remplacés par d’autres et notamment Roland de La Platière (in-4, 1 p.). GUERNON-RANVILLE (Comte de), Ministre des Affaires ecclésiastiques et de l’Instruction publique à M. de VERNA, député du Rhône : de Paris le 15 avril 1830 ; il ne peut accéder à sa demande de subventions pour la reconstruction de l’Église de St François de Sales à Lyon, l’État étant déjà intervenu pour cells de St Irénée, St Just et St Georges (in-f, 1 p.). 200 / 350 € 594. [Rhône – Belmont] Vente de biens nationaux, vignes et terres à Belmont, au citoyen Nesme, Antoine, de Charnay, le 28 février 1809. Cachet de cire rouge (in-folio, 2 pp.). 40 / 60 € 595. Rigaud de Serezin (Jean-François, marquis de). 8 pièces manuscrites sur l’obtention de la Croix de St Louis accordée le 1er avril 1791 par Louis XVI, sa réception de Chevalier par M. de Reynaud de Bellecize le 26 novembre 1814, etc. 60 / 120 € 596. Rivaud de La Raffinière (Olivier-Maclon) ; né à Civray dans la Vienne (1776-1839), Général de Division. L.A.S., de Gelnhausen (ville de Prusse-Hesse) le 24 juin 1809, à l’Intendant de Fulde (ou Fulda en Prusse Hesse) ; il lui ordonne de faire partir 400 hommes pour escorter un convoi et pour que les troupes se montrent « dans un pays où l’esprit est bien mauvais »... Fit les campagnes de Belgique, d’Italie (1ere et 2e), s’illustra à Mantoue, Montebello et surtout Marengo où il fut fait Général de Division sur le champ de bataille ; également à Ulm, Nordlingen et Austerlitz puis fit une belle campagne de Prusse sous les ordres de Bernadotte, fit prisonnier Blucher et 15000 hommes à Ratkau ; il alla ensuite en Pologne mais, blessé, Napoléon le fit Gouverneur de Brunswick et d’Haberstadt. Rare. 90 / 180 € 597. Robespierre (Maximilien) ; (1758-1794). Passeport signé par lui et cinq autres membres du premier Comité de Salut Public : Saint-Just, Lazare Carnot, Jacques Thuriot (de la Rozière), Claude-Antoine Prieur (Duvernois, dit Prieur de la Côte d’Or) et Bertrand Barère. Paris, du 17 août 1793, in-f., 1 p. à en- tête imprimé du Comité de Salut Public de la Convention Nationale, vignette gravée Convention Nationale 1792 et devise Égalité, Liberté, fragment de cachet de cire rouge ; passeport accordé à Pierre-François Bécard, adjudant général de la Garde Nationale Parisienne, « allant de Paris aux armées du Nord ». Rare ensemble de signatures et beau document. 900 / 1800 € 598. Roland de la Platière (Jean-Marie) ; né à Thizy dans le Beaujolais (1734-1793) Ministre de l’Intérieur, député de la Somme à la Convention. Pièce in-plano oblong, en-tête du Conseil Exécutif Provisoire et majeure partie du texte imprimés, timbre rouge, signature « Roland » et dessous, griffe de Pache, maire de Paris, Ministre de la Guerre : commission de brigadier de la gendarmerie nationale du Pas-de-Calais, à la résidence de Tournehem pour le citoyen Antoine Pierre Bon. Savant, il devint un spécialiste des manufactures et parcourait l’Europe pour y apprendre le commerce, la gestion, les traités, etc. Nommé Inspecteur Général des manufactures du Lyonnais, il se fixa à Villefranche et vivait entre la Platière, domaine familial, et Lyon. Monté à Paris, il se lia d’amitié avec le Club des Jacobins. En 1792, il accepta le portefeuille de l’Intérieur ; écarté du pouvoir par Louis XVI, il retrouvera son poste dans le Conseil Exécutif Provisoire créé après la fuite de Varennes. Pendant la Terreur, ayant appris l’exécution de sa femme (la célèbre Madame Roland), il se suicida près de Rouen. Très beau document. 300 / 600 € 599. [Roybon – Isère] Domaines nationaux : reçu pour l’achat d’un moulin situé à Roybon, acheté aux enchères par Claude Mathias Silvestre le 4 thermidor an 4 (in-4, 1 p.). Bon état. 30 / 60 € 600. Sahuguet (Jean-JOSEPH François de) d’Armazit, baron d’Espagnac ; Général de division, né à Brive le 12 octobre 1756, mort à TOBAGO le 26 décembre 1802 de la fièvre jaune. L.S., in-4, 1 p., de Brest, le 30 messidor an 10 (19 juillet 1802) au citoyen Cafarelli, préfet maritime ; il lui demande qu’il lui soit remis un état de la quantité de vivres et munitions que la corvette la Badine doit déposer dans les magasins de TOBAGO. L’Ile des ANTILLES avait été remise aux Français à la suite du traité d’Amiens et Joseph Sahuguet allait en prendre possession. Beau document. 100 / 180 € 601. Saint Germain (Claude Louis, comte de) ; Général et homme d’état, né à Vertamboz, Jura (1707-1778). L.A.S., in-4, 4 pp., Auleben près Northausen, le 10 novembre 1757, au sieur de Cremille, lieutenant général des armées du Roy, à la Cour. Récit de la défaite des Français commandés par le Prince de Soubise, Charles de Rohan, étrillés par les Prussiens de Frédéric II, à Rossbach au début de la Guerre de sept ans : comment une armée de 20 à 26 mille hommes, bien organisée et disciplinée, a mis en déroute une armée française de 50 000 hommes en à peine « cinq quarts d’heure ». Il lui explique son rôle d’arrière garde et se plaint de l’indiscipline des fantassins français « qui pillent, saccagent, violent et tuent et les paysans saxons que nous venions délivrer ont été forcés de prendre les armes et d’assommer nos gens pour sauver leurs biens et leur vie » ; il lui fait part de son dégoût de cet état des choses et songe à quitter cette armée qui l’expose « continuellement au déshonneur ». Très intéressante lettre qui permet de comprendre son action future lorsqu’il fut nommé Ministre de la Guerre par Louis XVI en 1774 : il tenta de supprimer les abus et les corps inutiles et couteux, de restreindre les états-majors et d’introduire les principes que son bras droit, Jacques-Antoine Guibert, avait exposés dans son Essai général des tactiques paru peu avant. Tout ceci lui attira les foudres des courtisans et il dut démissionner en septembre 1777. Ses idées et ses méthodes seront reprises sous la Révolution, avec le succès que l’on connait. Cachet noir « A. DE. SOUBISE » sur l’adresse ; cachet de cire rouge aux armes du Comte Saint-Germain. Important et précieux témoignage. 