Parenté entre êtres vivants actuels et fossiles – phylogenèse

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Parenté entre êtres vivants actuels et fossiles –
phylogenèse - évolution.
Introduction.
Définition des termes du titre puis rappels de collège et de lycée.
Reconstitution de l’histoire évolutive de différentes lignées depuis leur
divergence à partir d’un ancêtre commun
L’idée d’évolution peut être illustrée à l’aide de plusieurs exemples
vus dans les classes antérieures :
Pré-requis :
En sixième : les élèves apprennent à classer les êtres vivants à partir
de comparaison de caractères.
En quatrième : la notion d’espèce et d’évolution des êtres vivants et de
leur milieu.
En seconde : Origine commune des espèces vivantes confirmant la
notion d’évolution, mise en évidence au niveau de la cellule, de
l’embryon et de la molécule.
En 1er S : relation entre gène et protéine, universalité du code
génétique et des modalités d’expression des gènes à renforcer l’idée
de l’origine commune des êtres vivants.
Problématique générale : Comment peut-on établir le degré de
parentés entre les êtres vivants ?
1. La recherche des liens de parenté chez les êtres
vivants.
a) La parenté entre les êtres vivants à partir des données
morphologiques.
Caractères
Age du plus
ancien fossile
possédant ce
caractère (en
Groupes
Exemple
d’organisme
appartenant à
ce groupe
1
Ma)
220
23
Poils
Mammifère
Rat
Fort
Hominoïde
Orang-outan
plissement du
cortex cérébral
Vertèbres
470
Vertébrés
Lamproie
Noyau à
1000
Eucaryote
Chêne
l’intérieur des
cellules
Amnios de
340
Amniote
Pigeon
l’embryon
Pouce
55
Primate
Ouistiti
opposable
Fusion
10
Hominidé
Gorille
prénatale de
certains os du
poignet
Membres pairs
370
Tétrapode
Grenouille
munis de
doigts
Soudure de
7
homininé
Chimpanzé
certains os du
palais
Différents caractères permettant de justifier la position
phylogénétique de l’homme actuellement.
A l’aide des explications de la page 291, représentez l’arbre
phylogénétique reliant l’Homme et les autres organismes cités.
Comment a-t-on classé toutes ces espèces différentes ?
Nous avons pu classer ces différents groupes grâce au partage d’un
plus ou moins grand nombre de caractères dits homologues (structures
ayant une même organisation d’ensemble, une même origine
embryologique et les mêmes connexions avec l’organisme).
2
Comment établit-on des relations de parenté ? Quand peut-on
dire que deux groupes sont particulièrement proches ?
Des relations de parenté sont établies après l’étude des caractères
homologues, pour lesquels sont définis un état ancestral et un état
dérivé issu de la transformation de cet état primitif.
Deux êtres vivants qui possèdent un nombre élevé de caractères dans
le même état dérivé ont une parenté étroite.
A quoi correspond un « nœud » dans un arbre phylogénétique ?
Le nœud correspond à l’ancêtre commun entre plusieurs êtres vivants.
Cet ancêtre présente souvent l’apparition d’un nouveau caractère. Ce
caractère tel qu’il est apparu est inconnu ; on ne connaît que l’état
dérivé (exemple : l’apparition des membres pairs munis de doigts, il
en existe beaucoup de différentes qui sont résultats de l’évolution).
OU
TP PHYLOGENE.
Bilan :
L’établissement d’une relation de parenté est possible en
comparant les différents états d’un même caractère. Les
caractères choisis sont dits « homologues » car elles doivent
occuper une position identique à l’intérieur d’un plan
d’organisation partagé par plusieurs individus. Ces caractères
peuvent se présenter sous différents aspects (embryonnaire,
morphologique ou anatomique)
Les modifications que les structures homologues ont subies au
cours de l’évolution définissent des états de caractères nouveaux,
dérivés d’états de caractères ancestraux (passage d’un caractère
dit primitif à un caractère dit dérivé). L’état dérivé est celui qui
est apparu le plus récemment au cours des temps géologiques.
3
Chaque branche entre deux nœuds doit être justifiée par au moins
une innovation évolutive (ou état dérivé, ou évolué, d’un
caractère).
Chaque nœud d’un arbre phylogénétique correspond au dernier
ancêtre commun. Il restera toujours hypothétique, et on ne
pourra que reconstituer quelques-unes de ses caractéristiques : il
possède toutes les innovations évolutives acquises par ses
précédents ancêtres.
L’évolution des caractères homologues nous renseignent ainsi sur
la plus ou moins grande parenté de certains organismes : le
partage d’états dérivés de certains caractères témoigne d’une plus
étroite parenté que le partage d’états ancestraux de ces mêmes
ancêtres.
