PLAN Problématique : dans quelle mesure les différences de conceptions « politiques » influentelles sur les méthodes de management ? I. Toute société est régie selon des principes : A.La culture politique : différent moyen d’exercer l’autorité, gérer les conflits, organiser des coopérations ; mythes ; une bonne société ( weber). 1. Le besoin de lois, règles, institutions a dev La constitution d’une société passe par le centrage d’individus différents sur des valeurs communes et ainsi créer une cohésion. Le but premier est de transformer chaque individu qui par lui-même est un être solitaire en partie d’une entité qui lui sera proche. La perfection que peut atteindre de tels « travaux » est que la force émergeant de la multiplicité des individus soit au moins égale aux forces du même nombre d’individus solitaires. Pour arriver à un tel résultat, la mise en place de règles cohérentes entre elles est une étape décisive. Toute société est formé de cette manière, avec des lois différentes selon les groupes : établies selon des modes de pensée spécifiques à chaque culture, c’est en partie ces différences qui vont faire émerger des cultures politique. Il faut cependant attirer l’attention sur le fait que la culture n’est pas, selon Iribarne, le conformisme des idées, mais un échange de sentiments sur des valeurs communes : diversité et variété. >p.163 La logique de l’honneur pour les EU, « une vision morale…procédures ». 2. définition de la culture politique a modif Avant d’expliquer le terme de culture politique, d’Iribarne insiste sur ce qui est lié à la notion de culture : habitudes, coutumes, attitudes, ou encore valeurs : cf cultures et conceptions de la culture p 269 Iribarne. Le contexte lié à la culture influe en grande partie sur notre interprétation mais heureusement comme le souligne l’auteur (« cultures et mondialisation », p258, édition essais) le champ des hypothèses vraisemblable lié à l’interprétation est à l’ordinaire fortement délimité par l’existence de règles d’interprétation partagées, valides, au sein d’un ensemble social plus ou 1 moins large. Ce qui est à retenir dans ce passage est qu’au sein d’une même culture on a de grandes chances que les personnes perçoivent ou ressentent les mêmes sensations (moquerie, ironie, compliment…). Les schémas d’interprétation propres à une culture ne portent pas seulement sur un élément isolé mais à une multitudes d’éléments parfois difficiles à expliquer voire à retenir pour « l’interprète » (son de la voix, sourires, mimique, regard…). Par ailleurs, chaque contexte d’interprétation véhicule des figures exemplaire de l’autorité et de la communauté (entités historique et parfois politique : Charlemagne, la monarchie absolue en France, A. Lincoln). Ces figures gravées dans l’histoire de chaque culture servent de référence pour de multiples interprétations. Malgré cela, la diversité culturelles n’est pas en inadéquation totale avec des références d’éthique universelles : par exemple la Déclaration des Droits de l’Homme dans toutes les langues incite la notion de dignité de la personne humaine dans toutes les cultures. D’autres notions cités dans le texte comme ce qui est considéré comme « décision juste » ou « situation digne » sont loin d’être universel, même si il y a sans doute dans le sens de ces mots quelque chose d’universel. La définition de culture politique est donc, selon d’Iribarne la manière dont les hommes s’organisent pour vivre ensemble, au sein d’une société nationale (politique au sens premier) comme d’organisations particulières .On peut donc penser ici que l’entreprise peut représenter cette organisation particulière car les hommes au sein d’une même entreprise doivent avoir les mêmes objectifs, et doivent s’organiser d’où l’importance du management. D’autre part en considérant cette définition, il faut évidemment tenir compte des multiples institutions politiques, juridiques, sociales. On adhère facilement aux remarques de Montesquieu, Rousseau ou Tocqueville en tenant compte que le transfert de cette complexe et complète organisation, de ce mode de vie devient très difficile à évaluer, d’autant