400 / 600 € 602. [Saint-Domingue] Deux pièces manuscrites relatives à cette colonie : – L.A.S. du Général CLAPARÈDE, à bord du vaisseau Le Magna (?), le 7 germinal an 13 (28 mars 1805), au Général FERRAND ; il lui offre son épée personnelle avant de rentrer en France. – État (in-4, 2 pp.) des pièces d’artillerie pour l’aviso La Couloubrie, corsaire français à Saint-Domingue. Santo Domingo, le 22 novembre 1808. Note manuscrite signée du Général en Chef Joseph David BARQUIER, qui fut obligé de prendre le commandement après le suicide du Général Jean-Louis FERRAND, qui refusa de se rendre à l’ennemi. Les documents ont le bord extérieur un peu rogné avec perte de quelques lettres. Joint, notice biographique sur Joseph David de Barquier et l’expédition de Saint-Domingue. 150 / 300 € 603. Saint-Hilaire (Louis-Joseph, Le Blond, comte de) ; né à Ribemont dans l’Aisne (1766-1809), Général. L.A.S., in-f., 1 p., entête à vignette emblématique gravé de Poize, Armée d’Italie, quartier général de Marseille, le 21 prairial an 8, cachet humide noir à son nom : certificat de bons services en faveur du citoyen Cairre, chef du bataillon commandant de la place d’Arles. Embarqué à 14 ans pour les Indes, il entra dans l’armée et participa au siège de Toulon puis à la campagne du Piémont. Nommé Général de Division, il sa signala à Austerlitz, Iéna, Eylau, Eckmuhl et Essling où il eut le pied emporté par un boulet et en mourut 12 jours plus tard. Beau document. 60/120 € 604. Sainte Hélène - Médaille de. Diplôme de Médaille de Sainte Hélène, instituée par S.M. Napoléon III, accordée à M. Barbé, Julien, Marie, ancien Chef de Bataillon. Cachet sec de l’Ordre Impérial de la Légion d’Honneur et griffe du Duc de Plaisance (Anne-Charles Lebrun, 1775-1859, fils du Consul Charles-François Lebrun, premier duc de Plaisance ; il fut le créateur de cette médaille). 60 / 80 € 605. Saliceti (Christophe) ; né à Bastia (1757-1809), homme politique. L.A.S., in-4, 1 p., en-tête « Le Commissaire du Gouvernement Délégué Extraordinaire dans le Département du Golo et du Liamone (deux fleuves corses) et près les Troupes de la 23e Division », fait à Aleria, 8 germinal an 8 : il autorise le Général Cervoni à faire en son « nom les reçus et à donner tous les acquis qui lui seront demandés pour les sommes que payeront les Cen. Braccini, P. Conti et Levie, d’après les lettres de crédit qui m’ont été données par la CITOYENNE BONAPARTE ». Rare document sur la famille du Premier Consul. 300 / 600 € 606. Saliceti (Christophe), Ricord (Jean-François), Moltedo (Joseph-André-Antoine) ; Représentants du Peuple, délégués par la Convention Nationale près l’Armée d’Italie et dans les départements du Midi. Arrêt du 16 prairial an 2 au fort de la Montagrile, in-folio, 2 pp., en-tête imprimé, cachet de cire rouge « Représentans du peuple français » : le département des Bouchesdu-Rhône fait partie de l’arrondissement de l’Armée d’Italie ; en conséquence, les ateliers militaires de Marseille sont exclusivement au service de cette armée ; nomment le citoyen Cervoni, général à l’Armée d’Italie comme officier chargé de l’exécution du décret et le chargent d’une enquête sur le refus qui fut fait par les Marseillais de remettre des fusils requis. Important document qui marque le début de la reprise en mains de Marseille par la Convention Nationale. Né à Bastia (1757-1809), Christophe Saliceti (ou Salicetti), avocat, fut élu du Tiers-État de la Corse aux États-Généraux ; il y fit décréter la réunion de la Corse à la France et le rappel de Paoli dans l’Ile ; député de la Convention, il vota la mort de Louis XVI. Appelé à l’armée devant Toulon, il protégea son jeune compatriote Bonaparte. Envoyé à l’Armée d’Italie par le Directoire pour y surveiller et contrarier les plans de Bonaparte, il se mit discrètement à son service et l’encouragea. En 1797, le département du Golo (Corse) l’envoya au Conseil des Cinq-Cents. En 1806 Napoléon l’attacha à son frère Joseph nommé Roi de Naples ; il y fut Ministre de la Police Générale et de la Guerre et joua un rôle considérable pour conserver la couronne à Joseph. Important document. 300 / 600 € 607. Salpétrière (La), Maison Nationale des Femmes de l’Hôpital Général de Paris. Certificat de bons et loyaux services décerné à François-Joseph Duhem, soldat, qui y servait depuis 1784 ; petit in-folio, 1 p., délivré le 13 frimaire an 4. Lors de la réforme initiée par Pinel en 1795, les aliénés furent déchainés et sortis des cellules d’incarcération et les femmes emprisonnées pour prostitution également ou transférées, les gardes furent alors licenciés. Rare. 50 / 80 € 608. [Saône et Loire] Extrait du procès-verbal de l’Assemblée Nationale du 6 février 1792 : les habitants de Chagny ont arrêté une voiture chargée de numéraire destiné à la solde des troupes et à des négociants de Lyon, il est proposé au Président de leur écrire pour les rappeler à l’obéissance, etc. Signé Delacroix, J.F.B. Delmas, Gérardin et Lannanque ; cachet de cire rouge (in-folio, 2 pp.). 100 / 150 € 609. [Savoie] Certificat de Civisme, in-4, 4 pp., décerné par le Conseil Général de la commune d’Arc cy-devant St-Jean de Maurienne, au citoyen Claude Belleville, membre de l’Administration de ce district. Délivré à la Maison Commune, la première sans-culotide de l’an second ; suivent 13 signatures et cachet de cire rouge ; contre-signé par la Société Populaire et Régénérée, par le Directoire du district d’Arc et par le Comité Révolutionnaire d’Arc, soit encore 13 signatures et 3 cachets de cire rouge. Encadrement acajou arrondi et double vitrage. Bel état pour cet impressionnant document. 