L’établissement d’une relation de parenté est possible en comparant
les différents états d’un même caractère (embryonnaire (document 1
page 20), morphologique (document 2 page 20) ou anatomique
(document 1,2 et 3 page 22 et 23)). Les caractères choisis peut se
présenter sous différents aspects, amenant l’idée d’évolution chez les
descendants d’un ancêtre possédant ce caractère (document 2 page 22
exemple des dents de proboscidiens). Ces caractères sont dits
homologues.
Des structures homologues occupent une position identique à
l’intérieur d’un plan d’organisation partagé par plusieurs individus
(document 1 page 20-21 et document 3 page 23) : ce sont elles que
l’on peut comparer puisqu’elles dérivent d’une même structure
ancestrale.
Les modifications que les structures homologues ont subi au cours de
l’évolution définissent des états de caractères nouveaux, dérivés
d’états de caractères ancestraux (passage d’un caractère dit primitif à
un caractère dit dérivé). (Document 3 page 23)
L’évolution des caractères homologues nous renseignent ainsi sur la
plus ou moins grande parenté de certains organismes : le partage
4
d’états dérivés de certains caractères témoigne d’une plus étroite
parenté que le partage d’états ancestraux de ces mêmes ancêtres.
b) Le traitement et l’apport des données moléculaires
pour l’établissement d’un arbre phylogénétique.
TP sur Phylogène et Anagène.
Le cas de la molécule CDC2.
Hérédité des modalités de la division cellulaire et gène CDC2
Dans un milieu favorable et une température de 35°, la levure
Schizosaccharomyces Pombe se divise toutes les 3 heures environ.
L'entrée en division en fonction de la taille est une caractéristique
héréditaire.
hapl.gif
Parmi les gènes en jeu, le gène CDC2 joue un rôle majeur : il code
pour une protéine qui exerce un contrôle sur deux points cruciaux du
cycle cellulaire, l'un est l'entrée en phase S, et l'autre est l'entrée en
mitose. Le point de contrôle le plus important dans le cycle cellulaire
de la levure est le point d'entrée en mitose. Le gène CDC2 est un
composant décisif pour conduire les cellules en mitose ; lorsqu'il est
défectueux, la mitose ne peut pas se produire. Les travaux sur le gène
CDC2 et sur les autres gènes régulateurs du cycle cellulaire ont valu à
P. Nurse, L Harwell et T. Hunt le prix Nobel de médecine 2001.
5
Parmi les nombreux allèles à l'origine de ce phénotype, trois allèles
sont retenus ici (TS pour thermosensible) :
Unité du vivant et gène CDC2
Le gène CDC2 est un gène qui a été isolé et séquencé chez de
nombreux organismes eucaryotes. La similitude globale entre le gène
CDC2 de différents organismes eucaryotes et celui de la levure
saccharomyces Pombe, est de l'ordre de 60 %. Cette similitude des
séquences est indicatrice d'une homologie qui suggère l'idée que les
mécanismes contrôlant le cycle cellulaire sont communs à tous les
eucaryotes.
Bœuf Homme rat Souris Grenouille Xénope Saccharomyces
Bœuf
0
41
143 133
222
210
337
Homme
0
136 124
209
212
329
Rat
0
51
224
216
355
Souris
0
230
221
348
Grenouille
0
174
332
Xénope
0
330
Saccharomyces
0
Ce gène CDC2, commun à tous les eucaryotes, peut donc servir à
argumenter l'origine commune de tous les eucaryotes.
Expliquez les principes de la construction d’un arbre phylogénétique.
La comparaison de molécules homologues appartenant à des organismes
différents permet de préciser leurs relations de parenté si l'on se base sur
les principes suivant :
- si l'on considère que les mutations apparaissent et se fixent
régulièrement au cours du temps (principe de l'horloge
moléculaire).
- Moins le nombre de différences entre deux molécules homologues
est important et plus la molécule ancestrale dont elles dérivent est
récente (et donc plus les organismes qui possèdent ces molécules
ont un ancêtre récent).
Tracez l’arbre phylogénétique correspondant au tableau des
dissimilitudes.