plus difficile que le sens des concept au sein d’une cultures revêt des détails très fins spécifique aux personnes d’une même culture (il y a un réaction spécifique à tel concept qui ne provoquera pas la même réaction au sein d’une autre culture). (p 264) ptt bookin 2 En reprenant le concept de politique, d’Iribarne remarque qu’au sein d’une nation, les citoyens ont des « conception suffisamment communes » pour « arbitrer entre les intérêts, répartir les charges et distribuer les bénéfices, désigner ceux qui accèdent au pouvoir, mettre fin aux conflits, faire pression sur ceux qui résistent aux injonctions de la communauté ». Au sein d’une entreprise, ce sont d’abord des pratiques qui frappent les individus : la gestion, les institutions, les procédures. Regarder une culture : de l’extérieur et de l’intérieur : différence entre la réalité d’une culture et l’image que la culture a d’elle-même. Cf Culture et mondialisation d’Iribarne pages 257-258-259… Mettre au début déf. fascicule « mythes, soubassements rationnels et historiques » Ex : français américains mexicains 3- typologie des cultures politiques : cf fascicule communautaire et individualisme B. différences d’interprétation selon les cultures: liberté Rousseau, dilemme société : règles et lois, différentes interprétation de la liberté. joe Comme l’écrit J.-J.Rousseau, « Du Contrat Social » (1762), l’homme est né libre, c’est à dire que depuis sa naissance il ne peut faire autrement qu’aspirer à la liberté. La logique du rapprochement des hommes pour Rousseau est le fait que la coexistence entre la liberté et les lois provient de notre propre volonté. Cours de phylo Aux Etats-Unis « Ce sont des individus qui « conviennent », par « consentement mutuel et solennel », de ce « former en corps de société politique ». C’est l’accord libre des volontés, donc un « contrat », qui est fondateur. Et on conçoit que, dans l’optique américaine, il ne puisse rien y avoir de plus haut que cet accord souverain de ceux qui s’engagent mutuellement. Le contrat n’est pas seulement une technique commode, mais a quelque chose de sacré, et le contrat fondateur est pour sa part passé « devant dieu »,d’Iribarne dans la logique de l’honneur, p.162 En d’autres termes, la liberté selon les américains est l’accord mutuel qui au nom de la morale et de la religion se doit d’être respecté. Ce que nous avons vu précédemment permet d’insister sur le fait qu’il ne suffit pas de parler d’une de ces notions pour se faire comprendre par tous, il existe une multitude de variantes dans les sens donnés aux mots. 3 Le texte consacre un paragraphe entier sur la conception de liberté dans trois pays pourtant proches : le monde anglo-saxon pour lequel la liberté est avant tout « être propriétaire de soi-même », le monde germanique où c’est « celui qui gère » et la France où c’est « celui qui adhère librement à un pouvoir ». Ces divergences aboutissent souvent aux malentendus : la mauvaise compréhension, ce qui peut avoir des incidences majeurs sur la manière dont les hommes vont exercer ce qu’ils ont, eux, compris : c’est à dire créer un décalage entre ce qui a été dit et ce qui a été compris et fait. Ceci a une incidence dans le monde de l’entreprise qui doit faire face à des cultures différentes et donc sur le management des hommes en milieu interculturel. Contrats garantissent nos droits dc liberté> ango-saxons p.161-162 la logique de l honneur> conception de la liberté selon les européens Cette question d’interprétation est liée à la constitution de la culture : son Histoire et donc de son contexte. En effet, lors d’une rencontre culturelle, deux blocs se font face : l’interprétation doit être en adéquation avec ces deux parties. Avant d’interpréter une situation étrangère à notre culture, il faut d’abord voir le sens qu’en donne les intéressés. Le manager doit alors faire une étude externe de la culture puis interne en s’immergeant dans le mode de pensée de son interlocuteur afin de ne pas biaiser la compréhension. Cette « méthode » est primordiale car elle influe sur les décisions à prendre qui ne doivent, en aucun cas, être hésitantes voire non