150 / 300 € 610. Schauenburg ou Schaumburg (Alexis-Henri-AntoineBalthasar, baron de) ; né à Hellimes en Moselle (1748-1831). L.A.S., in-f., 3 pp., bel en-tête avec une vignette emblématique gravée en taille-douce représentant Guillaume Tell et son fils, celui-ci tend une pomme à la République Française debout près de son char attelé, au second plan sont les troupes révolutionnaires qui entrent en Suisse et tout au fond se dresse une grande montagne blanche, probablement la Jungfrau ; du Q.G. de Berne le 13 pluviôse an 7, le Général de Division Inspecteur général de l’Infanterie, au citoyen Scherer, Ministre de la Guerre. Longue lettre conçernant les règles de nomination des officiers à des grades supérieurs avec un exemple dans ses troupes. Entré dans l’armée à 14 ans, officier au moment de la Révolution il obtint rapidement le grade de Général. Emprisonné à Paris, il fut relaché et rétabli dans son grade après le 9 Thermidor et servit sous les ordres du Général Scherer à l’Armée du Rhin. Il s’installa à Kehl en expulsant les Autrichiens. En 1798, à la tête d’une division, il prit Berne et Solenne en Suisse, la ville de Berne le fit Bourgeois pour avoir servi la cause de la liberté en Suisse. Il fut remplacé par Masséna. Beau document. 150 / 300 € 611. Scherer (Barthelemy-Louis-Joseph) ; né à Dardelle dans le Haut-Rhin (1747-1804), Général et Ministre. Signature pour copie conforme d’une « liste des adjudants-généraux demandés pour être conservés », in-f., 3 pp. ; signé Scherer, Général en chef de l’Armée des Pyrénées Orientales, mention au crayon : « 25 prairial an 3 ». Cet état concerne Compans, futur Général de Division ; Boyer (Henry-Jacques), futur Général et Baron de l’Empire ; Lagrange (Joseph), Général et Comte ; Gilly, Général ; Nogues, Général, etc. Brillant dans les campagnes contre les Autrichiens, dans le Nord et l’Est, promu Général chef de l’Armée des Pyrénées Orientales en 1795, il battit les Espagnols à la Thivia. Très critiqué pour ses défaites en Italie et les scandales financiers de son Ministère de la Guerre, il se retira après le 18 Brumaire. 60 / 80 € 612. [Sciences] Gergonne, Joseph ; de Serres, Marcel ; Ollier, Prosper. Certificat d’admission aux cours de la Faculté des Sciences de l’Académie de Montpellier, signé par Joseph Gergonne, doyen, et Marcel de Serres, secrétaire, délivré à Prosper Ollier, étudiant en Médecine, né aux Vans en Ardèche, en 1799 ; à Montpellier, le 21 novembre 1820 (in-8, 1 p.), cachet humide ovale de l’Académie de Montpellier. Concentration de 3 signatures prestigieuses : Joseph Gergonne (1771-1859), célèbre mathématicien spécialiste de géométrie projective, professeur d’Astronomie, créateur de la première revue de mathématiques : Les Annales de mathématiques appliquées. Marcel de Serres, professeur de Géologie à Montpellier et un des « découvreurs » de l’ère quaternaire, il favorisa la découverte de nombreuses cavernes à ossements ; il a laissé une quarantaine d’ouvrages importants. Prosper Ollier, ici étudiant, mais futur médecin aux Vans en Ardèche et père de Louis Xavier Ollier (18301900), né aux Vans, chirurgien mondialement célèbre, fondateur de la chirurgie réparatrice osseuse ; le premier, il comprit le rôle de fabricant d’os du périoste. 100 / 150 € 613. Sebastiani (François-Horace-Bastien, comte) ; né à La Porta-d’Ampugnano près de Bastia (1722-1851), Maréchal et diplomate. L.A.S., in-f., 1 p., du Q.G. de Grenade le 23 mars 1810 à Monseigneur (sûrement le Maréchal Soult, duc de Dalmatie, commandant l’armée française du midi de l’Espagne) ; il lui adresse les états des demandes qu’il fait pour plusieurs officiers généraux et d’État-Major, promotions déjà proposées après les batailles de Ciudad-Real, Talavera, Almonacid et Ocana et lui demande de les appuyer auprès du Ministre de la Guerre. Sa bravoure, ses origines et sa fidélité à Bonaparte lui permirent de gravir rapidement les échelons de la hiérarchie lors des campagnes d’Italie (notamment Arcole puis Vérone). Le 18 Brumaire, à la tête de ses dragons, il aida Bonaparte. Après de brillantes missions diplomatiques en Turquie, il participa aux campagnes d’Autriche et fut blessé à Austerlitz ; brillant diplomate de nouveau en Turquie, à son retour il fit les campagnes d’Espagne, puis de Russie, etc. 100 / 150 € 614. Ségur (Philippe-Henri, marquis de) ; Maréchal de France, Gouverneur de la Franche-Comté et Secrétaire d’État à la Guerre de Louis XVI (1724-1801). Certificat de récompense militaire sur vélin (33,5 × 25 cm), grand décor emblématique à ses armes. il accorde à Pierre François Mariotte, natif de Chamblay dans le Jura, une pension de récompense militaire de 80 livres ; fait à Versailles le 14 février 1784, signé « Le Mal de Ségur ». Très beau document. Durant la Terreur, il fut emprisonné à La Force et après sa libération, réduit à la plus grande pauvreté. Le Premier Consul lui accorda une pension en 1800. 150 / 300 € 615. Seine et Oise. Lot de 3 pièces : LA MORLIÈRE (FrançoisLouis Magallon de), Comte, Général, né à l’Isle-Adam : L.S. du Havre le 19 septembre 1811, adressée au Ministre de la Guerre ; il rectifie l’état du 1er bataillon des pupilles de la Garde Impériale stationné à Rouen (in-folio, 1 p.) ; La Morlière fut Gouverneur de l’Ile de France (La Réunion) pendant une douzaine d’années. Extrait de registre de naissance donné à Versailles le 21 pluviose an 5 (in-4, 1 p.). Extrait des délibérations du Conseil de recrutement de Seine et Oise qui nomme M.M. Lameyran, médecin, Texier, chirurgien en chef à l’École de Cavalerie de Versailles et Reyter, chirurgien major, pour visiter les conscrits (in-folio, 1 p., en-tête emblématique) 70 / 120 € 616. Seine Maritime. Lot de 2 pièces : HÉBERT (LouisConstant), avocat, magistrat, député, né à Dieppe (1756-1815) : L.A.S. du 31 août 1807 à M. Bordas, Chef de division au Ministère de la Justice ; au sujet de la nomination de juges dans l’arrondissement de Dieppe (in-4, 2 pp., marques postales « Postes // Corps législatif », « 60 // P.P. », « 31 Août 1807 », « T. 5e »). GROUVEL (François), Colonel en second du 9e provisoire de Dragons, né à Rouen le 18 octobre 1771 : brevet de Chevalier de l’Empire accordé par Napoléon le 14 juin 1810, avec le blason aquarellé, pour copie conforme signé Le Colonel du 16e dragons F. Grouvel ; il sera nommé Baron le 17 janvier 1814, titre confirmé sous la Restauration (in-f., 2 pp.) ; beau document. 