GRANDEUR ET DECADENCE DU JAPON Présentation de MM. Y.-Cl. Marchini, L.M. Ribeiro Domingos et J. Rey Votre rapport est riche en informations sur une économie souvent mal connue en Europe et, à ce titre, il sera certainement utile à vos camarades. Vos analyses sont cependant un peu moins satisfaisantes. Il manque en particulier un thème central et unificateur ou, si vous préférez, un fil conducteur. Une possibilité aurait été, par exemple, de contraster le « modèle économique et politique japonais » (consensus plutôt que concurrence, pas d’individualisme, système politique plus ou moins incestueux, etc.) avec le modèle anglo-saxon de l’économie de marché dans un cadre politique de démocratie pluraliste (avec alternance du ou des partis au pouvoir). Le modèle japonais a fort bien fonctionné pendant presque 40 ans, puis il a atteint ses limites et s’est auto-bloqué. Peut-on en tirer une leçon générale et conclure à la supériorité du modèle anglo-saxon ? Voilà le genre de questions que vous auriez pu développer. Détails : - Dommage que vous n’ayez pas pu contacter le Prof. Henri Rieben, de la Fondation Jean Monnet (Ferme de Dorigny), comme je vous l’avais suggéré. En Europe, il fut l’un des premiers à pressentir, dès la fin des années 1950, la montée en puissance du Japon. - A la page 7, l’image (si c’est une image...) a été détruite dans le fichier. Idem à la p. 15. - P. 7 : la notion de défi (et non pas de « défit », comme vous l’écrivez) lié à des conditions difficiles, mais non insurmontable, pour le développement d’une civilisation nouvelle, est une hypothèse due à Toynbee et non pas à Diamond. - P 7 : « C’est bien beau tout cela, mais ... » : attention, ce genre de tournures appartient exclusivement à la langue parlée. - P. 9, para. du milieu : attention aux généralisations sociologisantes ! Il y a aussi des pays européens avec un taux d’épargne très élevé – par exemple la Suisse ou la Belgique. - Pp. 10 et suivantes : cette longue énumération chronologique est un peu rebutante. Idem à la p. 17. - Pp. 16-18, le MITI : son importance est facilement exagérée et il lui est arrivé de se tromper lourdement. Ainsi, il était contre le développement d’une industrie japonaise de l’automobile axée sur l’exportation... __________________