6
Boeuf
41
Homme
130
Rat
51
220
Souris
Xénope
174
Grenouille
340
Sacharo…
TP ANAGENE 06-I2-B-Num-04
Gène 1
discon
Simple
différences
Gène 2
discon
Simple
différences
Bonobo
94,2
71,1
Orang
89
62,7
Chimp
94,7
69,4
Gibbon
88,4
71,3
Gorille
93,9
68,7
Macaque
82,9
71,3
Bonobo
91,9
16,8
Orang
85
30,1
Chimp
91,6
16,5
Gibbon
83,5
54,3
Gorille
89,2
18,2
Macaque
80
58,1
Bilan :
Les différences observées entre deux molécules homologues sont
dues à des mutations apparaissant au hasard et s’accumulant au
cours du temps. Ainsi, plus il y aura de ressemblances entre les
séquences de deux molécules homologues et plus les organismes
qui les possèdent auront une parenté étroite.
7
Ceci n’est valable que si l’on considère que les mutations
s’accumulent régulièrement au cours des temps géologiques
(principe de l’horloge moléculaire)
c) L’utilisation des fossiles
Bilan :
Les fossiles peuvent être placés, comme les êtres vivants actuels,
sur un arbre phylogénétique mais ils ne seront jamais au niveau
d’un nœud car on ne peut pas être sûr que le fossile trouvé soit le
véritable ancêtre commun d’un groupe donné. Les fossiles
pouvant être datés, ils permettent donc de donner un cadre
temporel à la phylogénie.
2.
La lignée humaine.
a) La place de l’Homme dans le règne animal. (pas
fait)…..
Caractères
Poils
Fort
plissement du
cortex cérébral
Vertèbres
Noyau à
l’intérieur des
cellules
Amnios de
l’embryon
Pouce
opposable
Age du plus
ancien fossile
possédant ce
caractère (en
Ma)
220
23
Groupes
Exemple
d’organisme
appartenant à
ce groupe
Mammifère
Hominoïde
Rat
Orang-outan
470
1000
Vertébrés
Eucaryote
Lamproie
Chêne
340
Amniote
Pigeon
55
Primate
Ouistiti
8
Fusion
10
Hominidé
Gorille
prénatale de
certains os du
poignet
Membres pairs
370
Tétrapode
Grenouille
munis de
doigts
Soudure de
7
homininé
Chimpanzé
certains os du
palais
Construisez l’arbre phylogénétique illustrant la place « précise » de
l’Homme dans le monde vivant.
Bilan : L’homme est un eucaryote, un vertébré, un tétrapode, un
amniote, un mammifère, un primate, un hominoïde, un hominidé,
un homininé : ces caractères sont apparus successivement dans
l’histoire de la Vie.
b) Les critères d’appartenance à la lignée humaine.
On appelle « lignée humaine » toute l’histoire évolutive des
Homoninés à partir du plus ancêtre commun à l’Homme et au
Chimpanzé.
A partir du logiciel « Lignée humaine », établissez un tableau
comparatif des caractères entre l’Homme et le Chimpanzé.
9
Caractères
Bipèdie
Membres
supérieurs
Bassin
Membres
inférieurs
Pied
Colonne
vertébrale
Crâne
Volume
crânien
Face
Forme
Trou occipital
Mandibules
Dents
Arcade
zygomatique
Bourrelet sus
orbitaire
Homme
Chimpanzé
Quasi exclusive
5 à 10%
Plus courts - non
Allongés - En partie utilisés pour
locomoteurs et spécialisés
la locomotion
dans la préhension
Large et en forme de
haut et étroit
cuvette
Col du fémur long, angle
Fémur et tibia sont presque
entre bassin et fémur – Base alignés – base du fémur étroite.
du fémur élargie (supporte
le poids du corps)
spécialisé dans la marche,
Le gros orteil est opposable
possède un pouce (gros
(surface d’appui réduite)
orteil) parallèle aux autres
doigts (surface d’appui
augmentée)
4 courbures qui entraînent
1 courbure qui entraîne une
une posture droite
posture penchée.
Environ 1400 cm3
Environ 400 cm3
Plate
Fait saillie (prognathisme)
front élevé et un menton, Front fuyant, absence de menton
sous le crâne
à l’arrière du crâne
en forme d’arc parabolique
en forme de U
Canines réduites
Canines développées
Réduit
Développé
Réduit
Développé
10
Comparaison
chromosomique
23 paires
24 paires
13 paires sont semblables / 2 paires sont semblables chez
l’Homme / 1% du matériel génétique est diffèrent.
Socialisation,
manifestations
culturelles
Activités
Seul l’Homme a développé
utilisent des outils, mais les
artistiques
des activités artistiques
outils créés ne sont pas réutilisés
apprentissage
Plus rapide
Lent et dépendant de la mère
Communication
Basée sur l’informatif et
le déclaratif
peut apprendre à communiquer
par symboles / la finalité des
messages plus limitée /basée sur
l’impératif
A partir de l’exploitation des documents A, B et C, expliquez quels sont les
caractères qui distinguent l’homme des autres hominidés ?