comprises. Le symbolisme culturel tient ici une place importante car être capable de s’y imprégner constitue une phase non négligeable pour la compréhension. Le contexte est primordial dans l’évaluation d’une culture. Si une entreprise veut imposer sa culture en n’importe quel coin du globe, en la faisant triompher des cultures nationales, elle doit tenir compte du contexte et des spécificités locales, car l’Histoire laisse des traces indélébiles dans les traits culturels d’une société. >Conception de l’homme libre dans la France, l’Allemagne et l’Angleterre : langue idem >Langues différentes > Occidentales et non occidentales 4 II : Des différences culturelles qui influent sur le management : A. influences de l’éthique sur le management angeline Le terme éthique trouve ses origines du Grec « ethos »: réflexion qui guide l’activité Philosophe du VIIIè siècle, saint Thomas d’Aquin défendait l’existence d’une « loi naturelle » transcendant les frontières nationales et « englobant la préservation de la vie humaine, la promotion de la vie de famille et d’une vie sociale rangée, et la quête de savoir »1(Becker, H. et Fritzsche, D.J (1987) « A comparison of the ethical behavior of America, French and german managers », Columbia of World Business, hiver, pp. 87-95, p 87) Cependant au fil de l’histoire, les philosophes se sont opposés sur le critère servant à définir le comportement éthique : Justice : Aristote et l’éthique de la vie accomplie. Selon Aristote connaître le but (le bien) inhérent à tous les aspects de la vie pratique mais aussi intellectuelle permet de distinguer les bonnes actions des mauvaises, « tout art (tékhné) et toute investigation (méthodos), et pareillement toute action (prâxis) et tout choix (proairesis) tendent vers quelque bien » Histoire de la philosophie, 1993 sous la direction de J. Russe éditions Armand Colin, p 61. Cette définition permet de caractériser l’éthique d’Aristote comme téléologique, du grec télos signifiant le but, la fin. Utilisarisme : le plus grand plaisir pour le plus grand nombre Le terme a vu le jour aux 18ème et 19ème siècle en Angleterre. Il se caractérise par un rejet total des fondements métaphysiques d’Aristote mais aussi de la philosophie de Thomas d’Aquin. Jeremy Bentham (1748-1832) et John Stuart Mill (1806-1873) jugent « les actes humains exclusivement d’après leurs conséquences, le principe qui permet de distinguer les (moralement) bonnes ou mauvaises actions n’est cependant plus localisé dans les chimères de la métaphysique » L’éthique des affaires et de l’entreprise, d’après F. Seidel éditions Eska 1995. J-S. Ces auteurs sont convaincus de la possibilité de calculer précisément la somme de plaisir procurer par nos actions (hedonistic calculus). Ce principe suppose une approche instrumentale et fonctionnaliste. Raison et devoir Immanuel Kant (1724-1804) privilégie la prise en compte de la finalité des actions humaines et l’exercice des vertus comme chemin individuel vers le bien. On juge les actions en fonction de leur conformité avec une obligation morale. Il reste à déterminer quels sont ces droits: ceux de la hiérarchie ou, selon d’Iribarne, ceux du rôle (France), des contrats (EtatsUnis), ou du consensus (Pays-Bas). On appelle les approches de ce type déontologiques (terme dérivé du grec, deon= devoir). La morale communicationnelle Selon Habermas, célèbre philosophe allemand contemporain son intention peut se résumer en une tentative de défense du projet des Lumières, « qui était de fonder une morale sécurisée, indépendante des hypothèses de la métaphysique ». L’intention d’Habermas ets de laisser les acteurs, individuels et sociaux, libres de déterminer eux-mêmes les normes concrètes et de se mettre d’accord, à travers l’action communicationnelle, « pour accorder en bonne intelligence leurs plans d’action ». (Morale et Communication d’Harbermas, éditions du cerf 1991 p79.) 