150 / 250 € 617. [Sens] Manufacture Royale de Sens : certificat pour le transport à Toulouse d’une caisse de sept pièces d’étoffe de velours de coton fabriquée et bénéficiant de l’exemption de droits d’entrée, de sortie ou de passage. Fait à Sens le 22 août 1790, cachet de cire rouge de la Manufacture (in-4, 1 p.). 70/130 € 618. Sérurier (Jean-Mathieu-Philibert, comte) ; né à Laon (1742-1819), Maréchal. L.A.S., in-folio, 1 p., en-tête de l’Armée d’Italie, Q.G. de Mantoue, le 25 pluviôse an 5, au Général Rabot à Vérone ou Vicenze ; il lui demande de passer la revue de l’artillerie de sa division dès son arrivée et de lui rendre compte des manques et besoins éventuels. Brillant officier en Italie, c’est lui que Bonaparte envoya à Paris, chargé d’apporter au Directoire 22 drapeaux pris à l’ennemi. Il fut Gouverneur de Venise. Il aida Bonaparte lors du 18 Brumaire, et nommé Gouverneur des Invalides et Maréchal. 80 / 150 € 619. Sieyes (Emmanuel-Joseph), Dubois-Crancé (Edmond, de Charleville), Fourcroy (Antoine, de Paris), Jean-Pierre Chazal (de Pont St Esprit dans le Gard), Pierre Marec (de Brest), Jean-Pierre Lacombe (de Tulle), Marie-François Laporte (de Belfort), Jean-François Reubell (ou Rewbell, de Colmar) ; membres du Comité de Salut Public. Proposition d’emploi du sous-lieutenant Claude-Joseph Gallois du 6e régiment de Chasseurs à cheval, au poste d’aide de camp du Général Kelermann commandant en chef les armées des Alpes et d’Italie, approuvée et signée par les membres du Comité de Salut Public. Document in-folio, 2 pp., signature du Général Louis Antoine Pille, président de la Commission de l’organisation et du mouvement de l’armée de terre. Belle et rare réunion de signatures. 300 / 600 € 620. Smith (William, Sidney) ; célèbre amiral anglais (Westminster 1764-Paris 1840). Billet in-8 oblong, manuscrit et signé « les lignes que j’ai écrites sur la porte de ma prison à la Tour du Temple à Paris en 1798 avant mon évasion, pour la réflexion je l’espérais, que ces pensées profiteraient à mon successeur (s’il en peut être jamais). Qui a peur du mal a déjà le mal de la peur. Qui espère le bien a déjà le bien de l’Espérance. ». Marin audacieux, il participa à la guerre d’Amérique, puis se mit au service de la Suède ou de l’Empire Ottoman. Dans la guerre entre l’Angleterre et la France, il servit son pays et nous porta des coups redoutables : destruction de l’arsenal de Toulon et de 12 bâteaux en 1793, attaque et prise de bâtiments français ; il remonta la Seine en 1796 pour s’emparer d’un corsaire français, fut fait prisonnier ; enfermé à la Tour du Temple, il s’en évada avec la complicité des royalistes. En Egypte il bombarda Alexandrie, empêcha Bonaparte de s’emparer de Saint-Jean d’Acre et négocia avec Kleber la convention d’El-Arisch... Sa dernière campagne fut la création de la Société des Chevaliers libérateurs des esclaves blancs en Afrique, destinée à mettre fin à l’esclavage des victimes des pirates barbaresques. Smith fut, après Nelson, le marin le plus populaire d’Angleterre. Rare et belle pièce. 500 / 800 € 621. Sombreuil (Charles-François-Virot, marquis de); né à Ensisheim en Alsace (1727-1794), Général, Gouverneur des Invalides. Feuille de route de l’Hôtel des Invalides, in-f, 1 p. complétée à la main, signature autographe de Sombreuil, du 28 août 1791 ; elle accompagnait le Brevet nominatif du bénéficiaire, invalide resté anonyme ; « ayant demandé à se retirer à Pont-àMousson et partant aujourd’hui de l’Hôtel... », l’intéressé a reçu quatre livres pour son trajet, à raison de huit sous par lieue pour dix lieues ; mention en dessous et au verso de divers versements reçus à Meaux, Châlons, Château-Thierry, Saint-Dizier et Toul. Maréchal de camp, Charles Sombreuil fut appelé en 1786 pour remplacer M. de Guibert comme Gouverneur des Invalides. Arrêté sous le prétexte d’avoir défendu les Tuileries au 10 août, il fut enfermé à l’Abbaye et n’échappa aux massacres de Septembre que grâce au courage de sa fille ; la scène de dévouement et d’amour filial est universellement connue, bien que fortement enjolivée ; les survivants de cette boucherie furent plutôt rares. Arrêté de nouveau en 1794, traduit devant un tribunal, condamné à mort et exécuté le jour même. Beau document. 300 / 600 € 622. Somme. Lot de 2 pièces. BORBOU-DESCOURIÈRES (Gabriel), Général, né à Abbeville (1761-1817) : rapport signé sur la situation de la 11e division au 15 avril 1807, à Bordeaux le 15/04/1807 (in-4, 1 p.). DEJEAN (Pierre-François), baron, Général, aide-de-camp de l’Empereur, né à Amiens (1780-1845) : L.A.S. du 19 décembre 1813 ; il demande à son interlocuteur de transmettre 2 lettres pour le Ministre de la Guerre et de lui faire diverses cartes géographiques (in-4, 1 p.). Bon état. 80 / 150 € 624. Songis (Nicolas-Marie de ) ; (1761 - 1809), Général commandant l’artillerie de l’Armée d’Orient. 2 L.A.S., in-f, 1 p., du Q-G du Kaire le 21 fructidor an 8 (8 septembre 1800), au Général Sanson, commandant le génie ; il l’informe que, l’Institut ouvre ses séances, la Commission des fêtes s’assemblera le lendemain ; au même, le 2e complémentaire an 8 (19 septembre 1800), au Général Sanson ; il l’informe que la commission des fêtes doit se réunir le soir même (in-folio, 1 p.). Officier, il fit les campagnes dans les armées du Nord et d’Italie. Lors de l’expédition d’Egypte, il fit la campagne de Syrie et assista au siège de Saint-Jean d’Acre. Inspecteur général de l’Armée, il se distingua dans les campagnes d’Allemagne et de Pologne ; Comte de l’Empire et Grand-Aigle de la Légion d’Honneur. 