Document A :
Parmi les primates hominoïdes, seul l’Homme possède une bipédie quasi
exclusive.
Le membre supérieur non locomoteur et spécialisé dans la préhension chez
l’homme et est de même longueur que le membre inférieur. Chez le
chimpanzé, il est plus long.
Le bassin de l’homme est large, en forme de cuvette, celui du chimpanzé est
haut et étroit.
Le col du fémur est plus long chez l’homme. Fémur et tibia sont presque
aligné chez le chimpanzé, leur axe présente un angle chez l’homme.
Le pied de l’homme, spécialisé dans la marche, possède un pouce (gros
orteil) parallèle aux autres doigts, alors que chez le chimpanzé, il leur est
opposable.
Document B :
Le volume du cerveau est deux à trois fois plus important que
celui des grands singes.
11
La face de l’homme est plate, celle des chimpanzé fait saillie.
Chez l’Homme, le crâne a un front élevé et un menton, le trou
occipital est sous le crâne, il est en arrière chez le chimpanzé.
Les mandibules humaines sont en formes d’arc parabolique, celles
des autres hominoïdes en forme de U.
Les canines sont réduites. Chez l’Homme, la distance entre l’axe
de rotation de la mâchoire et l’arcade dentaire est plus courte que
chez les autres hominoïdes.
Document C :
Les chimpanzé utilisent des outils, mais les outils créés ne sont pas
réutilisés. L’utilisation des outils résulte d’un apprentissage audelà de la période de sevrage. Seul l’Homme a développé des
activités artistiques.
Document D :
Un chimpanzé peut apprendre à communiquer par symboles,
mais son apprentissage est plus lent que celui d’un humain et la
finalité des messages plus limitée.
Bilan : Les critères d’appartenance à la lignée humaine sont les
caractères liés à la station bipède (avec adaptations anatomiques :
centre de gravité du crâne aligné avec celui du corps, bassin plus
large, membres inférieurs spécialisés dans la locomotion), au
développement du volume crânien avec régression de la face et
aux traces fossiles d’une activité socioculturelle. On admet que
tout fossile présentant un de ces caractères appartient à la lignée
humaine.
c) Le caractère buissonnant de la lignée humaine.
Exploitation documents page 44 à 49.
Positionnez sur un axe des temps, la présence des différents
Homininés fossiles vues dans le film c’est pas sorcier
(Australopithecus robustus, Australopithecus afarensis, Homo
habilis, Homo ergaster, Homo erectus, Ardipithecus ramidus,
Homo sapiens et Homo néandertalis).
12
Les différentes espèces d’Homininés ont coexisté non seulement dans
le temps mais aussi dans l’espace. Les Australopithèques vivent dans
les savanes arborées assez humides alors que les Homo vivent dans les
lieux de savanes sèches.
L’environnement a peut-être joué un rôle dans la spéciation au sein de
la lignée humaine.
13
14
Bilan :
Il est très difficile d’établir des relations de parenté entre les
différents ancêtres de l’Homme. En effet, les Australopithèques
possèdent des caractères dérivés de la lignée humaine en rapport
avec la bipédie alors que les espèces du genre Homo possèdent des
caractères dérivés marqués par une augmentation du volume
crânien, une réduction de la face et une activité socioculturelle.
Seule certitude, la lignée humaine ne montre pas une évolution
linéaire ; Cette évolution est buissonnante.
Australopithèques:
L'Australopithèque fut le premier hominidé découvert. Son poids
était d'environ 40 à 45 kg, l'homme adulte mesurait entre 1,25m et 1,45m.
Son cerveau avait une capacité de 450cm3. Ils mangeaient surtout des
fruits, des tubercules, agrémentés de larves et d'insectes puisqu'ils étaient
végétariens avec un mode de vie préagricole. Ils avaient des pieds
préhensiles qui ressemblent aux mains comme les singes.
Homo Habilis:
Cette espèce est le premier "homme" apparu sur la terre, il y a 2,5
millions d'années. L' homme préhistorique mesurait entre 1,40 m et 1,50 m,
pesait environ 35 kg à 40 kg. La taille de son cerveau était de 600 à 750
cm3. Le palais s'est creusé pour que la langue puisse bouger. Le larynx s'est
élargi permettant ainsi aux cordes vocales de vibrer. On suppose que cet
homme inventa le langage articulé. On ne sait pas si il parlait mais il avait
toutes les capacités pour le faire. Son bourrelet au dessus des yeux restait
encore très marqué. Il utilisait comme abris des refuges naturels c'est à
dire des grottes mais il semble aussi qu'il était capable de construire lui
même ses propres abris. Il était charognard mais se nourrissait aussi de
végétaux pendant la saison humide.