5 Les principales caractéristiques de l’éthique : Fondement : liberté de jugement et d’action. Il s’étend sur le long terme. Il, s’appuie sur l’expérience. Distinction entre le bon et le mauvais, agir en fonction de ce qu’on estime bon. Recherche du bonheur qui culmine dans la sagesse Accessibilité à l’homme. Valeur singulière des normes. L’intention est primordiale. Rationnel. Perversion : l’égoïsme. B/ Les 2 formes d’éthiques selon d’Iribarne Ethique de l’homme de bien Ethique de l’homme fidèle au groupe Dans le contexte européen, l’éthique signifie que chacun doit faire son devoir pour « être un homme bien », c’est à dire avoir une bonne estime de soi. « le devoir oblige envers l’autre, quelque relation que l’on entretienne avec lui, envers l’homme en général, l’étranger, voire l’ennemi »(d’Iribarne). Dans ce type d’éthique, il n’existe pas de surveillance extérieur car le devoir de l’individu a la caution d’une instance transcendante (Dieux, les dieux, la raison). Au contraire dans les autres sociétés, faire son devoir, c’est être fidèle aux groupes sociaux auxquelles on appartient (membre, famille, clan, confrérie ou réseau). Il s’agit de se vouer entièrement à son groupe du point de vu matériel, immatériel, ou bien moral. « il appartient à celui-ci de mettre en œuvre les moyens de surveillance et de rétorsion appropriés » (d’Iribarne) car il ne dépend pas d’une instance transcendante comme l’éthique précédente, cependant il devra subir la vengeance du groupe auquel il s’est montré infidèle. L’entreprise devra adapter son mode de gestion et de fonctionnement aux éthiques de chaque société avec qui elle souhaite opérer. En effet, les références éthiques diffèrent entre les cultures des sociétés et le management devra prendre en compte cet aspect. C/ Ethique et management La conception de l’éthique change, en effet, selon les pays et l’époque. Elle est étroitement liée liées à la culture et aux mœurs spécifiques de chaque pays et de chaque époque. De manière générale, les cultures européennes séparent l’exercice du devoir professionnel et la nature des relations entretenues avec les personnes concernées. Chacun doit agir en remplissant les devoirs de sa fonction sans considération des personnes. La première forme d’éthique donne sens à des règles édictée par son entreprise « pour régir les questions de choix du personnel, de sélection des fournisseurs (…) autre domaine » (d’Iribarne). Néanmoins, dans ce type d’éthique il paraît sensé de refuser des règles liées à l’entreprise au nom de relations qui nous unissent à un membre intime. De même, le fait de refuser les tentations des « corrupteurs » au nom des devoirs associés à son appartenance à son entreprise prend son sens dans ce type d’éthique. Tandis que dans d’autres cultures, les sociétés africaines par exemple, le deuxième type d’éthique prédomine. « Dans un tel contexte, agir de manière honnête (…) fidèle à l’entreprise plutôt qu’à sa famille ou à ses amis. ». L’exercice du devoir professionnel ne se 6 distingue pas aussi nettement des obligations à l’égard des proches, ce qui n’est pas sans conséquences sur les modes appropriés de management. Conséquence de ces perceptions dans le management Définition de la corruption : « l’abus d’autorité pour répondre à la quête de gain personnel qu’il soit pécuniaire ou sous forme de corruption, népotisme, extorsion, détournement de fonds et utilisation de ressources et d’installation n’appartenant pas à l’individu, dans son seul intérêt » Management interculturel de S. Schneider et J-L. Barsoux p 303 Cependant, la corruption comme l’entend d’Iribarne correspond à « l’application des récompenses et des sanctions dominée par le favoritisme, des recrutements biaisés par des considérations étrangères au bien de l’entreprise ». Or les entreprises qui privilégient l’éthique du 2ème groupe (fidélité au groupe) ne suivent pas forcément le schéma de la corruption. D’Iribarne propose des moyens pour pallier à ce problème : « La mise en place de procédures rigoureuses, et dont l’application est soumise à des contrôles très étroits (…) occasions de corruption ». Ainsi, les tentations de corruption pourront être réduite car les individus ne pourront pas répondre aux demandes des « corrupteurs », sous peine d’être sanctionné eux-même. D’Iribarne propose également de diviser les responsabilités pour que l’autorité ne