60 / 100 € 625. Soult (Nicolas, Jean de Dieu) ; duc de Dalmatie, Maréchal , Président du Conseil et en même temps Secrétaire d’État à la Guerre ; signature autographe « Mal duc de Dalmatie » sur 3 documents des 17 juin 1841, 15 mars 1844 et 6 avril 1845, destinés à l’Intendant de la 7e division militaire ; il confirme des baux de location de locaux à usage militaire (in-4, 3 × 1 p.). Bon état. 250 / 400 € 626. Soult (Nicolas-Jean de Dieu) ; né à Saint-Amand-laBastide dans le Tarn (1769-1851), Maréchal, duc de Dalmatie. L.A.S., in-4, 1 p. à S.A.S. le Prince de Wagram et de Neuchatel (Général Berthier, Ministre de la Guerre) ; il lui demande d’accorder la permission au capitaine Rodicq, des voltigeurs du 43e régiment de ligne, de rentrer en France car ses blessures l’ont rendu inapte au service. Séville, le 27 octobre 1810. Soult commandait toute l’armée du midi de l’Espagne.200/350 € 627. Staël (Madame de). L.A.S. à un comte de la Maison de Louis XVIII, s.d. (1816), in-4, 3 pp. Soucieuse de récupérer les deux millions de livres avancées par Necker à Louis XVI, Mme de Staël s’excuse de lui « faire revoir si souvent [son] écriture pour des affaires pécunières », il lui semble, poursuit-elle, « que j’ai dans l’âme pour vous de plus agréables discours »... Mais il lui faut établir sa fille et son fils et elle va être obligée de vendre sa dette avec 40 ou 50 % de perte ; elle insiste auprès de son interlocuteur car les deux millions de livres prêtées à l’époque seraient devenus quatre millions deux cent mille livres avec 22 ans d’intérêt. Elle attend une audience du Roi. On sait que Louis XVIII tint la promesse faite par Napoléon depuis l’île d’Elbe, la somme fut remboursée et constitua la dot d’Albertine de Staël lorsqu’elle épousa Victor de Broglie. 900 / 1800 € 628. Suchet (Louis-Gabriel), duc d’Albuféra ; Maréchal de France, né à Lyon (1770-1826). L.A.S., in-4, 2 pp., de Morfontaine le 30 fructidor 1er de l’Empire (1804), au Maréchal Soult, commandant en chef l’armée de Boulogne. Suchet l’informe ‘qu’il est parti de Rouen le 28 avec le projet de passer par Morfontaine pour présenter ses respects à S.A. Imp. le Prince Joseph et arriver à Boulogne le 30. Sa voiture étant en panne, il est resté un jour entier à Gournay (en Bray) et n’est arrivé chez Joseph Bonaparte que le 30, le Prince l’a invité à passer la journée du lendemain en sa compagnie, il aura donc dépassé son congé de trois jours et prie le Maréchal de l’en excuser. On ne présente plus le Maréchal Suchet, duc d’Albuféra, une des plus grandes gloires de l’Empire, qui avait commencé sa carrière en s’enrôlant dans la cavalerie de la Garde Nationale de Lyon, puis capitaine d’une compagnie franche en Ardèche, la suite est bien connue. Son séjour à Morfontaine (ou Mortefontaine) fut très agréable car son parc est un des plus célèbres et des plus beaux jardins à l’anglaise, que Joseph contribua à améliorer et agrandir, il y engloutit des sommes considérables. 800 / 1500 € 629. Télégraphe. Morainvilliers, directeur du télégraphe à Milan. L.S. de Milan le 24 juillet 1809, à Monsieur Pascalis, chef d’État Major à Milan ; il lui adresse une dépêche télégraphique du Ministre de la Guerre (in-4, 1 p.). 60 / 90 € 630. Teste (Jean-Baptiste) ; jurisconsulte, député et homme d’État, né à Bagnols dans le Gard (1780-1852) ; « Notes sur la situation du Midi remises le 30 mars par M. Teste avocat à Nîmes à Monseigneur le Comte Bertrand Grand-Maréchal du Palais ». Manuscrit in-folio de 4 pp., signé et entièrement de la main de Jean-Baptiste Teste. Nous sommes au début des Cent-Jours : après avoir fait un état minutieux de la situation dans le Midi (Provence et Languedoc), localisation et état d’esprit des troupes, tendance des officiers, maires ou préfets, Teste, qui agit en accord avec les généraux Gilly et Merle, dresse toute une stratégie pour casser la réaction royaliste et ramener ces régions à l’Empereur. Teste eut alors une entrevue avec Napoléon qui le chargea de porter des instructions aux généraux Grouchy et Piré ; il mit tant d’ardeur dans sa mission, qu’en peu de temps le Duc d’Angoulême fut contraint de signer une capitulation, de disperser son armée et de s’embarquer pour l’Espagne. Teste avait conclu son rapport par cette phrase forte : « Mon cœur, ma tête et mon bras sont à la patrie et à l’Empereur ». Il fut envoyé comme Commissaire général de Police à Lyon. Document de toute première main. 1000 / 1500 € 631. Thibaudeau (Antoine-Claire, comte) ; né à Poitiers (1765-1854), Conseiller d’État, Préfet des Bouches du Rhône. L.A.S., de Marseille, le 4 février 1808, au Ministre de la Guerre pour lui transmettre la pétition du Sr Diouloufet d’Aix en Provence en faveur de son fils malade à l’hôpital de Magdebourg en Prusse. Au verso, instruction pour la réponse au Préfet. Député de la Vienne en 1792 à la Convention Nationale, Antoine Thibaudeau en devint Président l’année suivante ; il fut membre du Comité de sûreté générale puis du Comité de Salut Public ; député au Conseil des Cinq-Cents, il en devint le Président. Napoléon le fit Conseiller d’État. Comme il avait voté la mort du Roi, il fut exilé et ne revint en France qu’en 1830. 60 / 120 € 632. Thiébault (Paul-Charles-François, baron) ; né à Berlin (1769 - 1846), Général. 4 pièces manuscrites : - L.A.S., in-4, 2 pp. du Q.G. à Briviesca le 26 juin 1809 ; le Général Thiébault, gouverneur de la Vieille-Castille au Maréchal Duc de Trévise (Maréchal Mortier), pour l’informer des opérations militaires en cours vers Pontelara, Miranda, Aguilar, etc. - Note manuscrite, in-8, 1/3 p., au Duc de Trévise pour l’informer des opérations militaires près de Santander, d’Aranda et de la Navarre, non signée. - 2 brouillons de lettres destinées au Comte d’Hunebourg, Ministre de la Guerre (une in-4 de 2 pp. et une note in-8, 1 p.), concernant le capitaine Vidal, blessé. Note manuscrite indiquant qu’il s’agit de « papiers trouvés dans le livre de la correspondance générale du Gal Thiébault avec Kellermann ». 150 / 300 € 633. [Tours] Foires franches de Tours : certificat de vente, pendant la foire, de trois pièces de soie pure. Fait à Tours, le 16 août 1790, signatures des négociants et autorités (in-4, 1 p.). Après Lyon, Tours fut une ville importante de soierie. 