Homo erectus:
Il vivait il y a environ 1,9 millions d'années. Le premier homme de
cette espèce a été trouvé en Afrique, ensuite en Asie, puis en Europe où il
vécut, entre autres, dans la grotte de Tautavel. Il domina peu à peu le feu.
Il se tenait droit, utilisait du feu pour cuire les aliments, voyageait
15
beaucoup. Il faisait peur aux animaux et les abattait avec des lances en
bois qu'il durcissait en brûlant la pointe. Cet être vivant perfectionnait ses
outils. Il fut l'auteur du biface. Il mesurait environ 1,50m et le crâne avait
un volume à peu près de 900 à 1100 cm3.
Néanderthal:
Il fut trouvé en Europe où il vécut il y a 200 000 ans à 30 000
ans. Ils créa les premières tombes il y a 90 000 ans et aussi les premières
techniques de pierres. Ils se dirigèrent vers l'Allemagne, l'Espagne et le
Moyen Orient. Il y eut une époque où il cohabita avec l'Homo erectus. Il
fut le deuxième homme apparu en Europe. Pour s'alimenter, il chassait et
pêchait. Physiquement, il était musclé, au caractère massif. Ses arcades
sourcilières étaient proéminentes, elles ressortaient beaucoup. Son crâne
avait le front en arrière et une mandibule qui n'avait pas de menton.
Homo sapiens sapiens:
Cet homme est apparu il y a 100 000 ans, il pesait entre 60 kg et
80 kg, son cerveau mesurait à peu près 1350 cm3. Il mangeait ce qu'il
chassait : le renne. Ses armes étaient plus sophistiquées avec l'apparition
du boomerang, des arcs et des flèches. Cet homme fabriquait ses tentes
avec des perches en bois recouvertes de peaux de bêtes et il se servait des
os, cornes, harpons et aiguilles comme outils. Il créa l'art. Son front était
droit, il n'avait plus de bosse et un menton. Il pratiquait l'élevage et
l'agriculture.
L'homme de Cro-magnon:
Il vécu il y a 40 000 ans. Il commençait à pratiquer les rites
funéraires et à avoir des pensées religieuses.
CONCLUSION
Texte poly.
Toumaï ou Sahalanthropus tchadensis (6 à 7 millions d'années)
Au début des années 1980, Yves Coppens bâtit la théorie de l’East Side Story. On peut
résumer cette hypothèse de la manière suivante :
Avant les australopithèques, tous les grands singes africains, chimpanzés, bonobos et gorilles,
vivent à l’ouest de la vallée du Rift. Par contre, tous les fossiles de la lignée humaine sont
situés du côté est. Donc, pour Y.Coppens, les vallées du Rift représentent une barrière
géographique qui a joué un rôle prédominant dans la séparation de la lignée humaine et celle
des grands singes africains.
16
Les géologues sont d’accord pour dire que le Rift occidental s’est déformé vers 8 millions
d’années. L’Afrique orientale reçu alors une pluviosité plus faible.
Y.Coppens en déduit que les populations du dernier ancêtre commun aux chimpanzés et aux
hommes, restés à l’ouest, évoluent vers le chimpanzé, le bonobo et le gorille du fait d’une
végétation plus dense.
Par contre, ceux qui sont restés à l’est évoluent vers l’australopithèque et l’homme. En effet,
des terres plus arides auraient permis à nos ancêtres d’évoluer vers la bipédie.
Mais, la découverte de Toumaï remet tout en cause car les fossiles ne sont pas du bon côté du
Rift. En effet, Toumaï a été découvert le 19 juillet 2001 à 2500 kilomètres à l'ouest du Grand
Rift.
Le trou occipital et l'usure des canines sont très proches des caractères propres aux hominidés.
Au total, à fin mars 2002, ce sont des restes fossiles appartenant à au moins cinq
Sahelanthropus tchadensis et vivant dans l'actuel désert du Djourab voici environ sept
millions d'années qui ont été mis au jour. Ces restes représentent un ensemble de documents
scientifiques uniques au monde.
Sa capacité cranienne, d'environ 350 cm2, est équivalente à celle nos chimpanzés actuels.
Il est donc beaucoup trop tôt pour rejeter la théorie d’Y.Coppens. Actuellement les débats
sont vifs entre les découvreurs de Toumaï et d’Ardipethecus.
Chacun pensant que son fossile se situe au début de la lignée humaine, juste après le dernier
ancêtre commun.
Mais, une question reste en suspend : est-ce la bipédie qui marque le commencement de notre
lignée ?
