Au niveau macro économique,des études ont montré que la libéralisation des
échanges commerciaux induite par l’adhésion à l’OMC peut contribuer à la
création d’emplois si cette libéralisation est accompagnée d’une politique
économique bien conçue .Cet effet sur l’emploi s’explique par le fait que le
commerce accroît le revenu national qui à son tour influe sur l’emploi.Par contre
si le protectionnisme peut momentanément protéger, il nuit à l’emploi.
Il est aussi vrai que l’adhésion à l’OMC présente des inconvénients dont le
principal est le risque de disparition de certains secteurs de l’économie due à la
concurrence étrangère.Mais est-ce là le vrai motif des hésitations des
responsables du dossier d’adhésion? Beaucoup d’observateurs ont l’intime
conviction que la position de Algérie quant à son accession à l’OMC qui
s’apparente de plus en plus à un refus qui ne veut pas dire son nom,s’explique
par des mobiles beaucoup plus politiques qu’économiques.
Contrairement à d’autres pays beaucoup plus fragiles et sous développés et qui
pourtant sont membre de l’OMC à l’instar du Bengladesh,du Botswana,du
Burundi,de la Guinée ,du Tchad ou du Yémen , l’Algérie avec ses réserves de
devises qui dépasse les 220 milliards de dollars et un tissu industriel somme
toute appréciable,possède les capacités suffisantes pour faire face aux incidences
d’une adhésion et cela depuis les années 1990. D’autre part , les règles de
l’OMC n’empêche pas l’Etat de souscrire à un programme de soutien qui
accompagnerait les entreprises locales susceptibles d’etre impactées par cette
adhésion. Aussi c’est sans surprise que certains analystes n’hésitent pas à
émettre des avis ou des théories forts embarrassantes mais non moins pertinentes
sur les vrais motifs de cette valse hésitation des responsables chargés de ce
dossier d’adhésion.
Dans un compte-rendu d’un débat organisé durant le mois de juillet 2014 par le
parti du FLN sur le thème de l’accession de l’Algérie à l’OMC,le quotidien El
Watan rapporta cette sentence d’un expert et ancien directeur du commerce où
il évoque à propos du retard pris dans l’accession de l’Algérie à l’OMC « des
lobbies qui ont pris en otage ce pays,ce peuple et son économie ».De son coté un
ancien ministre du commerce indiqua lors du même débat que « les responsables
dans ce pays ne veulent pas que Algérie adhère à l’OMC ».
Pour un observateur attentif,le retard pris par Algérie dans sa quête d’adhésion à
l’OMC et les interminables négociations avec cette organisation qui traînent en
longueur depuis 1987 ne peuvent se justifier effectivement que par une
mauvaise volonté des responsables en charge du dossier.Bien plus les
gesticulations médiatiques et les prises de positions affichées ces derniers
temps notamment celles émises par le parti des travailleurs ,l’UGTA et la