
embolisations dans le traitement d’anévrismes. Enfin ma présence dans ce service a coïncidé
avec la « Fukui cerebral infarction conference » au Fukui Yours hotel, j’ai donc eut la chance
d’y assister. Ce fut fort intéressant, tant d’un point de vue gastronomique que scientifique !
En chirurgie thoracique, j’ai passé les premiers jours au bloc opératoire à voir des lobectomies
pour traiter des tumeurs cancéreuses. J’ai même eut la chance de faire les 2 derniers points de
sutures d’un patient. Chance dans la mesure où la tradition est très respectée au Japon et où
les étudiants ne font que très rarement des points sur les patients au bloc opératoire.
Cependant le chirurgien m’a donné un cours de sutures manuelles après car, et je l’ignorais,
les points effectués dans ce service sont différents de ceux que j’ai appris à Toulouse et que je
pensais universels. Le jour de la visite professorale était le vendredi. J’ai pu assister à des
enseignements sur la lecture d’imagerie ou encore sur l’anatomie thoracique. L’opération la
plus longue à laquelle j’ai pu assister au Japon et pour l’instant au cours de ma jeune vie
d’étudiant en médecin, a été un triple pontage qui a duré plus de 6 heures. L’opération qui m’a
le plus impressionné dans ce service a été celle de l’éveinage pour le traitement des varices.
Le service des urgences m’a semblé petit, et en effet il n’y avait pas plus de 10 lits. Il faut
savoir qu’il y a 2 hôpitaux majeurs à Fukui qui sont tous les deux universitaires, le « Fukui
daigaku byoin » 福井大学病院 et le « Fukui kenritsu Byoin » 福井県立病院. Ce dernier est
situé bien plus au centre ville et pour avoir eut la chance d’y passer une journée grâce au Pr.
Hayashi, il est également bien plus grand et accueille bien plus de patients par jour.
Le Pr. Hayashi nous faisait faire des cas cliniques sur une peluche en décrivant lui-même les
symptômes de ce patient improvisé, c’était extrêmement ludique et instructif. Nous avons eut,
avec les étudiants du service, des enseignements sur les différents types de syncope, les
traumatismes de l’enfant, sur l’imagerie d’urgence et sur les différents types de chocs. Les cas
que j’ai vu ont été des accidents de la voie publique, une morsure de synanceia (« stonefish »),
de conduit auditif obstrué par le cérumen (le seul patient non japonais que j’ai pu voir durant
toute ma période de stage) ou des accidents domestiques.
Ce qui est déroutant lorsque l’on arrive au Japon et que l’on est bien entendu seul, livré à nous
même dans ce pays étranger, et que l’on se sent comme un enfant. Un enfant est vraiment le
terme adéquat et qui m’est venu à l’esprit les premiers jours, en effet on ne peut rien lire car
tout est en kanjis, hiragana ou katakana, nous renvoyant ainsi à l’époque de notre vie
précédant l’apprentissage de la lecture. Ensuite, et ce malgré la recherche sur internet des us et
coutumes ainsi que la lecture de moult articles traitant du sujet, on ne connaît pas les codes
sociaux et on est à risque de commettre des impairs. Tout comme un enfant.
Les japonais sont des gens très polis, serviables, respectueux et ayant un grand sens de la
hiérarchie. Dès le premier jour j’ai été accueilli avec beaucoup de sympathie par le « local
exchange officer » mais également par un certains nombre d’étudiants. En 1 mois, nous,
étudiants étrangers, avons tissé des liens d’amitiés assez fort mais même si nous avons eut
beaucoup d’affinité avec certains japonais, à aucun moment nous n’avons pénétré dans leur
domicile familial, appartement ou chambre. Cela explique peut être le fait qu’aucun étudiant
étranger n’a été dans une famille d’accueil. Nous étions dans un immeuble de 1 étage
composé d’appartement pour les étudiants en médecine, situé en face d’un autre immeuble
identique mais consacré quant à lui pour les médecins étrangers. Cela nous a donné quelque
peu l’impression d’être mis à l’écart des japonais mais nous avons affectueusement et
ironiquement baptisé cet endroit entre nous le « Gaijin dormitory », Gaijin étant un mot
japonais signifiant « étranger » et étant un peu connoté. Les appartements étaient spacieux et