soit pas concentrée sur un individu. « L’entreprise doit être elle-même un groupe d’appartenance (…) envers d’autres groupes ». Cette fidélité instaurée envers l’entreprise fera office de source d’obligations, marquée par une forme de solidarité qui prévaut sur les autres groupes. Nous pouvons illustrer ces méthodes dans le cas d’une entreprise marocaine. Elle est dominée par l’image d’une sorte d’homme dieux et son mode de fonctionnement est semblable à une confrérie. La société Sgs-Thomson a implanté une de ses usines au Maroc à Casablanca. Surprise des excellentes performances de l'usine, l'entreprise met en place une étude afin d'élucider les conditions de ce succès au regard son rendement exceptionnel par rapport à ces consœurs marocaines. L'élément principal qui ressort de cette étude est l'instauration de la démarche TQM (Total Quality Management) affectée à toutes les composantes de l'usine. Jugée par les experts comme antinomique avec la mentalité marocaine, le TQM s'avère être au contraire un succès florissant. Le TQM est avant tout une nouvelle philosophie de travail. Elle repose sur la mise en place de valeurs communes à l'entreprise regroupée sous le terme "culture d'entreprise". Les individus s'investissent dans le travail car ils se sentent concernés par l'entreprise. On est passé d'un système de commissariat et de "surveillance policière" à un monde d'apprentissage, d'école où se mêlent communication, pédagogie, partage, respect, confiance, égalité, responsabilité… Dorénavant, le TQM fait partie intégrante de la vie des employés de l'usine jusqu'à en devenir une référence en terme de valeur, de norme. Toutefois, le TQM ne fonctionne pas que par son aspect formel. Les conditions du succès résident dans le rapprochement entre les valeurs issues du TQM et les préceptes de l'Islam. C'est cette identification au sacré qui incite les Marocains à vivre le 7 TQM comme quelque chose de normal, quelque chose de culturel, quelque chose de religieux. (les ressources imprévues d’une culture : une entreprise « excellente à Casablanca » chapitre 9 , P. D’Iribrane Culture et Mondialisation). L’exemple Américain de M. Péron (« Ethique des affaires et de l’entreprise », F. Seidel éditions Eska 1995 p 177) Dans les entreprises américaines les dirigeants ont établi une politique d’étique formelle. Ces règles d’éthique s’apparentent à des contrats régulateurs des jeux entre les acteurs de l’entreprise (salariés, représentants, fournisseurs et clients). La mise en place de cette éthique contractuelle a pour but de diminuer des tendances individualistes et opportunistes de certains acteurs qui n’éprouvent plus le sentiment de loyauté envers l’entreprise. La direction à travers ce dispositif souhaite passer d’une éthique « homme de bien » à une d’éthique « fidélité au groupe ». Les valeurs des salariés sont respectés. En effet, ces codes éthiques se cantonnent strictement sur des règles générales de conduite respectant des principes normatifs mais négociables d’efficacité et de légitimité dans l’entreprise. Chaque acteur est limité dans ses responsabilités par le biais de ces codes. En 1977, après les scandales ayant éclaboussé ITI (renversement du gouvernement du président Allende au Chili) et Lockheed (corruption), les Etats-Unis ont adopté la loi anticorruption à vocation extraterritoriale, sanctionnant tout comportement immoral sur la même base, qu’il y ait lieu à l’intérieur des frontières comme à l’étranger. Cet événement est dû à la croissance des codes d’éthique. De plus, ce code d’éthique est un moyen juridique de dégager la responsabilité de l’entreprise en cas d’agissements illégaux d’un employé. L’exemple Japonais : une éthique en mutation d’après Etsuo Yoneyama (« Ethique des affaires et de l’entreprise », F. Seidel éditions Eska 1995 p 193) Il est nécessaire de connaître les fondements culturels du Japon pour comprendre son éthique. Les valeurs culturelles : Le dévouement à la nation, le paternalisme envers les salariés et la confiance sont les principales valeurs de l’héritage culturel du Japon. Les valeurs défendues au sein de l’entreprise sont l’amélioration continue des produits, des méthodes de travail et des processus de décision. L’éthique de l’entreprise japonaise est dans une optique « fidélité au groupe » Le code d’éthique japonais est un instrument d’identification sociale et d’internalisation des valeurs du groupe dans les siennes. Les codes décrivent philosophiquement la loyauté, le dévouement à l’entreprise, mais surtout à la nation, l’accomplissement de soi, l’harmonie sociale, coopération, confiance, bonheur, les anciens doivent offrir aides et amitié aux jeunes employés, avec un accent mis sur la collectivité, la priorité aux clients. 