Les débats et les incertitudes concernant l’identification et la
classification des différents ancêtres de l’Homme sont encore très
nombreux. Les arbres phylogénétiques actuels sont révisables en
fonction des fossiles nouvellement découverts. La science n’est pas
figée.
17
d) La place de l’Homme dans le règne animal.
Malgré toutes les incertitudes concernant la lignée humaine, nous
sommes sur aujourd’hui que l’homme est un eucaryote (constitué
de cellules avec un véritable noyau), un vertébré (squelette avec
colonne vertébrale), un tétrapode (4 membres munis de doigts),
un amniote (existence d’un amnios délimitant une cavité
amniotique lors du développement embryonnaire), un mammifère
(présence de poils et de glandes mammaires), un primate
(présence de pouce opposable avec des ongles au lieu des griffes),
un hominoïde (disparition de la queue), un hominidé, un
homininé : Tous ces caractères sont apparus successivement dans
l’histoire de la Vie.
3. L’acquisition et le maintien des innovations génétiques.
a) La création de nouveaux allèles par mutation.
TP sur « Anagène ».
Les thalassémies sont un groupe de maladies congénitales
caractérisées par une anomalie de synthèse des chaînes de globines,
composantes de l'hémoglobine. L'hémoglobine normale est composée
à 97% d'hémoglobine A (2 chaînes alpha et 2 chaînes ß). La fréquence
des thalassémies est maximale au niveau de la région
méditerranéenne, du Moyen-Orient, du Sud-Est asiatique et des
populations migrantes et ethnies originaires de ces régions. Il existe
plus de 500 hémoglobines anormales connues; les principales
thalassémies sont les alpha-thalassémies dues à un déficit de synthèse
de la chaîne alpha et les ß-thalassémies dues à un déficit de la chaîne
ß. La plupart des hémoglobines anormales n'ont pas d'expression
clinique; certaines sont responsables d'une hémolyse chez
l'hétérozygote ou de l'aggravation d'une autre hémoglobinopathie
associée.
18
Site actif
La structure tridimensionnelle de la chaîne ß
1) Réalisez, à l’aide du logiciel « ANAGENE », une comparaison
des séquences nucléotidiques du gène codant pour la chaîne  de
l’hémoglobine et 5 allèles de ce gène impliqués dans
l’apparition de thalassémies (« tha1cod.adn » / « tha3cod.adn » /
« tha4cod.adn » / « tha6cod.adn » / « tha7cod.adn »). Seule le
brin transcrit de l’ADN est présenté.
Cliquez sur « banques de séquences », puis « chaînes de l’hémoglobine », puis « béta ».
Dans « séquences normales » sélectionner « betacod.adn ».
Dans « séquences mutées » sélectionner « tha1cod.adn » / « tha3cod.adn » / « tha4cod.adn »
/ « tha6cod.adn » / « tha7cod.adn ».
Réaliser un alignement des séquences nucléotidiques pour mettre en évidence leurs
différences. Suivre le chemin « Traiter » puis « comparaison simple » ou « alignement avec
discontinuités » selon vos choix.
2) Regroupez dans un tableau, les différences entre les séquences nucléotidiques des
« allèles responsables des thalassémies par rapport à la séquence de l’allèle
« betacod.adn » pris comme référence.
Nota : _ nucléotide absent ; - nucléotide identique.
19
3) Quelles sont les conséquences des mutations sur le génome puis sur le
phénotype ?
Tableau du code génétique.
20
Différences avec
betacod.adn
tha1cod.adn
tha3cod.adn
tha4cod.adn
tha6cod.adn
tha7cod.adn
Conséquence sur le
génome
AAG remplacé par
ème
53 base : A remplacé par T
TAG : passage de
lysine en codon stop
TGG remplacé par
TAG : passage de
48ème base : G remplacé par A
Tryptophane en codon
stop
GAG remplacé par
GGG : passage de
ème
20 base : absence de A.
acide glutamique en
Glycine. Décalage du
cadre de lecture.
GGC remplacé par
ème
52 base : absence de C
GGA : passage de
cystéine en codon stop
GTC remplacé par
GCT : passage de
ème
28 base : addition de C
valine en sérine.
Décalage du care de
lecture.
4) A partir de la base de données et de vos connaissances, quels
sont les mécanismes qui conduisent aux modifications
phénotypiques ?
Les modifications phénotypiques surviennent à la suite de mutations.
Il en existe plusieurs types :
Substitution : un nucléotide est remplacé par un autre nucléotide.
- substitution non sens : Un triplet de nucléotides déterminant un
acide aminé est remplacé par un triplet STOP.