50 / 80 € 634. Toussaint-Louverture (François-Dominique Toussaint, dit) ; (1743-1803), Gouverneur de Saint-Domingue. L.A.S., in-4, 2 pp. de Santo Domingo le 21 nivôse an 10 (11 janvier 1802), au Citoyen Herbin trésorier particulier du Département de l’Ozama à Santo Domingo ; il lui demande la remise de petite monnaie pour en faire frapper d’identiques. Mention manuscrite « payé une gourde non remplacée » signée « Herbin ». Célèbre esclave noir qui se révolta avec Jean-François et Biassou contre les blancs partisans de la Révolution ; il prit le parti des Espagnols jusqu’en 1794 date à laquelle il apprit la suppression de l’esclavage par la Convention ; il négocia secrètement et vint se mettre au service de la France. Sa carrière présente des fluctuations curieuses. Bonaparte lui envoya une expédition sous les ordres du Général Leclerc. Après une résistance héroïque de ses troupes (11 000 hommes furent tués au combat) et trahi par les siens, il fut fait prisonnier et embarqué en France avec sa famille. Il fut enfermé au Temple puis au château de Joux dans le Doubs où on le trouvera mort (ou assassiné ?) le 27 avril 1803. ToussaintLouverture est resté le symbole de la lutte contre l’esclavage. Le bord droit du document a été découpé avec une petite perte de texte et de signature. 900 / 1500 € 635. Truguet (Laurent, Jean-François, comte) ; né à Toulon (1752-1839) ; homme politique, Ministre et Amiral. Lettre signée au citoyen Laprade ; in-f., 2 pp., en-tête Marine et Colonies, du 11 germinal an 4, en partie imprimée accusant réception du certificat de résidence à Bordeaux pour les non prévenus d’émigration. Marque post. rouge « Mte de la Marine et des Colonies » au verso, avec l’adresse de Laprade. Il fit les campagnes de 1778 et 1783 sous M.M. de Guichen, de Grasse et d’Estaing dont il fut attaché d’état-major et à qui il sauva la vie après le désastreux assaut de Savannah. En 1784, il commandait la corvette qui porta M. de Choiseul-Gouffier notre ambassadeur à Constantinople et travailla à la réorganisation de la marine turque, rédigea un Traité de manœuvre et de tactique que le Sultan fit traduire et qui fut longtemps en usage dans la flotte ottomane. Ensuite, il négocia un traité de commerce avec l’Egypte et Tunis, Louis XVI le nomma capitaine de vaisseau puis contre-amiral ; il contribua à la prise de Nice, fut chargé de la prise de la Sardaigne où il échoua à cause de l’insubordination des volontaires marseillais. Incarcéré pendant la Terreur, il fut libéré le 9 Thermidor et devint Ministre de la Marine (1er novembre 1795). Conseiller d’État en 1801, il commanda l’armée navale combinée à Cadix (1802) puis l’escadre de Brest. Opposé à l’Empire, il fut destitué en 1804 mais nommé préfet maritime de Brest en 1808 et commanda la marine en Hollande deux ans plus tard ; fait prisonnier par les Hollandais, ne rentra en France qu’à la Restauration. Nommé Amiral en 1831. 120 / 200 € 636. Truguet (Laurent, Jean-François, comte) : Réunion de cinq documents manuscrits : 1- L.A.S. de Paris, le 7 décembre 1814, in-8, 2 pp. ; il envoie son extrait de baptême accompagné d’une note pour la rédaction de ses lettres patentes. 2- Note pour la rédaction des lettres patentes. Manuscrit in-f, signé de 1 p. des faits glorieux, de Paris, le 7 décembre 1814. 3 et 4- Brouillons manuscrits in-f, de 2 pp. chacun, des 12 et 19 octobre 1814 : demande de lettres patentes de comte pour al’miral Truguet et l’autre pour la remise de droit du sceau, adressés au Chancelier de France. 5- Papier avec dessin du projet de sceau et sceau de cire rouge sur un petit morceau de papier, aux armes de l’Amiral Truguet. Bel ensemble. 350 / 700 € 637. Var. Lot de 4 pièces manuscrites et 1 affiche : GASQUET (Joseph), baron, Général, chef d’État-Major de la 2e division au 5e Corps, né à Saint-Maximin : L.A.S. de Séville, 31 décembre 1810, au Général Pépin ; selon les ordres du Général Gazan, il lui demande de fournir une compagnie du 21e d’infanterie légère pour escorter les équipages du quartier général (in-4, 1 p., petit manque en tête). GAVOTY (Célestin-André), baron, Général, né à La Seyne sur Mer (?) (1770-1856) : L.A.S. de Marseille, 6 septembre 1826 ; courrier personnel à son ami le Général Pascalis (in-4, 2 pp.). MILET DE MUREAU (baron), député aux États-Généraux, Général, né à Toulon (1756-1825) : L.A.S., au Puy d’Ajat, le 22 juin 1811, à M. Goulhot au Ministère de la Guerre ; il lui recommande Elie Lestang, sous-lieutenant au 47e de ligne blessé en Espagne (in-4, 2 pp.). MUY (Jean-Baptiste Louis Philippe), de Félix de Saint Maime, Général, (Ollioures 1751-1820) : L.S. de Paris, le 2 février 1815, à un autre Général ; il vient d’apprendre sa mise à la retraite, qui le blessera profondément, et parle des affaires du moment (in-4, 4 pp.). AFFICHE reproduisant le Moniteur du 10 avril 1814, imprimé à Toulon, chez A. Aurel, sur un risque de désertion. 120 / 180 € 638. Vaubois (Claude-Henri Belgrand, comte de) ; né à Chateauvillain (1748-1839), Général. L.A.S. in-4 de 2 pp., daté de Final (en réalité Finale) le 18 floréal, 3e année ; au Général Cervoni auquel il envoie 27 fusées destinées aux avant-postes afin d’alerter l’armée au cas où l’ennemi (Armée Austro-Sarde) mènerait des opérations de nuit. Dans cet intéressant courrier, il donne de nombreux détails sur la célèbre bataille de Loano, gagnée par le Général Scherer et qui n’était que le prélude à la brillante campagne menée l’année suivante par Bonaparte. Vaubois défendit Malte pendant 27 mois pendant la campagne d’Egypte. 60 / 120 € 639. Vaucanson (Jacques de) ; né à Grenoble (1709-1782), célèbre mécanicien. L.A.S., in-4, 4 pp., de Paris le 9 septembre 1769, à M. Deidieu, négociant à Aubenas (Ardèche), cachet de cire rouge représentant un profil d’homme de l’antiquité. Vaucanson lui commande un fourneau et divers instruments de son invention et lui demande de tester les nouveaux moulins mis au point et de lui faire connaitre tous les détails d’un atelier de 25 moulins de dévidage et 3 ou 4 de doublage de fil de soie ; il lui commande aussi 1400 chevilles de bois de chêne vert ; il regrette que les fabriquants de Nîmes soient fortement opposés à ses innovations ainsi que ceux de Montpellier et certains de Lyon. Génial mécanicien, Vaucanson étudia l’anatomie, la mécanique et la musique et se lança dans la création d’automates, véritables chefs d’œuvre dont certains sont restés célèbres comme le « Joueur de flûte », le « Joueur de tambourin et de gaboulet », le « Joueur d’échecs », les « Canards », etc. Le cardinal de Fleury, ébloui, lui confia l’inspection des manufactures de soie dont il perfectionna les machines ce qui lui attira la haine des ouvriers de Lyon. Important document sur sa façon de travailler. 