8 Les problèmes d’éthique de la communauté japonaise : La discrimination envers les femmes. La dépendance des employés à l’égard du groupe, exclusion de la participation des employés à la prise de décision et garantie de l’emploi si un employé de base ne discute pas les décisions même si elles vont à l’encontre de ce que leur dicte leur conscience. Existe-t-il une vision européenne de l’éthique en entreprise ? L’éthique en tant qu’institution sociale, ne peut rester insensible aux différentes traditions et convictions dans laquelle elle se construit Les européens utilisent indirectement les responsabilités éthiques de peur de la critique. Les pays germaniques et scandinaves se sont intéressés à l’éthique en premier. - Les différences culturelles dans la façon d’aborder les problèmes éthiques : En Europe occidentale, l’entreprise est perçue comme une institution sociale avec des responsabilités publiques. Pour les anglo-saxons, l’entreprise est une personne artificielle avec un but défini : faire des affaires. En Allemagne, nous trouvons une éthique du dialogue vers une quête de justification (comment justifier les normes et les valeurs ?). Ils établissent par branches professionnelles, des codes de déontologie spécifiques non pour l’éthique mais pour maintenir l’ordre. En France, la vision que les règles de l’entreprise traitent des problèmes réservés à la conscience intime de chacun n’est pas appréciée. Les français détestent l’idée que l’entreprise puisse avoir un rôle actif sur le plan des valeurs. La France cherche sa voie entre idéalisme et utilitarisme. III Critique, limites et solutions Eric Critique du texte Citation intro ou conclusion : « Une entreprise est composée de [personnes] se caractérisant par une variété d’expériences, de cultures, de préférences, d’aspiration, d’emplois. Toutes ces [personnes] d’âges, de bagage et de postes différents doivent réaliser un miracle : rassembler leurs efforts pour assurer les résultats de l’entreprise, aujourd’hui comme demain. » Giovanni Agnelli, ex PDG de la Fiat La diversité culturelle: une contrainte managériale, mais surtout une source de créativité Une première question doit être élucidée : si le manager doit se soumettre au poids des cultures, n'en est-il pas prisonnier ? Selon Philippe d'Iribarne« La Logique de l'honneur, gestion des entreprises et traditions nationales », Editions du Seuil, 1989, cette crainte peut être levée : « Un large champ d'action s'ouvre aux responsables pour promouvoir des modes de fonctionnement qui 9 conduisent, de manière appropriée à chaque lieu, à des situations génératrices de manières d'agir favorables à l'entreprise (...). Il faut concevoir des manières de travailler ensemble qui doivent être simultanément satisfaisantes sur deux registres : un registre d'efficacité technique et un registre correspondant au sens qu'ont, pour chacun, les situations où il se trouve et les actions qu'il mène. » Apports complémentaires, critique du texte : D’Iribarne dans sa conclusion apporte un point de vue général sur les différences de cultures des peuples dans le style de manager les hommes. Selon lui, on a pas encore assez exploité ces différences. On pourrait en faire bien plus pour que ces différences puissent apporter de nombreux avantages. On peut regretter que d’Iribarne n’étaye pas plus en détail cette idée. Il conclue son texte sur une note plutôt négative mais toute fois mêlée d’espoir quant à l’avenir de ce qu’il appelle Management Politique. Revenons au titre. « Management et culture