- Substitution silencieuse : Le code génétique étant redondant,
certaines substitutions n’ont aucuns effets sur la séquence
nucléotidique.
- Substitution faux-sens :
21
Délétions et insertions : un ou plusieurs nucléotides sont insérés ou
supprimés. Ces mutations entraînent le plus souvent un décalage du
cadre de lecture de l’ARN polymérase.
Bilan : Les substitutions, insertions et délétions de nucléotides
peuvent avoir des conséquences importantes sur la protéine
formée (essentiellement si elles modifient son site actif).
Les mutations non-sens : un triplet de nucléotides déterminant un
acide aminé est remplacé par un triplet STOP.
Les mutations faux-sens : La protéine n’est pas complètement
modifiée et il y a le changement de quelques acides aminés.
Les mutations silencieuses : Le code génétique étant redondant,
certaines substitutions n’ont aucun effet sur la séquence des acides
aminés.
Toutes ces mutations sont à l’origine de la création des nouveaux
allèles d’un même gène.
b) La création de nouveaux gènes par duplication transposition.
1. Réalisez, à l’aide du logiciel « ANAGENE », une comparaison
des séquences nucléotidiques des gènes codant pour les chaînes
beta, alpha, gamma et delta de l’hémoglobine (« betacod.adn » /
« alphacod.adn » / « gammacod.adn » / « deltacod.adn »). Seule
le brin transcrit de l’ADN est présenté.
Réaliser un alignement des séquences nucléotidiques pour mettre en évidence leurs
différences. Suivre le chemin « Traiter » puis « comparaison simple » ou « alignement avec
discontinuités » selon vos choix.
2. Que constatez-vous ? Quelles conclusions peut-on en tirer ?
Ces gènes de l’hémoglobine présentent de très nombreuses
similitudes : ils forment des familles de gènes. Cette famille est
interprétée comme le résultat de duplications d’un gène ancestral.
22
3. Suite aux différentes comparaisons, remplir le tableau cidessous.
Référence→ Alpha
Bèta
Gamma
Delta
Alpha
0
32,2
30,3
31
Bèta
31,1
0
76,4
92,6
Gamma
29,3
76,4
0
76,6
Delta
30
92,6
76,6
0
Tableau des similitudes (comparaison simple) entre les séquences
de nucléotides des globines
Référence→
Alpha
Bèta
Gamma
Delta
Alpha
0
57,9
56,1
57,2
Bèta
59,9
0
76,4
92,6
Gamma
58,0
76,4
0
76,6
Delta
59,2
92,6
76,6
0
Tableau des similitudes (comparaison avec alignement) entre les
séquences
de nucléotides des globines
4. Pourquoi a-t-on ces différences dans les résultats.
Les différences de résultats dans le tableau résulte d’un nombre de
bases différentes dans la séquence de référence. Lorsque les séquences
n’ont pas subi de délétions ou d’insertions, les pourcentages de
similitudes sont identiques.
5. A partir du tableau des différences ci-dessous, construisez
l’arbre phylogénétique indiquant la duplication des globines.
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Delta
Beta
Gamma
Alpha
Bilan :
Au sein du génome d’une espèce, les séquences d’ADN de certains
gènes présentent de grandes similitudes. Ceci s’interprète comme
le résultat de duplications et de transpositions à partir d’un gène
ancestral. Par la suite, l’accumulation progressive et aléatoire des
mutations explique les différences entre deux gènes qui ont une
origine commune. Ces gènes font alors partis de ce qu’on appelle
« une famille multigènique ».
Mutation et duplication sont donc deux mécanismes à l’origine de
l’apparition de nouvelles fonctions.
(Dans le cadre de l’évolution, toutes les innovations génétiques ne
sont valables que si elles touchent la lignée des cellules germinales
(à l’origine des cellules reproductrices).)
Conclusion - Schéma bilan
24
Acquisitions de nouvelles fonctions ???
Famille
multigènique
Divergence par
accumulation de
mutations
Créations
de
nouveaux
gènes
Duplication et
transposition
Gène : Séquence d’ADN
codant un polypeptide
Substitutions
Délétions
Insertions
Créations de
nouveaux
allèles
Apparition
d’un nouvel
allèle du gène
Polymorphisme
et hétérozygotie
Conséquences variables sur le
phénotype (silencieuse, non-sens,
faux-sens, décalantes)
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4. Les mécanismes de l’évolution (à partir de deux exemples).
a) La sélection naturelle.
Document 1 et 2 page 130.
Allèle BétaS : Le facteur du milieu est la présence d’un moustique
transmettant l’agent du paludisme. Les individus hétérozygotes
laissent plus de descendants que les homozygotes sains puisque ne
souffrant pas de paludisme, ils ont une longévité et une vitalité
plus grande. Le « prix à payer » est la mortalité infantile liée à la
drépanocytose.