900 / 1800 € 640. Vaucluse. Lot de 5 pièces : DAULTANNE (Joseph-Augustin Fournier marquis d’Aultanne), Général, né à Valréas (17591828) : L.S. puis complément autographe signé, de Passau, 26 ventose an 9 ; il autorise Auguste St Bonnet, hussard et son secrétaire particulier, à s’absenter pendant quatre mois ; prolongement le 10 vendémiaire an 10 (in-f., 1 p., cachet de cire rouge « Le chef d’État major général », petites fentes aux pliures). Extrait des registres des audiences de la Commission populaire d’Orange : Ange Bon est acquité par jugement en date du 16 messidor an 2 (in-4, 1 p., papier à en-tête gravé à décor révolutionnaire et beau cachet de cire rouge). Lettre de dénonciation du Comité de Surveillance de l’Isle (sur la Sorgue), expédiée à Barjavel, accusateur public près le tribunal criminel du département du Vaucluse à Avignon ; Redon fils, président et L. Tiran Rouanet denoncent Jean Joseph Rose marchand de soie, dont le fils a été guillotiné, pour s’être réfugié à Marseille ; à l’Isle, le 9 nivose an 7 (29 décembre 1798) ; beau cachet de cire rouge «Comité de Sureté générale de l’Isle» (in-4, 1 p.). Certificat de bonne conduite pour un ouvrier des ateliers d’armes d’Avignon (in-4, 1 p., cachet noir « Manufacture d’Armes d’Avignon »). Certificat de radiation de la liste des Émigrés pour François Bosc père ; à Avignon, le 19 nivose an 3 (in-f., 1 p., décor révolutionnaire, complété à la main). 100 / 150 € 641. Vedel (Dominique-Honoré-Marie-Antoine, comte) ; né à Monaco (1771-1848), Général de division. L.A.S. entièrement de sa main, pour accompagner le Procès-verbal de l’installation de la Commission de Haute Police de la 14e division militaire, à Caen le 30 mai 1815, in-folio, 1 p., cachet humide rouge ovale « Vu 1 Juin ». Entré dans l’armée à 13 ans, il prit part aux campagnes du Nord, de Corse, Italie et Tyrol et se distingua à Marengo, Ulm, Austerlitz et surtout Friedland où il fut fait Général de division. Envoyé en Espagne, il se trouva malheureusement compris dans la capitulation du Général Dupont à Baylen, ce qui lui valut d’être destitué puis réintégré en 1813. Lors de la première Restauration, il commanda le département de la Manche mais rallia Napoléon pendant les Cent-Jours. 90/180 € 642. Vendée, Guerres de – Armée de l’Ouest. Lot de 3 pièces : BOUSSARD, baron, Général (1758-1812) : L.S., en-tête Armée de l’Ouest avec bonnet phrygien, division de la Loire Inférieure ; au Q.G. de Challans, le 15 prairial an 2 ; il atteste, avec le commandant du dépôt, que le lieutenant Breidbach de la la Légion de la fraternité a été mis en subsistance dans le 11e bataillon de Paris aux ordres du Général Haxo (in-4, 1 p.). BRUN (Jacques, François), Général né à Arcey dans le Doubs (17621805) : P.S. ; il atteste, avec 5 membres du Conseil d’Administration de la 13e demi-brigade d’infanterie légère, située à Rovigo (Italie), que le fusillier Sylvain Labaille a été blessé d’un coup de feu à la jambe droite, à l’affaire qui eut lieu le 15 octobre 1790 entre les Républicains et les Vendéens à Chatillon dans les Deux-Sèvres (in-folio, 1 p., cachet humide 13e demi-brigade) ; belle pièce. SANTERRE (Anthelme-Joseph), Général (1752-1809), commandait un corps d’armée en Vendée où il se couvrit de ridicule (il était auparavant brasseur de bière) : billet autographe signé en forme de post-scriptum ; chaque bataillon ne pourra faire suivre qu’une voiture d’équipage, les autres fileront jusqu’aux redoutes près de Saumur. 200 / 350 € 643. Vevey (Suisse). Certificat manuscrit, in-folio, 1 p., de séjour de Vevey en faveur de Monsieur Jacques Armand Henry d’Augeard de Virasel de Bordeaux, accordé par le secrétaire en chef de Vevey, M. de Palézieux Falconnet, le 12 mars 1792 ; il certifie en outre « qu’il n’y a pas eu dans ce lieu aucun rassemblement quelconque de Français armés... » Sceau de la ville. Beau document. 30 / 60 € 644. Victor (Claude-Victor Perrin, dit) duc de Bellune ; Maréchal et Pair, né à La Marche dans les Vosges (1764-1841). L.A.S., in-folio, 1 p. de Bruxelles le 6 floréal an 12, au Ministre de la Guerre ; il vient de recevoir sa lettre de mise en congé de l’armée de Batavie et demande l’autoriation de rentrer à Paris pour y attendre les ordres du premier Consul. Tambour à 17 ans, volontaire dans le 3e bataillon de la Drôme, le Maréchal Victor eut une carrière fulgurante mais à la mesure de ses aptitudes et de son courage. Général en 1794 après le siège de Toulon, et fit les campagnes de l’époque : Italie, Pyrénées Orientales, Italie à nouveau, puis ambassadeur au Danemark en 1805, campagnes de Prusse, Espagne, Russie, Saxe, enfin de France où il s’illustra contre les Russes. 80/150 € 645. Victor-Emmanuel Ier, Roi de Piémont ; (1759-1824). L.A.S. au Général Kellermann de Turin le 17 (janvier) 1797 ; in-4, 1 p. ; il l’entretient de la demande de M. Jacob chargé d’affaires du Gouvernement français en vue d’arrêter les déserteurs de l’Armée d’Italie et de l’Armée des Alpes. Intéressant document sur les relations tendues entre la couronne du Piémont et la République Française. 150 / 250 € 646. Vienne. Lot de 2 pièces : CANUEL (Simon), Baron, général, né aux Trois Moutiers (1767-1841) : L.S., de Bourges le 2 mars 1816, au Rapporteur ; il lui adresse une lettre d’un certain Laroque, sous-aide chirurgien major, afin qu’elle soit versée dans son dossier d’accusation (in-4, 1 p.). SŒUR ELISABETH (Bichier des Ages, 1773-1838), fondatrice et première supérieure de la congrégation des Filles de la Croix, canonisée le 6 juillet 1947 par Pie XII : L.A.S. de Lapuye le 15 juin 1825 à M. Barbier à Poitiers ; au sujet des paquets de linge. 