politique ». Mise à part dans l’introduction où il résume le management à « motiver les hommes », il ne fait pas assez de lien avec cette matière. De plus certes le texte nous parle de cultures politique mais il paraît très difficile de définir cette expression « Culture Politique ». D’Iribarne ne le fait pas, il se contente de rester dans un vague qui nous déroute tout au long de la lecture. Peut être pouvons nous essayer de la définir avec nos propres mots. Ainsi à nos yeux, la Culture Politique serait ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? A faire en groupe ! A l’échelle d’une nation, une culture n’est pas suivie par tous les hommes. Aujourd’hui on constate que les hommes sont de plus en plus mobiles et cela qu’ils le veuillent directement (découvrir une nouvelle culture, s’exiler…) ou indirectement (mutation professionnelle à l’étranger).N’oublions pas non plus les déplacements de populations liés aux conflits ethniques, religieux (IsraéliensPalestiniens, Afrique noir…). Ainsi une culture n’est pas « fixe », elle évolue grâce notamment à toutes les diverses cultures étrangères qui s’implantent dans une nation. 10 «Parler de culture, c’est présenter les Hommes comme enfermés dans une essence, c’est prétendre qu’ils subissent leur destin au lieu de le construire ». Ce concept est remis en cause par certains auteurs… Nouvelle donne avec l’intensification du commerce international : Phénomène des FMN à développer… A. que des faits pas de solutions apportées B. Apports Créer un avantage concurrentiel à partir des différences culturelles. ?????????? Angeline sur cognitif, sensitifs… Internationalisation steph S’immerger dans la culture de son interlocuteur est-il suffisant ? Il est bien sûr inconcevable de vouloir comprendre les spécificités d’un individu culturellement différent ne suffit pas. En effet, l’homme d’affaire devant travailler avec l’international, doit non seulement étudier la culture du pays où il pense travailler (afin de saisir le mode de vie, de gouvernement, de management auquel il fera face), mais également la sienne ; c’est seulement de cette manière qu’il évitera de s’attendre inconsciemment à ce que les étrangers aient les mêmes motivations que lui, qu’ils aient le même système de valeurs, de comportement ou de pensée, qu’ils agissent d’une manière qui lui semblera, à lui seulement, « logique et normal ». L'intangible, le sensuel, l'affectif, tiennent alors une place essentielle, car ce sont autant de sources de créativité Mais au-delà d'une vision faisant de la diversité culturelle un système de contraintes dont il faut savoir s'accommoder, certains adoptent un point de vue beaucoup plus positif. Tirant les leçons du modèle italien, et pour permettre à l'entreprise de sortir d'un contexte concurrentiel sclérosant, destructeur, où l'offre s'est uniformisée, Ampelio Bucci « Quand les idées mènent l'entreprise », Ampelio Bucci, Dunod, 1998 préconise une vision culturelle du management. L'intangible, le sensuel, l'affectif, tiennent alors une place essentielle, car ce sont autant de sources de créativité. Cette vision nouvelle se développe « sur une base qui 11 contient de moins en moins de science exacte et de plus en plus de capacités presque artisanales ». Et l'auteur, pour conclure, après avoir mis en évidence les travers de l'adage commun « think global », nous invite à « penser localement pour une action globale », à faire de nos particularismes locaux une source de compétitivité plus efficace, et plus enthousiasmante, que la banale recherche d'efficience (rapport qualité-prix) dans un monde d'uniformité. I. Toute société est régie selon des principes A.La culture politique : définition de la culture politique Le besoin de lois, règles, institutions Des notions communes mais divergentes : liberté Rousseau, dilemme société : règles et lois, différentes interprétation de la liberté. Le besoin de liberté Interprétation selon les cultures II : Des différences culturelles qui influent sur le management Ethique, libre d’influences culturelles / les 2 etiques selon d’iribarne /Ethique et management III Critique, limites et solutions 12