Mélanisme : Le facteur du milieu est la prédation par les oiseaux,
qui entraîne une stratégie de camouflage. Les individus les moins
visibles sur les troncs d’arbres sont moins mangés par les oiseaux.
Leur contribution à la formation de la génération suivante est
donc plus importante. Ainsi, la fréquence des allèles qu’ils portent
augmente dans la population, au fil du temps.
Pour q’une mutation soit conservée, elle doit être transmise au fil
des générations. Chez les métazoaires, ce n’est possible que si la
mutation survient aussi dans les cellules germinales.
Expliquez la prédominance des phalènes claires et
foncés dans les différentes régions d’angleterre.
Les papillons de couleur sombre sont mieux camouflés sur les troncs noirs
et échappent ainsi à la prédation par les Oiseaux. Et réciproquement pour
les Papillons clairs en zones rurales.
Un facteur de l’environnement a contribué à la propagation d’une
innovation génétique. La mutation à l’origine de l’allèle C est donc une
mutation favorable en milieu pollué car elle augmente, chez les individus
qui la portent, la probabilité d’atteindre la maturité sexuelle et d’avoir des
descendants. Elle procure un avantage sélectif à ces individus. En milieu
non pollué, au contraire, elle diminue la probabilité d’avoir des
descendants : elle est défavorable.
26
On ne peut néanmoins pas exclure l’existence de facteurs de sélection autre
que la pression de prédation (sélection thermique : les papillons noirs
absorbent mieux la chaleur et donc sont plus efficaces pour voler la nuit et
ainsi rejoindre plus facilement des femelles. Cela conduit à une
augmentation de la fréquence d’allèle mélanique)
Bilan :
L’apparition des innovations génétiques s’effectue de manière
aléatoire. Ces variations du génotype peuvent présenter un
avantage sélectif dans un environnement donné : c’est la sélection
naturelle. La fréquence de ces génotypes augmente et pourra à
terme entraîner la disparition des autres génotypes.
Par contre, certaines mutations ne confèrent aucuns avantages
sélectifs : ces mutations sont dites « neutres » et sont utilisés pour
la phylogénie comme horloge moléculaire.
Parmi les innovations génétiques, seules celles qui affectent les
cellules germinales d’un individu peuvent avoir un impact
évolutif.
b) Mutations et gènes du développement.
Doc 2 page 138 :
A partir de l’exploitation des documents de la page 138, proposez
une hypothèse pour expliquer les différences constatées entre le
Chimpanzé et l’Homme.
Document 1 :
Lorsque l’on mute un gène ou un groupe de gènes homéotiques,
on altère le plan d’organisation de l’insecte. De plus, les
conséquences de ces mutations restaurent des plans
d’organisation ancestraux, d’autant plus anciens dans la lignée
que l’étendue des mutations est importante.
Document 2 et 3 :
27
Même s’ils sont homologues, la nageoire du poisson-zèbre est assez
différente de la patte de la souris. Cependant, les deux membres
fossiles du document 3a se ressemblent ce qui suggère des processus
communs dans la mise en place de tous ces membres.
La comparaison s’effectue grâce au document 3b : Les modalités et le
contrôle génétique sont les mêmes, seule semble changer la zone
d’expression du gène Hoxd-13 qui s’étend à la région distale du
bourgeon des membres chez la Souris mais reste limitée au bas du
bourgeon (région postérieure) dans la nageoire. Le texte permet de
mettre en relation le plissement précoce de la partie distale du
bourgeon avec l’absence d’expression de Hoxd-13. A l’aide du
document 3c, on peut qualifier ce processus d’hétérochronie.
Les arguments sont d’une part le profil d’expression des gènes des
complexes Hox-D et Hox-A ; et d’autre part, le phénotype des mutants
de SourisHoxD13- qui ont des doigts atrophiés. Tout se passe comme
si les Poissons avaient les gènes nécessaires pour faire des doigts. Une
mutation pourrait avoir suffi à modifier leur profil et leur cinétique
d’expression et former des doigts, et donc une patte, chez un ancêtre
d’Acanthostega.
Conclusion :
Bilan :
Les différences au niveau génétique entre l’Homme et le
Chimpanzé sont de 1%. Cependant, les deux espèces sont très
différentes l’une de l’autre. Cela s’explique par l’existence de
mutations dans les gènes du développement : les territoires
embryonnaires où ils s’expriment ont donc été modifié et ceci à
entraîné d’importants changements dans l’organisation
anatomique et morphologique.
28
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