100 / 200 € 647. [Vienne – Isère] Assignation de deux témoins, les citoyens Favard et Pichat, par Jacques Paturel, huissier devant le Tribunal de Vienne, délivré le 8 fructidor an 10. 20 / 30 € 648. [Vienne – Isère] Extrait du Procès-verbal de vente de biens nationaux à St Laurent de Mure, district de Vienne, le 14 messidor an 2 ; complété à la main (in-4, 12 pp.). 40 / 60 € 649. Vignolle (Martin, comte de) ; né à Massillargues dans le Gard (1763-1824), Général de Division, Préfet de la Corse. L.A.S., in-folio, 1 p. d’Ajaccio le 9 novembre 1818, au Ministre des Finances ; il lui envoie les bordereaux de recouvrement des contributions directes sur les 6 dernières années. Capitaine à la Révolution, il fit la campagne de Savoie et fut chef d’état-major de l’armée d’Italie puis Ministre de la Guerre de la République Cisalpine, nommé Général de Division en 1803, comte de l’Empire (1809), il participa aux campagnes de 1813 et fut nommé Préfet de la Corse en 1818. 60 / 120 € 650. Villaret de Joyeuse (Louis Thomas, comte) ; né à Auch (1750-1812), vice-amiral. L.A.S., in-f., 2 pp., de Versailles le 22 février 1811, à Monseigneur... Intéressante lettre juste avant sa remise en activité (10 avril 1811) et sa nomination de Gouverneur de Venise (29 août 1811). Il avait capitulé au fort Bambou à la Martinique (1809 ; ramené en France par un navire anglais, il fut traduit devant un conseil d’enquête sur ordre de Napoléon. Il informe son correspondant qu’il est bien arrivé à Versailles et qu’il espère obtenir bientôt cette résidence comme définitive. Villaret de Joyeuse a eu une brillante carrière de marin avec Suffren aux Indes puis avec l’escadre de Brest. 300 / 600 € 651. Viomenil (Charles-Joseph-Hyacinthe, du Houx, marquis de) ; né à Rappe en Lorraine (1734-1827) ; Maréchal. L.A.S., in-4, 1 p., à Paris, le 1er mai 1823 ; il rappelle les services éminents rendus par le sieur Desroberts lorsqu’il était Gouverneur de la Martinique en 1789 ; il lui permit de faire face à trois insurrections de Noirs et de troupes de Fort Royal et St Pierre, sans effusion de sang. Il demande pour son fils une place de commis. Le marquis de Viomenil participa à la guerre de Sept ans, à la campagne de Corse et à la guerre d’Amérique. Gouverneur de la Martinique en 1789, il émigra l’année suivante pour rejoindre l’armée de Condé ; passé en Russie puis au Portugal. Il rentra en France à la première Restauration et lors des Cent-Jours, cet octogénaire s’honora en restant le dernier à son poste. Il fut fait Maréchal le 3 juillet 1816. 100 / 180 € 652. Vitroles (Eugène, François, Auguste, baron de) ; né en Provence (1774-1854). L.A.S., in-4, 1 p., de Paris, le 27 pluviôse (après le 18 brumaire), il donne à son correspondant, un Général, des nouvelles de Paris qui « est devenu ce qu’il était dans le bon temps » ; il y évoque aussi M. de Lameth. Dès la Révolution, il émigra et s’enrôla dans l’armée de Condé puis rentra en France sous le Directoire. Il joua un grand rôle dans la Restauration de Louis XVIII. Marque postale P dans un triangle surmonté d’une pointe. 30 / 70 € 653. Vivant-Denon (Dominique Vivant, baron) ; né à Givry, près de Châlon-sur-Saône (1747-1825), graveur et écrivain, directeur des Musées de France. L.A.S., in-8, 1 p. ; il autorise un élève du peintre David à faire des études dans la Grande Galerie et dans la salle des Antiques du Musée Napoléon (Louvre), du 15 octobre 1813. Vivant-Denon suivit Bonaparte en Egypte et prit des risques à de nombreuses reprises pour pouvoir dessiner toutes les curiosités qu’il recherchait. Il rentra en France avec Bonaparte et publia peu après son Voyage dans la Basse et la Haute Egypte pendant les campagnes du Général Bonaparte, ouvrage qui eut beaucoup de succès et plusieurs éditions. 150 / 300 € 654. [Vosges] Congé absolu du 12e bataillon des Vosges pour Laurent Michelet nommé sous-lieutenant au 25e d’infanterie. À Rischevaux, le 6 mars 1793 ; signé Lefebvre, capitaine (futur Général ?), Folley, commandant et Tanquerel, commissaire des guerres ; cachet de cire rouge (in-.f., 1 p.). 100 / 150 € 655. Werbrouck (Jean) ; Maire d’Anvers. L.A.S., in-f., 2 pp., entête du Département des Deux-Nêthes, vignette gravée aux armes de l’Empire français ; d’Anvers le 3 novembre 1806, à M. Sénégra, Grand Maître de la liste civile du Royaume de Hollande à Breda ; il l’informe qu’il a transmis sa demande au directeur des douanes d’Anvers et qu’il en attend la réponse. Les Deux-Nêthes comprenaient une partie du Brabant, le marquisat d’Anvers et la seigneurie de Malines. 40 / 80 € 656. Xaintrailles, Mme ; née à Berlin, aide-de-camp. L.A.S., in-f., 2 pp., à l’Empereur ; elle sollicite une pension d’aide-de-camp, refusée à cause de son sexe. Elle rappelle sa participation à la campagne d’Egypte comme aide-de-camp du Général Menou, son rôle dans diverses occasions militaires, elle prétend même avoir sauvé l’armée du Rhin, etc. Après avoir exposé ses états de service, elle plaide pour obtenir, comme un homme, sa pension. Document très original. 100 / 200 € 657. Zayonchek (Joseph) ; Général de Brigade polonais (17521826). L.A.S., in-4, 2 pp., au baron Bignon, Ministre plénipotentiaire ; à Varsovie, le 7 octobre 1811. Il l’informe que depuis quatre ans, il est revenu en Pologne sous l’obéissance du Roi de Saxe son ennemi. Il accepterait, par déférence pour Napoléon, la place qui lui est offerte au Sénat, mais il préférerait se battre contre la Russie. Après avoir servi en Pologne sous Kosciusko en 1792, il suivit Poniatowski en France comme bon nombre d’officiers ou soldats polonais. Il suivit Bonaparte en Egypte où il était Général de Brigade et fit plusieurs campagnes de l’Empire. On joint un fragment de lettre manuscrite portant sa signature, écrite au Q.G. en Egypte, le 21 germinal an 7. Et l’en-tête d’une lettre, à son nom, du Q.G. de Médine le 9 brumaire an 8. 100 / 200 €